Je lis depuis toujours, en moyenne, une paire de livres et une paire de BD chaque semaine, avec un rythme qui s’accélère au moment des vacances. Oui, je sais, je suis un livre addict, un lecteur compulsif.
Arrivé à Noël, c’est donc une centaine de livres et une centaine de BD qui ont défilé sous mes yeux fatigués. Du bon et du très mauvais. Des livres et des albums souvent mal écrits, ou sans intérêt; une majorité de bof bof… mais ceux dont je désire vous parler maintenant ce sont les bons. Les bien écrits, bien dessinés, drôles, tristes, passionnants… les Tourne Page, quoi !
Voilà ici la crème de mes lectures de l’année 2023. Une vingtaine de livres sur 200, 10 % : voilà un ratio d’excellence qui me parait pertinent.
Rappel : vous n’y trouverez qu’une minorité de sorties très récentes car je lis souvent à rebours du temps, certains livres de la sélection ont donc de la bouteille; et pour les nouveautés il est rare que je n’attende pas la sortie en format poche, c’est près de trois fois moins cher (réflexe économique de grand lecteur).
Jetez un œil sur cette sélection : je vous en garanti la qualité !
Le top de mes lectures 2023 : que du bonheur !
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Les romans, les nouvelles
Ravage – Ian Manook
Paulsen – 342 pages – 19.90 €
Le pitch : Red Arctic, hiver 1931. Une meute d’une trentaine d’hommes armés, équipés de traîneaux, d’une centaine de chiens et d’un avion de reconnaissance pourchasse un homme. Un seul. Tout seul. C’est la plus grande traque jamais organisée dans le Grand Nord canadien.
Pendant six semaines, à travers blizzards et tempêtes, ces hommes assoiffés de vengeance se lancent sur la piste d’un fugitif qui les fascine. Cette course-poursuite va mettre certains d’eux face à leur propre destin. Car tout prédateur devient un jour la proie de quelqu’un d’autre…
Avec cette chasse à l’homme à couper le souffle dans le Grand Nord canadien, Ian Manook signe un prodigieux roman noir sur fond blanc.
Mon avis : Ravage, cela fait irrésistiblement penser au titre du classique de SF écrit par René Barjavel. Et pourtant, cela n’a rien à voir, car au Canada, un ravage, c’est la trace, la piste créée dans la neige par un troupeau de grands mammifères, comme le boeuf musqué ou l’orignal, qui détruit tout sur son passage lors des grandes transhumances d’hiver.
Quant à Ian Manook, ce nom d’auteur à consonnance du grand nord, ce n’est pas un islandais ou un lapon, mais bien le pseudonyme de Patrick Manoukian, un romancier français qui n’en est pas à son coup d’essai.
Ceci dit, il ne me reste plus qu’à traduire par écrit à votre attention le plaisir extrême que j’ai lu à dévorer ce roman d’aventure inspiré par un (incroyable) fait divers réel.
Ravage, à l’instar des grands textes de la jeunesse littéraire de Jack London, c’est le récit de la lutte des hommes contre la nature sauvage, cette nature qui tue, impitoyablement, au premier faux pas.
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Le mage du Kremlin – Giulino da Empoli
Gallimard – 288 pages – 20.00 €
Le pitch : On l’appelait le « mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre…
Ce récit nous plonge au coeur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n’est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s’en sortir.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.
Mon avis : Il n’est pas toujours facile de s’attaquer à un best seller, plusieurs mois après sa sortie. Un roman si lu, si commenté, si contesté ou porté aux nues. C’est ce que je viens de faire avec Le mage du kremlin, plus d’un an après sa sortie, Grand prix du roman de l’Académie française et près d’un demi-million d’exemplaires vendus.
Un résultat ahurissant pour le premier roman d’un essayiste et conseiller politique italo-suisse (qui écrit en français), parfaitement inconnu du grand public jusque là, un triomphe probablement en grande partie porté par l’actualité de la guerre en Ukraine.
Près de 300 pages denses plus loin, je n’ai plus le moindre doute : pour une fois, le roman qui a rencontré cet énorme succès le méritait largement !
