Dirty week-end

Helen Zahavi

Libretto

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Le pitch

Bella en a assez. Bien que discrète, elle ne supporte plus le voyeurisme de son voisin, la main baladeuse de son épicier de quartier. Elle ne supporte pas davantage les comportements malsains que génère la promiscuité de son train de banlieue aux heures de pointe. C'est alors qu'elle décide par un beau matin, elle si discrète, de mettre un terme à ces conduites de la manière la plus radicale qui soit : l'élimination de tous ces mâles déviants. Devenue tueuse en série, Bella y prendra un plaisir jusque-là insoupçonné... Les rôles seront dès lors inversés.

Roman d'une violence rare sur les rapports de domination, il sera le dernier livre de littérature à faire l'objet d'une demande d'interdiction pour immoralisme à la Chambre des Lords lors de sa parution en 1991.

Mon avis

Avec une réputation aussi sulfureuse (voir le pitch), il m'a paru indispensable d'aller jeter un oeil sur ce court roman paru il y a une trentaine d'années, passé jusque là en France sous le radar de la notoriété.

Car, il faut être honnête, 130 ans après Oscar Wilde, il en faut en général beaucoup pour choquer les anglais !

Du côté du contenu du livre et de intentions de l'auteure, vous ne risquez pas d'être ni surpris, ni déçu : Dirty week-end est, en effet, une charge d'une violence extrême sur le supposé masculinisme ambiant qui pollue les rapports entre les sexes depuis des millénaires.

Pour résumer : tous les mâles sont des gros cochons dominateurs qui écrasent, souillent, violent les femmes qui, en retour, subissent.

L'histoire du roman, c'est donc le craquage complet de l'héroïne qui, un jour, décide de se révolter en envoyant ad patres tous les hommes qui ont le malheur de croiser sa route, avec toute la violence qu'ils méritent en retour.

Bien, ceci dit, il n'y a pas grand chose à rajouter car, à force d'exagérations, mais aussi de maladresses d'écriture (il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi mal écrit !), Helen Zahavi détruit de l'intérieur tout ce qui aurait pu faire l'intérêt d'un tel sujet.

Succession de scènes interminables et répétitives, Dirty Week-end n'a aucun intérêt. Pire : sa médiocrité milite contre - et non pour - la cause qu'entend défendre l'auteure.

Mon conseil est clair : si le droit des femmes au respect de l'homme vous concerne (ce qui est mon cas), allez plutôt (re)découvrir les romans et l'essai (King Kong théorie) de Virginie Despentes.

Je vous invite également à lire sur le site l'article que j'ai consacré au sujet intitulé Le meilleur des livres qui parlent des femmes.

C'est plus intelligent, plus corrosif et bien plus percutant !

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