Les vertueux

Yasmina Khadra

Mialet Barrault / Pocket

Partager sur :

Le pitch

J'ai vécu ce que j'avais à vivre et aimé du mieux que j'ai pu. Si je n'ai pas eu de chance ou si je l'ai ratée d'un cheveu, si j'ai fauté quelque part sans faire exprès, si j'ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite - elles sont la preuve que je me suis battu.

Algérie, 1914. Yacine Chéraga n'avait jamais quitté son douar lorsqu'il est envoyé en France se battre contre les "Boches". De retour au pays après la guerre, d'autres aventures incroyables l'attendent. Traqué, malmené par le sort, il n'aura, pour faire face à l'adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.

Mon avis

Je ne vais pas passer trop de temps sur cette critique puisque je vais simplement vous conseiller de pas vous précipiter sur ce roman récent de Yasmina Khadra.

Deux cas de figure :

Soit vous n'avez encore jamais lu d'ouvrage de cet auteur francophone majeur de ces vingt dernières années, et il me semble alors préférable de vous lancer dans un premier temps à la découverte de son talent grâce à la lecture dans un de ses grands romans comme, par exemple Les hirondelle des Kaboul (des livres infiniment plus réussis que celui-ci, mes critiques sont ailleurs  sur le site).

Soit vous êtes un tant soit peu familier avec son œuvre. Alors, vous ne pourriez probablement qu'être vraiment déçu, comme je l'ai été, par ce roman qui manque terriblement de complexité et de subtilité.

Pour combler cette déception, je vous invite à lire - ou relire ! - Ce que le jour doit à la nuit, un roman parfaitement accompli dont certains développements semblent avoir été quasiment copiés par l'auteur pour écrire celui-ci.

En fait, Les vertueux ne parvient jamais à trouver le juste équilibre pour éviter une tonalité mélodramatique pesante et redondante.

Une ouverture longue, très longue, sur la participation du héros à la première guerre mondiale, dont le récit ne possède pas le quart de la puissance et de la vérité des grands classiques du genre (je ne citerais que A l'ouest rien de nouveau comme référence ultime, ou Au revoir là-haut de Pierre Lemaître comme repère récent).

Puis viennent 400 très longues pages, répétitives, pleines jusqu'à la gueule de dialogues interminables, sur la trajectoire d'un héros que l'on s'agace à voir en prendre plein la figure, encore et encore, avant un happy end aussi improbable que décevant.

Déçu, vous dis-je, vraiment déçu...

Acheter sur Amazon

Du même auteur