Le chant des plaines – Kent Haruf
Robert Laffont – 448 pages – 11.00 €
Le pitch : Kent Haruf nous entraîne au coeur de cette Amérique profonde que l’on ne connaît pas assez. Nous sommes dans un bled perdu du Colorado : dans le bruissement des éoliennes et le piétinement des troupeaux, des destins se croisent. Une lycéenne demi-indienne de dix-sept ans, enceinte d’un garçon parti sans laisser d’adresse, est jetée à la rue par sa mère. Un prof du lycée du coin tente de s’en sortir avec deux gamins sur les bras après la fuite de sa femme dépressive. Ce petit monde se retrouve bientôt dans la ferme des McPheron, deux vieux célibataires aux mains calleuses mais au coeur en or.
Dans l’attention minutieuse qu’il porte à ses personnages et à leur vie quotidienne, Haruf, tout en émotion contenue, n’est pas sans faire songer au grand Richard Yates. On n’oubliera pas de sitôt la poussière soulevée par les vieux pick-up sillonnant les grandes plaines.
Mon avis : Avec Le chant des plaines, un roman du début de sa carrière (tardive) d’auteur qui reçut un accueil formidable à sa sortie, me voilà de retour dans l’univers de ce grand romancier qui vécut l’essentiel de sa vie dans les états du centre (Colorado, Iowa) de l’immense pays qu’est les Etats-Unis.
J’y ai retrouvé exactement les mêmes qualités que dans Nos âmes, la nuit.
Ce qui fait avant tout la valeur des récits de Kent Haruf, c’est son style, dépouillé à l’extrême.
Martin Eden – Jack London
Folio – 592 pages – 8.10 €
Le pitch : Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique.
Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l’auteur, raconte la découverte d’une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l’oeuvre met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même ? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature. la couverture de l’article peut varier
Mon avis : Les mers du sud, l’aventure, la ruée vers l’or, la défense de la classe ouvrière, la nature sauvage, les loups, la route…
Que d’images, d’impressions et de qualificatifs attachés au prénom et au nom Jack London !
Et pourtant, au-delà des innombrables romans, récits et nouvelles laissés en témoignage du génie littéraire qu’il était, – ce génie qui disparait à tout juste 40 ans, alors qu’il avait déjà vécu dix vie ! – c’est probablement le roman Martin Eden qui émergera, finalement, comme son chef-d’œuvre, son masterpiece…
Lady Chevy – John Woods
Albin Michel – 480 pages – 22.90 €
Le pitch : Amy Wirkner, lycéenne de 18 ans, est surnommée « Chevy » par ses camarades en raison de son surpoids. Solitaire, drôle et intelligente, elle est bien décidée à obtenir une bourse pour pouvoir aller à l’université et quitter enfin ce trou perdu de l’Ohio où la fracturation hydraulique empoisonne la vie des habitants, dans tous les sens du terme. Mais alors qu’elle s’accroche à ses projets d’avenir et fait tout pour rester en dehors des ennuis, les ennuis viennent la trouver.
Convaincue que l’eau de la région devenue toxique est à l’origine des malformations de naissance de son petit frère, elle accepte de participer avec son meilleur ami Paul à un acte d’écoterrorisme qui va très mal tourner. Mais Amy refuse de laisser l’erreur d’une nuit briser ses rêves, quitte à vendre son âme au diable…
Mon avis : Une ou deux fois par an, je tombe sur un grand roman américain contemporain. Vous trouvez que c’est peu ? Moi, je trouve que c’est déjà pas mal, j’aimerais bien pouvoir dire la même chose de la littérature française ! La littérature américaine est saine, pleine de vigueur, même si elle n’échappe pas aux méfaits et aux excès des écoles d’écriture et à l’influence pernicieuse de l’enseignement universitaire.
La preuve de cette vitalité ? Lady Chevy en est un excellent exemple. L’auteur ? John Woods, un jeune trentenaire dont c’est le premier roman. Issu d’une enfance et adolescence dans l’Ohio, il a traversé comme beaucoup d’américains les affres et les cahots des mutations économiques du pays, la montée des extrémismes politiques et religieux, les tempêtes du mandat Trump.
