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Comme en 2019 (un bon cru !), j’ai durement travaillé pour vous présenter une sélection de livres attendus – ou pas !-, intrigants, étonnants, parfois un peu décalés, repérés au sein du tsunami de titres qui, semaine après semaine, submerge les étagères, physiques ou virtuelles, des librairies.
Vous le savez, les éditeurs n’hésitent pas à noyer chaque semaine les points de vente sous des centaines de nouveaux ouvrages. Abondance de biens ne nuit pas ? Mmmm… pas sûr du tout ! Toujours plus de nouveaux livres, pour un volume global de ventes qui stagne : il faut bien l’admettre, gagner sa vie avec le livre est, pour tous les acteurs de la filière – à commencer par les auteurs ! – devenu une gageure, surtout lorsqu’une cochonnerie comme un virus inconnu impacte comme jamais toute l’économie du livre….
Mais trêve de plaisanterie, revenons à nos moutons : les nouveautés 2020. Vous les découvrirez ici tout au long de l’année, présentées mois après mois, dans l’ordre : janvier, février, mars, avril… enfin bref, vous avez compris, on est capable d’aller jusqu’en décembre, même si l’année éditoriale a été terriblement perturbée par le Covid…
Heureux lecteur : j’ai fait pour vous – et seulement pour vous ! – mon marché sagace dans le torrent de papiers évoqué plus haut et récupéré dans mes filets de nombreux romans, essais, pièce de théâtre, BD qui, ma foi, devraient repaître votre appétit insatiable de apivore érudit.
Bon appétit : vous allez voir, il y a de quoi se régaler !
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♥ Les nouveautés 2020 : lire avec curiosité, malgré la crise ! ♥
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♠ Janvier 2020 ♠
L’homme qui pleure de rire – Frédéric Beigbeder
Grasset – 320 pages – 20.90 €
Après un retour à moitié réussi en 2018 – Une vie sans fin – l’ex fils de pub reprend son personnage fétiche de 99 Francs pour un roman dont la couverture est une vraie réussite marketing.
Comme quoi, on ne se refait pas…
Le pitch : Octave Parango a été concepteur-rédacteur dans les années 1990, model scout dans les années 2000 . Le voici qui découvre dans les années 2010 un nouveau métier…
Après 99 Francs sur la tyrannie de la publicité et Au secours pardon sur le marchandisation de la beauté féminine, ce nouveau roman satirique, hilarant et désespéré clôt la trilogie d’Octave Parango sur les aliénations contemporaines.
Tout est malheureusement vrai (et vécu) dans cette satire, hilarante et désespérée, des dérives de notre société de divertissement.
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Miroir de nos peines – Pierre Lemaitre
Albin Michel – 544 pages – 22.90 €
Après la première guerre mondiale, Pierre Lemaitre s’attaque à la seconde avec un roman situé durant la seconde.
Débâcle, collaboration, le sujet a souvent été travaillé par les auteurs, mais la période est un terreau romanesque parfait.
Le pitch : Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… Et quelques hommes de bonne volonté.
Il fallait toute la verve et la générosité d’un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d’un peuple broyé par les circonstances. Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique… Le talent de Pierre Lemaitre, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet.
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Le consentement – Vanessa Springora
Grasset – 216 pages – 18.00 €
Le livre événement de la rentrée 2020, attendu pour de mauvaises raisons (la mise en cause des pratiques pédophiles de Gabriel Matzneff et le silence de la communauté intellectuelle parisienne pendant des décennies).
Et si on prenait le temps de découvrir le texte pour lui-même ?
Le pitch : Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal.
Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire.
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Le lambeau – Philippe Lançon
Folio – 512 pages – 8.50 €
Le best seller douloureux de Philippe Lançon, survivant de Charlie Hebdo, sort en fin en livre de poche. Un texte unanimement salué pour sa qualité.
Le pitch : «Je me souviens qu’elle fut la première personne vivante, intacte, que j’aie vue apparaître, la première qui m’ait fait sentir à quel point ceux qui approchaient de moi, désormais, venaient d’une autre planète – la planète où la vie continue.»
Le 7 janvier 2015, Philippe Lançon était dans les locaux de Charlie Hebdo. Les balles des tueurs l’ont gravement blessé. Sans chercher à expliquer l’attentat, il décrit une existence qui bascule et livre le récit bouleversant d’une reconstruction, lente et lumineuse. En opposant à la barbarie son humanité humble, Le lambeau nous questionne sur l’irruption de la violence guerrière dans un pays qu’on croyait en paix.
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L’homme qui aimait trop les livres – Allison Hoover Bartlett
Pocket – 264 pages – 6.95 €
Un lecteur compulsif ne peut qu’être hypnotisé par le pitch de ce livre qui sort enfin en format poche. Mais, contrairement à ce qu’il peut laisser penser, l’ouvrage n’est pas un roman mais le résultat de l’enquête d’une journaliste américaine dans le milieu des bibliophiles. Impossible de passer à côté !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : Un voleur de livres rares, un libraire obstiné, l’histoire d’une traque haletante entre deux amoureux du livre. Jusqu’où iriez-vous pour mettre la main sur le livre de vos rêves ? Mieux encore, jusqu’où iriez-vous pour avoir une bibliothèque remplie de vos livres préférés ? L’américain John Gilkey a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens. Son but, réunir une collection à son image. C’était compter sans la ténacité de Ken Sanders, libraire irascible, qui s’improvise détective et mène l’enquête.
À travers le récit de cette traque, l’auteur nous plonge dans l’univers fascinant du livre ancien en se posant toujours cette question : de quoi serions-nous capables par amour des livres ?
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Les Os des filles – Line Papin
Le livre de poche – 184 pages – 7.20 €
Récit autobiographique de la jeune auteure franco_vietnamienne qui plonge dans l’histoire de ses ascendantes.
L’ouvrage a remporté un vrai succès d’estime en format broché.
Le pitch : « Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l’avion, seule, pour retourner à Hanoï. Tu vois, j’en ai vingt-trois aujourd’hui, et je retourne, seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton enfance. Tu es revenue et je reviens encore, chaque fois derrière toi. Je reviendrai peut-être toujours te trouver, trouver celle qui naissait, celle qui mourait, celle qui se cherchait, celle qui écrivait, celle qui revenait. Je reviendrai peut-être toujours vers celle qui revenait, vers les différents coffrets d’os, vers les couches de passé qui passent toutes ici. »
Après deux premiers romans très remarqués, L’Éveil et Toni (Stock), la jeune Line Papin poursuit son chemin en littérature sous le regard bienveillant – très bienveillant – des critiques, des lecteurs et surtout des libraires. Une plume magistrale.
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Quand on parle du diable – Joseph Denize
Julliard – 544 pages – 21.00 €
Un épais premier roman français qui interpelle forcement par son pitch tout à fait étonnant, intriguant. Le sujet et l’ampleur e l’entreprise tranche carrément avec le tout venant de l aproduction germanopratine !
Le pitch : Dans le Paris de 1917, tandis que la Grande Guerre s’éternise, démons et sorciers se livrent une lutte sans merci pour s’emparer d’un tableau aux pouvoirs terrifiants. Embarqué malgré lui dans cette bataille, le jeune Aimé Grandin n’a que son ingéniosité et sa bravoure pour contrer un déchaînement de forces maléfiques.
Fantasmagorie historique au suspense envoûtant, Quand on parle du diable est un roman d’aventures traversé par des personnages réels (Mata Hari, Méliès, Modigliani ou Crowley, célèbre occultiste britannique), qui tourne en dérision l’effroyable attirance de l’humanité pour la barbarie.
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The Irishman – Charles Brandt
10/18 – 552 pages – 9.20 €
Le livre dont est tiré le dernier film fascinant de Martin Scorsese. Son titre original, J’ai tué Jimmy Hoffa – revu pour profiter de la vague Scorsese – est parfaitement adapté à son contenu. Indispensable, à découvrir !
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Le pitch : Les confessions d’un ancien tueur au service de la mafia, adaptées au cinéma par Martin Scorsese.
Charles Brandt a été procureur général du Delaware et avocat de Frank Sheeran au moment de son arrestation en 1975. Numéro un de la liste des best-sellers du New York Times, J’ai tué Jimmy Hoffa a été adapté en film par le maître du genre, Martin Scorsese, et compte parmi les nouveautés Netflix les plus attendues de 2019.
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Là où chantent les écrevisses – Delia owens
Le Seuil – 480 pages – 21.50 €
Un nouveau roman porté par la vague naturaliste de la littérature américaine contemporaine.
On est en Caroline du Nord, et le titre est, à mon goût, tout simplement fabuleux.
Le pitch : Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur » la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection.
Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
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Anne-Marie la Beauté – Yasmina Reza
Flammarion – 96 pages – 12.00 €
Un tout petit bouquin d’une grande dame des lettres françaises. L’extrait placé en exergue me donne envie de lire le roman. Pas vous ?
Le pitch : Elle s’enduisait de la vieille crème de huit heures d’Elizabeth Arden. Tu pues le camphre Gigi, je disais. Elle répondait c’est un aphrodisiaque, la pauvre Au temps du Théâtre de Clichy, j’étais sa seule amie. Les autres étaient jalouses Les hommes tournicotaient comme des mouches.
Elle tombait amoureuse plusieurs fois par mois. A vingt-trois ans elle s’est trouvée enceinte. Pendant deux jours on s’est cassé la tête pour savoir quoi faire et puis elle a dit, allez hop je le garde. Ça ne l’intéressait pas de connaître le père : de toute façon il me fera chier.
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Tu seras un homme, mon fils – Pierre Assouline
Gallimard – 304 pages – 20.00 €
J’adorais Pierre Assouline dans sa première vie de biographe, nettement moins dans sa deuxième de romancier. En se lançant dans l’exofiction, le voilà entre les deux. Pour le meilleur, ou pour le pire ? Tentons notre chance…
Le pitch : C’est l’histoire d’un poème… A la veille de la Première Guerre mondiale, Louis Lambert, jeune professeur de lettres dans un lycée parisien, rencontre par hasard dans le sud de la France son auteur favori : Rudyard Kipling, le romancier adulé du Livre de la jungle et du fameux « If… » que les Français connaîtront bientôt sous le titre « Tu seras un homme, mon fils » . Louis Lambert, qui rêve depuis des années d’en donner lui-même la traduction idéale, tente d’obtenir l’autorisation de l’écrivain. Une amitié inattendue va naître entre les deux hommes, que la disparition de John, le fils de Kipling, mort au combat dans les tranchées, va brutalement modifier.
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Muertos – Pierre Place
Glénat BD – 152 pages – 25.00 €
De la BD consistante, très consistante : 150 planches et un dessin d’enfer (c’est le cas de le dire !) pour plonger dans la grande tradition de la tragi-comédie morbide mexicaine. Difficile de ne pas aller jeter un œil. Ou deux, c’est plus pratique.
Le pitch : Mexique, début du XXe siècle. Une hacienda est subitement prise d’assaut par une horde d’étranges individus, des « calaveras », ces figures écorchées issues du folklore mexicain, hébétées et muettes, qui ne semblent tenir debout que par la pulsion de meurtre qui les anime. Les survivants de l’attaque, jetés sur les routes, forment alors un groupe sans distinction de classes, de milieux, ou d’origines… même si les patrons tentent de demeurer ceux qui donnent les ordres. Ils n’ont alors pour seul langage commun que celui de la violence et de la lutte pour la survie. Reste à savoir s’ils vont devenir aussi sauvages que les monstres qui les poursuivent…
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Une machine comme moi – Ian McEwan
Gallimard – 400 pages – 22.00 €
Ian McEwan se lance dans l’uchronie ? Voilà qui ne manque pas de sel ! En tous cas, le pitch est sacrément alléchant, certainement le plus intriguant du début de l’année 2020…
Le pitch : Londres, 1982. Dans un monde qui ressemble à s’y méprendre au nôtre, quelques détails dissonent : les Beatles sont toujours au complet, les Anglais ont perdu la guerre des Malouines et le chercheur Alan Turing est encore en vie. Grâce à lui, les prouesses technologiques sont inouïes et les avancées scientifiques en matière d’intelligence artificielle fulgurantes. C’est ainsi que Charlie fait l’acquisition d’un « Adam » , un androïde doté de l’intelligence artificielle la plus perfectionnée qui soit. Adam ressemble beaucoup à un humain, sait faire la conversation, écrit des poèmes et proclame son amour pour Miranda, la compagne de Charlie.
En dépit de la jalousie que cette déconcertante situation induit, le trio vit en bonne entente, insensible aux catastrophes économiques et sociales qui bouleversent l’Angleterre après l’assassinat du Premier ministre et la possibilité d’une sortie de l’Union européenne. Mais Adam et ses semblables ont été conçus pour respecter les règles et ne parviennent pas à accepter les imperfections du monde – notamment le mensonge. La situation va alors se compliquer au sein de cet inquiétant ménage à trois.
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King Charlie – Delphine Pessin
Poulpes Fictions – 169 pages – 9.95 €
Un roman pour les plus jeunes, au scénario vraiment sympa. J’aime bien la couverture !
Le pitch : Et si du jour au lendemain, vous deveniez… chien ?
Charlie est un enfant-roi. La preuve, il porte une couronne sur la tête. Couvé par ses parents, il fait la loi partout où il passe : il terrorise les chiens de son quartier, méprise ses camarades d’école… jusqu’au jour où une sorcière, pour le punir, le transforme en chien King Charles ! Aidé par une bande de cabots affectueux, il devra tout faire pour retrouver forme humaine, et même tenter de devenir plus gentil !
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Nous sommes Légion (Nous sommes Bob T1)
Dennis E. Taylor
Le livre de poche – 504 pages – 8.70 €
Un roman de SF fleuve qui sort en livre de poche : trois tomes d’un coup (1 500 pages !).
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Le pitch : Bob Johansson vient de vendre sa start-up et va pouvoir profiter de la vie. Tant de lieux à visiter, de livres à lire et de films à voir ! Pas de bol, il se fait écraser en traversant la rue.
Lorsqu’il revient à lui, un siècle plus tard, c’est pour découvrir qu’il appartient désormais au gouvernement. Téléchargé dans un ordinateur, il est pressenti pour devenir une IA capable de se répliquer à volonté, aux commandes d’une sonde interstellaire destinée à la recherche de planètes habitables. Les enjeux sont considérables. S’il refuse cette mission, on l’éteindra et un autre prendra sa place. S’il accepte, il devient une cible de choix. Au moins trois autres puissances se verraient bien envoyer leur sonde en premier, et tous les coups sont permis. Pour Bob, l’endroit le plus sûr, c’est dans l’espace, le plus loin possible de la Terre. C’est du moins ce qu’il croit…
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Les Optimistes – Rebecca Makkaï
Les escales éditions – 560 pages – 22.90 €
Un des romans américains les plus remarqués outre-atlantique en 2018. Le sujet est intéressant et l’ampleur du récit attirant. Mais les auteurs US écrivent souvent « trop long », alors il faut aller voir pour y croire !
