A intervalles réguliers, je vous présente une sélection tout à fait subjective d’ouvrages attendus, intrigants, étonnants, ou un peu décalés, choisis parmi la vague de titres qui, semaine après semaine, submerge les étagères, physiques ou virtuelles, des librairies.
Chaque année, les maisons d’édition n’hésitent pas à noyer les présentoirs et les rayonnages des points de vente sous plusieurs centaines de nouveaux ouvrages par semaine.
Non, je ne plaisante pas : tous titres confondus, ce sont des centaines de livres qui sortent chaque semaine des presses hexagonales pour venir tenter les pauvres lecteurs désorienté par cette avalanche !
Ce qui n’est pas forcement une bonne chose car – vous ne le savez peut-être pas – l’industrie française du livre s’est lancée depuis de nombreuses années dans une course en avant destructrice : toujours plus de nouveaux livres, pour des ventes qui, au mieux, stagnent.
Résultat : la trésorerie des librairies se noie sous le flot de nouveaux ouvrages, la durée d’exposition des livres sur les rayonnages est de plus en plus courte et le nombre moyen d’exemplaires vendu s ne cesse de chuter.
Gagner sa vie avec le livre est, pour tous les acteurs de la filière – à commencer par les auteurs ! – devenu une gageure…
Mais trêve de confiserie… euh… de plaisanterie, revenons à nos moutons : les nouveautés 2019, présentées mois après mois, dans l’ordre : janvier, février, mars, avril… enfin bref, vous avez compris, on est capable d’aller jusqu’en décembre, si ça se trouve !
Heureusement pour vous, cher lecteur, j’ai fait pour vous mon marché sagace dans le torrent de papiers et tiré dans mes filets de nombreuxromans, essais, pièce de théâtre, BD qui, ma foi, devraient vous repaître. Bon appétit : vous allez voir, il y a de quoi se régaler !
2019 : une année littéraire pour tous les goûts !
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♠ Janvier ♠
Sérotonine – Michel Houellebecq
Flammarion – 352 pages – 22 €
A tout seigneur, tout honneur… Le nouveau roman de Michel Houellebecq, programmé pour ouvrir l’année littéraire 2019, en a été aussi le principal événement.
Seulement, Flammarion l’a joué total mystère, avec un black out complet sur le septième roman du jeune marié… Rien, pas un homme, même pas une couv’ et pas de pitch : juste un titre, une pagination et un prix. On se la joue un peu trop star, non ? Ah si, une indication : le tirage initial a été fixé à 320 000 exemplaires ! Waouh…
Avec le recul, on sait à quoi s’en tenir : le peuple s’est jeté sur l’ouvrage avec une voracité inouïe, Flammarion a été obligé de retirer au bout de quinze jours. Résultat : Houellebecq n’est pas près de mourir de faim ! Et le contenu ? Étonnant : c’est du Houellebecq !
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L’enfant perdue (L’amie prodigieuse IV) – Elena Ferrante
Folio – 640 pages – 8.90 €
Quatrième et dernier volume de la prodigieuse saga de l’amie du même qualificatif, L’enfant perdue sort enfin en format poche.
Pour ceux qui, comme moi, se sont laissé séduire par ce récit vraiment unique, pas question d’attendre plus de quelques semaines pour enfin connaître le fin mot de cette histoire d’amitié au travers le temps.
Pour découvrir mes critiques des trois premiers tomes, il faut commencer par là :
Le pitch : «Comme toujours, Lila s’attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le cœur, non pour qu’il s’arrête mais pour qu’il batte plus fort.» Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu’elle s’est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d’enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler…
La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes et de l’Italie, des années 1950 à nos jours. L’enfant perdue est le dernier tome de la saga d’Elena Ferrante. Il succède à L’amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste.
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Clair obscur – Don Carpenter
Editions Cambourakis – 208 pages – 18 €
Don Carpenter conquiert peu à peu la France, plus de vingt ans après son suicide…
Ce n’est pas le moindre des paradoxes dans la vie de cet auteur américain qui a beaucoup travaillé pour le cinéma hollywoodien et dont chaque livre, publié sur le tard dans notre bonne vieille France, confirme le talent.
Pour les amateurs potentiels (allez-y, je vous en prie !), allez jeter un coup d’œil d’abord sur cette critique :
Le pitch : Lorsque Irwin Semple sort de l’asile psychiatrique de Cannon après dix-huit ans d’internement, il a trente-cinq ans, doit refaire – ou plutôt commencer – sa vie, la tête pleine de souvenirs adolescents encore à vif. À force de persévérance, il parvient vaille que vaille à se réinsérer, jusqu’au jour où il croise Harold Hunt, ancien leader d’un clan qu’il rêvait d’intégrer au lycée.
Irrémédiablement associée au tragique événement qui a conduit à son internement, la vision de Harold déclenche un nouveau choc chez Semple. Partagé entre son éternel besoin de reconnaissance et un certain désir de vengeance, va-t-il parvenir à passer outre et aller de l’avant ?
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Edmond – Alexis Michalik
Le livre de poche – 296 pages – 6.20 €
Edmond, vous l’avez deviné, c’est Edmond Rostand, l’auteur – entre autres – de Cyrano de Bergerac, l’acmé du théâtre français du dernier siècle.
Tiens, au passage, allez-voir par ici mon avis sur Cyrano :
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Alexis Michalik s’est emparé de la vie de Rostand et en a fait, non pas un bio pic, mais une bio comédie, une pièce qui a remporté depuis plusieurs années maintenant un succès phénoménal, enchainant les centaines de représentations sans désemparer…
Une oeuvre que j’ai eu la chance de voir jouer sur scène l’année dernière, une pièce ma foi fort bien troussée, drôle, émouvante, une déclaration d’amour au grand dramaturge.
En voici dans une nouvelle édition de poche (publiée à l’occasion de la sortie sur les écrans de son adaptation en film). A lire, c’est facile et plein d’esprit !
Le pitch :
Edmond : Tragédie. (Regard noir de Coquelin). Comédie.
Coquelin : Mon rôle ?
Edmond : Un… poète. Fin bretteur. Avec… un grand… nez.
Coquelin : Un grand… nez ?
Edmond : Énorme. Une protubérance.
L’échec de La Princesse lointaine a laissé Edmond ruiné et endetté. Il tente alors de convaincre le grand acteur Coquelin de jouer dans sa prochaine pièce, une comédie héroïque, en vers, dont il n’a pour l’instant pas écrit une seule ligne. Mais il a le titre : Cyrano de Bergerac.
Après Le Porteur d’histoire et Le Cercle des illusionnistes, couronnés par deux Molières, Alexis Michalik s’attaque, avec un humour et une imagination jubilatoires, à un monument du théâtre français, et nous plonge au cœur de la création du chef-d’œuvre d’Edmond Rostand.
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La bibliothèque enchantée – Mohammad Rabie
Actes sud – 240 pages – 19 €
Actes Sud a le chic pour dénicher les textes étrangers de qualité, toujours publié avec beaucoup d’élégance. Avec un titre et un pitch pareils, le roman de Mohammad Rabie, un jeune auteur égyptien, très prometteur, ne peut qu’intriguer et séduire un grand lecteur…
Le pitch : Chaher, jeune fonctionnaire du ministère des « Biens de mainmorte », se voit confier une mission inhabituelle : rédiger pour la forme un rapport sur une bibliothèque oubliée du Caire que l’Etat veut raser pour faire passer une nouvelle ligne de métro. Il se décide pourtant à mener sérieusement son enquête et, peu à peu, tout un monde mystérieux et labyrinthique s’ouvre à lui dans cette bâtisse délabrée et poussiéreuse où les ouvrages sont entassés sans cotation ni indexation et où l’on trouve des traductions dans toutes les langues imaginables.
Fasciné par l’étrange bibliothèque, il ne l’est pas moins par la poignée d’originaux qui la fréquentent, comme Mi, célèbre traducteur ayant perdu toute foi en son métier, ou « Jean le copiste », homme mutique ayant passé sa vie à photographier des livres page après page et, surtout, Sayyid, vieil intellectuel nihiliste, cynique et truculent, qui connaît la bibliothèque comme sa poche mais n’est pas prompt à divulguer ses secrets.
Dans ce roman surprenant, Mohammad Rabie tisse d’une main de maître une double trame narrative.
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Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? – Gilles Versvish
Editions Le passeur – 300 pages – 19 €
Avec un titre aussi décapant, l’œil est immédiatement attiré… surtout que l’iconographie wharholienne à la gloire de du non conformisme d’Einstein souligne à merveille l’accroche !
Un coup d’oeil sur le pitch devrait, comme cela a été le cas pour moi, finir de vous convaincre : cet essai mérite, au moins, un minimum d’attention. On jugera sur le fond.
