Nous rêvions juste de liberté
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Nous rêvions juste de liberté
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Le pitch
Providence, le grand nulle part. La bande d'Hugo, dit Bohem, s'englue dans un avenir opaque. Pour s'en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n'épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d'insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect.
Sur la route, Bohem et les siens feront l'expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l'initiation, un horizon : la liberté. «Jusqu'où iriez-vous par amour de la liberté?»
Mon avis
Attiré par les nombreux commentaires flatteurs des lecteurs, je me suis penché sur ce roman d' Henri Loevenbruck avec de l'espoir plein ma besace de lecteur.
Allais-je enfin tomber sur un auteur français capable de développer sur 500 pages une histoire "à l'américaine", le récit d'un road trip réalisé par une bande de copains, fuyant la réalité d'un quotidien difficile ?
250 pages plus loin, je dois bien avouer que ma déception a été à la hauteur de cet espoir.
250 pages ? Non, je ne me trompe pas dans ce décompte : je n'ai pas été capable de passer la première partie du livre !
Pourtant, les premiers chapitres sont plutôt prometteurs, avec un récit à la première personne où Hugo raconte sa petite enfance difficile.
Parents aux abonnés absents, banlieue pauvre, difficultés d'insertion : heureusement, l'apparition progressive d'une bande de potes va apporter au (grand) gamin l'amitié et l'espoir.
Pas mal, donc, même si, dès le départ, le ton choisi par l'auteur - un ton qui va sans doute en séduire plus d'un (lecteur) - m'a dérangé.
Un récit à la première personne, donc, mais où le vocabulaire et les expressions du narrateur, censés attendrir et faire rire, ne sonnent pas complètement juste, et finissent même par sonner faux.
J'ai alors pensé au très regretté Patrick Cauvin qui, mieux que personne, savait faire parler les enfants et les ados avec de l'humour, de la tendresse, des expressions marrantes.
Là, j'avais l'impression de lire la prose d'un auteur qui tentait de faire du Patrick Cauvin, mais sans y parvenir complètement. Très dérangeant...
Ce sentiment "décalé" n'a fait que grandir, au fur et à mesure qu'Henri Lovenbruck entrainait ses héros hors de leur milieu, pour les projeter dans une errance qui allait forcement mal se terminer. Malaise, malaise grandissant.
Le bouquin triste tournait peu à peu au récit mélodramatique, du tire-larmes à gros effets comme je les déteste.
Alors j'ai refermé le livre, après avoir parcouru le dernier chapitre et l'épilogue, dont la lecture a amplement confirmé la justesse de ma décision.
Certains lecteurs disent avoir versé une petite larme en les lisant. Très bien pour eux, après tout tous les goûts sont dans la nature, c'est cela la magie des livres !
NB : comme je n'aime pas m'avouer vaincu, je lirai bientôt un autre titre d'Henri Loevenbruck, dans un genre très différent (le roman historique) qui semble lui réussir.
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