Le pitch : Chicago, 1985. La carrière de Yale Tishman, jeune galeriste, s’apprête à décoller lorsque l’épidémie de sida frappe Chicago de plein fouet. Très vite, le virus s’immisce dans son entourage, et tout s’effondre autour de Yale. Bientôt, il ne lui reste plus que Fiona, la petite soeur de son meilleur ami Nico. 2015. Fiona se rend à Paris, à la recherche de sa fille devenue membre d’une secte. Logée chez une vieille connaissance, elle s’autorise enfin à revenir sur le traumatisme de sa jeunesse.
Rebecca Makkai nous plonge au cœur d’une époque marquée par la rage et la panique, et brosse les sublimes portraits de personnages brisés qui, au milieu du chaos, n’auront pourtant de cesse de trouver la beauté et l’espoir.
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Crève, Ducon ! – François Cavanna
Gallimard – 240 pages – 18.50 €
Personnage hors norme, baroque, auteur au talent incontestable, Cavanna fut un des acteurs incontournables de la culture du seconde moitié du XX° siècle français.
Des inédits, une demi douzaine d’années après sa mort (au moins aura-t-il échappé au jour tragique de Charlie !) : voilà qui ne manque pas d’intérêt, surtout que l’on ne peux pas suspecter Gallimard de spéculer sur des fonds de tiroir pour une parution dans la blanche !
Le pitch : Ce volume, conçu comme une suite à Lune de miel, est le dernier livre sur lequel Cavanna a travaillé avant de mourir. Sans doute y aurait-il apporté quelques ajouts ou modifications de détail, mais on peut le considérer comme une oeuvre aboutie. Composé, comme l’était Lune de miel, de chapitres assez brefs, le livre regroupe souvenirs et anecdotes qui évoquent à la fois la fin de vie de l’auteur et son passé (Charlie Hebdo, le S. T. O…). On y retrouve avec bonheur la gouaille réjouissante de Cavanna, sa grande gueule, ses coups de colère, ses élans d’affection, sa passion de la langue et de la littérature : un écrivain, un vrai. Le titre reprend les derniers mots du texte, pleins de rage et d’amour de la vie au moment de lâcher la rampe.
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Les Rois fous de l’Histoire – Collectif
Editions First – 272 pages – 18.95 €
Ah que voilà un sujet intéressant ! … et bien peu traité par les états, qu’ils soient monarchistes ou démocratiques, qui ne prévoient quasiment jamais rien en cas en cas de problème de santé cognitive de leur dirigeant !
Le pitch : Que faire quand l’État perd la boule ? La France, il y a un siècle, a fait l’expérience d’un président fou, Paul Deschanel, tombé du train présidentiel en pyjama… Les services de l’Élysée profitèrent d’un moment de lucidité pour lui faire signer une lettre de démission. Le problème est plus difficile à régler quand le chef de l’État est un monarque héréditaire de droit divin…
Charles VI en France, Ivan le Terrible en Russie, Jeanne la Folle en Espagne, George III en Angleterre illustrèrent avec éclat la tragédie du pouvoir, de même que le roi-artiste Louis II de Bavière. Chez d’autres, comme Ungern-Sternberg, Kim Il-sung ou Bokassa Ier, fonder une monarchie fut le couronnement de leur folie.
Crimes de sang, dévastations, débauches du corps et de l’esprit, tels furent les événements marquants de leurs règnes inoubliables, enfin réunis par une équipe d’historiens.
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Pourquoi, moi, j’ai jamais de câlins ?
C. Jolibois & M. Barcilon
Kaléidoscope – 32 pages – 11.50 €
Des ouvrages pour les p’tits bouts, il y en a beaucoup, mais aussi chou que celui-là, cela ne court pas les chemins des sous-bois !
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Le pitch : Picot sait ce qu’il veut. Et ce qu’il veut, c’est des câlins ! Mais personne n’est disposé à lui en faire. Heureusement, la tendresse peut s’exprimer de bien des manières…*
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La première fois c’était quand même plus marrant – C. Oakley
Editions Hauteville – 384 pages – 7.90 €
OK, le sujet n’a pas l’air vraiment, vraiment drôle, mais avec une couverture pareille on se demande s’il ne s’agit pas, finalement, d’un feel good book… Il va falloir vérifier sur pièce !
Le pitch : Alors qu’elle s’apprêtait à profiter d’un week-end romantique pour célébrer le troisième anniversaire de sa guérison, Daisy reçoit une terrible nouvelle : elle est atteinte d’un nouveau cancer en phase terminale. La mort est une perspective effrayante ; abandonner Jack, son mari brillant mais adorablement démuni face à la vie, l’est encore plus. Daisy se lance donc avec acharnement dans la quête de la femme idéale pour qu’après son départ, Jack ne se retrouve pas seul.
Mais lorsque l’image de son mari avec une autre ne devient que trop réelle, Daisy devra choisir ce qui compte le plus pour elle dans les quelques mois qu’il lui reste : son propre bonheur ou celui de Jack…
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La comédie (in)humaine – Nicolas Bouzou & Julia de Funès
J’ai lu – 188 pages – 6.90 €
La sortie en format poche d’un essai indigné, sévère et passionnant de Nicolas Bouzou, économiste de talent, et Julia de Funès, philosophe. La cible : les (très) mauvaises nouvelles manières de management de nos entreprises et start up mondialisées. Conseillé !
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Le pitch : Réunions interminables, séminaires sportifs, inflation des process : l’entreprise est devenue le lieu de l’absurde, faisant fuir les meilleurs au lieu d’attirer les talents. Mais comment remédier concrètement à ces dysfonctionnements insensés, sources de burn-out, bore-out et autres malaises ?
Pour les auteurs, défenseurs acharnés de la libre-entreprise, il est urgent de laisser les salariés exprimer librement leur intelligence critique. A travers ce livre, ils nous entraînent dans une croisade contre le vide de sens qui paralyse nos sociétés et, surtout, ils proposent des solutions concrètes pour que l’entreprise de demain soit le lieu de l’innovation, de la performance et du progrès, loin des babyfoots et des documents PowerPoint à n’en plus finir !
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China Li – T2 – L’Honorable Monsieur Zhang
J.F. et Maryse Charles
Deuxième volume d’une saga historique orientale sur un sujet assez peu traité, dont le premier tome dont les illustrations m’avaient vraiment convaincu il y a un an. Les auteurs sont mari et femme à la ville. Au boulot aussi, en fait !
Le pitch : Alors qu’elle arrive à Paris, Li y termine ses études secondaires et entame une licence de journalisme. Dans le même temps, depuis son pays d’origine, Monsieur Zhang lui apprend par courrier que Mao lève une armée et que la famine sévit.
Deux ans plus tard, la Manchourie sera envahie par le Japon. Li voudrait pouvoir aider son pays et revoir son mentor, Monsieur Zhang. Par ailleurs, à Paris, elle découvre l’amour. Comment concilier cet amour naissant et son besoin d’aider son pays ?
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La couleur du miel – Delphine Maarek
Hlab éditions – 192 pages – 16.00 €
Un premier roman aux tonalités feel good, avec un titre et un pitch tout en douceur. La construction – il s’agit d’un roman épistolaire, échange de mails – mérite qu’on lui donne sa chance.
Le pitch : Alice et sa mère ne se sont pas parlé depuis des années. Pourtant, un jour, Alice écrit un mail à celle qui l’a mise au monde. Une lettre envoyée comme on jette une bouteille à la mer. Une lettre pour renouer des liens, comprendre le passé, parler du présent, évoquer le futur.
Au fil des réponses, des mois, les deux femmes se dévoilent, se réapprivoisent, se retrouvent. Et en même temps, petit à petit, grandit un nouvel être. L’enfant dont Alice a toujours rêvé…
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Shi T4 – Zidrou & Homs
Dargaud – 56 pages – 14.50 €
Sortie du quatrième tome de la saga fantastico-historique de Zidrou, aux commandes d’un scénario malin, et d’Homs, dont les graphismes et les couleurs somptueuses ne peuvent que rendre addictif !
Le pitch : Rattrapées par la police et l’horrible Kurb, Jay et Kita sont prises au piège. Elles parviennent à s’enfuir in extremis grâce à l’aide de Senseï, mais le prix à payer est terrible. Leurs têtes mises à prix, elles s’allient au Dead Ends, le gang de gamins des rues de Husband et Sainte Marie-des-Caniveaux. Ensemble, ils veulent se venger de cet Empire britannique qui les écrase sans vergogne. Et rien de mieux pour parvenir à leurs fins que de profiter des décisions de la Reine Victoria.
N’appréciant nullement que les provinces d’Amérique du Nord revendiquent leur indépendance, la Reine a ordonné la construction d’une flotte navale pour aller déclarer la guerre à l’Amérique et récupérer ce qui lui appartient. Un attentat se prépare pour le jour de l’inauguration… Il arrive que le démon verse des larmes, mais ne vous méprenez pas, il s’en nourrira pour devenir plus fort et déversera sa haine…
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Ferrari 250 GTO – William Huon
ETAI – 250 pages – 129.00 €
Un magnifique ouvrage sur la plus mythique des Ferrari. Le prix est indécent, certes, mais à la mesure de la côte de ces bolides pour collectionneurs milliardaires !
Le pitch : Les Ferrari 250 GTO sont devenues légendaires. Mais qu’étaient-elles en leur temps ? Tel est l’objet de cet ouvrage illustré des meilleures photographies de Bernard Cahier. Véritable lucarne sur un passé révolu, il nous fait revivre minutieusement les épreuves qu’elles dominèrent : les 12 Heures de Sebring, la Targa Florio, les 1 000 Kilomètres du Nürburgring, les 24 Heures du Mans, le Tour de France automobile.
Des épreuves et tant d’autres où les trente-six GTO, détaillées dans ces pages châssis par châssis et course par course, laissèrent l’empreinte la plus profonde. Trente-six, plus trois. Pour être complet et multiplier les émotions. Histoire de perpétuer la légende.
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Mais où est Kiki ? – Blutch & Robber
Dupuis – 80 pages – 16.50 €
Après tant d’autres héros des grandes années Dupuis, voilà un des plus célèbre couple de la BD belge qui bénéficie d’une « remise à zéro » par des auteurs contemporains.
Aller faire un tour sur cette enquête bien tentante, c’est aussi une bonne idée car Blutch (et Robber, son frère cadet !) est aux commandes de l’entreprise. Oui, Blutch, ce dessinateur désinvolte de la grande époque de Fluide glacial !
Le pitch : Après une enquête de longue haleine, Tif et Tondu réussissent à mettre sous les verrous l’antiquaire des stars : Patrice Goret de Saint Guy. Il ne conservait rien de moins que soixante-trois toiles de maîtres déclarées comme volées.
Quelque temps après, alors en pleine tournée de dédicace pour le roman narrant cette affaire, les deux comparses tombent sur deux fous furieux. Le premier est un géant qui leur transmet un message indiquant que Kiki, une de leurs amies proches, a probablement été enlevée. Le second est la fille de cet antiquaire véreux, qui tente de brûler la librairie et d’assassiner Tif ! Cette dernière jure que son père est innocent et qu’il a été obligé de cacher les œuvres pour le compte d’un criminel dangereux. Pour Tif et Tondu, la suspicion est on ne peut plus permise…
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L’institut – Stephen King
Albin Michel – 604 pages – 24.90 €
Et si on revenait faire un tour du côté de ce bon vieux King, pour voir dont il est capable aujourd’hui ?
Même si sa production actuelle n’est la plupart du temps pas à la hauteur de sa grande époque (celle d’avant son accident), le pitch de cet épais roman centré sur l’enfance et les pouvoirs rappelle quelques bons souvenirs…
Le pitch : Au milieu de la nuit, dans une maison d’une rue calme de la banlieue de Minneapolis, des intrus assassinent en silence les parents de Luke Ellis et l’embarquent dans un SUV noir. L’opération prend moins de deux minutes. Luke se réveillera à l’Institut, dans une chambre qui ressemble à se méprendre à la sienne, sauf qu’il n’y a pas de fenêtres. Et derrière sa porte se trouvent d’autres portes, derrière lesquelles se trouvent d’autres enfants aux talents spéciaux – télékinésie et télépathie – qui sont arrivés ici de la même manière que Luke: Kalisha, Nick, George, Iris et Avery Dixon âgé de 10 ans. Ils sont tous dans la Moitié Avant. Luke apprend que d’autres sont passés à la Moitié Arrière, ‘comme les motels crasseux’, déclare Kalisha. “On y entre, mais on n’en ressort pas.’
Dans la plus sinistre des institutions, la directrice Mme Sigsby et son personnel s’efforcent sans merci à extraire de ces enfants la force de leurs extraordinaires dons. Il n’y a pas de scrupules ici. Si vous faites ce qu’on vous dit vous recevez des jetons pour les distributeurs automatiques. Si vous ne le faites pas, la punition est brutale. A chaque nouvelle victime qui disparaît dans la Moitié Arrière, Luke devient de plus en plus désespéré à l’idée de sortir et de chercher de l’aide. Mais personne ne s’est jamais échappé de l’Institut.
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Petit manuel des gros mots de Roald Dahl – R. Dahl & Q. Blake
Gallimard jeunesse – 96 pages – 10.00 €
Pour plusieurs générations, Roald Dahl, c’est une référence, comme auteur pour la jeunesse, mais pas que ! Un petit abcédaire pour rire !
Le pitch : La plupart des adultes pensent qu’il n’existe que quelques gros mots au monde. Mais en réalité il y en a un trilliard – et ceux que l’on fabrique soi-même sont souvent les meilleurs, car on est seul à savoir ce qu’ils signifient vraiment !
De farfoulet à schnockombre en passant par répugnifiant, une découverte des mots inventés par Roald Dahl dans ses différentes histoires. L’ouvrage invite le lecteur à créer ses propres termes en utilisant les procédés utilisés par l’auteur comme les mots-valises ou les allitérations.
♠ Février 2020 ♠
Basquiat – Soren Mosdal & Julian Voloj
Editions Soleil – 136 pages – 18.95 €
Jean-Michel Basquiat, l’artiste prodige mort à 27 ans d’une overdose : n’est-ce pas un magnifique sujet pour un roman (bio)graphique ? Le travail visuel semble à la hauteur du personnage : hors norme !
Le pitch : Cette biographie retrace la carrière éclair et la vie trépidante de Jean-Michel Basquiat qui marqua la scène artistique new-yorkaise de la fin des années 70. Punk, jazz, hiphop, graffitis : son oeuvre toute entière est imprégnée des grands courants culturels de l’époque qui rythmaient le bouillonnant Lower Manhattan où il résidait.
Ce roman graphique, qui s’appuie sur des faits réels, imagine aussi la lutte permanente entre l’artiste, ses créations et les démons intérieurs qui finirent par le détruire.
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Rock – Philippe Manoeuvre
Harper Collins – 288 pages – 7.90 €
La sortie en format poche des mémoires du critique de rock emblématique français qui avaient cartonné l’année dernière lors de sa sortie. Franchement réussi, l’exercice mérite l’attention de tous les amateurs !
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Le pitch : C’est donc le temps du grand bilan, mon devoir d’inventaire à moi. Mémoires binaires, rock et roll. J’avais tant de choses à vous raconter. Ma rencontre avec le rock et les Rolling Stones, mes aventures chez les punks. De rédacteur en chef de Métal Hurlant puis de Rock&Folk. Mon amitié avec Serge Gainsbourg. Johnny, évidemment. Mes rencontres avec Madonna, Prince, Michael Jackson, Polnareff, JoeyStarr et bien d’autres.