Le pitch : Un ouvrage décapant qui démonte avec intelligence et humour les mirages du mérite, gage de la réussite. Le geek suprême, Steve Jobs l’a écrit : » Je suis convaincu que la moitié qui sépare les entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est purement la persévérance. » Une manière de dire que la réussite serait une question de volonté : quand on veut, on peut ! Les gens qui réussissent le doivent à leur travail et à leurs efforts, et les gens qui échouent considérés comme des ratés, n’auraient tout simplement aucune volonté. Dans la vie, tout ne serait donc qu’une affaire de mérite personnel.
Dans ce texte vivifiant, Gilles Vervisch décortique la croyance dans le mérite omniprésente à notre époque. Certes, elle peut s’avérer être un moteur pour entreprendre. La » méritocratie » assurant une égalité des chances pour permettre aux plus méritants de s’en sortir semble tout à fait juste. Mais cette croyance dans le mérite n’est-elle pas aussi illusoire que dangereuse ? Qu’est-ce que réussir sa vie ? Une vie réussie est-elle forcément celle d’un startuppeur ? Est-il bien vrai que la vie ne nous offre que ce que nous méritons ?
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Champignac – Enigma – BeKa & David Etien
Dupuis – 64 pages – 14.50 €
Chouette ! Dupuis poursuit son travail de revisite adulte de l’univers de Spirou !
Après la magnifique réussite d’Emile Bravo (deux tomes déjà parus de Journal d’un ingénu) consacrée aux jeunes Spirou et Fantasio durant la seconde guerre mondiale, voici le jeune Pacôme de Champignac impliqué dans le décryptage du mystère Enigma !
A ne rater sous aucun prétexte !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : Berlin, 1938. Des ingénieurs allemands présentent à Hitler Enigma, une machine à crypter des messages au code inviolable. Ni plus ni moins qu’une invention qui devrait permettre aux nazis de gagner la guerre… Juin 1940. L’Allemagne a attaqué la France et la Belgique, qui ont capitulé.
Au château de Champignac, le comte, un jeune scientifique spécialiste des champignons, reçoit une étrange missive cryptée. Un défi excitant pour Pacôme (Hégésippe Adélard Ladislas), qui ne tarde pas à en découvrir la clé. Surprise : le message vient de son vieil ami Black qui lui demande de le rejoindre à Londres pour une mission de la plus haute importance. Alors que le château est réquisitionné par l’armée allemande, Champignac arrive à fuir et à traverser la Manche. À Londres, un nouveau message l’envoie dans le petit village de Bletchley où, aidé du professeur Black, d’Alan Turing et de Miss Mac Kenzie, il va s’attaquer au décryptage de la machine Enigma.
Une aventure passionnante qui mettra ses facultés intellectuelles à rude épreuve mais qui lui permettra également de croiser Churchill, de découvrir l’amour (non, pas avec Churchill) et de changer le cours de la guerre.
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Mon avis : Ce bon vieux Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, Comte de Champignac !
Certainement un des personnages les plus génial de la BD, au sens propre comme au sens figuré !
Apparu au détour d’un album des aventures de Spirou et Fantasio (Y-a-t’il un sorcier à Champignac) au tout début de l’ère Franquin, Champignac a finalement joué un rôle important, parfois central, dans plusieurs épisodes phare de la série, au début des années 60 : Le voyageur du Mézozïque, Le prisonnier du bouddha, Z comme Zorglub, et j’en passe.
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Voilà pourquoi, selon moi, ce bon vieux amateur de champignons méritait un album pour lui tout seul, et BeKa et David Etien l’ont fait.
Un spin off malin, où Pacôme est encore un jeune homme.
Une histoire passionnante se déroulant en pleine guerre mondiale, en France mais surtout en Angleterre.
L’idée géniale de BeKa (qui est le pseudonyme du couple Bertrand Escaich et Caroline Roque), c’est d’avoir associé Champignac aux travaux d’Alan Turing sur la machine Enigma, ce fameux outil de codage qui était censé protéger les secrets militaires de l’armée allemande et qui, finalement, causera en partie sa perte une fois que le mécanisme de codage fut identifié.
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Une histoire des loups – Emily Fridlund
Editions Gallmeister – 304 pages – 9.40 €
La sortie en format poche d’un roman américain identifié par l’excelllllent éditeur Gallmeister, spécialiste des vraies découvertes d’outre-atlantique, de vraies découvertes non formatées.
Le pitch est appétissant (oui, je sais, un livre n’est pas un gâteau, mais bon…) et les échos plutôt favorables, alors pourquoi se priver…
Le pitch : Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne.
Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu’à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
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Kiosque – Jean Rouaud
Grasset – 288 pages – 19 €
Jean Rouaud est sans doute le dernier grand prix Goncourt de notre époque (Les champs d’honneur, 1990).
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Son dernier essai nous renvoi à ce succès,et à l’observation d’une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre…
Le pitch : Sept années durant, de 1983 à 1990, jusqu’à l’avant-veille du prix Goncourt, un apprenti-écrivain du nom de Jean Rouaud, qui s’escrime à écrire son roman Les Champs d’honneur, aide à tenir rue de Flandre un kiosque de presse. A partir de ce « balcon sur rue », c’est tout une tranche d’histoire de France qui défile : quand Paris accueillait les réfugiés pieds-noirs, vietnamiens, cambodgiens, libanais, yougoslaves, turcs, africains, argentins ; quand vivait encore un Paris populaire et coloré (P., le gérant du dépôt, anarcho-syndicaliste dévasté par un drame personnel ; Norbert et Chirac (non, pas le maire de Paris !) ; M. le peintre maudit ; l’atrabilaire lecteur de l’Aurore ; Mehmet l’oracle hippique autoproclamé ; le rescapé de la Shoah, seul lecteur du bulletin d’information en yiddish…)
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Trouble – Jeroen Olyslaegers
Stock – 448 pages – 22.50 €
La couverture est belle, l’auteur a un nom imprononçable, le pitch est intriguant… Que demander de plus ? Mon flair de grand lecteur me dit qu’il faut aller mettre son nez entre les pages de ce roman…
Je sais, c’est peu pour prendre une décision, mais c’est bien cela l’enjeu et le plaisir du chasse à la bonne surprise littéraire, non ? S’il suffisait de choisir le dernier Houellebecq, mon intervention serait franchement superfétatoire…
Le pitch : Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l’âme d’un poète et l’uniforme d’un policier. Tandis qu’Anvers résonne sous les bottes de l’occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre. Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.
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Le sport des rois – C.C. Morgan
Gallimard – 656 pages – 24 €
Un pavé américain chez Gallimard, par une jeune auteure inconnue, finaliste du prix Pulitzer, ce n’est pas tous les jours qu’on en voit passer… Quant, en plus, le pitch vous fait de l’œil, il serait dommage de résister !
Le pitch : Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d’une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, il fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession.
Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d’injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu’il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d’écurie au talent rare et à l’ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l’équilibre malsain de la famille et découvrir l’envers du rêve américain.
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Emmanuel le magnifique – Patrick Rambaud
Grasset – 216 pages – 18 €
Patrick Rambaud, depuis maintenant une décennie, chronique à l’ancienne les petits et les grands événements de notre destin national.
Allez jeter un œil ici :
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Après avoir moqué, ridiculisé Nicolas Sarkozy, après avoir réduit le François Hollande à un petit tas de ridicules délavés, ne voit-il pas qu’il s’attaque au jeune flambard qui, depuis l’automne 2018 fait un peu moins le fier… Rambaud, c’est ne l’oublions pas une superbe plume, une vaste culture historique et – essentiel – un sacré sens de l’humour !
Allez aussi voir par là :
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Le pitch : Un soleil nouveau s’est levé sur la France. Est-ce Austerlitz ? Ou bien le sacre ? Au printemps de l’an de grâce 2017, Emmanuel le Magnifique est entré dans l’histoire, costume de banquier et sceptre à la main : jeune prince à la voix grêle, aux régiments start-up, annonçant un monde rénové. Fini, les rois fainéants ! Adieu, les rois chevelus ! Aux oubliettes, François le Petit, gaffeur, trempé, roi de la parlotte à l’embonpoint d’employé modèle. Aux barbaresques, Nicolas le Flambard, et son cortège d’embrouilles à talonnettes !
Après le dernier règne socialiste, voici la nouvelle saison du Royaume made in France : inattendue, pleine d’espoirs, impérieuse. Make France great again ! Dans le temps nouveau, Arcole est sur le câble, et les ennemis se nomment Plenel et Bourdin, non Mélenchon et Olivier Faure…
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Anatomie d’un scandale – Sarah Vaughn
Préludes – 448 pages – 16.90 €
Thriller psychologique à l’anglaise, par une auteure déjà renommée, Anatomie d’un scandale touche un sujet tout aussi douloureux que d’actualité (un homme politique séduisant et sûr de lui est accusé de viol par son ex maîtresse. Était-elle consentante ou pas ? Où s’arrête le consentement?).
