Les chroniques d’Alvin le faiseur
L'Atalante
Les chroniques d’Alvin le faiseur
L'Atalante
Le pitch
Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'homme rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques. Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d'un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d'un "Faiseur". Si les forces du mal ne parviennent pas à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l'empêcher de vivre et de grandir.
Nous sommes dans les années 1800, sur la terre des pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présence bienveillante ou maléfique rôdent dans la nature. D'une épopée réelle, celle de la jeune Amérique, Orson Scott Card fait une fantasy totalement originale, à la fois conte, roman de mystère et d'aventure
Mon avis
Orson Scott Card restera sans doute dans l'histoire de la littérature comme le créateur du célébrissime La stratégie Ender. Un roman d'initiation SF qui a rencontré - à juste titre - un tel succès que l'auteur continuera pendant des décennies à multiplier les suites, les préquels et les dérivées.
Outre de nombreux autres cycles, l'incroyablement prolifique Card a également publié quelques romans SF de haute volée, comme Les maîtres chanteurs, mais aussi le magnifique récit fantasy Enchantement.
Mais cela ne serait pas lui rendre justice que d'oublier ce qui est, à mon avis, son œuvre la plus accomplie, Les chroniques d'Alvin le faiseur.
Ecrits après La stratégie Ender, tout au long des années 90, les six volumes de cette saga de fantasy forment un ensemble magique.
Magique est vraiment le terme approprié, car Orson Scott Card a tout simplement développé au long des 2 500 pages une uchronie contemporaine de la constitution des Etats-Unis.
Une réalité historique alternative où, dans une Amérique des pionniers du XVIII° siècle, la civilisation baigne dans un bain de magie diffuse qui modifie imperceptiblement la vision que l'on peut avoir de l'histoire telle que nous la connaissons.
L'histoire commence quand Alvin, le 7ème fils (qui est en fait le 7ème fils d'un 7ème fils comme l'explique le pitch) est en train de naître. Ce premier volume, le plus court de la saga, raconte sa petite enfance.
Dès le premier chapitre, absolument magistral, Orson Scott Card plonge le lecteur dans une atmosphère étonnante, hors du temps puisque nous sommes là effectivement hors du temps que nous connaissons.
Comme l'explique l'auteur dans sa préface rédigée spécialement pour la nouvelle édition de la saga dans la collection de L'Atalante, en 2020, le traducteur Patrick Couton a entièrement repris le texte anglais en collant le plus près possible de l'intention de l'auteur.
Une histoire où les personnages pratiquent une langue paléo-américaine qui semble teintée d'influences québécoises et cajuns. Ce léger décalage (extrêmement facile à lire et à comprendre) participe à la magie du roman, dont vous vous rappellerez sans doute, comme moi, toute votre vie.
Rendez-vous bientôt sur ma critique du second volume, Le prophète rouge...
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