C’est tout ça que j’ai eu envie de mettre dans ce livre. Et ça commence au paradis des rockers, dans le bus des Stooges…
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Au soleil redouté – Michel Bussi
Presses de la Cité – 432 pages – 21.90 €
Lorsque Michel Bussi, un des trois meilleurs auteurs de France en terme de succès commercial, se lance dans un thriller insulaire en huis-clos, cela donne ça… Sans doute pas au niveau de Dix petits nègres, il ne faut pas rêver mais on peut se laisser tenter !
Le pitch : Le nouveau roman de Michel Bussi : un huis clos à ciel ouvert, orchestré de main de maître. Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde, où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers. Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ?
Au plus profond de la forêt tropicale, d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde. Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique, une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ? Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir. Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté… est venu pour tuer ?
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Divine: Vie(s) de Sarah Bernhardt – Eddie Simon et Marie Avril
Editions Futuropolis – 176 pages – 22.00 €
Un biopic BD de la grande actrice. Le parti pris graphique – trait enlevé pas trop réaliste et couleurs vives – découvert dans les premières planches donne envie d’en savoir plus
Le pitch : Sarah Bernhardt (1844-1923) est un personnage romanesque, moderne, qui prend son destin en main et bouscule les traditions. Surnommée par Victor Hugo «la Voix d’or», ou par la presse «la Divine», elle est considérée comme la plus grande tragédienne française du XIXE siècle. Jean Cocteau a inventé pour elle l’expression de «monstre sacré».
Eddy Simon et Marie Avril signent une biographie aussi libre que la vie de cette femme hors du commun. Ils s’attachent particulièrement sur la période de neuf ans (1871-1880) où Sarah va construire sa légende, travailler au théâtre et va connaître la consécration.
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Toute la ville en parle – Flannie Flagg
Pocket – 528 pages – 8.10 €
Sortie en format poche (jolie couverture graphique !) du dernier roman de l’auteure du génial Beignets de tomates vertes Fannie Flagg semble avoir du mal à retrouver la magie de ses débuts, mais le picth est plutôt plaisant, alors…
Le pitch : Rien ne ressemble davantage à un petit village américain qu’Elmwood Springs, Missouri. Les années passent, les bonheurs et les drames se succèdent, la société et le monde se transforment, mais les humains, avec leurs plaisirs, leurs peurs, leurs croyances, leurs amours, ne changent guère.
Mais c’est ailleurs que les choses se passent. Là-haut. Sur la colline. Derrière son arche de bois sculpté, le cimetière de Still Meadows bruisse de ragots. Loin de jouir d’un repos éternel, les défunts y continuent leurs existences, sous une forme particulière…
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Sacrées sorcières – Roald Dahl & Pénélope Bagieu
Gallimard jeunesse – 304 pages – 23.90 €
L’adaptation en BD (300 planches !) d’un des grands romans du merveilleux auteur de Charlie et la chocolaterie et de Matilda, par notre petite française Pénélope Bagieu, cette facétieuse qui vient d’exploser les compteurs avec sa série Culottées ? Comment ne pas se précipiter ? !
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Le pitch : Les sorcières n’ont qu’un but, éliminer les enfants qu’elles détestent, grâce à leur apparence tout à fait ordinaire. Un jeune garçon qui vit avec sa grand-mère, chasseuse de sorcières, apprend à les reconnaître à ses dépens, tout en déjouant un complot mené par la Grandissime sorcière.
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Juste derrière moi – Lisa Gardner
Albin Michel – 480 pages – 22.90 €
Lisa Gardner est un(e) des auteur(e)s de thriller américain à la mode (comprenez : elle vend un max !). Mes expériences sont variables, du très bon au très raté (voir ailleurs sur le site). Le pitch est sympa : alors pourquoi pas ?
Le pitch : Cela fait longtemps que Sharlah, 13 ans, vit séparée de son frère Telly, depuis le jour fatal où, pour la protéger, il a tué leur père. Sa famille d’accueil, Pierce Quincy un ex-profiler du FBI et sa femme Rainie, ont su lui redonner confiance dans un cadre sécurisant et aimant. Mais lorsque Pierce est appelé par le shérif de la ville pour un double meurtre commis dans une station-service, le passé de Sharlah resurgit, tel un cauchemar : les caméras de surveillance accusent en effet Telly.
Bouleversée, ne pouvant se résigner à sa culpabilité, Sharlah part à la recherche de son frère, traqué par la police…
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Les Prodiges de l’Empire – T3 : Le Saint des lames
C.F. Iggulden
336 pages – Editions Bragelonne – 20.00 €
Le troisième (et dernier volume) d’une prodigieuse saga Fantasy, par le maître (presque inconnu en France) Iggulden, l’auteur de la magnifique trilogie (présenté par ailleurs sur ce site) consacrée à Genghis Khan. Les deux premiers tomes sont tout simplement formidables.
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Le pitch : Le monde a vu s’effondrer des cités et tomber des empires. Voici venue la fin d’un âge. La cité de Darien a gagné en puissance, mais elle doit en payer le prix. Son triomphe lui a valu d’attirer l’attention d’un redoutable ennemi venu du Nord… L’Empire Féal est déterminé à voler la magie de Darien, et à l’utiliser pour s’emparer du trône. Ne sachant plus vers qui se tourner, les douze familles réclament son aide au Saint des lames. Accompagné de cinq inconnus – un joueur, un chasseur, un jeune voleur, une sorcière et un soldat aguerri -, le héros légendaire va devoir s’aventurer jusqu’au cœur de l’armée ennemie.
Darien était jadis la plus grande forteresse de l’Empire de Sel. À présent, elle sera son ultime champ de bataille… et le Saint des lames, son seul espoir.
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On dirait que je suis morte – Jean Begin
10/18 – 288 pages – 7.50 €
Un pitch et une couverture loufoques et foutraques qui donne envie d’embarquer le livre pour passer un bon moment lors d’un voyage en train, par exemple…
Le pitch : Mona a vingt-quatre ans, une vie cabossée, une âme pure et une intuition désastreuse lorsqu’il s’agit de se construire une vie meilleure. Le jour, Mona fait des ménages pour gagner sa vie, vidant au passage les tiroirs d’anxiolytiques de ses riches clients. Le soir, elle distribue des seringues aux junkies de Lowell, Massachusetts. C’est là qu’elle tombe amoureuse de M. Dégoûtant, un artiste raté et sans dents.
C’est le début d’une odyssée trash et burlesque qui la mènera jusqu’au Nouveau-Mexique. Là-bas, au milieu de loufoques en tout genre, elle s’évertuera, à force de cuvettes à récurer, de drogues plus ou moins douces et d’introspections un brin erratiques, à trouver sa place dans le monde.
♠ Mars 2020 ♠
Le pays des autres – Leïla Slimani
Gallimard – 368 pages – 20.00 €
Après le succès commercial géant de Chanson douce, Prix Goncourt 2016, roman sec et peu impressionnant (oui, je n’ai pas vraiment aimé !), Leïla Slimani prend plus de risques et écrit sur ses racines, sur près de 400 pages. Cela donne envie d’essayer !
Le pitch : En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits ?
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Né sous une bonne étoile – Aurélie Valognes
Fayard/Mazarine – 342 pages – 18.90 €
Le dernier né d’une des auteures chouchou des françaises. Championne du feel good book, Aurélie Valognes ne démérite pas toujours (Mémé dans les orties). Pour s’aérer l’esprit après une dure journée de travail, peut-être ?
Le pitch : A l’école, il y a les bons élèves … et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu’il collectionne.
Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande-soeur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Parfois, il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du bon côté…
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Nuit sombre et sacrée – Michael Connelly
Calmann Levy – 432 pages – 21.90 €
Le Connelly annuel. J’avoue ne plus trop compter sur le talent de l’auteur, à court d’inspiration depuis plusieurs années. Mais le pitch promet d’unir les trajectoires d’Harry Bosch, le vétéran, à Renée Ballard, la relève, peut-être cela vaut-il le coup, encore une fois, de lui donner une chance ?
Le pitch : En revenant au commissariat d’Hollywood après une mission de son quart de nuit, l’inspectrice Renée Ballard tombe sur un inconnu en train de fouiller dans les meubles à dossiers. L’homme, elle l’apprend, est un certain Harry Bosch, un ancien des Homicides du LAPD qui a repris du service au commissariat de San Fernando, où il travaille sur une affaire qui le ronge depuis des années. D’abord sceptique, Ballard le chasse puis, intriguée, ouvre le dossier qu’il feuilletait… et décide de l’aider.
La mort de Daisy Clayton, une fugueuse de quinze ans kidnappée, assassinée, puis jetée dans une benne à ordures, a, c’est vrai, de quoi susciter toute son empathie et sa colère. Retrouver l’individu qui a perpétré ce crime abominable devient vite la mission commune de deux inspecteurs aux caractères bien trempés et qui, peu commodes, ne s’en laissent pas conter par les ruses de l’un et de l’autre pour parvenir à leurs fins.
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Dave le dragon (pas) terrible – Elys Dolan
Nathan – 208 pages – 10.95 €
Un « roman BD » pour la prime jeunesse, avec une couverture au poil (ou plutôt aux écailles…), un titre rigolo, et un pitch troisième degré qui rend le projet tout de suite très sympathique ? On fonce !
Le pitch : Dave est un très mauvais dragon : il ne sait ni amasser un trésor ni brûler des villages, au grand dam de ses parents… Qu’à cela ne tienne, il veut être chevalier ! Armé de son livre L’Apprenti Chevalier, il part à l’aventure avec son fidèle destrier et mentor Albrecht, un bouc qui parle allemand.
Ensemble ils vont mettre fin à une émeute de villageois, déjouer un complot, sauver le roi… et prouver qu’avec de l’ingéniosité et du courage, on peut être un dragon chevalier !
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Sainte-Croix-les-vaches – Vincent Ravalec
Au Diable Vauvert – 256 pages – 9.00 €
Certains se rappelleront peut-être que Vincent Ravalec fut, le temps de quelques romans (Cantique de la racaille) dans les 90’s, un grand espoir sympathique de la littérature française. Après, il est parti un peu dans tous les sens… Avec ce projet a priori marrant, on a envie de voir le chemin parcouru.
Le pitch : Imaginez un désert rural. Un endroit où… il n’y a rien. Plus de médecin. Plus d’école ni de gendarmerie. Pourtant, les quelques habitants de Sainte-Croix-les-Vaches semblent assez heureux… Loin de se laisser aller, ils ont mis en place un système D… très efficace ! Thomas Sorlut, leur maire, s’est transformé en Parrain rural. Escroquerie aux subventions, plantations de cannabis, base arrière pour des équipes de braqueurs… Un petit business florissant dans lequel s’épanouissent ses administrés !
Loin, bien loin de la civilisation, il fait plutôt bon vivre chez ces néomafieux… Jusqu’au jour où débarque Sheila, députée En Avant ! bien décidée à « désenclaver » Sainte-Croix ! Pleine de bonne volonté, et incroyablement ambitieuse, la charmante Sheila veut faire de Sainte-Croix-les-Vaches un laboratoire rural – fab-lab en nov’langue – de toutes les « bonnes solutions » d’En Avant ! Séisme à Sainte-Croix ! Comment nos tontons flingueurs vont-ils se débarrasser de cette « Parisienne » ? Vous le saurez en lisant ce désopilant thriller rural.
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Billy the Kid – the Lincoln county war – Bec & leoni & Negrin
Editions Soleil – 64 pages – 15.50 €
Le deuxième tome d’une nouvelle série publiée par les éditions Soleil, consacrée aux légendes de l’ouest. Le sujet et les graphismes très réalistes paraissent particulièrement solides. A tenter !
Le pitch : Hiver 1878 au Nouveau Mexique, Buckshot Roberts pénètre dans Blazer’s Mills dans l’espoir de se cacher. Il doit recevoir l’argent de la vente de son ranch qui lui permettra de refaire sa vie ailleurs.
Il pourrait clamer son innocence des crimes qu’on lui impute mais le malheureux est poursuivi par des Regulators qui comptent en leurs rangs un certain William Bonney, dit « Le Kid ».
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Mémoires impubliables – Pierre Péan
Albin Michel – 672 pages – 25.00 €
Un an après sa disparition, Pierre Péan livre tous ses secrets. Un des plus grands journalistes d’investigation français nous raconte l’envers du décor. Franchement, diffcile de ne pas s’intéresser à cette sortie si l’on a suivi l’histoire de la France au cours des trente dernières années !
Le pitch : Pour la première fois, Pierre Péan, le journaliste qui est devenu célèbre en brisant l’omerta sur le passé de Mitterrand à Vichy, raconte : les coulisses de la bataille féroce qui l’a opposé au Monde, l’ambivalence de ses liens avec les hommes de pouvoir : Grossouvre, Plenel, Djouhri, les menaces, les pièges, le « contrat » sur sa tête, le monde délirant des dictateurs africains, ses relations très personnelles avec deux présidents de la République, de Bongo à Barril, les réseaux d’influence occultes dans l’ombre de l’État…
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Les mafieuses – Pascale Dietrich
J’ai lu – 192 pages – 7.10 €
Si le contenu est à la hauteur du pitch – franchement génial -, il serait dommage de ne pas se lancer dans la lecture de ce petit bonbon rose !
Le pitch : Dina et Alessia Acampora sont les filles d’un parrain de la mafia grenobloise. Si Dina a choisi de s’investir dans l’humanitaire par esprit de contradiction, Alessia, elle, n’a guère d’états d’âme : dans la pharmacie qu’elle dirige, « homéopathie » est le nom de code pour « cocaïne » et « Carte vitale » signifie « tu es en danger de mort ».
Ainsi va la vie chez les femmes Acampora, entre coups de fusil à pompe et séances de yoga. Jusqu’à ce que le vieux Léon tombe dans le coma. Car, avant de mourir, il a voulu régler tous ses comptes et a collé un contrat sur la tête de son épouse… Pour sauver leur mère, Dina et Alessia entament alors une course contre la montre avec un tueur à gages inconnu et espèrent la fin d’une époque où les hommes dictaient leur loi.
♠ Mai 2020 ♠
Dévotion – Patti Smith
Folio – 112 pages – 7.50 €
Un tout petit fascicule, proposé par l’icône absolue de la musique et littérature américaine. Si l’on se fie à la qualité de son essai autobiographique Just kids, cela vaut le coup de lui accorder un minimum d’attention.
Le pitch : C’est une histoire d’obsession qui anime Patti Smith, d’obsession créatrice, que l’on retrouve sous différentes formes dans cet ouvrage très personnel.
De passage à Paris, l’artiste observe tout et absorbe tout. A la manière d’un journal intime, elle retranscrit ses impressions qui viendront nourrir « Dévotion » , la nouvelle qui compose le coeur du livre et lui donne son titre, conte poétique et glaçant qui revisite le Faust de Goethe au féminin. Patti Smith nous offre ici un aperçu émouvant de son processus d’écriture mais aussi une réflexion sur ce qui la pousse à écrire, encore et toujours.
