Le désespoir des singes
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Le désespoir des singes
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Le pitch
Dans cette autobiographie déjà culte, avec la grâce qui la caractérise, Françoise Hardy ne cache rien des épreuves qu'elle a su traverser, de ses amours avec Jean-Marie Périer, puis avec son mari, Jacques Dutronc. Au fil des pages, on croise : Serge Gainsbourg, Salvador Dali, Michel Berger, Patrick Modiano, Etienne Daho, John Frankenheimer, France Gall, Michel Houellebecq et bien d'autres encore.
Mieux qu'un récit de souvenirs, Le désespoir des singes et autres bagatelles est une traversée des apparences, servie par une écriture d'une justesse remarquable, au plus près des émotions.
Mon avis
Avec la mort, en juin 2024, de Françoise Hardy, c'est toute une page de la chanson française qui s'est refermée.
Sa disparition m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur la vie de la chanteuse, qui restera sans nul doute dans les mémoires.
Comment oublier, n'est-ce pas, la beauté et la grâce exceptionnelle de cette femme qui a été une des égéries des années 60, tout autant que le charme absolu de certaines de ses chansons (ma préférée restera, sans doute, Message personnel, composée par Michel Berger) ?
Cependant, une foi achevée la lecture de cette très longue autobiographie (450 pages, avec deux cahiers de photos) qui s'achève en 2008 (15 ans avant sa mort), je dois bien avouer que j'en suis sorti un brin décontenancé, tant le personnage qu'elle révèle m'a semblé éloigné de l'image que j'en avais.
Même si, sur la forme, ce récit ne manque pas d'élégance (le style est fluide, élégant), le fond révèle, peu à peu, une personnalité désagréablement autocentrée, un caractère dépressif et un esprit critique qui n'épargne pas grand monde autour d'elle, tant côté personnel que professionnel (certaines de ses indiscrétions m'ont même choqué).
Qui plus est, les très longs développements consacrés aux différentes croyances mystiques de Françoise Hardy (elle parle sans cesse d'astrologie, mais aussi de voyance, de tarot, de métempsychose), forment une tambouille peu digeste pour un esprit ne serait-ce qu'un brin cartésien.
Bref, soyons honnête : au milieu de quelques anecdotes et souvenirs savoureux sur les 60's et 70's, je me suis peu noyé.
Si devais vous conseiller des lectures sur les mêmes thèmes (et qui parlent de Françoise Hardy), je vous conseillerais sans hésiter les livres des deux amours de sa vie : celui de Jacques Dutronc (Et moi, et moi et moi) et celui de Jean-Marie Périer (Mes nuits blanches) que j'ai critiqué sur le site. Deux livres drôles et lumineux !
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