Un de Baumugnes – Jean Giono
Le livre de poche – 192 pages – 5.40 €
Le pitch : À la Buvette du Piémont, un vieux journalier est attiré par un grand gars qui paraît affreusement triste ; il provoque ses confidences : Albin vient de la montagne, de Baumugnes. Trois ans auparavant, il était tombé amoureux fou d’une fille qui s’est laissé séduire par le Louis, « un type de Marseille, un jeune tout creux comme un mauvais radis».
Le Louis ne lui avait pas caché que son intention était de mettre la fille sur le trottoir. Depuis, Albin est inconsolable, traînant de ferme en ferme, sans se résoudre à remonter à Baumugnes. Alors le vieux, qui n’est que bonté, décide d’aider Albin…
Mon avis : Un de Baumugnes, glissé au sein de la trilogie de Pan entre deux romans célébrissimes de Jean Giono, Colline et Regain, a souvent souffert de leur notoriété.
Pourtant, ce petit roman – presque une nouvelle – mérite toute votre attention, car c’est, à n’en pas douter un exemple parfait de la magie littéraire du grand écrivain.
Nouvelles africaines – Doris Lessing
Le livre de poche – 1 200 pages (3 tomes) – 7.90 €
Le pitch : C’est dans le souvenir de ses années passées en Rhodésie (aujourd’hui le Zimbabwe) que l’auteur des Enfants de la violence et du Carnet d’or a puisé la matière de ces nouvelles.
Noirs asservis et humiliés – les uns se résignant, les autres se réfugiant dans un silence hostile –, Afrikaners et Anglais, colons opulents, « petits Blancs » paupérisés redoutant de tomber au niveau des Noirs : à travers une foule de personnages parfois tragiques, parfois dérisoires, campés en quelques pages avec un art parfait, Doris Lessing donne un tableau saisissant de l’Afrique australe des années 1970.
Mon avis : Doris Lessing, avant de devenir l’auteure majeure de la littérature britannique que l’on connait (prix Nobel en 2007 au terme d’une très longue vie mouvementée), a vécu quasiment toute son enfance et jusqu’à l’âge de trente ans en Rhodésie du sud. Sa vie d’enfant d’expatriés dans une colonie anglaise du sud de l’Afrique, durant toute l’entre-deux guerres, l’a profondément marquée.
Fascinée par des idées profondément progressistes, elle est profondément choquée – traumatisée serait sans doute plus le juste mot – par le régime d’apartheid colonial qui règne alors dans ce pays. Un pays où les colons britanniques (souvent des « petits blancs ») usent et abusent de leur supériorité légale sur la population noire, vivant dans des conditions absolument misérables.
Après guerre, alors qu’elle s’est installée en Angleterre (qui n’est même pas son pays d’origine puisqu’elle est née en Iran), elle commence à rédiger une longue série de nouvelles où elle dépeint ce qu’elle a vu pendant trente ans. Ce sont ces nouvelles qui constituent les trois recueils publiés par Le livre de poche et que je vous conseille de lire absolument, tant elles sont tout autant belles que terribles.
Les locataires de l’été – Charles Simmons
Libretto – 160 pages – 8.30 €
Le pitch : « C’était pendant l’été de 1968 que je tombai amoureux et que mon père se noya. »
Cette première phrase cinglante annonce sans préavis les événements qui bouleverseront la vie d’un adolescent qui durant la belle saison tombera amoureux de la petite voisine, découvrira que son père est lui aussi tourmenté par le désir et se trouvera confronté à la mort… Un livre où le sens de la formule et un récit ensorcelant ne sont pas sans rappeler les plus grandes tragédies grecques.
Mon avis : Je dois bien vous avouer quelque chose : si j’ai découvert et acheté ce livre, c’est bien parce que je suis tombé en arrêt devant sa magnifique couverture, éclairée par ce lumineux tableau d’Edward Hopper.
Comment mieux traduire la luminosité, la transparence d’un après-midi d’été sur la mer, qu’avec cette image d’un voilier flottant entre la mer et le ciel d’un pareil bleu opalescent, sur lequel quatre silhouettes jeunes regardent dans la même direction ?
Rarement une illustration aura mieux reflété le contenu et l’ambiance d’un roman que ce tableau.
Les locataires de l’été n’est, pendant presque l’intégralité des 150 pages du livre, qu’une sorte de conte d’été presque magique, tant il restitue avec perfection la légèreté de certaines journées que vous, moi, avons vécu un jour de vacances au bord de l’océan.