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Les suprêmes chantent le blues – Edward Kelsey Moore
Actes sud – 384 pages – 9.00 €
Comme l’explique très bien la deuxième partie du pitch de l’éditeur, voici la « suite » en format poche du formidable Les suprêmes, un des meilleurs bouquins américains de la décennie. Maintenir une telle qualité semble difficile. Pari tenu ?
Le pitch : Quarante ans après avoir quitté la petite ville de Plainview dans l’Indiana en faisant le serment de ne plus jamais y remettre les pieds, un chanteur de blues dans la débine revient sur les lieux à contrecoeur afin de s’y produire à l’occasion de l’improbable mariage d’un vieil ami. Tandis qu’elles assistent à sa prestation incroyablement émouvante, Odette, Clarice et Barbara Jean, dites “Les Suprêmes”, n’ont pas la moindre idée de la profonde mutation que l’arrivée d’un tel personnage, venu d’un lointain passé, va provoquer en elles et autour d’elles.
Après le triomphe de son premier roman, Les Suprêmes (best-seller dans la liste du New York Times qui a enthousiasmé les lecteurs du monde entier), Edward K. Moore revient avec une histoire de pères et de fils, de péchés de jadis et d’acceptations à venir, qu’incarnent de nouveau, sous le signe d’une irrésistible drôlerie, des personnages aussi puissants qu’attachants.
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L’Énigme de la Chambre 622 – Joël Dicker
Editions de Fallois – 592 pages – 23.00 €
Joël Dicker revient avec un nouveau pavé. Cette fois-ci, cela ne se passe pas en France ou aux Etats-Unis, mais dan sa Suisse natale. Même si l’enthousiasme a nettement baissé depuis La vérité sur l’affaire Harry Quebert, et même si le pitch n’est franchement pas très excitant, cela va très, très bien se vendre.
Le pitch : Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais. Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?
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Isabelle, l’après-midi – Douglas Kennedy
Editions Belfond – 312 pages – 22.90 €
Après un peu tout, mais pas (complètement) n’importe quoi, Douglas Kennedy semble revenir à sa veine autobiographique (non clairement déclarée) avec un sujet romantique. Le livre est très court, à rebours du précédent (trois tomes !). Retrouvera-t-on le grand romancier d’il y a quelques années ? Cela me ferait vraiment plaisir…
Le pitch : Paris, début des années 1970.Dans une librairie de la rive gauche, un jeune homme rencontre une femme. Il est américain, étudiant, sans le sou, et a tout quitté pour assouvir ses fantasmes de la Ville Lumière ; elle est française, un peu plus âgée, sophistiquée, mystérieuse et… mariée. Entre Sam et Isabelle, c’est le coup de foudre.
Commence alors une liaison tumultueuse, des cinq à sept fiévreux, des rendez-vous furtifs, des moments volés. Mais Sam veut plus. Isabelle lui a ouvert les portes d’une autre vie mais est-elle prête à tout lui sacrifier ? La passion saura-t-elle résister au quotidien, aux épreuves et au temps qui passe ?
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Puck, lutin de la colline et autres récits – Rudyard Kipling
Bouquins – 1 280 pages – 30.00 €
Un volume complet de la collection Bouquins, 1280 pages de nouvelles rares de Rudyard Kipling ? Un merveilleux cadeau pour les fans du génie anglais…
Le pitch : On pouvait craindre, après les derniers écrits sur l’Inde (voir dans ce volume L’Histoire des Gadsby et Les Yeux de l’Asie), que Kipling n’avait plus rien d’original à dire. Puck, lutin de la colline et Retour de Puck montrent qu’il n’a rien perdu de l’art de surprendre et d’émerveiller… Le lutin Puck, par un soir d’été baignant la campagne anglaise, ressuscite toute l’épopée antique traversée par les Celtes, les légions romaines, les Saxons, les Normands.
Une succession d’exploits, prodiges et miracles vus avec la fraîcheur des deux enfants que Puck fait voyager dans le temps. Une fraîcheur qu’on retrouve dans les souvenirs de collège de l’auteur, Stalky et Cie, et dans les deux recueils d’histoires de bêtes : Histoires comme ça et Ce chien, ton serviteur. Mais Kipling manie aussi magistralement la douleur, l’émotion dans La Lumière qui s’éteint et dans les textes (souvenirs, poèmes, reportages, discours) qui retracent sa longue histoire d’amour avec la France.
♠ Juin 2020 ♠
Autant en emporte le vent – Margaret Mitchell
Gallmeister – 1 430 pages (2 tomes) – 2*13.00 €
Une nouvelle traduction du chef-d’oeuvre de Margaret Mitchell, 84 ans après sa publication, c’est un véritable événement. Ce sont les éditions Gallmeister, spécialiste du roman américain, qui s’y colle, avec une de leur couverture au style graphique immédiatement identifiable.
Le pitch : « En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s’écroule, je vous aime. »
Belle et audacieuse, Scarlett est la fille de riches planteurs d’Atlanta, en Géorgie. À seize ans, elle regarde l’avenir avec autant d’appétit que de confiance. Mais, en ces jours de 1861, la guerre se prépare, une guerre terrible qui va bientôt déchirer le pays, opposant les Sudistes et les Yankees…
Fresque historique inégalée sur les tragédies de la guerre de Sécession, Autant en emporte le vent est aussi un roman d’amour dont les héros, Scarlett O’Hara et Rhett Butler, sont entrés dans la galerie des amants légendaires.
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Peau d’Homme – Hubert & Zanzim
Glénat BD – 160 pages – 27.00 €
Un magnifique one shot scénarisé par l’auteur de la trilogie inoubliable Les ogres-dieux, et dessiné par le spirituel auteur de L’île des femmes. Une des BD évènement de 2020.
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Le pitch : Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel.
Mais dans sa peau d’homme, Bianca s’affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l’amour et la sexualité.
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Mauvaise graine – Nicolas Jaillet
La manufacture de livres – 338 pages – 18.90 €
Malgré une couverture et un bandeau à fuir (franchement, ce slogan, quelle honte, on dirait une parodie !), il serait dommage de ne pas tenter sa chance du côté de ce roman de genre… oui, mais de quel genre ?!
Le pitch : Jeune institutrice, Julie mène une vie tranquille de célibataire sans histoires. La première surprise, c’est ce bébé dans son ventre, arrivé là mystérieusement, et pourtant elle sait bien qu’un enfant, ça ne se fait pas tout seul. La deuxième surprise, plus grande encore, c’est que cette grossesse développe chez elle d’étranges pouvoirs. Ne lui reste plus qu’à mener l’enquête pour comprendre ce qui lui arrive et régler ses comptes…
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Étés anglais: La saga des Cazalet – Elizabeth Jane Howard
Quai Voltaire – 576 pages – 24.00 €
Le premier tome d’une saga anglaise qui en comptera quatre.Une saga étalée sur vingt ans (l’auteure est morte en 2014), portée par un bouche à oreille formidable.
Pour les amateurs de grands romans anglais, difficile de ne pas être irrésistiblement attiré !
Le pitch : Juillet 1937. A Home Place, au coeur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l’idée qu’une guerre éclate, s’entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ?
Non-dits, chamailleries, profonds chagrins… Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu’elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance – ou l’impuissance – des hommes. L’été regorge d’incertitudes mais, sans l’ombre d’un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz.
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Signal d’alerte – Neil Gaiman
J’ai lu – 480 pages – 8.00 €
Le dernier livre du grand Neil Gaiman, le roi du fantastique et fantasy britannique, est un recueil de nouvelles, format dans lequel il excelle également. Bonne pioche ?
Le pitch : » Il est des choses qui nous perturbent, des mots ou des idées qui surgissent sous nos pas comme des trappes, nous précipitant de notre monde de sécurité et de bon sens en un lieu beaucoup plus sombre et moins accueillant. «
C’est là le chemin que Neil Gaiman nous propose d’arpenter à travers ces vingt-quatre nouvelles, contes et poèmes, en s’affranchissant des genres pour ne garder que la substantifique moelle d’un imaginaire tour à tour sombre ou flamboyant.
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Le sang ne suffit pas – Alex Taylor
Editions Gallmeister – 320 pages – 23.00 €
Un roman des grands espaces, tel que la littérature américaine sait si bien en produire actuellement. Pour s’évader, à la sortie du confinement !
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Le pitch : 1748. Dans les montagnes enneigées de l’ouest de la Virginie, un voyageur affamé arrive près d’une cabane isolée. Reathel erre depuis des mois, flanqué d’un dogue féroce. Mais l’entrée lui est refusée par Un colon hostile qu’il n’hésite pas à tuer. Il découvre alors à l’intérieur une jeune femme, Della, sur le point d’accoucher. L’enfant naît dans cette solitude glaciale.
Pourtant, le froid, la faim et l’ourse qui rôde dans les parages ne sont pas les seuls dangers pour la mère et le nouveau-né. Car ce dernier a été promis à la tribu Shawnee : c’est le prix à payer pour que Black Tooth, leur chef, laisse en paix les colons du village voisin. Alors que les Shawnees se font de plus en plus impatients, la colonie envoie deux frères à la poursuite de Della, désormais prête à tout pour sauver son bébé.
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Romans et récits (2 tomes) – Joseph Kessel
Gallimard – 1968 + 1808 pages – 2*68.00 €
Enfin, Joseph Kessel rentre dans la Pléiade !J usque-là, Gallimard considérait sans doute l’auteur comme trop « journaliste » ou trop « populaire » pour être publié dans la prestigieuse collection ?
Le début, j’espère, d’une réhabilitation pour un des écrivains français majeurs du XX° siècle…
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J’apprends à dire fuck en 5 semaines – A.S. & Fanny Lesage
Editions Solar – 6.90 €
Rien que pour le titre et pour le pitch, extraordinaires, il eut été dommage que je vous prive de cette perle de la littérature contemporaine !
Le pitch : Pour toutes les héroïnes imparfaites qui rêvent de relâcher la pression, balancer leurs to-do lists, mettre leur culpabilité au placard et en finir avec les prises de tête… Breaking news : il ne tient qu’à nous de dire STOP, de dire FUCK ! Auteures de Celle qui a dit fuck et Balance ta cape, Anne-Sophie Lesage et Fanny Lesage proposent la version carnet pratique pour apprendre à dire fuck en 5 semaines.Un p rogramme en mode #girlscan :
Un joli carnet à élastique à garder sur soi, pour soi (#moid’abord). 5 thèmes, 5 objectifs : arrêter les prises de tête, oser jusqu’au bout de ses socquettes, prendre du temps pour soi, faire le plein de good vibes, oser dire fuck. Chaque semaine, un thème à travailler avec : un défi à relever, des rituels ou tips express et des quotes inspirants pour aider à lâcher prise. Des espaces pour prendre des notes et suivre ses progrès.
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Soit dit en passant : Autobiographie – Woody Allen
Stock – 540 pages – 24.50 €
On peut penser et dire ce que l’on veut de l’homme (nulle intention d’entrer dans cette polémique), Woody Allen est un des plus grands réalisateurs de ce dernier demi-siècle.Pour ma part, je lirais cette autobiographie, comme j’ai pu lire par le passé celle, passionnante, de Roman Polanski….
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Le pitch : Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l’âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d’écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l’écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l’on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l’acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d’ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d’écoles et d’universités dans le monde entier.
Sur un ton souvent désopilant, d’une honnêteté absolue, plein d’intuitions créatives mais traversé de perplexité, c’est le récit d’une icône américaine qui vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander
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L’homme qui tua Chris Kyle – Fabien Nury & Brüno
Dargaud – 164 pages – 22.50 €
Un long one shot en noir et blancde l’équipe qui a déjà fait ses preuves avec la série Tyler Cross.Comme Fabien Nury est un des meilleurs scénaristes français (Il était une fois en France), on peut y aller en confiance !
Le pitch : Chris Kyle est un héros. Ancien sniper chez les Navy Seals durant la deuxième guerre d’Irak, il a tué plus de 160 « cibles ». Au faîte de sa gloire (Clint Eastwood a même acheté les droits de son autobiographie, bestseller aux États-Unis, pour en faire un film : ce sera « American Sniper »), Chris Kyle dédie sa vie à aider ses anciens camarades de combats marqués aussi bien physiquement que mentalement par la guerre.
Eddie Ray Routh est l’un d’entre eux. Le 2 février 2013, l’inconnu EDDIE RAY ROUTH abat la Légende Chris Kyle. Ce livre raconte le crime et ses conséquences.
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Chambre 128 – Cathy Bonidan
Points – 264 pages – 7.10 €
Un roman épistolaire dont le sujet principal est le mystère autour d’un mystérieux manuscrit abandonné ? Deux bonnes raisons (la forme, et le thème) de jeter un oeil curieux sur ce deuxième roman d’une auteure française en devenir…
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Le pitch : Quand Anne-Lise réserve la chambre 128 de l’hôtel Beau Rivage pour de courtes vacances en Bretagne, elle ne sait pas encore que ce séjour va transformer son existence. Elle y découvre un manuscrit qu’elle décide de réexpédier à son auteur. La réponse en retour la stupéfie au point de vouloir remonter la trace de tous ceux qui ont eu ce livre entre les mains. Contre toute attente, histoires d’amour et secrets intimes surgissent.
Cathy Bonidan est institutrice près de Vannes. Son premier roman, Le Parfum de l’hellébore, a reçu 11 prix littéraires.
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Park avenue summer – Renée Rosen
Editions Belfond – 416 pages – 21.00 €
En mai, fait ce qu’il te plait et, en juin, achète un bon feeel gook book pour les vacances d’été ! Si l’on se fit au pitch, les amateurs devraient y retrouver leurs marques…
Le pitch : En acceptant le poste de secrétaire de la toute nouvelle rédac’ chef de Cosmopolitan, Alice n’imaginait pas qu’elle allait faire la rencontre de sa vie. Petite provinciale de vingt et un ans tout juste débarquée de son Ohio natal, elle se retrouve ainsi face à une figure du New York des sixties : Helen Gurley Brown, auteure du sulfureux best-seller Sex and the Single Girl. Mais cette grande visionnaire n’a pas que des amis dans la presse et elle se trouve en réalité sur un siège éjectable. Alice ne va pas tarder à découvrir que sa rebelle patronne fait l’objet d’une cabale acharnée, menée par ses collègues masculins bien décidés à démontrer que la place d’une femme est davantage dans la cuisine qu’à la tête d’un magazine.
Quand Mad Men rencontre Le Diable s’habille en Prada. Ode à la féminité et à l’affirmation de soi, un roman d’apprentissage inspirant et savoureux qui rend hommage à l’une des icônes féministes les plus fantasques et les plus glamour du XXe siècle.
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Les 5 terres – T3 – Lewelyn & Jérome Lereculey
Delcourt – 56 pages – 14.95 €
Le troisième tome d’une saga phare de l’année 2019. Univers fantasy médiévale, héros animaux anthropomorphes, magnifiques graphismes… Tout pour plaire !
