Le pitch

Après le meurtre brutal de leur père, Tyler, Bode et Kinsey croient y trouver le refuge dont ils ont besoin pour panser leurs plaies. Mais une ténébreuse créature les y attend pour ouvrir la plus terrifiante de toutes les portes...

Monde de terreurs et de merveilles, Locke & Key est une véritable aventure à la Stephen King : profondément humaine et cruelle. Aucune chance de repartir indemnes de votre voyage dans l'étrange ville de Lovecraft !

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Mon avis

Si vous êtes fan de série TV, difficile en 2021 de passer à côté des deux premières saisons de Locke & Key, produite par Netflix, tant le succès a été immédiat.

Comme souvent, derrière une série réussie, il y a un roman ou une BD dont les producteurs se sont inspirés.

Avec Locke & Key, il faut aller du côté des comics pour trouver l'origine de cette histoire fantastique. Et cela vaut franchement le coup d'y jeter un œil.

Il faut dire que le père du projet a de qui tenir, puisque Joe Hill est le pseudonyme de Joseph King. Oui, un des fistons de Stephen, fiston qui a sans le moindre doute récupéré quelques gênes de son père (il lui ressemble comme deux gouttes d'eau !).

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Stephen et Joseph King

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Lorsqu'on visionne la série, on a l'impression qu'elle a été développée pour un public d'ados car, derrière le thème, fantastique, les principaux personnages qui ont entre 10 et 16 ans affrontent au quotidien les joies et les problèmes de leur âge (intégration sociale au lycée, amitiés, amours, jalousie...)

L'ensemble, tant sur le plan visuel que sur le fond est plutôt soft : décors et effets spéciaux léchés, évènements qui tournent autour de la mort de proches mais avec peu d'images choc, pas de gore frontal et un peu d'humour.

Bref : c'est gentil et bien moins effrayant que - par exemple - la série (très réussie) Stranger things.

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Avec le comics que vous tiendrez bientôt entre les mains (sur mon conseil !), changement d'ambiance : l'histoire démarre avec l'assassinat, bien glauque, du père de famille et la suite ne sera qu'une succession de scènes allant du stressant au terrifiant.

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Cette impression de plonger dans une saga plus horrifique que gentiment fantastique - alors que le déroulement de l'histoire est très largement similaire - vient sans doute des visuels, beaucoup moins softs que la série.

Il faut dire que c'est Gabriel Rodriguez qui est derrière le crayon et le pinceau : son trait acéré, anguleux, gothique, avec des contrastes forts et une utilisation massive du noir, créée un réel malaise chez le lecteur.

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Ajoutez à cela un scénario très nerveux et un découpage du script très serré, avec un aller-et-retour entre des scènes du présent et des flash-backs, et vous comprendrez pourquoi, adulte, vous allez vite tourner et longtemps la page (l'intégrale que je vous propose comporte pas moins de 1 000 pages) !

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Pour les amateurs de fantastique horrifique : une évidence !

NB : un des charmes évidents de l'histoire vient de la situer dans cette maison gigantesque, Keyhouse, bourrée de recoins, cachettes et secrets. Cette bâtisse magique m'a,à certains moments, fait penser au "personnage principal" du merveilleux roman La Maison des feuilles, que je vous invite à découvrir par ailleurs sur ce site.