Le pitch

Ancien pilote de l'escadrille Lafayette, Harry Faulkner va devoir sauver New York d'une énorme catastrophe. Et que la menace vienne du ciel n'effraie pas notre pilote virtuose, cascadeur aérien à ses heures.

Une folle journée, et nuit, qui va bouleverser la vie de notre héros.

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Mon avis

Une belle édition, pour un lecteur compulsif comme moi, c'est toujours comme le mirage d'un oasis dans le désert : tentant, fascinant, et finalement irrésistible.

C'est bien pour ça que je me suis senti attiré par l'album réalisé par Etienne Willem publié par les éditions Paquet (inconnu au bataillon pour moi, jusque là), regroupant l'intégrale des trois albums des Ailes du singe.

Bien qu'approchant les 30 €, je n'ai pu résister à ce format luxueux : couverture lourde et épaisse, dorée, avec un papier glacé au grammage important avec un soin particulier apporté à l'impression.

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Pourtant, je n'avais jamais en tendu parler jusque-là des aventures d'Harry Falkner, ce singe pilote virtuose pilotant son biplan dans l'Amérique des années 30.

Une Amérique alternative anthropomorphique où les animaux dirigent l'Hollywood du début du parlant et peuplent New-York alors qu'on érige l'Empire state building.

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Les méchants sont - vous vous en doutiez ! - des tigres, de taureaux et des tigres.

Quant aux héroïnes féminines, ce sont comme nous l'imaginions des jolies pépées félines sacrément bien roulées !

On retrouve donc dans ces 140 planches toutes les conventions des BD anthropomorphiques, un genre qui fait florès depuis le succès monstrueux de Blacksad.

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Et pourtant, la surprise est au rendez-vous. On ne s'ennuie pas une seconde car Etienne Willem, un sympathique auteur belge quadragénaire, possède une sacrée imagination et un coup de pinceau absolument remarquable : eh oui, c'est lui qui fait tout, de A à Z.

Son idée : plonger dans un récit d'aventure comme Hollywood en filmait à l'époque.

Des cascades, des combats en avion, des courses poursuites, des enquêtes et des intrigues politiques qui rattachent l'intrigue à la "vraie" histoire (on y trouve par exemple des carricatures anthropomorphiques d'Howard Hugues et même de Franklin D. Roosevelt, particulièrement réussie).

Il y ajoute une grosse louche de fantastique technologique, et un humour (belge, bien sûr) qui rattache l'œuvre aux séries Dupuis des années 60.

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Quant au dessin, c'est une pure merveille, elle aussi dans l'esprit Franquin/Peyo.

Avec, touche finale, une mise en couleurs claire et contrastée que j'ai adorée. Dire que qu'Etienne Willem a tout fait lui-même !

Dernier point important, qui marque la seule limite de l'entreprise : la série est scénarisée "tout public", à mettre entre toutes les mains. Il y manque donc la petite touche de réalisme et de violence qui aurait pu séduire les amateurs de BD pour adulte.