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Le pitch : C’est l’arme à la main que le nouveau roi et son frère ont réglé leur différend, sous les yeux de leur cadet Mederion. C’est plus que n’en espéraient les lions qui, menés par l’ambitieux Lyrio, se lancent dans une campagne de reconquête du pouvoir que les tigres ont bien l’intention d’empêcher. Tandis que Sameus tente de retrouver Astrelia, disparue sans laisser de trace, et que les otages mettent la dernière main à leur plan d’évasion, les rues d’Angleon retiennent leur souffle…
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Fleishman a des ennuis – Taffy Brodesser-Akner
Calmann-Levy – 324 pages – 23.50 €
Porté par sa nomination au national book award, par un pitch séduisant ainsi que par un bouche à oreille extrêmement favorable, ce roman qui aborde certaines questions très sérieuses avec humour pourrait bien être un des succès de la seconde partie de l’année.
Le pitch : Toby et Rachel, couple juif privilégié vivant dans les quartiers chics de Manhattan, se séparent. Après quinze ans de vie commune et deux enfants, ils ne parviennent plus à se comprendre. Pour Toby, simple médecin d’hôpital, c’est une forme de libération. Rachel était devenue agressive et méprisante avec sa carrière bien plus florissante que la sienne. Toby s’accommode donc assez bien de ce divorce, et de son nouveau célibat de quadra dans une ville qui foisonne de femmes célibataires.
Mais tout bascule quand Rachel disparaît littéralement de la circulation : elle ne vient pas chercher les enfants comme prévu pour les emmener en vacances et surtout, ne donne plus le moindre signe de vie. Toby se retrouve donc à devoir jongler entre les enfants, son métier très prenant et ses nombreuses conquêtes.
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La vie mensongère des adultes – Elena Ferrante
Gallimard – 416 pages – 22.00 €
Un nouveau roman d’Elena Ferrante, c’est un événement rare. Pour tous ceux que le cycle de L’amie prodigieuse a séduit.
Le pitch : Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide ». Giovanna, fille unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l’adolescente découvre un autre univers social, une façon d’être plus spontanée.
Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu’elle tente de concilier.
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Les sept morts d’Evelyn Hardcastle – Stuart Turton
10/18 – 600 pages – 9.10 €
Un livre pour les vacances ? Voilà exactement le prototype rêvé : un polar malin avec une idée particulièrement original. Reste à vérifier que le contenu correspond à al promesse de couverture.
Le pitch : Ce soir à 23 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée. Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ? Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre. Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.
Chef d’œuvre de construction, de références littéraires et d’habileté technique, Aiden croisera lapin blanc et personnage masqué pour tenter de percer le mystère de ce meurtre aux mille tiroirs !
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Fait maison – Cyril Lignac
La Martinière – 112 pages – 12.90 €
Tiens, cela fait longtemps qu’on n’a pas parlé ici de cuisine ! La sortie du recueil de la star de la télévision française, qui compile les recettes de son émission Tous en cuisine, est une excellente occasion de se rattraper !
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Le pitch : Envie d’une cuisine maison savoureuse et rapide ?
En direct de sa cuisine, Cyril Lignac te propose 45 recettes salées et/ou sucrées pour mettre un peu de peps dans ton quotidien.
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La commode aux tiroirs de couleurs – Olivia Ruiz
JC Lattès – 208 pages – 19.90 €
Olivia Ruiz quitte son dommage de prédilection, la chanson, pour se lancer dans une carrière de romancière, inspirée de son passé familial. Les premiers avis recueillis sont plutôt flatteurs, alors pourquoi ne pas tenter sa chance ?
Le pitch : À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l’intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d’une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.
La commode aux tiroirs de couleurs signe l’entrée en littérature d’Olivia Ruiz, conteuse hors pair, qui entremêle tragédies familiales et tourments de l’Histoire pour nous offrir une fresque romanesque flamboyante sur l’exil.
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Mortelle Adèle – Karmastrophique ! – Mr Tan & Diane Le Feyer
Bayard jeunesse – 80 pages – 10.90 €
La superstar des cours de récré continue à séduire des centaines de milliers de jeunes filles à l’esprit mordant. C’est plutôt drôle, gentiment trash (niveau CM1 !) et tout à fait innocent, pour les plus jeunes !
Le pitch : Mortelle Adèle est bien décidée à améliorer sa réputation ! Mais comment s’y prendre quand on est la reine des bêtises et qu’on n’a jamais fait une seule bonne action ?
Adèle se lance ce nouveau défi, mais avec son mauvais karma, les catastrophes ne sont peut-être pas très loin…
Attention, le résultat pourrait bien être KARMASTROPHIQUE !!!
♠ Juillet 2020 ♠
La brodeuse de Winchester – Tracy Chevalier
Quai Voltaire – 332 pages – 23.50 €
L’excellente auteure américaine Tracy Chevalier, qui s’était un peu perdu ces dernières années, revient à ses premières amours avec un roman historique se déroulant en Angleterre.
Rien que pour cela, je pense qu’il faut lui accorder notre confiance.
Le pitch : Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. « Femme excédentaire », voilà l’étiquette qu’elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d’amis.
Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c’est au sein d’un cercle de brodeuses en apparence austère – fondé par la véritable Louisa Pesel – qu’elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d’amitié avec l’audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposé à lui dévoiler les coulisses. A la radio, on annonce l’arrivée d’un certain Hitler à la tête de l’Allemagne.
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Le temps des tempêtes – Nicolas Sarkozy
Editions de l’observatoire – 522 pages – 23.00 €
L’ancien président avait explosé les compteurs durant l’été 2019 avec un recueil de considérations. Il récidive un an plus tard, avec le premier volume consacré à ses mémoires élyséennes, un récit qui va à nouveau conquérir le sommet des meilleurs ventes.
Le pitch : « À compter du 16 mai 2007, j’étais seul. Bien sûr,il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s’exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J’avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j’étais seul à prendre et àassumer la décision finale. C’est le premier sentiment qui m’a envahi après avoir avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui était devenu le mien pour les cinq cinq années à venir. Je l’avais voulu, espéré, rêvé. Maintenant j’y étais.
Comment ne pas décevoir tous les Français qui venaient de me faire confiance ? Qu’est ce qui m’attendait ? J’ai fermé les yeux. Tout d’un coup,la gravité et, surtout, la solitude propre à la fonction me tombaient sur les épaules. C’était plus brutal que je ne l’avais imaginé. Soudain, mon passé avait disparu comme s’il n’avait jamais existé, seuls comptaient désormais le présent et l’avenir. C’était vertigineux, tellement fort que cela ne provoquait bizarrement aucune excitation intérieure. J’étais tout à la fois fois calme et parfaitement conscient d’être au bord d’un précipice. »
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Sous les branches de l’Udala – Chinelo Okparanta
10/18 – 408 pages – 8.40 €
Un premier roman d’une nigérienne vivant aux Etats-Unis, un livre particulièrement remarqué lors de sa sortie aux U.S. Le contexte du pitch est vraiment original.
Le pitch : 1968. Le Nigeria et la jeune république du Biafra se déchirent, les conflits interethniques sont chaque jour plus meurtriers, la population sombre peu à peu dans le désespoir. Au cœur de cet océan de violence, la jeune Ijeoma tombe amoureuse d’Amina. La relation des deux adolescentes est rapidement découverte et tous, mères, pères, voisins, amis, se chargent de leur rappeler qu’aux yeux de Dieu et de la loi, leur amour est criminel. Pour Ijeoma, un choix se dessine alors : se cacher et suivre ses désirs ; ou s’oublier et jouer le rôle que la société lui impose. Une existence prisonnière du mensonge, est-ce la seule issue qui s’offre à Ijeoma ?
Dans la lignée d’Imbolo Mbue et de Chimamanda Ngozi Adichie, la découverte coup de cœur d’une voix puissante et singulière.
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Lettres choisies de la famille Brontë
Folio classique – 704 pages – 9.70 €
Un très copieux recueil des correspondances échangées au sein de la famille Brontë, dont la vie ne peut que fasciner les amateurs de littérature romantique.
Le pitch : Ces lettres sont le sarcophage de la famille Brontë. Elles dévoilent ce qu’était le clan, comment il vivait, pensait, rêvait. Et comment les deux grandes romancières que sont Charlotte Brontë (Jane Eyre) et Emily Brontë (Les Hauts de Hurlevent) ont pu émerger.
Sur les 1 000 lettres échangées entre le père et les quatre enfants (qu’il enterrera tous), entre 1821 (mort de la mère) et 1855 (mort de Charlotte), cette édition en retient 310. Lettres de doutes, de peines (le mal-être et la mort rôdent partout auteur d’eux), mais surtout lettres d’espoir.
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Outback – Kenneth Cook
J’ai lu – 320 pages – 7.40 €
Le plus célèbre des auteurs impertinents d’Australie, dont la carrière fut partagée entre des récits hilarants sur la faune locale, et quelques polars. Ici, c’est du noir de chez noir. Pour ceux que l’Australie profonde fascine.
Kenneth Cook est mort prématurément, mais l’édition française continue à le découvrir… Parfait pour une lecture d’été, sur la plage !
Le pitch : Johnson est un homme traqué. En tuant un policier, il est devenu l’Ennemi Public numéro 1, pourchassé par la police australienne sous le regard avide des journalistes. Davidson, reporter à la télévision, couvre avec intérêt cette course-poursuite. Tout les sépare, maus leurs destins vont se jouer dans les plaines sauvages de l’outback.
Avec ce roman noir d’une chasse à l’homme, le grand Kenneth Cook mêle avec justesse les trajectoires d’un idéaliste et d’un hors-la-loi dans un monde sans pitié.
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Pas si calme – Helen Zenna Smith
10/18 – 216 pages – 7.50 €
Une couverture graphiquement superbe, pour un roman intriguant, construit sur un essai célèbre de l’entre-deux guerres, sur un sujet rarement évoqué.
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Le pitch : Pas si calme relate l’épopée quotidienne de six jeunes Anglaises engagées volontaires dans le service ambulancier pendant la guerre de 14. Leur mission : recueillir les corps martyrisés des morts et des blessés, transporter les survivants souvent abominablement mutilés ou hurlant de douleur, jusqu’aux hôpitaux qui pour beaucoup seront leur dernière demeure. Ces » glorieuses filles d’Angleterre » vont découvrir la géographie de l’Enfer, ce que l’on appelle la » zone interdite « , un désert labouré d’obus qui sépare les tranchées de l’arrière.
Au terme de chaque voyage macabre dans le froid et dans la nuit, de nouvelles épreuves les attendent : les corvées de caserne les plus rebutantes, les nuits sans sommeil, l’insalubrité, l’invasion de la vermine, la plus innommable des pitances militaires.
Helen Zenna Smith a transposé sur le mode de la fiction le journal minutieusement tenu par Winifred Constance Young, ambulancière pendant la première guerre mondiale. Une œuvre d’un réalisme sans concession qui a bouleversé l’Europe des années 1930.
♠ Août 2020 ♠
Gentlemind – Juan Diaz Canales, Teresa Valero & Antonio Lapone
Dargaud – 88 pages – 18.90 €
Le premier tome de cette nouvelle série a tout pour séduire : une couverture graphiquement superbe, un pitch au contexte féministe séduisant, et une « paternité » pleine de panache : j’achète !
Le pitch : New-York, 1940. Navit, une jeune artiste désargentée, hérite d’un journal de charme quelque peu désuet : ‘Gentlemind’. Combative, intelligente et audacieuse, elle s’improvise patronne de presse et se lance le défi insensé d’en faire un magazine moderne. Hantée par le souvenir de son amant disparu sur le front en Europe, elle doit affronter la réalité d’une société américaine en plein âge d’or mais résolument machiste…
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Longtemps je me suis couché de bonheur – Daniel Picouly
Albin Michel – 336 pages – 19.90 €
Il y a 25 an, Daniel Picouly avait ému et fait rire la France entière avec le récit de son enfance, Le champ de personne. Avec ce nouveau titre – tout simplement extraordinaire – et une idée de départ remarquable, il revient à ses premières années.
Mon choix évident pour la rentrée littéraire 2020 !
Le pitch : « « Longtemps je me suis couché à plusieurs. Chez nous on est au moins deux par lit. Pas étonnant ma mère a eu treize enfants. » Proust serait fier de moi. Sa première phrase « Longtemps je me suis couché de bonne heure » n’est pas à la hauteur.»
Orly, Cité Million, 1964. Un adolescent de quinze ans, pour l’amour d’une Albertine, plonge dans l’oeuvre de Marcel Proust. Jusqu’à l’obsession. Autour de lui, se bousculent un Charlus égoutier, une Odette infirmière à domicile, une duchesse de Guermantes battant ses tapis à la fenêtre…. Rêve ou réalité, peu importe, quand il sera grand, il sera Proust.
Avec la verve et l’imagination qui ont fait le succès du Champ de personne, Daniel Picouly transpose l’univers de Marcel Proust dans sa banlieue d’Orly. Le récit profond et drôle d’une éducation sentimentale, hommage à l’école, à sa famille et à l’auteur de La Recherche. À tout ce qui a fait de lui l’écrivain qu’il est aujourd’hui.
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Nickel Boys – Colson Whitehead
Albin Michel – 272 pages – 19.90 €
Colson Whitehead remporte pour la deuxième fois le prix Pulitzer avec ce roman qui parle à nouveau de ségrégation, après le fameux Underground railroad, unanimement salué par la critique mais que je n’avais que modérément apprécié (ma critique ici). Deuxième tentative ?
Le pitch : Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à coeur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l’université pour y faire de brillantes études, il voit s’évanouir ses rêves d’avenir lorsque, à la suite d’une erreur judiciaire, on l’envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ».
Sauf qu’il s’agit en réalité d’un endroit cauchemardesque, où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood trouve toutefois un allié précieux en la personne de Turner, avec qui il se lie d’amitié. Mais l’idéalisme de l’un et le scepticisme de l’autre auront des conséquences déchirantes.
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Héritage – Michel Bonnefoy
Rivages – 256 pages – 19.50 €
Exotisme (les romans français qui se déroulent en Amérique du sud ne sont pas si fréquents), aventures et dramaturgie intense : plusieurs raisons d’aller se perdre dans ce roman de l’excellente collection Rivages.
Le pitch : La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l’autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l’enfer des tranchées, l’habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C’est là que naîtront les rêves d’envol de leur fille Margot, pionnière de l’aviation, et qu’elle s’unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.
Bien des années plus tard, un drame sanglant frappera les Lonsonier. Emportés dans l’oeil du cyclone, ils voleront ensemble vers leur destin avec, pour seul héritage, la légende mystérieuse d’un oncle disparu.
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Alabama 1963 – Ludovic Manchette & Christian Niemiec
Cherche midi – 384 pages – 18.00 €
Un des romans les plus attendus de la rentrée littéraire 2020. Les premières critiques sont unanimes pour en saluer la qualité.
Le pitch : Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime. Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge : » Les petites filles, ça disparaît pas comme ça… » Deux êtres que tout oppose. A priori.
Sous des airs de polar américain, Alabama 1963 est avant tout une plongée captivante dans les États-Unis des années 1960, sur fond de ségrégation, de Ku Klux Klan et d’assassinat de Kennedy.
