Le pitch

Amérique du Sud. Sur la ligne sismique de Bolivie à l'Équateur. Partis pour 12 mois à Quito en Équateur, ville verticale en équilibre au bord du précipice, Didier Tronchet, sa compagne et leur jeune garçon y sont restés trois ans, tirant des bords dans la jungle amazonienne, sur l'immense lac salé et jusqu'en Bolivie.

De ce voyage sur les hautes terres sud-américaines, il livre trois chroniques dessinées, images de son quotidien entre reportage et carnet de route où grands espaces et géographie intime se conjuguent pour un album coloré et vivant. Trois récits aussi drôles qu'émouvants, oniriques et fabuleux.

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Mon avis

Equateur ? Capitale : Quito. Voilà à peu près tout ce que j'ai appris - et ce que je sais toujours - à l'école sur ce pays du bout du monde.

Un pays trop petit, trop extrême, trop tout, pour qu'un français s'y intéresse. Et pourtant !...

Heureusement, je connaissais bien Didier Tronchet, dont je parle par ailleurs sur ce site.

Un des piliers du Fluide glacial de la grande époque, où ses personnages un peu perdus, un peu minables, promenaient leur spleen et leurs échecs, avec leurs tronches en biais immédiatement reconnaissables.

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C'est son nom - et une couverture attrayante - qui m'ont amené à ouvrir cet album de faible dimension.

Excellente idée, car ce carnet de voyages, que l'on pourrait aussi qualifier de parenthèse autobiographique puisque l'auteur raconte trois ans de sa vie en Equateur, s'est révélé un vrai plaisir intellectuel, une petite bulle d'exotisme coloré dans ma vie de parisien !

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Sur une centaine de planches incroyablement colorées, Didier Tronchet joue le récitant pour nous raconter ses trois ans de vie, avec sa petite famille (sa femme, son fils et son chat), dans un monde assez incroyable. Un territoire au bord supérieur du monde, plus près du ciel que de la terre.

Chroniques de ses découvertes, description minutieuse de son environnement, Vertiges de Quito est un essai pédagogique où l'on retrouve tout l'amour gentil - toujours très bienveillant ! - de l'auteur.

Tronchet est un garçon éminemment sympathique, il ne se moque jamais des autochtones, au contraire, ce sont les expat' qui en prennent pour leur grade, avec leurs drôles d'habitudes venues d'ailleurs.*

Le plaisir de l'oeil est immense, tant les planches pètent de jaunes soleil, de verts forêt, de bleus ciel. Autant de couleurs qui mettent en valeur le trait si particulier de Tronchet, un peu épais et rugueux.

Résultat ? Une plongée d'une bonne heure en Equateur (mais aussi en Bolivie, à l'occasion d'une virée sur le lac Salar), particulièrement rafraichissante.

18 € pour une virée à l'autre bout du monde, ce n'est pas cher payé, n'est-ce pas, alors pourquoi s'en priver ?