Mon chat le plus bête du monde

Gilles Bachelet

Seuil jeunesse

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Le pitch

Comme beaucoup de chats, mon chat passe son temps à dormir ou manger ou dormir… Il piétine mon travail et fait ses besoins à côté de sa litière. Ce qui est étrange, c’est qu’il ne retombe jamais sur ses pattes et craint les souris… C’est vraiment mon chat le plus bête du monde ! À moins que ce ne soit pas un chat ?

Un album décalé et hilarant mettant en scène les tribulations d’un chat vraiment pas comme les autres…

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Mon chat le plus bête du monde

Mon avis

Les livres qui font sourire les jeunes enfants sont nombreux.

Ceux, par contre, qui les font rire aux éclats, sont rares. Quant à ceux qui provoquent une réaction identique chez les adultes, ils se comptent sur les doigts d'une main, car rien n'est plus difficile à manier que l'humour avec différents niveaux de lecture.

Dans cette catégorie, je rangerais sans doute en premier la formidable série des Maman (oie) ours, de Ryan T. Higgins.

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Mon chat le plus bête du monde

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Et, juste derrière, je classerais certains albums de Gilles Bachelet dont Le Chevalier de ventre-à terre, Xox et OXo, mais aussi, bien entendu, le célèbre Mon chat le plus bête du monde.

Pourtant, à première vue, le principe du livre semble simple, trop simple même, pour tenir 40 planches. Et pourtant... cela fonctionne !

Une idée donc: l'auteur parle de son chat, de sa vie, de ses qualités et de ses défauts. Un chat comme les autres, quoi.

Sauf que, ce que voit le lecteur à l'image, ce n'est pas un chat, mais bel et bien un éléphant de belle taille.

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Mon chat le plus bête du monde

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Les éclats de rire naissent, à chaque illustration, du décalage entre la stature de l'éléphant et son "statut" de chat, auquel seul lui-même et son maître semblent croire.

C'est bête, n'est-ce pas ? Eh bien, pourtant, cela marche !

J'ajouterais tout de même que l'album n'aurait pas le même intérêt s'il n'y avait pas les magnifiques illustrations de Gilles Bachelet, avec cette mise en couleurs somptueuses.

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Mon chat le plus bête du monde

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Deux planches à ne pas rater : celle où l'auteur décline les tableaux de son "chat" à la manière de, qui vont de Botticelli à Picasso, en passant par Miro;

et celle où l'on peut déchiffrer la lettre que Bachelet adresse à un lecteur, le directeur du Muséum d'histoire naturelle, pour lui démontrer que, non, son chat n'est pas un éléphant.

C'est délicieusement absurde et c'est génial ! !

 

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