Le pitch

Fabcaro revient, dans l'esprit de Zaï Zaï Zaï Zaï, dans un recueil de gags qui revisite notre quotidien et nos contemporains à travers le filtre d'un humour absurde ravageur. Que fait un bébé éléphant dans la salade ? Quels sont les ingrédients pour s'assurer un horrible voyage en TGV ? L'Inde ou le Yémen, quel pays visiter pour pouvoir mieux frimer ?

On découvre sous un angle inédit, à la sauce Fabcaro, la rentrée littéraire, la rentrée sociale, l'alimentation bio, la radicalisation, tout ce qui fait notre quotidien, qui deviendra bien plus supportable et léger après la lecture du livre.

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Mon avis

Fabcaro, c'est le pseudonyme de Fabrice Caro, l'homme qui, depuis 2015, avec l'album Zaï Zaï Zaï Zaï, a rencontré le succès en tant qu'auteur de BD humoristique.

Sur la forme, Fabcaro a trois "trucs", immédiatement reconnaissables.

Le premier consiste en un gimmick visuel. Travaillant la plupart du temps en gag d'une planche, il reproduit dans chaque vignette le même dessin, seul les bulles des dialogues étant modifiées.

Le second consiste à utiliser, sur un album entier, une couleur unique sur ses dessins, posée à plat sur un dessin à l'encre où les reliefs sont surlignés à pâte épaisse.

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Le dernier  ? Les visages des personnages sont systématiquement floutés, ou suffisamment effacés  pour qu'on ne puisse les identifier.

Sur la forme, l'auteur joue systématiquement sur un humour absurde, créé très souvent par un décalage complet entre les dialogues et les personnages qui constituent l'essentiel des visuels.

Le résultat est, la plupart du temps, très réussi, l'éclat de rire du lecteur naissant du choc d'absurdité.

Exactement comme lorsque vous regardez un des sketchs classiques de Monty Python ou, exemple un peu plus proche dans le temps, un des sketchs des Nuls.

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Rien de novateur, donc, allez vous me dire... Et je vous répondrais sans fard et sans tarder : tout à fait, chè(r)e ami(e) !

Heureusement, Fabcaro ajoute une touche de modernité à son propos en stigmatisant de manière souvent brillante les travers et surtout les tics de notre société.

Sans relâche, il traque les phrases toutes faites utilisées par les entrepreneurs, les hommes politiques, les bobos, les nouveaux protecteurs de la planète, ses procédés graphiques créant le décalage d'où nait le rire.*

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Open bar est sans doute son meilleur album, son humour fonctionnant d'autant mieux que le gag est court. Je ne saurais donc trop vous conseiller de le feuilleter, pour voir si sa façon de travailler vous séduit.

Pour ma part, je trouve cette accumulation de procédés visuels vite redondante. Quant à son humour, il touche systématiquement la même corde et, après le vingtième gag vraiment drôle, le rire s'épuise.

A déguster, donc, à petites bouchées : une poignée de planches à la fois, pas plus, voilà la posologie que je vous prescrit !