Le pitch

1766. Deux siècles après l'arrivée du premier navire européen sur les côtes de Malabar et l'implantation des colons à Calicut, la Compagnie des Indes cherche à protéger ses intérêts économiques sur la Route de la Soie.

Un vampire embarque sur un bateau de la Compagnie, dans l'espoir de redémarrer de zéro sur ces nouvelles terres prometteuses. Mais il comprendra vite que les rives de l'Indus abritent des démons et des créatures légendaires bien plus anciennes et plus puissantes que lui.

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Mon avis

Avec un format moyen, proche de celui d'un standard comics, These savage shores (Ces rivages sauvages pour ceux qui ne parleraient pas anglais) se distingue tout de suite des innombrables albums qui fleurissent sur les tables des librairies (pour autant qu'un album puisse fleurir, je suis encore en train de m'embarquer dans d'étranges métaphores; je sens que cette première phrase est beaucoup trop longue donc je vais mettre un point et aller à la ligne, pour autant que vous me suiviez).

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Deux éléments remarquables, donc, dès le premier contact avec l'album.

Le premier, c'est une édition de très haute qualité (papier glacé à fort grammage; couverture très épaisse), pour un rapport qualité prix remarquable (17.90 € pour 175 pages, bravo à l'éditeur Hicomics !).

Le second, c'est un graphisme de couverture magnifique, avec ce rouge rubis qui met en valeur un masque blafard.

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Une fois la couverture tournée, impossible de ne pas plonger irrémédiablement dans ce one shot, le lecteur ne pouvant qu'être subjugué par les dessins de Sumit Kamar, tout autant que la mise en couleurs - exceptionnelle ! - de Vittorio Astone.

Allons-y carrément : Theses savage shores est, pour moi, le plus bel album fantastique depuis bien, bien longtemps.

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Le graphisme splendide des pages marquant les chapitres

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Des traits hyper fins, ultra précis, d'une folle élégance.

Des nuances de couleurs infinies qui, planche après planche, créent des ambiances étonnantes, de l'Angleterre du XIX° siècle aux côtes de l'empire indien.

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Le scénariste, Ram V, et le dessinateur, Sumit Kumar, sont tous deux indiens et l'histoire se déroule dans sa presque totalité dans le sud de l'Inde.

Résultat : une histoire de vampires/monstres au départ assez classique, mais qui rapidement emprunte des chemins de traverse exotiques particulièrement dépaysants pour le lecteur.

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Une réussite majeure du genre, à laquelle je ne peux faire qu'une seule reproche : la taille du lettrage, tellement petite que le texte n'est lisible qu'avec une bonne lumière... et des bonnes lunettes !