Blackwater

V - La fortune

Michael McDowell

Monsieur Toussaint Louverture

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Le pitch

Tel un organisme vivant, le clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie. Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse.

Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – sauf pour une personne –, c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?

Mon avis

La fortune est le cinquième et avant-dernier tome du roman Blackwater, qui en comporte six.

En allant lire ma critique de La crue, de La digue, de La maison, et enfin La guerre, les quatre premier tomes de ce roman-feuilleton publié dans une édition magnifique de l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture, vous avez pu (ou vous pourrez) découvrir à quel point la démarche de l'auteur de ce roman publié en 1983 était originale, au point d'inspirer Stephen King quinze ans plus tard avec La ligne verte.

La couverture de ce nouveau volume est aussi réussie que les précédentes, dorée à chaud à deux reprises (noir, puis couleur champagne) avant d'être embossée pour lui donner ce relief si particulier.

Comme l'indique si bien son titre, ce volume raconte la consécration de la famille Caskey, tant sur le plan social qu'économique. Le bois avait fait leur prospérité, le pétrole va faire leur fortune.

L'ambiance du livre ne change pas, avec toujours un cocktail habile de 4/5ème de chronique familiale, épicé d' 1/5ème de fantastique horrifique qui noircit le tout et "relance" un peu le suspens. Je dis bien un peu, car le lecteur a compris où va l'emmener Michael McDowell et subodore qu'il n'y aura finalement - et malheureusement - pas de twist final.

J'avoue ici que, même si le récit est toujours aussi bien mené au fil des années et des générations, les procédés utilisés par l'auteur finissent par s'user un peu car ce sont un peu toujours les mêmes.

Autre point qui, au final, fini par me déranger : les héroïnes de l'histoire portent la culotte - de manière quasiment dictatoriale - au détriment d'un troupeau d'hommes vraiment transparents, soit; mais la plupart d'entre elles ne sont vraiment pas sympathiques et on manque de relais empathique pour s'immerger complètement dans l'histoire, comme on le faisait au début.

Conclusion : presque aussi addictif que les volumes précédents. Mais je vois arriver le dernier tome avec autant de soulagement que d'impatience.

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