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La danse du temps – Anne Tyler
10/18 – 336 pages – 8.10 €
Un joli titre et un pitch gentiment feel good pour le enième roman d’une auteure américaine apparemment très connue… mais dont je n’avais gentiment entendu parler ! Comme semble l’expliquer cette histoire, il n’est jamais trop tard pour bien faire !…
Le pitch : Trois événements ont été déterminants dans la vie de Willa Drake : la disparition de sa mère, quand elle avait 11 ans ; la demande en mariage qu’elle reçut à 21 ans ; l’accident qui la laissa veuve à 41 ans. Chaque fois, Willa finit par prendre un chemin que d’autres avaient tracé pour elle. Alors quand, à 61 ans, elle reçoit un coup de téléphone lui annonçant que sa belle-fille Denise s’est fait tirer dessus et que sa petite-fille Cheryl a besoin d’elle, Willa décide de faire enfin un choix personnel. Tant pis s’il s’agit d’une erreur de numéro : elle file à Baltimore devenir grand-mère !
Dans La danse du temps, Anne Tyler nous rappelle avec humour et tendresse qu’il n’est jamais trop tard pour choisir sa vie.
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Les Lionnes – Lucy Ellmann
Seuil – 1 152 pages – 27.00 €
Un livre exceptionnel, tant par son ambition que par par ses dimensions. Finaliste du Booker prize 2019. Une auteure américaine vivant en Ecosse. Étonnant ?
Le pitch : Une femme, mère au foyer, vit l’essentiel du quotidien dans sa cuisine. L’âge est venu, elle a surmonté un cancer, et dans sa tête elle rumine le monde, ses folies, ses dangers, les fusillades dans les écoles, la crise économique qui fait toujours payer les mêmes, la pauvreté, l’angoisse du lendemain, les équilibres plus que précaires, sa mère décédée d’une longue maladie. Ça se passe dans l’Ohio. Et ça nous parle, au plus profond, de tout, partout. Cette femme pense aux diverses tâches domestiques qui l’attendent, nécessaires à faire tourner le ménage. Elle s’indigne, contre Trump, ce président terrifiant, ou face au dérèglement de la planète, mais aussi contre la domination patriarcale, l’asservissement des femmes ou l’extermination des Amérindiens. Tout cela roule dans sa tête.
Et c’est parti pour une formidable aventure narrative, en une coulée pleine de rebondissements, scandée par une formule litanique – » le fait que » – qui vous emporte dans une apnée littéraire exceptionnelle.
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Des jours sauvages – Xabi Molia
Seuil – 256 pages – 19.00 €
Un point de départ troublant, prémonitoire, mais qui resterait anecdotique si la suite du pitch – de cet auteur français que je ne connais pas – ne donnait l’envie certaine d’en savoir plus.
Une sorte de robinsonnade à l’envers ?
Le pitch : Tandis qu’une grippe foudroyante ravage l’Europe, une centaine de personnes montent à bord d’un ferry pour fuir le continent. Pris dans une tempête, les passagers font naufrage sur une île inconnue. Il faut construire un radeau pour repartir. Mais certains prennent goût à cette vie nouvelle. Ils veulent rester, et protéger à tout prix le secret de leur présence ici. Un conflit couve, les passions s’exacerbent. Alors que sera bientôt commis l’irréparable, le ciel et l’horizon demeurent vides : sont-ils les derniers survivants ?
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Le Dernier dragon sur terre – Eoin Colfer
Pygmalion – 400 pages – 21.90 €
Eoin Colfer, c’est l’auteur de la fameuse saga pour ados Artemis Fowl.
Avec ce nouveau roman, il s’adresse pour la première fois aux lecteurs adultes et, ma foi, le pitch est plutôt séduisant…
Le pitch : Autrefois, il était connu sous le nom de Wyvern, Seigneur du Haut Feu, et son ombre terrifiait les masses. Aujourd’hui, il n’est que Vern, vautré dans le bayou où il se cache, matant Netflix non-stop en tee-shirt Flashdance et sifflant de la vodka à longueur de journée. Mais, contrairement aux autres membres de son espèce, il a survécu. Malheureusement, aucune quantité d’alcool ne peut combler son immense solitude. C’est alors que le hasard lui propose une alliance inattendue… Aboutira-t-elle à l’extinction de sa race ou au retour de ses jours de gloire ?
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Le sel de tous les oublis – Yasmina Khadra
Julliard – 256 pages – 19.00 €
Le petit dernier né du plus grand romancier algérien contemporain. Les sujets de ses récits ne sont jamais très réjouissants, et leur traitement plutôt austère, mais la qualité de la langue et la profondeur du traitement toujours au rendez-vous.
Le pitch : Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l’errance, quitte tout pour partir sur les chemins. Des rencontres providentielles jalonnent sa route : nain en quête d’affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d’esprit le renvoient constamment aux rédemptions en lesquelles il refuse de croire. Jusqu’au jour où il est rattrapé par ses vieux démons.
À travers les pérégrinations d’un antihéros mélancolique, flanqué d’une galerie de personnages hors du commun, Yasmina Khadra nous offre une méditation sur la possession et la rupture, le déni et la méprise, et sur la place qu’occupent les femmes dans les mentalités obtuses.
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La Petite Fille qui aimait Tom Gordon – Stephen King
Albin Michel – 368 pages – 13.00 €
La réédition d’un Stephen King peu connu et au sujet atypique. L’occasion d’une séance de rattrapage…
Le pitch : Quand elle se perd au cours d’une marche sur la piste des Appalaches, Trisha se retrouve à la merci de la forêt, piégée dans un labyrinthe vert et marécageux.
Alors que les heures défilent, la petite fille fait face à une peur qui grandit, tente de la posséder : et si on ne la retrouvait jamais ?
♠ Septembre 2020 ♠
Le Crépuscule et l’Aube – Ken Follett
Robert Laffont – 24.50 €
La sortie d’un nouveau Ken Follett est toujours un événement d’édition, surtout s’il s’agit comme ici d’un roman prequel de la prestigieuse saga addictive Les piliers de la terre ! Là, on est en plein haut Moyen-âge… Tentant !
Le pitch : En l’an 997, à la fin du haut Moyen Âge, l’Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l’ouest et de Vikings à l’est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s’opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l’existence d’un État de droit, c’est le règne du chaos
Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s’entrecroiser.
Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d’exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l’Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.
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Retour à Martha’s vineyard – Richard Russo
Quai Voltaire – 384 pages – 24.00 €
Le dernier roman d’un auteur américain majeur de l’Amérique contemporaine.
Comme d’habitude, les thèmes favoris et la Nouvelle Angleterre chère à Richard Russo sont au rendez-vous.
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Le pitch : Le 1er décembre 1969, Teddy, Lincoln et Mickey, étudiants boursiers dans une fac huppée de la côte Est, voient leur destin se jouer en direct à la télévision alors qu’ils assistent, comme des millions d’Américains, au tirage au sort qui déterminera l’ordre d’appel au service militaire de la guerre du Vietnam. Un an et demi plus tard, diplôme en poche, ils passent un dernier week-end ensemble à Martha’s Vineyard, dans la maison de vacances de Lincoln, en compagnie de Jacy, le quatrième mousquetaire, l’amie dont ils sont tous les trois fous amoureux.
Septembre 2015. Lincoln s’apprête à vendre la maison, et les trois amis se retrouvent à nouveau sur l’île. A bord du ferry déjà, les souvenirs affluent dans la mémoire de Lincoln, le « beau gosse » devenu agent immobilier et père de famille, dans celle de Teddy, éditeur universitaire toujours en proie à ses crises d’angoisse, et dans celle de Mickey, la forte tête, rockeur invétéré qui débarque sur sa Harley.
Parmi ces souvenirs, celui de Jacy, mystérieusement disparue après leur week-end de 1971. Qu’est-il advenu d’elle ? Qui était-elle réellement ? Lequel d’entre eux avait sa préférence ?
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Betty – Tiffany Mc Daniel
Gallmeister – 720 pages – 26.40 €
Voilà, sans la moindre discussion possible, le livre évènement de la rentrée littéraire américaine !
Un roman fleuve, un pitch passionnant, une ambition fascinante : tous les lecteurs semblent être conquis…
Le pitch : “Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.” La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père.
Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence.
À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.
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Avant les diamants – Dominique Maisons
La Martinière – 528 pages – 21.90 €
Un pitch passionnant et des références explicites aux grandes figures du roman noir américain (James Ellroy, Don Winslow) donnent à ce pavé les couleurs d’un futur best seller… A quand une adaptation au cinéma ?
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Le pitch : Hollywood, 1953. L’industrie cinématographique est un gâteau fourré à l’arsenic que se disputent la mafia, l’armée et les ligues de vertu catholiques. Dans ce marécage moral et politique, ne survivent que les âmes prêtes à tout. Le producteur raté Larkin Moffat est de ceux-là. Abonné aux tournages de séries B, il fait vivoter les crève-la-faim du cinéma et enrage contre ce système qui l’exclue. Jusqu’au jour où il se voit proposer la chance de sa vie.
Dans cette combine dangereuse vont graviter autour de lui le major Buckman, parieur et coureur invétéré, le très ambivalent père Santino Starace, l’imprésario et proxénète Johnny Stompanato. Tous vont croiser leurs destins, multiplier les manœuvres et les crimes dans ce grand cirque du cinéma américain. Alors que défilent les Errol Flynn, Clark Gable, Hedy Lamarr et autres Frank Sinatra, ce petit monde sans scrupule va s’adonner à ce qu’il sait faire de mieux : manipuler les masses et veiller à son profit.
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Tupinilandia – Samir Machado de Machado
Anne-Marie Métailié – 528 pages – 23.60 €
Un conte moderne dont le pitch vaut de l’or… encore faut-il que le texte soit à la heuteur de la quatrième de couverture.
Quoiqu’il en soit, cela vaut le coup d’essayer car les grands romans venant du Brésil ne courent pas les rues !
Le pitch : Tupinilândia se trouve en Amazonie, loin de tout. C’est un parc d’attractions construit dans le plus grand secret par un industriel admirateur de Walt Disney pour célébrer le Brésil et le retour de la démocratie à la fin des années 1980. Le jour de l’inauguration, un groupe armé boucle le parc et prend 400 personnes en otages. Silence radio et télévision.
Trente ans plus tard, un archéologue qui ne cesse de répéter à ses étudiants qu’ils ne vont jamais devenir Indiana Jones revient sur ces lieux, avant qu’ils ne soient recouverts par le bassin d’un barrage. Il découvre à son arrivée une situation impensable : la création d’une colonie fasciste orwellienne au milieu des attractions du parc dévorées par la nature. À la tête d’une troupe de jeunes gens ignorant tout du monde extérieur qu’ils croient dominé par le communisme, il va s’attaquer aux représentants d’une idéologie qu’il pensait disparue avec une habileté tirée de son addiction aux blockbusters des années 1980.
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Les démons – Simon Liberati
Stock – 342 pages – 20.90 €
Un pitch séduisant, un peu trop peut-être. Comme souvent dan sce cas là, ça passe ou ça casse…
Le pitch : Dans la somnolence magique de leur domaine familial, Serge, Alexis et Taïné traînent leur désœuvrement. Taïné a la beauté empoisonnée d’un tableau préraphaélite ; Serge est un prince des ténèbres ; quant à Alexis, le plus jeune et le plus fou, il se jette à corps perdu dans l’amour et la provocation. La séduction de leur jeunesse tourne à la cruauté muette. La tragédie frappe cette fratrie en ce printemps 1967, et accélère la bascule vers une époque nouvelle : celle, pop et sensuelle, de la drogue, du plaisir et de la guerre du Viêt Nam.
Après l’accident, Taïné soigne son visage défiguré à New York, où elle croise Truman Capote, l’auteur des De sang-froid, suit Andy Warhol et sa bande, et son amoralité naturelle enflamme une vie nocturne, excentrique, libre. Donatien, l’ami de la famille aux mains d’assassin, promène son audace chez Paul Morand, Marie Laure de Noailles, Louis Aragon et Elsa Triolet aux ombres frêles, dans un Saint-Germain-des-Prés qui danse et qui jouit.
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Les dédicaces – Cyril Massarotto
Flammarion – 272 pages – 20.00 €
Dans le flot de la rentrée littéraire française 2020, ce roman se distingue de ses concurrents et compétiteurs par l’idée, séduisante, d’une enquête à la poursuite d’un écrivain. Rien que pour cela, difficile de ne pas céder à la curiosité !
Le pitch : De Claire, on ne sait pas grand-chose, sinon qu’elle vit à Paris et collectionne les livres dédicacés. Son plus grand plaisir est d’écumer les librairies à la recherche de ces trésors qui font de chaque livre un objet unique et précieux, « parce que la dédicace ajoute une histoire à l’histoire ». Chez un bouquiniste, elle tombe sur un livre dont la dédicace lui laisse une désagréable impression de vulgarité. L’auteur, Frédéric Hermelage, laisse son numéro de téléphone à une certaine Salomé, assorti d’un compliment outrancier.
Seulement, à la lecture, le roman est à l’opposé de la dédicace. Subtil, élégant. Comment expliquer un tel contraste ? De librairies en Salons du livre, Claire va alors se lancer sur les traces de cet écrivain discret, jusqu’à franchir les règles de la fiction.
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Schluss – Walter Kempowski
Globe – 332 pages – 23.00 €
Les occasions de s’intéresser à la littérature contemporaine allemande sont assez rares pour frétiller (avec modération !) à la lecture du pitch de ce récit, dont le premier atout est… la couverture, esthétiquement très réussie. A vérifier sur pièce.
Le pitch : Le Georgenhof, hiver 1945. Dans la mystérieuse propriété Prusse-Orientale cachée sous les chênes noirs, longée par un lotissement où vivent les Nazis, le maître de maison est absent. Sa rêveuse épouse, Katharina von Globig, accueille les étranges étrangers de passage comme autant de diversions : économiste, violoniste, couple de barons baltes et leur perroquet… Bientôt, elle est dénoncée et arrêtée pour avoir hébergé un Juif. Commence alors, pour les derniers habitants du manoir, une longue errance à travers l’Allemagne en ruines, tétanisée par la peur des Russes prêts à fondre sur elle. Où se tourner ? À qui se confier ? Dans quel pays fuir ? Que sauver ? Peter, 12 ans, «silencieux comme sa mère, sérieux comme son père » a choisi : il emporte avec lui son dernier cadeau de Noël, un microscope dans sa boîte. Et il scrute.
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Un soupçon de liberté – Margaret Wilkerson Sexton
Actes Sud – 237 pages – 22.50 €
Le pitch est suffisamment parlant : l’entreprise intriguera tous les amateurs de littérature américaine, même si raconter la saga d’une famille sur trois générations en 200 pages me parait a priori relever de la performance utopique…
Le pitch : Sur près de soixante-dix ans et trois générations, Margaret Wilkerson Sexton relate la saga d’une famille noire et déroule l’histoire de la Nouvelle-Orléans, ville symbole de la fracture sociale et raciale américaine, dans un premier roman puissant et lumineux.
Entremêlant les destins d’Evelyn, Jackie et T.C. à des moments charnières de leur existence, elle nous montre que si les temps changent, les problèmes des Afro-Américains restent les mêmes dans un pays toujours malade de ses discriminations.