Best seller de l’autre côté de la manche… et peut-être bientôt chez nous ! Mérite un détour curieux.
Le pitch : Kate vient de se voir confier l’affaire de sa vie, celle qui accuse l’un des hommes les plus proches du pouvoir d’un terrible crime. Kate doit faire condamner James Whitehouse. Sophie adore son mari, James. Elle est prête à tout pour l’aider et préserver sa famille. Sophie doit trouver la force de continuer comme avant. Comme avant, vraiment ? Quels sombres secrets dissimule le scandale, et à quel jeu se livrent réellement ces deux femmes et cet homme ?ELLE VEUT LE DÉTRUIRE. ELLE VEUT LE SAUVER. LA VÉRITÉ EST UNE CHOSE DANGEREUSE.
Best-seller international, Anatomie d’un scandale est un thriller psychologique et domestique sulfureux qui mêle radiographie d’un mariage et décryptage des arcanes du monde politique. Un roman ténébreux et puissant.
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Dans la maison du ver – George R.R. Martin
J’ai lu – 136 pages – 15 €
Si vous êtes un(e) fan de Game of throne – version papier, bien entendu ! – et de ce grand malade de George R.R.Martin, vous pouvez peut-être avoir un brin de curiosité pour la vie de l’auteur avant son grand oeuvre. Histoire de mieux le connaître avant la mise en ligne de la dernière saison de l’adaptation de son chef-d’oeuvre…
Ici, pas besoin de dizaines d’heures pour parcourir les milliers de pages d’un roman fleuve : la réédition de ce court roman datant de 1976 est l’occasion de découvrir la face vraiment fantastique/horrifique du romancier à l’allure de vieux loup de mer, avec une totalité plus proche de Lovecraft que de la fantasy traditionnelle.
Le pitch : Sous les ruines d’un monde ancien grouille la vie… Dans une ville croulante, sur une planète mourante et oubliée de tous, le jeune Annelyn profite de la fête organisée à l’occasion de la nouvelle Mascarade solaire. Superbe dans son costume de soie, son arrogance est à la hauteur de sa beauté.
Quand il est moqué devant ses nobles amis par le Viandard, chasseur de grouns, il échafaude un plan de revanche. Mais la terrible vérité qui se cache derrière l’histoire de son ennemi va transformer sa tentative en une inexorable descente aux enfers…
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Orgueil et préjugés – Jane Austen
Le livre de poche – 288 pages – 6.60 €
Bien entendu, vous avez déjà lu Orgueil et préjugés, sans le moindre doute un des livres que j’emporterais dans une valise sur une île déserte si je devais choisir.
Non ? Oups ! Alors il n’est jamais trop tard pour bien faire, et la réédition dans la collection Le livre de poche avec sa superbe couverture est une occasion parfaite.
Si vous voulez mon avis sur ce chef-d’oeuvre de la littérature, c’est par là :
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Le pitch : « C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit être en quête d’une épouse. »
Élisabeth Bennet a quatre sœurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…
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Astérix le gaulois – René Goscinny & Albert Uderzo
Editions Artbook – 208 pages – 200 €
Astérix a 60 berges. Je vous jure. Même si, comme pour tous les héros de BD, le temps passe sans altérer sa jeunesse, il est temps de marquer le coup. Et, question merchandising, les ayants-droit des auteurs ne sont pas des manches…
Voilà l’édition ultime de la première aventure du petit gaulois, avec un contenu (voir ci-dessous) à faire pâlir ce bon vieux Jules (César).Alors, bien sûr, cela coûte le prix d’une corne d’aurochs authentique mais, quand on aime…Mon avis sur ce premier album :
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Le pitch : Dans un somptueux coffret en Geltex avec marquage au fer à dorer sur le Plat I et le dos, retrouvez l’édition ultime de l’album culte Astérix le Gaulois, qui célèbre en 2019 son 60e anniversaire. Pour la première fois, vous pourrez découvrir l’intégralité du scénario de René Goscinny et des planches originales dessinées et encrées par Albert Uderzo de la première aventure de la série, dans un dispositif associant deux livres au format 290×370 mm, imprimés en quadri sur papier 150 g, avec :
- L’intégralité du synopsis et le découpage complet tapé à la machine par René Goscinny
- Les 44 planches originales dessinées et encrées par Albert Uderzo
Ainsi que, dans une chemise en papier de soie, 5 ex-libris :
- Les premières notes manuscrites de René Goscinny signant l’acte de naissance d’Astérix (2 ex libris)
- Les premières esquisses d’Astérix et Obélix par Albert Uderzo (2 ex libris)
- La planche avec les couleurs seules de la première page d’Astérix le Gaulois, publiée dans Pilote le 29 octobre 1959 (1 ex libris)
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Pour l’amour des livres – Michel Le Bris
Grasset – 272 pages – 19 €
Michel Le Bris est un excellent auteur. Et le titre et le thème de son dernier ouvrage me rend son achat obligatoire !
Le pitch : « Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.
J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »
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Traquemage T3 – Entre l’espoir et le fromage
Lupano & Relom
Dargaud – 56 pages – 14.90 €
Comment, vous ne connaissez pas Traquemage ? Voyons ?! Le héros et la série la plus fondamentalement débile de ces derniers temps méritent pourtant le détour, pour peu que vous soyez un fanatique de l’humour absurde , entre Mad, les Monthy Python et H2G2.
Mon avis sur le premier tome :
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Le pitch : Bien que débarrassés de Merdin l’Enchianteur, la malchance n’en finit pas de poursuivre nos héros pour autant. Pistolin, Myrtille et Pompette sont capturés par des marchands d’esclaves et amenés à Grââvos, la capitale de la magie, pour y être vendus.
La ville se prépare justement pour sa Grande Foire de la Magie et c’est une tradition pour les Mages de s’y retrouver pour leur banquet annuel…
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♠ Février ♠
L’art de perdre – Alice Zaniter
J’ai lu – 600 pages – 8.50 €
Le prix Goncourt des lycéens 2017 sort enfin en format poche.
L’occasion de se rattraper avec ce très épais roman qui retrace l’histoire d’une famille de harkis, accueilli très favorablement par la critique et les lecteurs.
Le pitch : L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance.
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L’outsider – Stephen King
Albin Michel – 576 pages – 24.90 €
Encore un Stephen King. Oui, je sais, cela fait beaucoup.Surtout si l’on considère – comme moi – que son immense talent s’est en grande partie évanoui il y a déjà bien longtemps, le jour où il a été victime de cet accident de voiture…
Alors pourquoi L’outsider ? Peut-être parce que, pour une fois, si l’on en croit le pitch, il s’agit plus d’un polar horrifique que d’un roman vraiment fantastique. A noter qu’HBO va adapter le roman en une série de dix épisodes.
Le pitch : Le corps martyrisé d’un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l’un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l’équipe locale de baseball, professeur d’anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses ADN ne laissent aucune place au doute.
Pourtant, malgré l’évidence, Terry Maitland affirme qu’il est innocent. Et si c’était vrai ?
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Toute la ville en parle – Fannie Flagg
Cherche Midi – 512 pages – 21 €
Le nouveau roman de Fannie Flagg, trois ans après Nous irons tous au paradis. Le thème est ambitieux, et quand on ouvre un nouveau roman de l’auteure, on rêve à chaque fois de retrouver le charme et le plaisir rencontrés avec le magnifique…
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Le pitch : l’histoire d’un petit village du Missouri, Elmwood Springs, depuis sa fondation en 1889 jusqu’à nos jours. Les années passent, les bonheurs et les drames se succèdent, la société et le monde se transforment, mais les humains, avec leurs plaisirs, leurs peurs, leurs croyances, leurs amours, ne changent guère.
Et c’est la même chose au cimetière puisque, loin de jouir d’un repos éternel, les défunts y continuent leurs existences, sous une forme particulière. Au fil des décès, ils voient ainsi arriver avec plaisir leurs proches et leurs descendants, qui leur donnent des nouvelles fraîches du village. Tout irait ainsi pour le mieux dans ce monde, et dans l’autre, si d’inexplicables disparitions ne venaient bouleverser la vie, et la mort, de cette paisible petite communauté.
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Le nouveau – Tracy Chevalier
Editions Phébus – 224 pages – 19 €
Tracy Chevalier, vous connaissez. Forcement. La jeune fille à la perle. Mais pas que. Prodigieuses créatures. Le récital des anges. D’autres romans subtils, délicats. Et d’autres – les derniers publiés – moins convaincants. Sur un sujet éminemment casse-gueule, elle compose un roman court, gonflé. Qui mérite, si ce n’est le respect, au moins l’attention.