Ce que le jour doit à la nuit – Yasmina Khadra
Pocket – 448 pages – 8.60 €
Le pitch : Algérie, années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père.
Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noire. Noue des amitiés indissolubles. Et le bonheur s’appelle Émilie, une » princesse » que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les ententes se disloquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance…
Mon avis : Yasmina Khadra (un pseudonyme, son vrai nom est Mohammed Moulessehoul) est indubitablement un des grands auteurs francophones de ces derniers décennies.
Au cas où vous en douteriez, je vous invite à découvrir peu à peu, par petites doses, l’oeuvre considérable (une bonne trentaine de romans) de cet écrivain algérien qui écrit en français. Aujourd’hui, c’est sur les traces historiques de son pays natal que l’on part.
Ce que le jour doit à la nuit est un roman formidablement écrit (comme toujours) qui évoque, sur plus de 400 pages serrées et sur plusieurs décennies, le destin des pieds noirs.
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Le printemps romain de Mrs Stone – T. Williams
La découverte – 112 pages – 6.70 €
Le pitch : C’est la Rome de tous les fantasmes et de toutes les mythologies qui sert de cadre à ce roman de Tennessee Williams. L’actrice à succès Karen Stone, à la veille de la cinquantaine, veuve d’un riche mari protecteur, arrive dans la ville éternelle avec l’espoir de se reconstruire. L’intervention d’une contessa qui va lui présenter un jeune et beau Romain désargenté, Paolo, son innocence mêlée de perversité vont l’entraîner vers les cercles de l’Enfer.
Le chef-d’oeuvre romanesque de Tennessee Williams est aussi l’un des plus beaux romans d’amour du XXème siècle.
Mon avis : Parfois, les meilleurs surprises viennent de sa propre bibliothèque. Retrouver ainsi un jour un livre qui traine chez soi depuis des années, sans qu’on l’ait jamais lu, c’est quelque chose qui m’arrive souvent.
J’ai une excuse : j’ai tellement de livres, entassés en double épaisseur dans les rayonnages d’une vingtaine de bibliothèques, que c’est techniquement possible !
Alors je remercie le hasard d’être tombé sur ce premier et seul roman de Tennessee Williams dont je connaissais le titre, mais pas plus, car ce court récit est tout simplement une petite merveille.
Les polars, la SF, le fantastique
Minuit à Atlanta – Thomas Mullen
Rivages/Noir – 288 pages – 20.00 €
Le pitch : Atlanta, 1956. L’ex-agent de police nègre Tommy Smith a démissionné pour rejoindre le principal journal noir d’Atlanta en tant que reporter. Mais alors que le Atlanta Daily Times couvrait le boycott organisé par Rosa Parks à Montgomery, son directeur est retrouvé mort dans son bureau, et sa femme injustement accusée d’assassinat par la police.
Qui pourrait en avoir après le principal patron de presse noir d’Atlanta ? Et qui était-il vraiment ? FBI, flics racistes, agents Pinkerton, citoyens opposés à la déségrégation : beaucoup de monde, en vérité, semble s’intéresser à cette affaire d’un peu trop près.
Après le succès de Darktown et Temps noirs, voici le troisième opus d’une saga criminelle qui explore les tensions raciales au début du mouvement des droits civiques.
Mon avis : Avec Minuit à Atlanta, voilà le troisième (et dernier) volet de cette trilogie d’Atlanta. Coup de bol pour les amateurs de polars historiques intelligents et documentés : c’est une réussite absolue et – sans doute – le meilleur de la série !
L’histoire se déroule en 1956, huit ans après le premier roman. Et si Mullen reprend une nouvelle fois ses personnages principaux, il a l’intelligence de déplacer le centre de gravité de l’histoire du milieu policier vers le milieu journalistique. Smith a quitté la police et il est devenu journaliste. Mais, être journaliste à Atlanta dans les années 50, quand on est noir, ce n’est pas plus facile – voire moins ! – que d’être flic.
Thomas Mullen développe largement le thème du rôle du journalisme noir dans ces années terribles où le pasteur Martin Luther Ling Jr lutte contre la discrimination, entrainant une partie de la population dans le début d’une révolte active qui ne va pas arrêter de s’amplifier (le roman se situe pendant la fameuse affaire Rosa Parks).
