Le pitch

Amour, mariage, coup de folie... Les vedettes d’Hollywood connaissent des destins fabuleux qui font rêver les foules. Mais l’envers du décor est encore plus surprenant. Comme dans un film, les vies des stars sont réglées à l’avance par des scénaristes talentueux. Billy Bob est l’un d’eux. Et il va bientôt écrire la vie de Scarlett, celle qu’il aime passionnément en secret.

Un récit romantique, poignant, parfois cruel signé Félix et Gautier-Liman, qui n’a pas son pareil pour dessiner les femmes...

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Mon avis

C'est par sa jolie couverture et par son sous-titre intriguant (A Hollywood, on lui demandait d'inventer la mort des stars) que j'ai été attiré par l'album Une vie à écrire.

Ce one shot de près de cent planches (à l'origine, deux volets finalement réunis en un seul) est le fruit de la collaboration entre Jérôme Félix, un  scénariste éprouvé, et Ingrid Liman, une jeune illustratrice passionnée par le style Art Nouveau.

J'ai eu le plaisir de découvrir  Jérôme Félix en 2019, grâce à Jusqu'au dernier, un formidable western où l'auteur revisitait le mythe de l'ouest sous un angle terriblement réaliste. L'album a rencontré par le bouche à oreille un énorme succès, parfaitement mérité.

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A la lecture des premières planches d' Une vie à écrire, j'ai eu un peu peur de m'être égaré.

Un scénario a priori un peu naïf, linéaire, gentillet, déployant l'histoire de deux provinciaux paumés fuyant chacun de leur côté leur triste destin provincial pour courir vers Hollywood, le miroir aux alouettes du cinéma de la grande époque.

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Heureusement, progressivement, Jérôme Félix  tord son histoire initiale et quitte les sentiers balisés d'une romance aseptisée pour la plonger dans une intrigue plus complexe et nettement plus sombre qui s'achève en mode thriller.

C'est l'envers du décor qu'il dépeint. Un Hollywood industriel dominé par des tycoons sans scrupules, peuplé par des stars au destin artificiel entièrement téléguidé par les tycoons.

Sujet passionnant, traité sous un angle très peu connu, et qui peu à peu tourne au drame.

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Le cinéphile que je suis ne pouvait qu'être convaincu par cette toile de fond et par la qualité du scénario de Jérôme Félix.

D'autant plus que les graphismes d'Ingrid Liman m'ont immédiatement séduit.

Une mise en page habile, avec un découpage nerveux et inventif (chaque planche présente un gaufrier différend).

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Et, même si la mise en couleurs m'a paru un peu terne et trop "à plat", j'ai vraiment apprécié la souplesse du trait et la capacité de l'auteure à mettre en scène une héroïne spectaculaire (quel talent pour dessiner de jolies femmes !).

Ingrid Liman est fasciné par le grand Alfons Mucha, et cela se voit !

Un album de pure distraction, pour les amateurs du grand cinéma hollywoodien.