Le pitch : Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c’est la quatrième fois qu’Osei, fils d’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’amitié entre un garçon noir et une jolie blonde.
Sémillante réécriture d’Othello dans une cour d’école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel.
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Dans ce jardin qu’on aimait – Pascal Quignard
Folio – 160 pages – 6.10 €
L’auteur du magnifique Tous les matins du monde aborde à nouveau le thème de la musique.
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Rien que pour cela, on a envie de jeter un œil sur ce tout petit bouquin qui sort enfin en format poche !
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Le pitch : « Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu’il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880. Il nota jusqu’aux gouttes de l’arrivée d’eau mal fermée dans l’arrosoir sur le pavé de sa cour. Il transcrivit jusqu’au son particulier que faisait le portemanteau du corridor quand le vent s’engouffrait dans les trench-coats et les pèlerines l’hiver.
J’ai été ensorcelé par cet étrange presbytère tout à coup devenu sonore, et je me suis mis à être heureux dans ce jardin obsédé par l’amour que cet homme portait à sa femme disparue ». Pascal Quignard.
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Qui a tué l’homme-homard ? – J.M. Erre
Buchet-Chastel – 356 pages – 19 €
Des titres comme celui-là, on en redemande pour en mettre dans mes listes de recommandations !
Quant au pitch, c’est pile ou face : soit le fond est à la hauteur de l’idée, et c’est génial; soit c’est du pipeau intégral et le lecteur referme le roman au bout de cinquante pages. Alors : pile ou face ?
Le pitch : Margoujols, petit village reculé de Lozère, abrite depuis 70 ans les rescapés d’un cirque itinérant qui proposait un freak show : femme à barbe, soeurs siamoises, homme-éléphant, nain, colosse… L’histoire s’ouvre sur la découverte du cadavre atrocement mutilé de Joseph Zimm, dit « l’homme-homard ». Qui a tué cet ancien membre du cirque des monstres, et pourquoi ? L’enquête menée par l’adjudant Pascalini et son stagiaire Babiloune va révéler des secrets enfouis depuis des lustres dans les hauteurs du Gévaudan.
Lucie, la fille du maire de Margoujols, une jeune femme paraplégique communiquant par l’intermédiaire d’un ordinateur, va épauler les gendarmes dans leur enquête. Elle est aussi la narratrice de cette histoire rocambolesque qu’elle raconte au jour le jour à la manière d’un polar pimenté d’une bonne dose d’humour noir, tout en livrant ses réflexions décalées sur des sujets aussi variés que la littérature policière, le handicap, les artichauts, les cimetières, les réseaux sociaux et, bien sûr, les monstres…♠
♠ Mars ♠
Un silence brutal – Ron Rash
Gallimard – 19 €
Le nouveau roman noir de Ron Rash, un des auteurs américains dont on parle, dans cette mouvance des auteurs qui parlent de l’Amérique rurale, cette Amérique des confins…
Son précédent, Par le vent pleuré (quel titre ridicule !) a trouvé en France son public. C’est dans La noire, de Gallimard. A suivre…
Le pitch : Dans cette contrée de Caroline du Nord, entre rivière et montagnes, que l’oeuvre de Ron Rash explore inlassablement depuis Un pied au paradis, un monde est en train de s’effacer pour laisser la place à un autre. Le shérif Les, à trois semaines de la retraite, et Becky, poétesse obsédée par la protection de la nature, incarnent le premier. Chacun à sa manière va tenter de protéger Gerald, irréductible vieillard amoureux des truites, contre le représentant des nouvelles valeurs, Tucker. L’homme d’affaires, qui loue fort cher son coin de rivière à des citadins venus goûter les joies de la pêche en milieu sauvage, accuse Gerald d’avoir versé du kérosène dans l’eau, mettant ainsi son affaire en péril.
Les aura recours à des méthodes peu orthodoxes pour découvrir la vérité. Et l’on sait déjà qu’avec son départ à la retraite va disparaître une vision du monde dépourvue de tout manichéisme au profit d’une approche moins nuancée.
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Les gratitudes – Delphoine Le Vigan
Jean-Claude Lattès – 192 pages – 17 €
La « best-selleuse » de Rien ne s’oppose à la nuit revient squatter les linéaires, avec un succès commercial assuré avant même sa sortie.On est sur un tout petit format. Le pitch est… comment dire… celui que certain(e)s attendent…
Le pitch : « Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je traville avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences. Et la peur de mourir. Cela fait partie de mon métier. Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.
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Choc – Les fantômes de Knightgrave T3 – S. Colman & E. Maltaite
Editions Dupuis – 88 pages – 16.50 €
Pour les amateurs de #BD belge, les deux premiers tomes du spin off consacré à Monsieur Choc ont été… un choc ! Scénario noir, basground historique, graphismes somptueux…
Et voici enfin le troisième et dernier tome de la série, puisque c’est un triptyque ! Miam !Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur les épisodes précédents, c’est ici :
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Quand à ma critique de ce troisième tome, c’est ici !
Le pitch : L’itinéraire d’un enfant gâché : tel est le sous-titre que l’on pourrait trouver à ce triptyque Les Fantômes de Knightgrave consacré au passé de Monsieur Choc, le redoutable vilain créé par Rosy et Will. Que sait-on de l’un des plus fameux et des plus terribles méchants de la bande dessinée franco-belge ? Quels événements le conduisirent à fonder le gang de la Main blanche, à se coiffer de cet imprenable heaume, à régner sans partage sur le monde de la criminalité ?
La saga Choc traverse les âges, d’une guerre mondiale à l’autre, et parcourt cinq décennies majeures du XXème siècle afin de retracer une tragique existence : celle d’un homme qui se déshumanise. Furieux, sans concession, brutal, mais aussi vibrant et grave, ce récit n’a rien d’une promenade de santé. En fusionnant les exigences du roman graphique au style de l’École belge, Stéphane Colman et Éric Maltaite inventent ainsi le premier roman dessiné de l’école de Marcinelle et font de Choc un monument inclassable, aussi mémorable que son protagoniste.
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En attendant le jour – Michael Connelly
Calmann Levy – 432 pages – 21.90 €
Avec un héros en bout de course, ce bon vieux Harry Bosch, Michael Connelly s’était fourvoyé ces dernières années dans une série de romans indignes de son talent. Mais voilà peut-être la lumière, car Connelly lance un nouveau personnage principal, et c’est une femme ! Tous les afficionados retiennent leur souffle…
Pour en savoir plus, ma critique est ici !
Le pitch : Reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood, l’inspectrice Renée Ballard se lance dans des enquêtes qu’elle n’a pas le droit de mener à leur terme. Le règlement l’oblige en effet à les confier aux inspecteurs de jour dès la fin de son service. Mais, une nuit, elle tombe sur deux affaires qu’elle refuse d’abandonner: le tabassage d’un prostitué laissé pour mort dans un parking, et le meurtre d’une jeune femme lors d’une fusillade dans un night-club.
En violation de toutes les règles et contre les désirs mêmes de son coéquipier, elle décide de travailler les deux dossiers de jour tout en honorant ses quarts de nuit. L’épuisement la gagne, ses démons la rattrapent et la hiérarchie s’acharne, mais Renée Ballard n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
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L’archipel du chien – Philippe Claudel
Le livre de poche – 240 pages – 7.90 €
Philippe Claudel, c’est un de mes chouchous français : style élégant, sujets puissants et fascinants, même si l’âme humaine décrite par l’auteur se révèle souvent sordide. Son dernier roman sort en format poche, sur un sujet qui mêle la fable à la trame « policière ». Comme dans ses meilleurs romans. Un signe ?
Le pitch : Une île sur laquelle une petite communauté vit de la pêche, de la vigne, des oliviers et des câpriers, à l’écart du fracas du monde. Jusqu’au jour où trois cadavres s’échouent sur ses rives. Que faire d’eux ? Bousculés dans leur tranquillité, les habitants se trouvent alors face à des choix qui révèlent leur petitesse, leur humanité ou leur égoïsme.
Roman policier tout autant que conte philosophique, L’Archipel du chien s’inscrit dans la veine des Âmes grises et du Rapport de Brodeck.
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Les sept mariages d’Edgar et Ludmilla – Jean-Christophe Rufin
Gallimard – 384 pages – 22 €
Un nouveau roman signé Rufin, un des meilleurs vendeur – régulier – du marché littéraire français, c’est toujours un évènement économique… et parfois artistique, car l’homme écrit bien et il a souvent d’excellentes idées. Le pitch de son nouveau bébé est plutôt alléchant !