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American dirt – Jeanine Cummins
Editions Philippe Rey – 542 pages – 23.00 €
Un sujet poignant sur une toile de fond ô combien d’actualité. Franchement attractif !
Le pitch : Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s’est liée dans sa librairie… La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel…
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Ghost Kid – Tiburce Oger
Bamboo – 80 pages – 18.90 €
Un western dans la plus pure tradition. Comme il s’agit d’un long one shot de 80 pages au pitch sympathique et que les graphismes des première planches sont splendides, on fonce !
Le pitch : Hiver 1895, un vieux cow-boy entreprend un long voyage pour retrouver sa fille inconnue. À ses côtés, un « ghost kid » apache, qu’il croit être le seul à voir, l’accompagne…
« Old Spur » Ambrosius Morgan est un vieux cowboy du Montana. Malgré les rhumatismes, il persiste à rouler sa bosse et ses éperons de ranch en ranch et ne s’est jamais fixé. Un jour, une lettre de la femme qu’il aima des années auparavant lui apprend qu’il est le père d’une jeune femme, Liza Jane Curtis, et que celle-ci a disparu depuis son départ pour l’Arizona. Le vieux cowboy décide de partir à la recherche de cette fille inconnue, accompagné du fantôme d’un jeune Apache qu’il croit être le seul à voir. Ne sachant s’il reviendra de cette expédition, il règle ses affaires courantes et quelques vieux comptes.
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Le souffleur de nuages – Nadine Monfils
Fleuve éditions – 180 pages – 15.00 €
Voilà un roman à la tonalité feel good clairement annoncé. Le titre – magnifique -, la couverture – élégamment graphique – et le pitch sympathique mérite que les amateurs du genre s’y attarde.
Le pitch : Franck, chauffeur de taxi, est triste parce que son chat est mort, que sa vie est monotone et qu’il est seul. Un jour, il reçoit l’appel de Louise, une vieille dame fantasque, qui l’attend avec sa valise devant sa maison, dont elle laisse la porte grande ouverte, » comme ça, tout le monde pourra entrer et se servir… » Elle n’a pas l’intention de revenir mais souhaite retrouver enfin le grand amour de sa vie.
Franck et Louise vont alors se lancer dans une aventure pleine de surprises et devenir l’un pour l’autre des souffleurs de nuages. Car il n’y a pas d’âge pour poursuivre ses rêves et
les rencontres inattendues peuvent parfois ensoleiller notre existence…
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Le Grand Voyage de Rameau – Phicil
Editions Soleil – 216 pages – 26.00 €
Un long one shot fantastique par un auteur au style très particulier, immédiatement reconnaissable, à qui l’on doit déjà plusieurs réussites indéniables. Tentant !
Le pitch : Dans le bois des Mille Feuilles vit une tribu de petites créatures. Une légende ancienne raconte que trois d’entre elles, jadis attirées par les humains et leurs inventions, ont vécu un drame… Depuis, il fut formellement interdit d’avoir un contact avec eux ! Le temps a passé. Un jour, la jeune Rameau ayant décidé de braver l’interdit se retrouve convoquée par le conseil des anciens, la sanction tombe : elle doit rejoindre Londres, la ville monstre, afin de se rendre compte par elle-même que le monde des humains n’est pas aussi bon que ce qu’elle imagine. Un vieux magicien aveugle nommé Vieille branche lui propose de l’accompagner…
Le grand voyage de Rameau dans le monde des humains révélera-t-il qu’il est peut-être préférable de vivre éloigné d’eux ?…
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De sang et d’encre – Rachel Kadish
Cherche-Midi – 572 pages – 23.00 €
Soit vous êtes un minimum curieux, et le pitch de ce roman ne pourra qu’irrésistiblement vous attirer. Soit… c’est désespéré !
Le pitch : 2017, Londres. Professeur d’université proche de la retraite, Helen Watt est contactée par un ancien élève afin de venir étudier des documents en hébreu récemment découverts dans une maison du XVIIe siècle. Très vite, elle est intriguée par l’auteur de ces manuscrits, un certain » Aleph « , dont elle va vouloir déterminer l’identité.
1660, Amsterdam. Ester Velasquez est une femme d’une intelligence et d’une culture exceptionnelles. Secrétaire bien-aimée d’un rabbin aveugle fuyant l’Inquisition espagnole, elle le suit à travers l’Europe et jusqu’à Londres, au moment où la ville est touchée par la peste.
Récit à la construction étourdissante, louvoyant entre les lieux et les époques, De sang et d’encre est aussi une brillante méditation sur la religion, la philosophie, et la place de la femme dans l’Histoire.
♠ Octobre 2020 ♠
Sérotonine – Michel Houellebecq
J’ai lu – 384 pages – 8.50 €
Près de deux ans après sa sortie initiale, voilà enfin le dernier roman de Michel Houellebecq en format poche.
Compte-tenu du quasi demi-million d’exemplaires brochés déjà vendu, on peut légitimement envisager un carton au cours du dernier trimestre de l’année !
Le pitch : « Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour » écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.
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Dune – Franck Herbert
Robert Laffont – 720 pages – 24.90 €
Enfin une nouvelle édition (définitive ?) du chef-d’œuvre de Franck Herbert, alors que l’adaptation de Denis Villeneuve au cinéma est prévue pour 2021.
Rien que pour la magnifique couverture, l’achat est à envisager !
Le pitch : Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout du sable, à perte de vue. Une seule richesse : l’épice de longue vie, née du désert et que l’univers tout entier convoite.
Le chef-d’œuvre absolu de la science-fiction. Édition du cinquantenaire. Traduction originale de Michel Demuth revue et corrigée. Préfaces de Denis Villeneuve et Pierre Bordage.
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La mer sans étoile – Erin Morgenstern
Sonatine – 656 pages – 23.00 €
Je ne sais pas comment vous le sentez, mais si vous êtes comme moi un adepte des romans fantastiques et merveilleux, le pitch de l’éditeur est un vrai piège à lecteur !
Le pitch : » Aucune histoire ne s’achève jamais vraiment tant qu’elle continue à être racontée. «
Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec stupéfaction qu’une scène de son enfance y est décrite, il décide d’en savoir davantage. C’est le début d’une quête qui le mènera à un étrange labyrinthe souterrain, sur les rives de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d’histoires à préserver, quel qu’en soit le prix…
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Putzi – Thomas Snégaroff
Gallimard – 352 pages – 22.00 €
Un sujet historique intriguant, avec la signature d’un véritable spécialiste des Etats-Unis. Vraiment tentant !
Le pitch : Il mesurait deux mètres, mais on le surnommait Putzi, « petit bonhomme ». Marchand d’art dans le New York bohème des années 1910, musicien à ses heures, Ernst Hanfstaengl devint dix ans plus tard le confident et le pianiste d’Hitler. Cet excentrique, jalousé par les nazis, était fasciné par leur chef, à qui il offrit de l’argent et une famille. Nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933, il crut en son destin. Il n’obtint que la disgrâce. Son incroyable exil le conduisit jusqu’à Roosevelt, qui pendant la Seconde Guerre mondiale fit de lui son principal informateur sur le Führer. Son histoire tragique, burlesque, nimbée de mystère, est celle d’un héros de roman.
Le roman d’un siècle de splendeur et de désastre, où l’on croise Goebbels, Goring et les sœurs Mitford, mais aussi Thomas Mann, Carl Jung ou encore Romy Schneider.
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Le Grand livre de la Naturalité – Alain Ducasse
Ducasse Edition – 480 pages – 49.00 €
Pour les amateurs de cuisine philosophique (si, si, lisez le pitch !), il n’y a pas mieux que Ducasse (des briques, bien entendu).
Faute d’avoir les moyens de se payer un dîner au Plaza Athénée, pourquoi ne pas mitonner soi-même les recettes « en toute simplexité » ?!
Le pitch : Le Grand livre de la Naturalité propose plus de 120 recettes inédites servies au Plaza Athénée depuis qu’Alain Ducasse y a imposé la Naturalité.
2014, légumes, poissons, céréales, Alain Ducasse fixe avec la Naturalité un cadre exigeant et visionnaire pour la cuisine qu’il veut voir servir dans son restaurant du Plaza Athénée à Paris. Depuis cette date, les cuisines de Alain Ducasse au Plaza Athénée sont devenues un lieu de création culinaire guidé par la nature. Scindé en 2 parties, la Cuisinalité orchestrée par Romain Meder et la Desseralité orchestrée par Jessica Préalpato, cet ouvrage présente de manière chronologique les recettes les plus emblématiques de cette philosophie culinaire.
En utilisant des techniques telles que la fermentation, la torréfaction ou l’extraction, le chef Romain Meder révèle les saveurs originelles des produits. La cheffe pâtissière Jessica Préalpato propose des desserts toute en simplexité dont la pureté des goût interpelle. Cette démarche inédite lui a permis d’obtenir en 2019 le titre de Meilleure Pâtissière du Monde.
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Un cow-boy dans le coton – Jul & Achdé
Lucky comics – 48 pages – 10.95 €
Tous les deux ans, un nouveau Lucky la chance. Le duo de tenanciers actuel faira-t-il mieux que par le passé ? Le sujet courageux s’y prête vraiment !
Le pitch : Lucky Luke se retrouve bien malgré lui propriétaire d’une immense plantation de coton en Louisiane. Accueilli par les grands planteurs blancs comme l’un des leurs, Lucky Luke va devoir se battre pour redistribuer cet héritage aux fermiers noirs.
Le héros du far-west réussira-t-il à rétablir la justice dans les terrains mouvants des marais de Louisiane ? Dans cette lutte, il sera contre toute attente épaulé par les Dalton venus pour l’éliminer, par les Cajuns du bayou, ces blancs laissés-pour-compte de la prospérité du Sud, et par Bass Reeves, premier marshall noir des États-Unis.
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N.E.O. – La chute du soleil de fer – Michel Bussi
Pocket jeunesse – 520 pages – 19.90 €
Le cador multi-vendeur du polar français se lance dans la littérature jeunesse, avec un premier tome épais.
Les auteurs français connus sont suffisamment rares à se lancer dans l’entreprise pour que cela vaille le coup d’y jeter un oeil.
Le pitch : Dans un monde où les adultes ont disparu, il existe deux refuges pour les deux bandes rivales qui ont survécu au cataclysme : le tipi et le château. Les uns chassent pour se nourrir, les autres vivent reclus et protégés. Bientôt, une étrange maladie fait peser un risque de famine sur le clan du tipi, le privant de ses proies. Et si ceux du château étaient à l’origine de cet empoisonnement ?
L’heure de la confrontation est venue : la guerre entre les deux tribus peut-elle encore être évitée, alors que la nature est plus menacée que jamais ? Zyzo, l’espion au grand coeur du tipi, et Alixe, la reine du château, sauront-ils unir leurs forces pour déjouer les mystères, les intrigues et les trahisons ?
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À rude épreuve (La saga des Cazalet II) – Elisabeth Jane Howard
La table ronde – 608 pages – 24.00 €
La publication du deuxième (gros) volume de la célèbre saga d’Elisabeth Howard, qui en compte quatre. Le premier volet a remporté un très grand succès d’estime et commercial.
Le pitch : Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre à la suite de l’invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l’abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun – parent, enfant ou domestique – sont régulièrement interrompues par les raids allemands.
Deuxième tome de la saga des Cazalet, A rude épreuve reprend le fil de l’existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d’explorer les secrets les plus enfouis, alors que l’Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté.
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Le Marsupilami – Frank Pe et Zidrou
Dupuis – 156 pages – 24.95 €
Un long one shot pour réinventer le mythe du marsupilami. Les deux auteurs – de grands talents confirmés – l’avaient déjà fait pour Spirou, dans un très album paru en 2016 : on est donc certain de ne pas être déçu.
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Le pitch : Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d’animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d’Anvers. Réussissant à s’enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d’animaux dont le quotidien est loin d’être facile.
Le début d’une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d’espoir, et d’une belle amitié.
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La passeuse d’histoires – Sejal Badani
Editions Charleston – 496 pages – 22.00 €
Les romans indiens édités en France sont suffisamment rares pour qu’on ne passe pas à côté sans leur accorder un minimum d’attention.
La lecture des premières pages donnent vraiment l’envie de poursuivre l’aventure…
Le pitch : De l’Inde qui a vu naître ses parents, Jaya ne sait rien, ou presque. Sa mère a toujours opposé un silence glacial à toutes ses questions… comme pour les autres aspects de sa vie, d’ailleurs. Mais alors que son corps semble lui refuser la maternité à laquelle elle aspire, Jaya ressent le besoin d’aller à la rencontre de ses origines.
Au coeur de la province du Madhya Pradesh, dans le village de ses ancêtres, l’attend Ravi, fidèle serviteur de sa grand-mère disparue et dépositaire de ses plus intimes secrets. Mariage arrangé, drames et amours impossibles… Jaya découvre, bouleversée, le destin tragique et hors du commun des deux générations de femmes qui l’ont précédée. C’est dans leur courage et leur résilience qu’elle puisera la force de trouver sa propre place dans le monde.
Loin des clichés d’une Inde de carte postale, Sejal Badani parvient à insuffler beauté et délicatesse au sein des tragédies les plus sombres.
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Les 5 terres – T4 La même Férocité – Lewelyn & Lereculey
Delcourt – 56 pages – 14.95 €
Le quatrième volume de la grande saga fantasy 2020 est attendu avec impatience par tous les passionnés de la série. J’en fais partie !
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Le pitch : Le putsch fomenté par les lions a été réprimé dans le sang. Le roi Mederion et Terys, son ombre, incarnent un renouveau qui entend en finir avec les rivalités entre races. Pour les activistes étudiants qui veulent mettre à bas la monarchie, c’est une occasion en or.
Une fois de plus, les intrigues politiques sont au coeur de la vie d’Angleon, tandis que loin du trône, chacun, qu’il soit otage, mercenaire, garde du corps ou enquêteur, oeuvre à son propre destin…
♠ Novembre 2020 ♠
L’ickabog – J.K. Rowling
Gallimard jeunesse – 352 pages – 20.00 €
Le premier roman jeunesse de J.K. Rowling depuis la fin de la saga Harry Potter : rien que pour ça, c’est un évènement !
Sachant que les revenus du livre seront affectés à la lutte contre le Covid, il parait évident qu’il s’agit du cadeau de Noël littéraire de l’année 2020 !
Le pitch : Haut comme deux chevaux. Des boules de feu étincelantes à la place des yeux. De longues griffes acérées telles des lames. L’Ickabog arrive…La Cornucopia était un petit royaume heureux. On n’y manquait de rien, le roi portait la plus élégante des moustaches, et le pays était célèbre pour ses mets délicieux : Délice-des-Ducs ou Nacelles-de-Fées, nul ne pouvait goûter ses gâteaux divins sans pleurer de joie ! Mais dans tout le royaume, un monstre rôde : selon la légende, l’Ickabog habitait les Marécages brumeux et froids du nord du pays. On disait de cette créature qu’elle avait de formidables pouvoirs et sortait la nuit pour dévorer les moutons comme les enfants.
Des histoires pour les petits et les naïfs ? Parfois, les mythes prennent vie de façon étonnante…Alors, si vous êtes courageux et voulez connaître la vérité, ouvrez ce livre, suivez deux jeunes héros déterminés et perspicaces dans une folle aventure qui changera pour toujours le sort de la Cornucopia.
