Le pitch

Depuis l’apparition du virus Morpheus, l’humanité est condamnée au sommeil vingt heures par jour. Pour tenter de survivre à ce chaos, les principales capitales ont déclaré leur indépendance dans une Europe au bord de l’implosion.

A Prague, la mercenaire Juliette tente d’offrir une vie décente à sa fille en multipliant les missions périlleuses et en prenant des drogues pour rester éveillée. Sa rencontre avec le professeur Ivanov lui redonne l’espoir d’éradiquer le virus et de sauver sa fille.

Commence alors pour eux une course frénétique à travers le no-man’s land européen, avec plusieurs groupes armés à leurs trousses…

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Mon avis

Nom d'un chien, comme cela fait plaisir de tomber sur un album de SF doté d'un scénario malin, riche en action et en rebondissements, avec des personnages principaux bien dessinés, tout cela emballé dans de grandes planches aux graphismes précis et réalistes !

Morpheus, c'est un long one shot (110 planches) qui ferait le bonheur d'une plateforme TV pour une série de 8 épisodes.

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Adapté par Yann Bécu à partir de son propre roman, ce récit post apocalyptique repose entièrement sur une excellente idée de départ : que deviendrait l'humanité si un virus la condamnait à vivre au ralenti, 20 heures de sommeil par jour ?

Postulat excellent car, dès le départ, on y croit : oui, avec un peu de malchance, cela pourrait arriver.

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Dès le début, Bécu attrape le lecteur par les bretelles (enfin... les épaules, le pantalon, ce qui vous semble le plus adéquat !) et ne le lâche plus.

Entre drame prospectif et thriller technologique (on est dans le futur, alors un des "héros" est un robot hyper évolué), Morpheus multiplie les arcs narratifs avec simplicité et brio.

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Impossible de ne pas céder à un sentiment d'empathie pour Juliette, l'héroïne courageuse et badass qui sait se défendre, et sa petite fille touchée par la maladie.

Les meilleurs récits d'aventure sont souvent des quêtes. C'est ici le cas, et Yann Bécu boucle son histoire habilement (et plutôt de manière positive) en laissant la porte ouverte à une suite que je lirai avec plaisir.

Côté illustrations, réalisées par Francesco Trifogli, c'est carré, professionnel, efficace, même si, à mon goût, la mise en couleurs manque un peu de contrastes.

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Une des bonnes surprises BD de l'année, à n'en pas douter.

NB : attention, n'oubliez pas de lire attentivement les deux planches qui composent les pages de garde avant d'entamer la lecture de l'album, elles permettent de tracer habilement le cadre de l'histoire.