Le territoire des monstres – Margaret Millar
Le masque – 288 pages – 8.50 €
Le pitch : Californie, 1968. Cela fait un an que le mari de Devon Osborne, Robert, a disparu. Son corps n’a jamais été retrouvé, même si les preuves découvertes sur l’exploitation agricole qu’il dirigeait laissent peu de place au doute.
En ce 24 octobre a lieu le procès qui doit établir officiellement sa mort présumée, mais les procès ont cela de particulier qu’ils dérangent les secrets les mieux gardés. Et l’enquête, au lieu de se clore, semble reprendre comme au premier jour…
Mon avis : Quel plaisir de tomber ainsi sur la réédition d’un polar américain qui m’a permis de découvrir tardivement une auteure importante, Margaret Millar !
Le territoire des monstres (joli titre expliqué en cours de roman) est un sacré bon récit qui m’a tout de suite saisi par le collet sans jamais me relâcher tant que je n’ai pas achevé les 280 pages d’un récit sec, précis et aussi percutant qu’un coup de trique.
Le roman a été publié en 1970 et se situe en 1968, mais il pourrait se dérouler vingt ans plus tôt ou plus tard, tant le contexte est presque intemporel.
Vers les étoiles – Mary Robinette Kowal
Folio SF – 576 pages – 9.70 €
Le pitch : 1952. Une météorite s’écrase au large de Washington, dévastant une grande partie de la côte Est des États-Unis et tuant la plupart des habitants dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Par chance, Elma York et son mari, Nathaniel, en congé dans les Poconos, échappent au cataclysme et parviennent à rejoindre une base militaire.
Elma, génie mathématique et pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, et Nathaniel, ingénieur spatial, tentent de convaincre les militaires que la météorite n’a pu être dirigée par les Russes. Mais, ce faisant, ils découvrent que la catastrophe va dérégler le climat de manière irréversible et entraîner, à terme, l’extinction de l’humanité. Seule issue : l’espace. Une coalition internationale lance un programme spatial de grande envergure… inaccessible aux femmes. Elma compte pourtant bien y prendre part et devenir la première Lady Astronaute.
Mon avis : Vers les étoiles a recueilli en 2019 la totalité des grands prix internationaux de la SF dont les prix Locus, Nebula, Hugo.
il s’agit d’une uchronie rétrotemporelle. Vous savez, le genre d’histoire où l’on vous dit : mais que ce serait devenue l’humanité si, dans le passé, un évènement avait modifié le cours du temps ?
C’est ce qui se passe avec cet épais roman (560 pages) qui se déroule de 1952 à 1958 aux Etats-Unis, dans un pays touché par un cataclysme, une météorite géante qui s’abime au large de la côte est du pays et va, sur la durée, modifier profondément le climat de la Terre au point de la rendre inhabitable.
Swan Song – Robert McCammon
Monsieur Toussaint Louverture – 1 080 pages – 2*12.50 €*
Le pitch : Missiles et fusées se croisent dans le ciel et font s’abattre sur la terre des tornades de feu. Un vent terrible se lève, les poussières radioactives voilent le soleil, la vie telle qu’on la connaît va s’achever. Dans une plaine déserte du Kansas brûlée par le feu nucléaire, Black Frankenstein, une force de la nature, se voit confier une mission par un vieillard mourant : protéger une enfant au don particulier. Dans les décombres d’un New York annihilé par les bombes, une sans-abri à moitié folle découvre un étrange anneau de verre. Dans les ruines souterraines d’un camp survivaliste des montagnes de l’Idaho, un adolescent apprend à tuer…
Chevauchée sauvage dans la terreur, œuvre grandiose et troublante, Swan Song est une immense fresque post-apocalyptique sur les derniers restes d’une humanité se débattant dans la grisaille d’un hiver sans fin.
Mon avis : Swan Song est un coup d’éditeur amoureux de la littérature américaine, comme sait en produire Monsieur Toussaint Louverture depuis quelques années.
