Le pitch

Un homme arrive au commissariat de Boston et tente désespérément d’expliquer qu’il est mort.

Renvoyé chez lui par D.D. Warren et ses collègues inspecteurs, déconcertés, l’individu fait à nouveau parler de lui quelques heures plus tard. Mais, cette fois, il est bel et bien mort.

Mon avis

La nouvelle policière est un genre en voie de disparition, ce qui est bien dommage lorsqu'on sait que Conan Doyle a bâti l'essentiel de son œuvre consacrée à Sherlock Holmes sur ce format, sans parler, bien entendu, d'Agatha Christie, qui en a écrit une bonne centaine.

Pourtant, les possibilités qu'offrent le format sont quasi infinies : il suffit de voir la quantité astronomique de séries policières télévisées qui sort chaque année, chaque épisode n'étant souvent, après tout, que la transposition à l'écran de la réalisation d'un récit one shot.

Tout ceci pour dire pour expliquer pourquoi ce court recueil de Lisa Gardner  a attiré mon regard, sachant que mes contacts antérieur avec l'auteure à succès s'étaient parfois bien passés (allez voir sur le site ma critique de Famille parfaite), mais pas toujours (La maison d'à côté).

Ici, le recueil comporte trois longues nouvelles (entre 50 et 70 pages), des novellas comme disent les américains.

Le personnage central ? La fameuse D.D. Warren, l'héroïne de plusieurs romans de Lisa Gardner.

Pour chaque nouvelle, un mort, des suspects, une enquête en huis clôt, la découverte du coupable (inattendu, comme il se doit). Un whodunit, comme disent les amateurs.

Autant vous prévenir à l'avance : il n'y a pas là de quoi faire rougir de plaisir un vrai spécialiste du polar à énigme.

La première et principale histoire (Le septième mois, qui se passe dans les coulisses du tournage d'un film) est objectivement la plus réussie, car elle est écrite avec un brin d'humour et un regard sur le milieu du cinéma assez sympa.

Malheureusement, la seconde, qui donne son titre au recueil, est un peu laborieuse dans son déroulement (sans compter que le coupable n'est pas difficile à deviner).

Quant à la troisième, elle s'achève sur un dénouement parfaitement improbable et introuvable.

Moyennant quoi, n'hésitez pas à choisir ce petit volume pour accompagner vos déplacements (transport en commun, train, avion) : le style est agréable et le contenu suffisamment professionnel pour vous obliger à faire travailler vos neurones !