D*Face, La Monographie
Albin michel
D*Face, La Monographie
Albin michel
Le pitch
« Ce livre va écorcher vos rétines. » Shepard Fairey alias OBEY GIANT
« Au moment où vous prendrez ce livre entre les mains, il se sera écoulé au moins six ans depuis la parution de ma dernière monographie. Cela peut sembler peu de temps mais il ne faut pas oublier que ce que vous voyez dans ces pages, c'est ma vie. Je ne parle pas seulement des longues sessions de travail en studio, ni des journées de douze heures que mon équipe et moi consacrons à nos fresques. Il y a aussi tous les instants de la journée, et parfois de la nuit, que je passe à réfléchir, à créer, à déconstruire et à critiquer ce que je peins. Ce n'est pas juste un travail. C'est toute ma vie.
À l'origine, je voulais que cet ouvrage soit consacré à mes murs. J'en ai peint un certain nombre maintenant, entre 70 et 80. Puis j'ai réfléchi à toutes les expos et à tous les projets auxquels j'ai participé, et je me suis dit que c'était dommage de ne pas y intégrer quelques pépites supplémentaires. Ceux qui ne connaissent pas mon travail y trouveront quelques réalisations plus anciennes. Ceux qui me suivent depuis longtemps y découvriront mes nouvelles créations et pourront, métaphoriquement, jeter un oeil en coulisse. » D*Face
Un livre-objet spectaculaire sous coffret transparent sérigraphié sur les 2 faces représentant ses deux grands murs (réalisés en 2018 et 2019), visibles à Paris le long du métro aérien - ligne 6 - dans le 13e arrondissement.
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Mon avis
Je dois l'avouer avec humilité : je suis loin d'être un spécialiste du Street art.
Même si ce nouvel art urbain m'a toujours impressionné, surtout lorsqu'il prend la forme de très vastes compositions couvrant des murs entiers - des façades d'immeubles complètes, parfois ! - de nos grandes villes.
Je garde ainsi un souvenir ému de longues ballades à travers Brooklyn, il y a quelques années, sans doute l'endroit au monde où les artistes du genre se sentent le plus à l'aise.
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Une fresque de D*Face sur le Coney art wall
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Quoiqu'il en soit, même sans diplôme sur le sujet dans ma poche, je suis tombé en arrêt il y a peu devant le magnifique objet que constitue l'ouvrage consacré par D*Face... à lui-même et son oeuvre.
Un grand album épais (240 pages) à couverture souple à motif de pois bleu, glissé dans un étui.
Cet étui, lui aussi souple, transparent, reproduit une des plus célèbres créations de l'artiste américain, cette elfe aux yeux et aux cheveux bleu.
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En fait, l'album est tellement beau que l'amateur pourrait être tenté de l'acheter... sans jamais l'ouvrir !
Ce qui serait, en soit, une grosse erreur, car le contenu est aussi spectaculaire et visuellement impressionnant que l'extérieur...
Cette "monographie", comme l'a qualifié D*Face, est la seconde qu'il publie, six ans après la première.
L'objectif ? Présenter ses principales créations.
Essentiellement des fresques grandes, géantes, parfois gigantesques, dont il habite les grandes capitales du monde.
Comme les deux qu'il a créées à Paris, sur des immeubles au bord du périphérique dans le XIII° arrondissement.
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Mais on découvre également quelques créations qui sortent de l'art pictural, avec notamment des sculptures.
L'une d'entre elle, un squelette-pantin géant de la taille d'une pièce, est particulièrement impressionnante.
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Les inspirations de D*Face sont évidentes : le pop art, Art Lichtenstein, Andy Wharol.
Certains diront que ces fresques, ces couleurs, ces motifs répétitifs (l'héroïne blonde, l'homme mort-vivant), manquent cruellement d'originalité.
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D*Face himself
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Pourtant, la qualité d'exécution et le projet - habiter la ville, les grandes capitales, avec des œuvres géantes - m'ont vraiment fasciné.
Un livre d'art hors norme, parfait pour un cadeau... hors norme !
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