En 2022, cela a été la saga fantastique Blackwater (6 tomes !), un succès commercial fabuleux. En 2023, c’est donc Swan Song, deux énormes volumes au format poche de plus de 500 pages serrées chacun, un roman jamais traduit jusqu’alors depuis sa publication en 1987.
Avec Swan Song, McCammon parvient à mixer de façon quasi parfaite un scénario d’aventures post apocalyptiques avec une toile de fond fantasmagorique (fantastique + horrifique).
Essais, Histoire et Cinéma
L’ami américain – Eric Branca
Tempus Perrin – 516 pages – 9.90 €
Le pitch : Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette » guerre de trente ans » qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des Etats-Unis.
Alors que, aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d’Etat et la CIA ont beaucoup tenté pour l’éliminer de la scène internationale. Du financement du FLN algérien au concours prêté à l’OAS, de l’espionnage nucléaire à la corruption d’une partie de la classe politique française, en passant par l’enrôlement d’Hollywood dans la croisade antigaulliste, Eric Branca raconte avec verve l’histoire secrète et inédite de ce conflit d’une brûlante actualité.
Mon avis : Une fois tous les deux ou trois ans – maximum ! – je croise le chemin d’un livre consacré à l’histoire récente d’une qualité exceptionnelle. Eh bien, pour cette année, j’ai trouvé !
L’essai d’Eric Branca est vraiment un livre remarquable, absolument bourré d’informations étonnantes dont je n’avais pas connaissance.
Pourtant, je possède une bonne maîtrise générale des relations entre les Etats-Unis et la France durant la période 1940/1970, mais là… chapeau. Quel travail d’historien formidable !
Madame de Pompadour – Nancy Mitford
Taillandier – 336 pages – 10.50 €
Le pitch : Des favorites royales, la marquise de Pompadour est sans doute la plus célèbre. Pourtant, son ascendance bourgeoise aurait dû lui fermer les portes de la cour. C’est grâce à sa beauté, à son énergie et à son intelligence qu’elle parvint à séduire Louis XV.
Même lorsque leur relation prit un tour platonique, elle resta la plus chère amie du roi. Avec habileté, elle sut également s’imposer à Versailles et y exerça une influence qui ne se démentit jamais au cours des vingt années de son « règne ». Elle fut aussi un véritable mécène, soutien indéfectible des érudits et artistes de son temps. Dans l’intimité de cette femme de pouvoir et de goût, Nancy Mitford fait revivre la cour de Louis XV et décrit avec malice ses intrigues et l’entourage de la marquise.
Mon avis : Nancy Mitford est une des auteures britanniques importantes du XX° siècle. Trop souvent identifiée comme une des fameuses sœurs Mitford (elles étaient six. Vous ne connaissez pas leur histoire ? Allez jeter un oeil sur Internet, vous ne serez pas déçu !), elle eut un rayonnement important sur la vie intellectuelle anglaise et française.
L’immense succès (justifié) de ses grands romans (L’amour dans un climat froid et surtout A la poursuite de l’amour) ont également quelque peu occulté sa carrière de biographe.
Quel dommage, quand on découvre, comme je l’ai fait tardivement, cette biographie de Madame de Pompadour !
Voici l’occasion de découvrir à nouveau la différence entre une biographie écrite par un spécialiste de la personnalité racontée, et une écrite par un véritable romancier : il y a une dimension supplémentaire chez cette dernière.
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Brassaï – Eric Branca
Reporters sans frontières – 144 pages – 12.50 €
Le pitch : Brassaï, c’est le nom que s’est choisi à Paris le Hongrois Gyula Halász pour signer ses premiers tirages, en hommage à son village natal de Brassó, dans les Carpates.
Celui que rien ne destinait à la photographie y arrive sur le tard, d’abord pour illustrer ses articles – il écrit pour des journaux hongrois et allemands –, puis pour immortaliser les nuits parisiennes qui le fascinent. Dans les ruelles sombres, les cafés, les bals, les maisons closes, Brassaï, » l’oeil vivant » de la photographie comme l’a si bien qualifié son ami l’écrivain Henry Miller, traque la beauté partout. À l’aise dans les soirées mondaines comme dans les bals populaires, fréquentant les artistes de Montparnasse et les canailles du quartier Italie, il a fixé pour l’éternité le Paris fiévreux des années trente.