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L’Énergie vagabonde – Sylvain Tesson
Bouquins – 1472 pages – 32.00 €
Sylvain Tesson dans la collection Bouquins ? Vu le nombre de lecteurs fidèles, cela de faire du monde décidé à accéder à une quasi intégrale de ses récits autour du voyage !
Le pitch : En voyage, je vis, je respire, je cherche l’aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d’un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s’il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir.
L’énergie vagabonde, c’est la traversée de l’éphémère, perpétuellement renouvelé. L’énergie vagabonde consiste à faire moisson d’idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd’hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil.
Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l’Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet.
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13 à table ! 2021 – Collectif
Pocket – 240 pages – 5.00 €
Comme chaque année, treize auteurs connus se sont réunis pour proposer un recueil de nouvelles inédites, l’intégralité des bénéfices étant reverser aux restos du coeur. La couverture a été réalisé par Riad Sattouf.
Allez-y, 5 € c’est vraiment rien, et pourtant cela représente 4 repas !
Le picth : 13 à table ! vous emmène en voyage…
Philippe BESSON • Françoise BOURDIN • Michel BUSSI • Adeline DIEUDONNÉ • François d’EPENOUX • Éric GIACOMETTI • Karine GIEBEL • Philippe JAENADA • Yasmina KHADRA • Alexandra LAPIERRE • Agnès MARTIN-LUGAND • Nicolas MATHIEU • Véronique OVALDÉ • Camille PASCAL • Romain PUÉRTOLAS • Jacques RAVENNE • Leïla SLIMANI
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Une terre promise – Barack Obama
Fayard – 890 pages – 32.00 €
Le premier tome des mémoires de l’ancien président américain sort exactement au moment où l’Amérique vote désigner son leader pour les qautre prochaines années.
Un très épais volume qui permettra de mettre en perspective l’action et les pensées de Barack Obama avec son catastrophique successeur…
Le pitch : Dans le premier volume passionnant et très attendu de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l’histoire de son improbable odyssée, de jeune homme en quête d’identité à dirigeant du monde libre, retraçant de manière singulièrement détaillée et personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence historique – une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama entraîne le lecteur dans un voyage fascinant, depuis ses toutes premières aspirations politiques à sa victoire cruciale aux primaires de l’Iowa, qui démontra le pouvoir de l’engagement citoyen, jusqu’à la soirée décisive du 4 novembre 2008, lorsqu’il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
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L’Arabe du futur – T 5 – Riad Sattouf
Allary Edition – 22.90 €
Une des sorties BD les plus attendues de l’année.
Le 5ème tome de l’autobiographie de Riad Sattouf sera-t-il à la hauteur des précédents ? Il n’y a vraiment aucune raison qu’il en soit autrement !
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Le pitch : Dans ce nouveau tome de L’Arabe du futur , Riad Sattouf raconte son adolescence. Il a 14 ans, ses cheveux blonds ont disparu, et il a un physique difficile.
À la fin du tome précédent, son père s’est enfui en Syrie avec son plus jeune frère, Fadi. Tandis que sa mère utilise tous les recours légaux pour récupérer son fils, Riad poursuit son exploration de cet âge pénible qu’est l’adolescence et se réfugie dans le paranormal. Il devient copain avec les exclus de sa classe, qui lui font lire Lovecraft, et rencontre Anaïck, la femme de sa vie.
Grâce au dessin, il arrive à se faire – un peu – respecter. Mais il a du mal à trouver sa place, partagé entre l’envie d’être comme les autres et sa mauvaise conscience venue de Syrie, qui se rappelle à lui à travers les voix de son père et de ses cousins…
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Chez moi – Hélène Darroze
Cherche midi – 128 pages – 19.90 €
La cuisinière française la plus médiatique sort un recueil de recettes « at home » qui raviera sans aucun doute les amateurs à l’approche des fêtes de fin d’année…
Le pitch : Pour la première fois, Hélène Darroze nous offre ici des recettes conçues, réalisées et photographiées par elle, chez elle, avec ses deux filles.
Une intimité que l’on retrouve en filigrane à travers la nappe à carreaux de sa grand-mère, ses photos personnelles, ses astuces et ses secrets, ainsi que dans les fameux plats de son Sud-Ouest natal. Une sorte de retour aux sources où l’on cuisine de bons produits, avec tendresse et passion, pour ceux qu’on aime : les meilleurs ingrédients pour réaliser des recettes spontanées, généreuses, authentiques et irrésistibles !
Vous trouverez ici plus de 50 recettes parmi lesquelles : la » Soupe de potiron confit au miel « , le » Gâteau de pommes de terre et d’andouille béarnaise « , la » Tarte tatin aux endives et au cumin « , le » Risotto aux cèpes « , le » Merlu de Saint-Jean-de-Luz sauce Ttoro « , le » Gigot d’agneau de lait des Pyrénées rôti à l’ail « , la » Blanquette de veau « , la » Saucisse de Toulouse à la moutarde « , le » Cake au citron « , la » Tarte aux pommes grand-mère « , le » Gâteau coulant au chocolat « , etc.
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La dynastie des Forsyte – John Galsworthy
L’archipel – 922 pages – 26.00 €
La réédition d’une oeuvre majeure de la littérature anglaise dans un format broché gargantuesque. De très longues heures de lecture en perspective, car cette trilogie est un véritable Tourne Page !
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Le pitch : Le 15 juillet 1886, à l’occasion des fiançailles de sa petite-fille June avec l’architecte Philip Bosinney, le doyen de la famille Forsyte réunit, dans sa maison londonienne, tous ses proches. Soames, un Forsyte de la seconde génération, se rend à la réception accompagné d’Irène, sa très belle épouse. D’emblée, Irène et Bosinney se plaisent.
Soames charge le jeune architecte de lui construire une belle demeure à proximité de Londres. Irène, qui n’a jamais aimé Soames que médiocrement, finit par lui avouer l’amour qu’elle porte à Bosinney ; de son côté, l’architecte rompt ses fiançailles avec June. Ivre de jalousie et blessé dans son orgueil, Soames va intenter un procès à Bosinney et exercer de façon impitoyable ses droits conjugaux.
Une nuit de brouillard, Bosinney est retrouvé mort dans la rue, écrasé par une voiture. Suicide ? Accident ? Soames est considéré comme moralement responsable de cette mort. Irène, horrifiée, s’enfuit. Est-ce le début du déclin des Forsyte ?
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Ian Fleming – Christian Destremau
Perrin – 352 pages – 23.50 €
Une biographie du père de James Bond. Le personnage Ian Fleming n’est pas dépourvu d’intérêt et de mystères, au point qu’on jettera avec intérêt un oeil sur l’ouvrage, rédigé par un vrai spécialiste de l’Angleterre…
Le pitch : Né dans une famille écossaise fortunée, entouré de personnalités au caractère bien affirmé, Fleming, après une éducation des plus classiques, va longtemps chercher sa voie : un début de carrière militaire avorté, un passage très important chez Reuters, où il apprend à écrire simplement et rapidement, quelques années dans la banque… il est voué semble-t-il à un avenir relativement médiocre, dont le préservent d’une certaine façon ses succès féminins, qui en feront une sorte de roué. La guerre est le vrai déclic : Fleming rejoint le renseignement naval, où il imagine les plans les plus audacieux et se fait remarquer par sa capacité à résoudre les problèmes comme par le peu de respect qu’il manifeste pour la hiérarchie. Immédiatement après-guerre, il recommence à vivoter, entre piges journalistiques et séjours à la Jamaïque où il acquiert une maison en 1946 : » Goldeneye « .
Fleming entre en littérature un peu par hasard, en 1952, entamant une décennie d’intense création, livrant, coup sur coup, une dizaine d’épisodes de James Bond – le premier en 1953 : Casino Royale. Mêlant aventures exotiques, intrigues parfois absurdes, « méchants » invraisemblables, torture, sadomasochisme, séduction et sexe, le genre est totalement renouvelé et séduit un public de plus en plus nombreux.
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Les ogres-Dieux – T4 Première née – Hubert & Gatignol
Soleil – 156 pages – 26.00 €
Quatrième et dernier tome de la série phare de Huber tet Gatignol. Du noir et blanc, des dessins somptueux, une histoire digne de la mythologie antique… que demander de plus ?
Le pitch : Bragante, dite Première-née, âgée et affaiblie, décide de révéler à sa petite-fille la vérité sur son histoire. Elle voua une passion aux livres, et ressentit très tôt l’angoisse de donner la vie. Son statut d’aînée la chargera de l’éducation des derniers-nés, mais ne la protégera pas du plus vaillant à qui son père, le roi, l’a promise. D’aînée, elle deviendra reine, sombrant dans l’aveuglement.
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La rumeur – Jean-Louis Debré
Robert Laffont – 336 pages – 20.00 €
L’ancien président de l’assemblée nationale écrit désormais des romans policiers. Ici, il s’agit plutôt de politique fiction, et le pitch est carrément intriguant.
Le pitch : Qui est à l’origine de la rumeur selon laquelle le chef de l’État, malgré son jeune âge, serait gravement malade et peut-être empêché de se représenter ? Le monde politique est en ébullition, où beaucoup ont intérêt à entretenir ce bruit à la veille de la nouvelle élection présidentielle.
Tandis que médias et réseaux sociaux contribuent à propager la rumeur dans l’opinion, on découvre que les services du contre-espionnage, comme les services de police et de justice, s’intéressent de près à une autre affaire, apparemment sans rapport, l’assassinat commis au petit matin en plein cœur de Paris d’un mystérieux individu. La victime finit par être identifiée : il s’agit d’un agent russe qui aurait eu pour mission de faire battre le président sortant au profit de l’extrême droite.
La rumeur serait-elle donc issue d’une manipulation étrangère ? Ou faut-il en chercher ailleurs la cause principale, parmi ceux qui, ayant aidé le chef de l’exécutif dans son ascension fulgurante, pourraient avoir quelque raison de se venger de lui ? À moins que les deux hypothèses ne soient intimement liées…
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La chose – John W. Campbell
Belial – 130 pages – 9.90 €
Un récit fondateur (1938) et légendaire de l’histoire de la SF, enfin réédité dans la jolie collection Belial.
A ne pas manquer pour les amateurs du genre et par tout ceux qui ont adoré l’adaptation mythique de John Carpenter !
Le pitch : En Antarctique, quelque part. Enfoui sous la glace, aux abords d’un artefact aux allures de vaisseau spatial, des scientifiques découvrent un corps congelé gisant là, sans doute, depuis des millions d’années. Un corps résolument inhumain. Résolument autre. Le choix est alors fait de ramener la stupéfiante découverte à la station pour étude.
Doucement, la gangue de glace autour de la créature commence à fondre, libérant peu à peu cette totale étrangeté à l’aspect terrifiant. Et les questions de traverser l’équipe de chercheurs : qu’est-ce que cette chose ? Comment est-elle arrivée là ? Et après tout, est-elle seulement morte ? N’ont-ils pas mis au jour la plus épouvantable des abominations, une horreur proprement cosmique ?
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Il faut flinguer Ramirez, Tome 2 – Nicolas Petrimaux
Glénat – 192 pages – 22.50 €
Le premier tome d’ Il faut sauver Ramirez avait une des (bonnes) surprises de 2019, avec un énorme succès mérité, obtenu uniquement par le bouche-à-oreille.
Voilà donc un long second volume. Sera-t-il à la hauteur du premier ? On peut se poser la question, quand on connaît le ressort scénaristique initial, mais bon… à voir !
Le pitch : Falcon City est en émoi. Le lancement du Vacuumizer 2000 s’est transformé en une scène de crime macabre. L’inspecteur Eddy Vox est persuadé que le coupable n’est autre que Jacques Ramirez, un salarié de la Robotop fraîchement nommé « employé de l’année ». Quant aux hommes du cartel de Paso del Rio, ils n’ont pas dit leur dernier mot… C’est avec l’aide inattendue de deux célébrités en cavale que Ramirez parvient à leur fausser compagnie ! Alors qu’il avait planifié un week-end mémorable à Stone Creek, il se retrouve embarqué bien malgré lui dans une chasse à l’homme aussi explosive que pittoresque.
L’occasion idéale pour régler certains conflits familiaux et profiter des richesses qu’offrent l’État d’Arizona.Dans ce décor majestueux, nombreux sont les candidats qui courent après Ramirez.
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Journal intime – Richard Burton
Editions Séguier – 576 pages – 24.90 €
35 ans après sa mort prématurée, voici qu’émerge le journal intime d’un des plus grands acteurs du XX° siècle. Lecteur compulsif, c’était aussi un auteur de talent : les critiques saluent, unanimes, la qualité de ces 600 pages passionnantes.
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Le pitch : « On vient de me faire une offre d’un million de dollars pour la publication d’un seul mois de ce journal », écrit avec étonnement Richard Burton en 1968. L’acteur est alors un des monstres sacrés du 7e art et forme un couple mythique et scandaleux avec Elizabeth Taylor. Cette relation passionnée, leur train de vie babylonien, leur beauté, leurs excès et leurs succès : le journal intime de Burton nous y plonge « caméra à l’épaule », comme si nous y étions. Mais il révèle aussi un homme insoupçonné, infiniment plus complexe que le commun des acteurs hollywoodiens.
Sceptique et distant à l’égard du cinéma, il se montre en revanche fou de théâtre et de littérature. Doté d’un sens de l’humour irrésistible et d’une grande faculté d’observation, Richard Burton possédait les qualités rares et indispensables du diariste – pour notre plus grand bonheur.
♠ Décembre 2020 ♠
Le clocher de Noël et autres crimes impossibles – Roland Lacourbe
L’archipel – 384 pages – 20.00 €
Une anthologie de saison présentée par Roland Lacourbe, avec de sacrés bons auteurs. A glisser sous le sapin, comme une boite de chocolats…
Le pitch : Les meilleurs crimes impossibles, de Conan Doyle à Maurice Leblanc, en passant par Chesterton et Melville Davisson Post, sélectionnés par Roland Lacourbe, spécialiste du roman d’énigme.
Dans ce recueil, Roland Lacourbe, spécialiste du roman d’énigme et auteur de nombreuses anthologies, présente 13 classiques du genre, dont Le Suicide de Kiaros (1897), de Franck L. Baum, Le Problème du pont de Thor (1922), d’Arthur Conan Doyle, Thérèse et Germaine (1923), de Maurice Leblanc, et Le Mystère du clocher de Noël (1977), d’Edward D. Hoch.
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Le coin cadeau ** Les livres du jour
Les meilleures ventes** La vie d’un lecteur
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je serais ravie de pouvoir rentrer en contact avec les auteurs pour mes événements et soirées dédicaces que j’organise.
Bonjour,
pourrais-je utiliser votre très belle image pour l’utiliser en fonds d’écran pour un padlet scolaire (informations du professeur documentaliste)?
Bien cordialement
Marie-Gentiane Monin, professeur documentaliste du college Jean racine
Bonjour,
Bien entendu, vous pouvez ! Je ne suis d’ailleurs pas propriétaire des droits sur cette image. Bonnes fêtes de fin d’année.