Le pitch : « Sept fois ils se sont dit oui. Dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d’oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l’éloignement, la séparation, le divorce… Edgar et Ludmilla… Le mariage sans fin d’un aventurier charmeur, un brin escroc, et d’une exilée un peu « perchée », devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d’opéra du monde.
Pour eux, c’était en somme : « ni avec toi, ni sans toi ». A cause de cette impossibilité, ils ont inventé une autre manière de s’aimer. Pour tenter de percer leur mystère, je les ai suivis partout, de Russie jusqu’en Amérique, du Maroc à l’Afrique du Sud. J’ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant, de l’après-guerre jusqu’aux années 2000. Surtout, je suis le seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux. Parfois, je me demande même s’ils existeraient sans moi« , Jean-Christophe Rufin.
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Underground railroad – Colson Whitehead
Le livre de poche – 416 pages – 820 €
Alléluia ! Enfin voici voilà la sortie en format poche du multi-primé (Prix Pultizer et National book award 2017) roman de Colson Whitehead. Pour tous les amateurs de littérature contemporaine américaine, le charme d’attraction produit par le pitch est puissant.
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Le pitch : Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir pour gagner avec lui les États libres du Nord, elle accepte.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
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Le tigre – Joël Dicker
Editions de Fallois – 64 pages – 13.90 €
Le Tigre est l’un de ses tout premiers textes de Joël Dicker, écrit en 2004, à l’âge de dix-neuf ans, à l’occasion d’un concours littéraire. C’est, selon son éditeur, cette nouvelle qui lui donnera envie de se consacrer à l’écriture.
Pour les fans de La vérité sur l’affaire Harry Quebert (j’en fais partie), cette publication tardive peut intriguer. Mais l’opération (64 pages imprimés, pour près de 14 €) sent malheureusement à plein nez la manœuvre mercantile. Alors ? A vous de voir !
Le pitch : Au tout début du XXe siècle, un fait divers singulier défraye la chronique de Saint-Pétersbourg, la capitale de l’Empire russe : un tigre fait régner la terreur dans la lointaine Sibérie. Il décime les troupeaux et massacre les villageois. Rares sont les voyageurs qui échappent à ses assauts. Le Tsar promet alors une récompense fabuleuse à qui parviendra à abattre le fauve: le poids du Tigre en pièces d’or. Les chasseurs de prime affluent vers la Sibérie, mais sans grand succès. L’animal évente leurs pièges et disparaît dans la steppe. Jusqu’à ce qu’un jeune Pétersbourgois, Ivan, décide de se lancer à son tour dans l’aventure. Pour venir à bout du Tigre, il conçoit un stratagème aussi implacable que terrifiant. Mais le piège ne risque-t-il pas de se refermer sur lui?
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Les imposteurs – John Grisham
Jean-Claude Lattès – 400 pages – 23 €
John Grisham, le roi du thriller juridique, était visiblement à court d’inspiration pour ces derniers romans. Mais là, excellente surprise : il s’attaque au plus grand scandale financier de ces dernières années, le financement à risque des études supérieures aux Etats-Unis. Une nouvelle crise des subprimes en perspective ? Alléchant !
Et pourtant… Vous voulez en savoir plus ? Ma critique est ici !
Le pitch : Mark, Todd et Zola découvrent que leur école de droit, liée par son propriétaire à une banque spécialisée dans le prêt étudiant, est une vaste arnaque. Écrasés par le poids de leur emprunt, ils décident d’abandonner leurs études pour dévoiler cette supercherie financière.*
♣ Avril ♠
Le retour à la terre – J.Y. Ferri & Manu Larcenet
Casterman BD – 48 pages – 12.00 €
Le retour du retour, une décennie après le cinquième tome d’une série éminemment sympathique, avec le grand Manu Larcenet au dessin.
La qualité de l’inspiration de Jean-Yves Ferri (qui s’est gravement vautré dans sa reprise d’Astérix ces dernières années) étant extrêmement variable, il est prudent de jeter un œil sur les premières pages avant d’acquérir l’album, je pense…
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Tous les péchés sont capitaux – Daria Desombre
Le masque – 384 pages – 21.50 €
Un roman policier russe, écrit par une femme, qui se déroule à Moscou, avec un tueur en série et un pitch … Une vraie tuerie (ha ! ha !) !
Comment résister ? Moi, je sais que je ne vais pas y arriver…
Le pitch : Depuis l’assassinat de son père, avocat renommé, Macha Karavaï, une jeune étudiante en droit de vingt-deux ans, nourrit une véritable obsession pour les tueurs en série. Pistonnée pour un stage à la Petrovka, l’état-major de la police de Moscou, elle est prise en grippe par Andreï Yakovlev, l’enquêteur en chef, qui décide de la mettre à l’écart en lui confiant d’anciennes affaires d’homicides qui lui semblent sans intérêt.
Mais quand Macha se rend compte que des cadavres ont été découverts à la cathédrale St Basile, à la Tour Koutafia et repêchés devant les remparts du Kremlin, elle identifie un lien entre l’emplacement de ces crimes et le plan de la ville médiévale de Moscou, construite par les architectes au Moyen Âge selon le modèle de la Jérusalem céleste. Contrairement aux catholiques pour qui il existe sept péchés capitaux, les orthodoxes, eux, estiment que tous les péchés sont capitaux. Les corps des victimes n’ont pas été abandonnés mais plutôt mis en scène par le tueur pour représenter divers péchés. Macha parvient enfin à attirer l’attention d’Andreï et ils se lancent alors sur les traces de ce tueur en série on ne peut moins ordinaire…
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La princesse de Clèves – Mme de La Fayette –
Catel & Claire Bouilhac
Dargaud – 216 pages – 24.99 €
L’immense classique de Mme de La Fayette, adapté en roman graphique par Catel, la reine française du genre (Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, autant de réussite que vous pourrez découvrir en cliquant sur les titres), c’est un défi et un pari très excitant. La couverture est superbe !
Le pitch : Ecrit en 1678 par madame de Lafayette, La Princesse de Clèves est un roman fondateur. La jeune Mlle de La Marche y fait ses premiers pas dans la cour du roi de France, Henri II. Entre cabales, médisances et galanteries, elle rencontre l’amour dans un univers pétris de conventions. En retournant à son avantage les idéaux féminins stéréotypés de l’époque (la solitude, le silence, le secret, la retenue, la décence et la discrétion), la princesse expose une forme de féminisme inédit, basé sur l’estime de soi où la raison triomphe de la passion.
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Outback – Kenneth Cook
Autrement – 264 pages – 19.00 €
Un inédit du en français du grand auteur australien, trente ans après sa mort prématurée, est toujours un événement. Surtout quand, pour une fois, Cook abandonne ses histoires délirantes à mourir de rire (voir un exemple plus bas, avec la vengeance du wombat) pour parcourir les sentiers du polar…
Le pitch d’Outback : Johnson est un homme traqué. En tuant un policier, il est devenu l’Ennemi Public numéro 1, pourchassé par la police australienne sous le regard avide des journalistes. Davidson, reporter à la télévision, couvre avec intérêt cette course-poursuite. Tout les sépare, mais leurs destins vont se jouer dans les plaines sauvages de l’outback.
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Le châtiment de Willie Jones – Elizabeth H. Winthrop
Flammarion – 320 pages – 20.00 €
A la lecture du pitch, à première vue, un des sujets les plus rebattus par la littérature américaine du dernier demi-siècle. Certes. Mais comment oublier que ce sujet a donné le fruit à une quantité d’immenses romans, aussi différents les uns que les autres, à commencer par le chef-d’oeuvre de Harper Lee ?!
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Alors moi, j’y vais !
Le pitch : Dans une petite ville de Louisiane, on se prépare à exécuter le soir même à minuit un garçon noir de dix-huit ans, accusé d’avoir violé une adolescente blanche. Les habitants de la région vaquent à leurs occupations, mais l’événement occupe tous les esprits. Des doutes s’expriment peu à peu, à demi-mot, il se murmure même que le jeune homme n’avait aucune chance face aux pressions du père de la victime et des autres notables.
Multipliant les voix et les points de vue, ce roman puissant nous fait vivre les heures qui précèdent la mise à mort de Willie Jones sur la chaise électrique, au sein d’une communauté où le racisme est monnaie courante et où les opinions discordantes peinent à être entendues. Rien ni personne ne pourra donc empêcher le dénouement fatal ?
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Les furtifs – Alain Damasio
La Volte – 687 pages – 25.00 €
Après de nombreuses années de gestation, Alain Damasio sort un nouveau pavé. L’auteur de La horde du contrevent, souvent considéré comme un acteur majeur de la SF française, est-il à la hauteur de sa réputation ? Suspens…
Le pitch : Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes. Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires.
Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
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Le sauvage – Guillermo Arriaga
Fayard – 688 pages – 25.00 €
Un pitch absolument grisant, pour un énorme pavé, sous une très belle couverture, signé par un très grand du cinéma mexicain et du roman noir.
Espérons qu’il tienne ses promesses, cela ressemble fort à un roman idéal pour les vacances d’été !
Le pitch : Dans l’Unidad Modelo, quartier trépidant du Mexico des années 1960, la violence est une affaire de la vie quotidienne. Pour Juan Guillermo, elle est une présence obsédante, qui l’a privé de ce qu’il avait de plus précieux : son frère aîné, Carlos, aussi habile trafiquant que fervent lecteur, assassiné par les « bons garçons », une bande de religieux fanatiques protégés par les hommes du très corruptible commandant de police Zurita. Anéantis par le chagrin, ses parents meurent à leur tour dans un accident de voiture, le laissant orphelin à dix-sept ans. Unique survivant de sa famille, Juan Guillermo jure de se venger des assassins de son frère. Dans cette vie nouvelle placée sous le signe de la vendetta, seul l’amour fou de Juan Guillermo pour l’intrépide Chelo pourrait l’extirper de la spirale de destruction dont il est captif.
En contrepoint de cette histoire se déploie la quête d’Amaruq, un trappeur inuit lancé dans la traque sans relâche d’un grand loup gris à travers les forêts glacées du Yukon – un périple qui le conduira dans les profondeurs de la folie et de la mort. Ces deux récits subtilement enchevêtrés forment une fresque puissante et féroce, faisant écho aux plus belles pages de Herman Melville et Jack London.
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So British !: L’art de Posy Simmonds – Paul Gravett
Editions Denoël – 112 pages – 23 €
Pour les fans de Posy Simmonds (dont je fais partie), la publication de cet ouvrage consacré à la face cachée de l’artiste est un plaisir anticipé.
Comment, vous ne connaissez pas Posy Simmonds ? Ciel ! Allez jeter un œil de ce côté :
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Le pitch de So British : Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration avec le Guardian, quotidien de la classe moyenne progressiste britannique, Posy Simmonds n’a été révélée en France qu’à l’aube du XXI° siècle, avec la publication de son premier roman graphique, Gemma Bovary. Depuis, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru ici, ainsi qu’une poignée d’albums jeunesse dont Fred, l’histoire d’un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Le public français ignore encore les deux tiers de l’oeuvre de cette artiste prolifique.
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Robert Louis Stevenson : Les chemins de la liberté –
Françoise Sylvestre
Editions Transboréal – 200 pages – 10.90 €
La sortie en format poche d’une courte biographie (aussi courte que sa vie…) du grand auteur écossais. pour tous ses admirateurs, c’est plus que tentant…
Le pitch : Homme de lettres, romancier, poète, aventurier, né à Édimbourg en 1850 et mort aux Samoa en 1894, Robert Louis Stevenson fut un voyageur d’exception et demeure un compagnon de route cultivé, engagé et sensible.
Enfant fragile issu de la bourgeoisie puritaine écossaise, adulte rebelle, citoyen du monde, voué à la défense des peuples opprimés, tout au long de sa courte vie l’auteur de L’Île au trésor, du Voyage avec un âne dans les Cévennes et de mille autres histoires n’aura eu de cesse de sillonner mers et continents en quête de liberté. Liberté de penser, de vivre et d’aimer. L’aventure et l’écriture, déclinées de l’intime à l’universel, sont ses raisons profondes d’espérer.
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Nouvelles en trois lignes – Félix Fénéon
Libretto – 160 pages – 8.10 €
La réédition dans l’excellente collection Libretto d’un ouvrage « performance » du début du XX° siècle. Pour ceux qui, comme moi, sont passés jusqu’alors à côté, c’est l’heure de la session de rattrapage !
Le pitch : Entre les mois de février et novembre 1906, Félix Fénéon, critique d’art et journaliste, anime une rubrique dans le quotidien Le Matin intitulée « Nouvelles en trois lignes ». Il s’agit de dépêches sous forme de brèves qui n’excèdent pas trois lignes et qui, sous cette contrainte, confèrent à ces faits divers, ou plutôt à ces « histoires », poésie et humour noir.
Réunis en 1948 en un volume après la mort de leur auteur, ces courts textes aux accents de haïku seront rapidement célébrés par les surréalistes.
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Vampire State building – Ange, Patrick Renault & Charlie Adlard
Soleil fantastique – 56 pages – 14.95 €
Un pitch fantastique pur et dur qui devrait interpeller tous les fans de comics horrifique… surtout lorsqu’ils auront identifié le nom de Charlie Adlard sur la couverture, le dessinateur de la série Walkind dead !
Le pitch : Jeune Soldat sur le point d’être envoyé en opération, Terry Fisher retrouve ses amis au sommet de l’Empire State Building, pour une soirée d’adieu, lorsqu’une légion de vampires attaque le gratte-ciel et massacre ses occupants. Traqués dans les 102 étages devenus un piège mortel, Terry le pressent : avant que l’armée d’abominations ne se répande en ville, ils devront affronter U’tluntla, le terrible Dieu Vampire, emmuré dans le building depuis sa construction.
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Ma captivité chez les Sioux – Fanny Kelly
Payot – 272 pages – 8.70 €
Pour tout ceux que le sujet des rafles d’émigrants européens par certaines tribus indiennes aux XIX° siècle passionne (j’en fais partie), la sortie dans la collection poche de grande qualité Petite Bibliothèque Payot de ce récit véridique est une bénédiction. Pour les amateurs, je conseille aussi la lecture, entre autres, du roman passionnant Mille femmes blanches, de Jim Fergus (voir ma critique en cliquant sur la couverture).
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Le pitch : Dans les années 1860 aux États-Unis, les pionniers partent en foule coloniser l’Ouest, jusqu’alors terre exclusive des Indiens et des bisons. N’ayant pas voulu se joindre à l’un de ces grands convois protégés par l’armée, Fanny Kelly, âgée de dix-neuf ans, a quitté le Kansas en mai 1864 avec son époux, leur petite fille adoptive et quelques autres voyageurs pour aller s’installer dans le Territoire de l’Idaho. Le 12 juillet, dans le Wyoming actuel, des Sioux Oglalas attaquent le petit groupe, tuent, pillent puis se retirent en emmenant Fanny et son enfant. La jeune femme, qui ignore tout du sort de son mari, est séparée de la fillette dès la première nuit ; des semaines plus tard, elle entrevoit un scalp et les restes d’une petite robe qu’elle n’ose reconnaître, et ce n’est qu’au bout de cinq mois jour pour jour, le 12 décembre 1864, que par une ruse des soldats blancs elle recouvre la liberté à Fort Sully, dans le Territoire du Dakota.
Captive d’un peuple violent, elle l’aura aussi été d’un peuple lui-même persécuté. Ces mois de marches forcées avec les Indiens, d’espoirs et de terreurs, de faim et de mauvais traitements, de canicule puis de froid, elle les raconte dans un livre paru en 1871, bien connu des amateurs de la early american literature mais jamais encore traduit en français, et d’autant plus singulier que contrairement aux idées reçues les attaques de « Peaux-Rouges » contre les émigrants n’étaient pas si fréquentes.
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Hook – Michelle Miller
Le livre de poche – 576 pages – 8.70 €
Un pitch séduisant, une construction très cinématographique et près de 600 pages : Hook semble programmé pour rejoindre la pile de vos lectures de vacances…
Vous voulez en savoir plus sur ce roman très réussi ? Ma critique est ici !
Le pitch : Todd Kent, jeune et ambitieux playboy de Wall Street, est contacté par le fondateur de Hook, nouvelle star de la Silicon Valley, une appli de rencontre en ligne permettant à ses utilisateurs de géolocaliser leurs cibles. La mission de Todd : introduire l’entreprise en Bourse. Après lui avoir permis de multiplier les aventures, Hook va donc manifestement faire sa fortune. Il monte une équipe composée de Neha Patel, analyste zélée, Tara Taylor, pour laquelle il a eu un béguin à l’université, et Beau Buckley, gosse de riche séduisant et noceur notoire.
Le coup qu’ils préparent – un deal à 14 milliards de dollars – permettra à chacun de faire décoller sa carrière. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu.
À l’intersection de The Social Network et du Loup de Wall Street, Hook dévoile les coulisses d’un monde où règnent jeux de pouvoir, scandales sexuels et négociations troubles.
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Augustus – John Williams
Editions Piranha – 377 pages – 23.00 €
John Williams est un auteur américain de la seconde partie du XX° siècle : un auteur rare et précieux. trois romans en tout et pour tout. Un chef-d’oeuvre : Stoner. Un roman naturaliste : Butcher’s crossing. Et voilà enfin Augustus, récit de la vie… d’Auguste. Oui, l’empereur romain. A découvrir, absolument.