Des images rares, dont certaines sont ici rééditées pour la première fois depuis plusieurs décennies.
Mon avis :Brassaï est, pour moi, le plus grand photographe de Paris. Le photographe, bien sûr, très connu, du peuple parisien. Le « petit peuple » du Paris disparu, celui des forts des Halles, des prostituées, des petits commerçants.
Cependant, dans ce registre, il n’est pas le seul grand artiste : Willy Roonis, Cartier-Bresson, Doisneau, par exemple, sont son égal. Mais il est surtout, inégalable, insurpassé, le grand photographe de Paris la nuit.
Travaillant toute sa carrière quasi exclusivement en noir et blanc (sauf en fin de carrière), il avait cette capacité quai magique de saisir les instants mystérieux, troubles (il adorait le brouillard), fantastiques, des nuits de la capitale.
Les grands jours qui ont changé l’Amérique
N. Bacharan & D. Simonnet
Pocket – 608 pages – 10.30 €
Le pitch : Il suffit d’une journée pour changer le cours de l’Histoire. Lorsque des femmes, des hommes, par leur courage, leur ambition, parfois leur folie, infléchissent soudain le destin d’une nation. Ce 19 novembre 1863 par exemple, quand Abraham Lincoln découvre les corps de 50 000 jeunes Américains gisant sur la colline de Gettysburg, déchiquetés, sacrifiés à la guerre civile, et trouve les mots qui rassemblent. Ce 20 juillet 1969, quand deux astronautes foulent la poussière lunaire. Ou encore ce 15 octobre 2017, lorsqu’une actrice lance » Me Too » sur les réseaux et déclenche une révolution mondiale…
En une succession de nouvelles, Nicole Bacharan et Dominique Simonnet tissent une trépidante histoire des États-Unis d’un genre inédit : celle d’un » pays-monde » épris de liberté mais tenaillé par la violence, déchiré entre sa quête de l’universel et son obsession de grandeur.
Mon avis : Nicole Bacharan s’est imposée en quelques années comme une de nos meilleures spécialistes de l’histoire et de l’actualité politique des Etats-Unis. Après l’excellent Les secrets de la Maison-Blanche, dont je parle par ailleurs sur ce site, voilà un non moins remarquable ouvrage synthétisant de manière particulièrement intelligente et opportune les évènements charnières de l’histoire américaine.
Que vous soyez grand amateur de la question ou simple néophyte, lancez vous sans hésiter dans ce pavé de près de 600 pages. Il va vous emmener – c’est garanti, satisfait ou remboursé ! – en 23 étapes à travers le destin des Etats-Unis, de la célébration du premier Thanksgiving en 1621, jusqu’à l’assaut du capitole en 2021.
La BD
Dracula – Bram Stoker/
Glénat BD – 224 pages – 39.00 €
Le pitch : En 1897, le public découvre dans les pages d’un roman épistolaire écrit par Bram Stoker l’extraordinaire personnage de Dracula, être immortel qui se repaît du sang des vivants pour les transformer à leur tour en créatures maléfiques. Si Stoker n’a pas inventé la figure du vampire, il lui a malgré tout conféré sa forme moderne en faisant du comte Dracula une figure iconique et emblématique inspirant des générations d’auteurs. Et bien que le roman ne fût pas un best-seller immédiat, il connut un écho mondial à travers des adaptations cinématographiques cultes.
Armé du brio graphique qu’on lui connaît, George Bess signe dans Bram Stoker Dracula une œuvre de virtuose qui démontre, une fois de plus, que Bess est sans conteste l’un des grands dessinateurs de la bande dessinée contemporaine.
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Mon avis : Des éditions somptueuses consacrées à la BD, j’en ai vu et lu beaucoup, mais là… Rarement un album – dans son édition « prestige » – m’aura autant attiré, fasciné, impressionné (je pourrais continuer ainsi un bon moment !) et son prix conséquent (39 €) aura été aussi justifié.
Le format, déjà, complètement hors norme : 37*28 cm pour plus de deux kilos d’un épais papier glacé, sous une couverture dont chaque battant pèse aussi lourd qu’un album normal. Si grand, si lourd, qu’il vous faudra l’installer sur une table pour le lire.
