Le pitch

En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation”, intègre l’équipe de recherche. Dans ce lieu isolé où elle croit devoir passer le restant de sa vie, elle est amenée à travailler sur un système de télétransmissions dirigé vers l’espace et découvre peu à peu la véritable mission de Côte Rouge…

Trente-huit ans plus tard, alors qu’une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale, l’éminent chercheur en nanotechnologies Wang Miao est témoin de phénomènes paranormaux qui bouleversent ses convictions d’homme rationnel. Parmi eux, une inexplicable suite de nombres qui défile sur sa rétine, tel un angoissant compte à rebours…

Hugo 2015 du meilleur roman, voilà le premier volume d’une trilogie culte d’une ambition folle.

Mon avis

Je vais finir par penser que je suis un mentaliste littéraire.

Le genre de lecteur qui sent, juste en regardant une couverture, en lisant un pitch et en manipulant un livre, si ce dernier est un ouvrage formidable ou, au contraire, une catastrophe.

A force de lire des milliers et des milliers de livres, j'aurais donc développé un pouvoir paranormal très utile pour la gestion économique de ma passion ?

Non, je plaisante ! Mais tout juste, car avec Le problème à trois corps, je suis encore tombé sur un bouquin qui, pendant une demi-douzaine d'années, m'a transmis des ondes négatives chaque fois que je le prenais entre les mains dans une librairie, au point de me pousser à le reposer et qui, le jour où je me suis enfin lancé dans sa lecture, m'a gravement déçu...

Etrange, non ? Surtout qu'il s'agit, selon les critiques et de nombreux lecteurs, d'un chef-d'oeuvre. Prix Hugo, etc. etc.

Tellement formidable que Netflix en a fait une série, produit les showrunners de Game of thrônes, etc. etc.

Eh bien, pour ma part, grand lecteur de SF devant l'éternel (sans doute pas loin de 2 000 volumes dans ma bibliothèque, tous lus évidement), je n'ai pas du tout marché, ni même roulé.

En fait, je suis tombé du train en marche à mi-parcours; et encore, avant, je me suis accroché à la banquette.

Alors peut-être me trompe-je et vous faut-il vous lancer dans cette aventure.

Mais je vous aurais prévenu : quel que soit la qualité de l'idée de départ, Liu Cixin est un romancier très médiocre, incapable de développer une intrigue cohérente sur la durée, avec une toile de fond consistante et des personnages dotés d'un minimum d'épaisseur psychologique.

Quant à l'idée de départ, elle aussi excitante qu'un rapport de police et un ennui mortel plane sur l'ouvrage.

Les développements technologiques sont longs, abscons, inintelligibles pour le commun des mortels. Si vous voulez voir ce qu'est un bon roman de hard science, (re)lisez  l'oeuvre intégrale d'Arthur C. Clarke, vous verrez la différence !

Quant aux chapitres consacrés aux trips dans le jeu vidéo, on dirait de la fantasy pour ados.

Cessez le feu !