Le pitch : Après l’assassinat brutal de son grand-oncle, Jules César, Octave, un adolescent timide et érudit de dix-neuf ans, se retrouve soudain héritier du vaste pouvoir de Rome. Il est destiné, en dépit de luttes de pouvoir féroces, de guerres sanglantes et de conflits familiaux, à transformer son royaume et à devenir le plus grand dirigeant que le monde occidental ait jamais vu : Auguste César, le premier empereur romain.*
♣ Mai ♠
L’amour est aveugle – William Boyd
Seuil – 496 pages – 22.00 €
Le nouveau roman de William Boyd – sans doute le plus grand auteur britannique contemporain – est toujours un événement, même si depuis quelques années son inspiration s’est révélée un peu sur courant alternatif. Néanmoins, soyons optimiste, le pitch du livre est cette fois-ci particulièrement alléchant !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : 1894. Accordeur surdoué à l’oreille absolue, le jeune Brodie Moncur, employé d’un vénérable fabricant de pianos à Édimbourg, accepte avec joie un poste important dans la filiale parisienne, fuyant ainsi l’ennui de la province et la hargne de son pasteur de père. Mais sa rencontre avec John Kilbarron, le » Liszt irlandais « , et la maîtresse de ce dernier, la soprano russe Lika Blum, dont il tombe fou amoureux, va changer inéluctablement le cours de son existence. Devenu indispensable au pianiste, il le suit de Paris à Saint-Pétersbourg, où sa liaison clandestine avec Lika est éventée par Malachi, le frère maléfique de Kilbarron.
Dès lors convaincu d’être traqué, Brodie ne cessera d’errer et de courir d’un bout à l’autre de l’Europe – Nice, Genève, Trieste ou encore Vienne – avant de s’exiler dans les îles Andaman, au large des côtes indiennes, où se scellera son destin.
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Transparence – Marc Dugain
Gallimard – 224 pages – 19.00 €
Petit livre, grand sujet pour le dernier roman de Marc Dugain, un de nos meilleurs auteurs depuis une pleine génération. L’auteur se lance dans la SF, ou – comme on le disait il y a 50 ans – dans l’anticipation. Un pitch diablement excitant !
Le pitch : A la fin des années 2060, la présidente française de Transparence, une société du numérique implantée en terre sauvage d’Islande, est accusée par la police locale d’avoir orchestré son propre assassinat. Or au même moment, son entreprise s’apprête à commercialiser le programme Endless, un projet révolutionnaire sur l’immortalité, qui consiste à transplanter l’âme humaine dans une enveloppe corporelle artificielle. Alors que la planète est gravement menacée par le réchauffement climatique, cette petite start-up qui est sur le point de prendre le contrôle du secteur numérique pourra-t-elle sauver l’humanité ?
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La Vallée des Garçonnes – Kat Gordon
Fleuve éditions – 456 pages – 21.90 €
Une superbe couverture graphique aux tonalités art déco et un épais roman retraçant l’esprit et l’ambiance de la vie coloniale dans les années 20 : largement de quoi donner envie d’emporter le volume dans ses valises pour déguster en vacances !
Le pitch : Kenya, 1925. Théo et sa sœur Maud arrivent en Afrique après la nomination de leur père à la direction des chemins de fer. Séduit tout autant par les paysages envoûtants, que par l’ambiance à la fois décadente et captivante de ce qu’on appelle la jet-set de la » Vallée heureuse « , Théo fait rapidement la connaissance du charismatique et jovial Freddie et de son amie, la spectaculaire et intrigante Sophie. Ce duo va l’entraîner dans une vie de bohème et de débauche.
Entre dimanches sur le champ de courses et soirées qui finissent en orgies, le jeune homme fait son entrée dans le monde des adultes. Mais tout change lorsque la guerre arrive et, même dans ce paradis reculé, la population commence à se mobiliser. Sous la pression de ses parents, Théo quitte le pays.
Lorsqu’il revient quelques années plus tard, l’Afrique a changé, tout autant que sa famille…
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Les femmes de la Principal – Lluis Lach
Babel – 416 pages – 9.70 €
Dans la belle collection poche d’ Actes sud, un roman espagnol (oups : catalan…) qui, sous une photo de couverture renversante de beauté, propose un pitch particulièrement séduisant.
Le pitch : Lorsqu’en 1893 le phylloxéra s’abat sur les vignes catalanes, Maria a vingt ans et, pour son malheur, quatre frères. L’avenir de la famille se jouera désormais à Barcelone, où le patriarche a commencé d’établir ses fils. Nulle place pour une fille dans ce plan : Maria restera au village pour porter haut les couleurs de la famille, condamnée à dépérir auprès des ceps infectés. Pour prix du sacrifice, lui reviendra en héritage l’intégralité du domaine ― sa somptueuse bâtisse, la Principal, ses dépendances et d’innombrables arpents de vignes―, qu’avec une intelligence et une opiniâtreté sans égales elle parviendra, contre toute attente, à faire prospérer. Comme après elle sa fille, puis sa petite-fille.
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Médée Kali suivi de Sodome ma douce – Laurent Gaudé
Actes sud – 48 pages – 5.80 €
Deux très courts textes du grand Laurent Gaudé, publiés l’un en 2003, l’autre en 2009, réunis par Actes Sud dans sa délicieuse collection Babel.
Pour retrouver le meilleur de nos stylistes littéraires français.
Le pitch : Médée a tué ses enfants. Bien longtemps après, elle revient les extraire de leur tombeau pour qu’ils ne reposent pas en terre grecque et que sa vengeance soit totale. Un homme la suit obstinément, qu’elle ne connaît pas. Elle lui parle, il lui plaît, et Médée n’a jamais su résister à la beauté des hommes. Le ciel craque, la pluie tombe, l’averse ranime une femme qui n’a pas bougé depuis des siècles. Lorsqu’elle se met à parler, c’est pour évoquer le souvenir de sa ville natale, Sodome, saccagée par la haine des hommes et marquée pour toujours du sceau de l’infamie.
Ces deux femmes auxquelles Laurent Gaudé prête une voix lyrique d’oracle ont payé le prix fort de leur indépendance et de leur désir. A la fois monstres et victimes, puissantes et vulnérables, elles bravent les hommes et les aiment, quitte à mettre leur propre vie entre leurs mains.
White – Bret Easton Ellis
Robert Laffont – 312 pages – 21.50 €
Rien à ajouter au pitch : pour les lecteurs fascinés par l’auteur d’Américan psycho, sa première oeuvre de non fiction, aussi énigmatiquement présentée, ne peut être qu’une tentation difficile à réfréner !
Le pitch : Que raconte White, première expérience de » non-fiction » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. » Tout dire sur rien et ne rien dire surtout » pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d’en exprimer les contradictions, d’en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu’American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d’Amérique, d’une façon, comme il le dit lui-même, » ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux « .
Que raconte White en ayant l’air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d’American Psycho, roman d’horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois : » Patrick Bateman, c’est moi. » Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ?
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Le loup – Jean-Marc Rochette
Casterman – 112 pages – 18.00 €
Le nouvel album de Jean-Marc Rochette, au stylo et à la plume. Comme pour son album précédent, Ailefroide – Altitude 3 954, cela se passe en montagne. Parviendra-t-il à renouveler la performance réussie avec Ailefroide, très beau récit autobiographique ? Je l’espère…
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Le pitch : Après Ailefroide, Rochette questionne la place de l’homme face au règne animal. Comme dans son précédent album, l’action se déroule au coeur du Massif des Écrins, dans la vallée du Vénéon. Un grand loup blanc et un berger vont s’affronter passionnément, jusqu’à leurs dernières limites, avant de pactiser et de trouver le moyen de cohabiter.
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Les derniers jours de Pompéi – E.G.B. Lytton
Libretto – 576 pages – 12.60 €
La réédition en version intégrale du grand classique de Lytton, dans la très agréable et très estimable collection Libretto.A lire et relire.
Le pitch : Pompéi, an 79 de notre ère. Ville multiculturelle, bruyante, agitée par les excès, les jeux de pouvoir et les rivalités sentimentales. Là se croisent Glaucus le Grec fougueux, Arbacès l’Égyptien austère et sournois, la belle Ione, objet de toutes les convoitises, ainsi que les adorateurs d’une religion naissante. Mais, non loin de là, le Vésuve s’éveille et tout ce petit monde est loin d’imaginer que la cité vit alors ses dernières heures…
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Mange tes morts – Jack Heath
10/18 – 408 pages – 8.40 €
Franchement, un pitch comme celui-là, ça ne vous démange pas d’en savoir plus ? Moi, si !!!