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La république du crâne – Brugeas & Toulhoat
Dargaud – 224 pages – 25.50 €
Le pitch : Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d’un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l’équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais. Il s’en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. À leur tête, la reine Maryam.
Rythmé par les réflexions d’Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l’ordre établi et celle d’une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance…
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Mon avis : Vous aimez les histoires de pirates ? Si oui, alors cet album est définitivement pour vous !
J’irais même plus loin : le one shot de Brugeas & Toulhoat devrait être conseillé à tous les amateurs de pirates et de vérités historiques car il s’agit du récit le plus passionnant et le plus proche de la réalité qu’il m’ait été donné de lire sur le sujet (avec le roman Long John Silver, de Bjorn Larsson).
Ce gros bouquin a été réalisé, sans le moindre doute, par des passionnés.
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Hoka Hey ! – Neyef
Rue de Sèvres – 224 pages – 22.90 €
Le pitch : Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d’un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion. Il va croiser la route de Little Knife, amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l’embarque dans son périple.
Au fil de leur voyage, l’homme et le garçon vont s’ouvrir l’un à l’autre et trouver ce qui leur est essentiel : l’apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l’un et la découverte de son identité et de ses origines pour l’autre.
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Mon avis : Vous avez certainement remarqué ce très épais album BD sur la table de votre libraire favori, au tournant 2022/2023. Difficile de ne pas le distinguer, tant ses dimensions, son poids, son épaisseur et sa reliure toilée sortent de l’ordinaire.
Difficile de ne pas admirer l’illustration de couverture, cet amérindien sur son cheval dans la prairie, avec les montagnes au loin.
Arjuna – Mathieu Mariolle & Laurence Baldetti
Glénat – 95 pages – 19.00 €
Le pitch : Inde, XIXe. Tandis que l’occupant anglais cherche à tout prix à séculariser ce pays aux multiples croyances et divinités, la population locale craint l’arrivée d’un enfant qui pourrait bien être la réincarnation du puissant démon Ravana.
Dans ce contexte, l’autochtone Arjuna, une belle jeune femme qui met ses pouvoirs singuliers à disposition du plus offrant, se voit chargée de ramener la fille délurée d’un colonel britannique au Royaume-Uni. Mais leur périple maritime va conduire les deux femmes dans l’antre des pirates indépendantistes menés par le commandant Kanhoji. Une révélation inattendue va alors sceller leur destin.
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Mon avis : Il y a peu de chance qu’on se retrouve à lire Arjuna par hasard : la couverture de l’album est tellement magnifique qu’elle attire irrésistiblement les regards !
Heureusement, l’exploration de l’album ne déçoit pas le lecteur amateur de belles illustrations, le one shot de 80 planches en regorge, sans oublier le cahier de recherches graphiques de douze pages qui clôt l’album.
Les graphismes de Laurence Baldetti, mis en couleur avec talent par Nicolas Vial, sont assez fascinants. Il faut dire que le scénario de Mathieu Mariolle (l’auteur du dyptique Blue note, que j’avais adoré à sa sortie) donne à la jeune illustratrice un champ créatif formidable, fascinant : rien moins que le monde mystérieux de l’Inde traditionnelle et de ses dieux multiples !
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Noir burlesque (2 tomes) – Enrico Marini
Dargaud – 220 pages – 2*19.00 €
Le pitch : Philadelphie, années 1950. Une chambre d’hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s’appelle Slick et guette l’arrivée de Caprice, la femme qui l’a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l’argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s’est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu…
Inspiré par les films noirs américains des années 1950, Enrico Marini signe avec Noir burlesque un polar sombre à souhait, peuplé de femmes fatales et baigné de sensualité, où le crime et la violence se nourrissent de la jalousie et des trahisons.
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Mon avis : Quand un scénariste et illustrateur BD italien de talent se lance dans un hommage au polar noir des années 50, cela donne… Noir burlesque.
Enrico Marini s’est distingué, au cours des dernières décennies, comme un grand dessinateur BD d’aventures historiques (la série Scorpion) avant de se lancer, également, comme scénariste (Les aigles de Rome).
Un trait immédiatement reconnaissable, très réaliste et d’une perfection classique impressionnante.
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Avec Noir burlesque, il réalise sans doute le meilleur de son œuvre.
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