L’âge d’eau
Futuropolis
L’âge d’eau
Futuropolis
Le pitch
Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent « à flotter ». Les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d'hébergement d'urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens.
Une famille refuse d'obéir à l'injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation.
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Mon avis
J'ai pour principe de ne pas m'appesantir sur la critique d'un livre, lorsque je ne l'ai pas aimé, car l'objectif principal du Tourne Page, sa profession de foi, c'est de donner envie de lire.
En général, je n'ai donc la dent dure que contre les auteurs, les éditeurs, que lorsqu'il y a foutage de gueule (si vous me permettez l'expression).
Mais lorsqu'il s'agit d'une simple déception, à la lecture d'une œuvre d'un auteur que j'estime, je n'insiste pas, espérant juste que, la prochaine fois, je retrouverai ce que j'ai aimé chez lui jusqu'alors.
C'est le cas Pour L'âge d'eau, le nouveau projet de Benjamin Flao.
J'avais adoré, il y a quelques années, Kililana song, son double album d'aventures qui se déroulait sous le soleil du Kenya. Une immersion totalement réussie sur les côtes d'Afrique de l'est, favorisée par des illustrations tout simplement somptueuses. Un des plus beaux albums de ma bibliothèque.
Avec L'âge d'eau, premier tome d'un nouveau dyptique - à nouveau chez Futuropolis - l'auteur se lance dans un récit post apocalyptique.
Dans une France submergée par les eaux (j'ai cru que nous étions de nouveau en Afrique), on suit quelques personnages (et un chien !) plutôt sympas.
Mais c'est raté, tant sur le plan scénaristique que visuel.
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Côté scénario, une intrigue déroulée au ralenti, à laquelle on ne s'intéresse pas faute d'empathie.
150 planches (!) au bout desquelles il ne s'est pas passé grand-chose; et ce n'est qu'un premier tome ?
Côté graphique, c'est une grosse désillusion.
A l'exception de quelques pleines pages (que l'on compte sur les doigts d'une main) où l'on retrouve tout son talent de peintre, Benjamin Flao a privilégié de multiples gros plans de ses personnages crobardés à la hache.
Quand je dis à la hache, je pourrais parler de fils de fer barbelés : c'est franchement très laid. Sauf le chien bleu qui est sympa.
Je n'en dirais pas plus. Je suis déçu, navré, désolé. A la prochaine, peut-être ?!
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