L’homme qui pleure de rire

Frédéric Beigbeder

Grasset / Le livre de poche

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Le pitch

« L’ambiance est badine, la coanimatrice sourit, tout le monde semble content. Pourquoi vais-je tout gâcher ? Qu’est-ce qui m’a pris ? Ce livre raconte un sabordage qui n’est pas seulement le mien, mais ressemble plutôt à un sacrifice collectif. »

Octave Parango a été concepteur-rédacteur dans les années 1990, model scout dans les années 2000. Le voici qui découvre dans les années 2010 un nouveau métier…

Après 99 Francs sur la tyrannie de la publicité et Au secours pardon sur la marchandisation de la beauté féminine, ce nouveau roman hilarant et désespéré clôt la trilogie du double de l’écrivain sur les aliénations contemporaines. Tout est malheureusement vrai (et vécu) dans cette satire des dérives de notre société de divertissement.

Mon avis

Le meilleur du dernier (dernier ?) roman de Frédéric Beigbeder, c'est son titre/couverture. Pas de titre, en fait, mais juste un smiley qui renvoie à L'homme qui pleure de rire.

Il faut attendre la page 277 de l'édition poche pour trouver la justification de ce titre graphique; je n'en dirais pas plus, pas de spoil dans mes critiques, même quand je n'ai pas aimé le livre !

Car il faut bien l'admettre : Beigbeder et moi, c'est fini.

Jetez un œil sur autres critiques que j'ai déjà publiées ailleurs sur le site, vous comprendrez qu'après une longue lune de miel où Frédéric et moi, c'était du sérieux, mon désenchantement n'a été que croissant.

Une fois entré dans le XXI° siècle, le jeune dandy bourré d'humour acide, le fêtard à la plume alerte et acérée presque digne d'un Oscar Wilde ou d'un Sacha Guitry s'est lentement décomposé, puis transformé en vieux dandy sans inspiration, bégayant ses "trucs" d'écriture et ressassant quelques idées fixes (fête, drogue, sexe, etc.).

Après L'homme qui pleure de rire, j'en ai fini, plus question de dépenser un centime pour un homme qui n'a plus rien à dire, et à peine un peu à redire.

Une entame de quelques dizaines de pages pour taper avec efficacité sur toute une génération d'éditorialistes humoristes œuvrant dans l'audiovisuel (c'est assez juste, et très sanglant), et puis s'en va : l'auteur disparait jusqu'à la fin du livre, laissant la place à un homme en roue libre.

Un homme qui passe de multiples chapitres (sans aucun fil conducteur ni le moindre début d'intrigue, c'est trop fatiguant à imaginer) à répéter qu'il est un vieux con et... à le prouver car, oui, c'est vraiment pitoyable !

Triste fin.

   

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