Le pitch : Timothy (nom de code » le pendu « ) a un don. Il lit dans l’esprit des gens. Comprend tout avant tout le monde. Résout les énigmes les plus ardues. Le genre à s’ennuyer avec un Rubik’s Cube ou à connaître votre numéro de sécurité sociale par cœur. Mais Timothy a aussi un problème. Pas le fait d’être pauvre, non. Pas le fait d’être affublé d’un coturne toxicomane et parano prénommé Johnson. Un vrai problème, un problème, disons, comportemental. Qui fait que même le FBI répugne à travailler avec lui. Une vie sauvée, une récompense : ainsi fonctionne Timothy.
Mais cette fois, et malgré l’appui de l’agent spécial Reese Thistle, il se pourrait que notre sympathique génie psychopathe ait trouvé à qui parler.
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Les cahiers d’Esther – Histoire de mes 13 ans – Riad Sattouf
Allary Editions – 56 pages – 16.90 €
Le 4ème tome de l’incroyable pari de Riad Sattouf : suivre une jeune fille durant huit ans, de ses 10 ans à sa majorité.
Chroniques hebdomadaires publiées dans l’Obs.
Charme de l’écriture, subtilité du propos. Je suis fan depuis le début; la preuve : ma critique du premier tome :
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Mrs Hemingway – Naomi Wood
Folio – 352 pages – 7.90 €
La sortie en format poche d’un roman dont le sujet ne peut que séduire tout ceux qui, de près ou de loin, sont fascinés par Hemingway : l’auteur, mais aussi l’homme, dont la vie est, à elle-seule, tout un roman.
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : Ernest Hemingway était un homme à femmes. Mais il ne se contentait pas d’enchaîner les histoires. Ses maîtresses, il en a fait des Mrs Hemingway.
Ainsi la généreuse Hadley Richardson a-t-elle été remplacée par la très mondaine Pauline Pfeiffer, et l’intrépide Martha Gellhorn par la dévouée Mary Welsh, au fil d’un scénario qui ne variait que de quelques lignes : la passion initiale, les fêtes, l’orgueil de hisser son couple sur le devant de la scène, puis les démons, les noires pensées dont chacune de ses femmes espérait le sauver.
Naomi Wood se penche sur la figure d’un colosse aux pieds d’argile, et redonne la voix à celles qui ont sacrifié un peu d’elles-mêmes pour en ériger le mythe.
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L’ennemi – Irène Némirovsky
Denoël – 16.90 €
Le premier roman de l’auteure du merveilleux Suite française, disparue tragiquement de manière prématurée en 1942.
Chaque année, on redécouvre un peu plus à quel point Irène Némirovsky était un talent exceptionnel et l’on se prends à rêver à ce qu’elle aurait pu écrire, si elle avait survécut aux camps de concentration…
Le pitch : Il y a un peu moins d’un siècle paraît pour la première fois L’Ennemie, petit bijou d’une jeune romancière encore inconnue du public. Dans ce roman, publié sous le nom de Pierre Nerey, Irène Némirovsky dissèque sous couvert de la fiction toutes les ambivalences de sa relation avec sa mère. Ici, Irène devient Gabri, une jeune fille de dix-sept ans en révolte, avec toute la violence confuse de l’adolescence, contre une mère indifférente, vieille coquette sur le déclin aux prises avec son dernier amour.
Ce conte cruel du Paris des années folles suit le terrible apprentissage par Gabri d’une féminité déchirée entre désirs naissants et solitude irréductible, où le visage de l’être détesté devient d’autant plus haïssable pour la jeune fille que ces traits se confondent peu à peu avec les siens. Telle une nouvelle Electre, Irène Némirovsky n’épargne pas cette mère qui ressemble furieusement à la sienne et dont elle dresse le portrait-charge sous les traits d’une coquette aussi vaine que cruelle. Toute une société déboussolée renaît ainsi sous la plume acide d’une auteure emblématique de l’entre-deux-guerres.
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♠ Juin ♠
Underworld: Romans noirs – William R. Burnett
Quarto Galimard – 1 120 pages – 28.00 €
Pour les vrais amateurs de romans noirs américains, la sortie chez Gallimard de cet épais recueil consacré à un des pères du genre. On connait certaines de ses oeuvres au travers de leurs adaptations au cinéma; c’est l’occasion de les lire !
Le pitch : « Aux Etats-Unis, il y a un snobisme littéraire. Si c’est un roman de gangsters, ça ne peut pas être de la littérature ». A travers un choix de ses romans noirs de 1949 à 1968 (The Asphalt Jungle ; Little Men, Big World ; Vanity Row ; Underdog ; The Cool Man), Quarto propose au lecteur de découvrir l’oeuvre de WiIliam R. Burnett (1899-1982). L’auteur a ouvert une nouvelle perspective dans le polar américain, dominé jusqu’alors par Hammett et Chandler…
Décrivant l’underworld – la pègre à l’âge de la Prohibition, la corruption qui gangrène au grand jour toutes les strates de la société -, il dépeint le monde vu non par les yeux du policier, mais par ceux du criminel. A rebours de certains de ses contemporains, Burnett incarne le rêve américain. A trente ans, le succès de Little Caesar (1929) lui ouvre les portes des grandes maisons d’édition. Les livres s’enchaînent et sont portés à l’écran par les studios hollywoodiens des années 1930.
Auteur et scénariste, Burnett mènera une vie double, ses deux oeuvres se nourrissant l’une l’autre. Malgré les trente-cinq romans publiés de son vivant et la soixantaine de scénarios à son actif, Burnett attend toujours la reconnaissance qui lui est due.
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Cari Mora – Thomas Harris
Calmann Levy – 300 pages – 19.90 €
Waouh ! Enfin un nouveau roman pour l’auteur des cultissimes thrillers Le silence des agneaux et Dragon rouge, après plus de dix ans … de silence, c’est pour beaucoup un véritable évènement.
Le risque, lorsqu’on en attends trop, c’est d’être confronté à une déception à sa mesure !
Verdict ? Ma critique est à lire ici !
Le pitch : Des lingots d’or sommeillent depuis des années sous l’ancienne villa de Pablo Escobar à Miami Beach. Gangs et malfrats se battent pour mettre la main dessus.
Aujourd’hui, c’est au tour du maléfique Hans-Peter Schneider de tenter sa chance. Mais c’était sans prévoir la présence de la sublime Cari Mora, qui veille sur les lieux. En matière de violence et d’armes à feu, personne n’a rien à lui apprendre.
Entre désirs et instinct de survie, avidité et obsessions macabres, le mal se faufile à chaque page. Aucun auteur de ces dernières décennies n’aura autant exploré les démons. Thomas Harris, au talent terrifiant, revient ici avec un sixième roman événement.
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Mickey All Stars – Collectif
Glénat BD – 48 pages – 15.00 €
Exercice de style imposé pour nombre d’auteurs reconnus de la BD. Juste pour rendre hommage à un personnage fondateur de la BD et du cinéma : Mickey himself !
La difficulté de l’exercice exaltera-t-il la créativité des invités conviés ? Là est toute la question… mais autant aller voir !
Le pitch : Le 18 novembre 1928, le public voyait apparaître dans le dessin animé Steamboat Willie un nouveau personnage, une souris habillée d’une culotte qui allait révolutionner la culture populaire pour les décennies à venir : Mickey Mouse ! 90 ans plus tard, la souris superstar a décidé de fêter son anniversaire en grande pompe en réunissant des invités d’exception !
Pour célébrer l’événement, les éditions Glénat ont en effet proposé à 50 auteurs incontournables de la bande dessinée contemporaine de réaliser 50 histoires inédites en une planche. Première case : Mickey entre par une porte ; dernière case : il en sort. Entre les deux : tout est possible ! De ce postulat imposé, chaque auteur a ainsi laissé exprimer sa créativité et livré sa vision du personnage dans un hommage à la fois intime et infiniment respectueux.
50 talents internationaux parmi lesquels Bertollucci, Brüno, Camboni, Cestac, Clarke, Dab’s, De Poortere, Domecq, Keramidas, Lapone, Munuera, Nesme, Parme, Pirus, Supiot, Tebo ou Zanzim sont réunis pour un ouvrage collectif exceptionnel !
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Albert Einstein – Journal de voyage :
Extrême-Orient, Palestine, Espagne, 1922-1923
Bibliothèque Rivages – 183 pages – 18.00 €
Prenez connaissance du pitch. Si à sa lecture vous êtes tout émoustillé et courrez acheter le livre, vous êtes comme moi : un intellectuel indécrottable !
Sinon, pas grave : vous êtes un simple mortel…
Le pitch : Octobre 1922 : Albert Einstein s’embarque à Marseille pour un voyage de six mois qui le conduira en Extrême-Orient, à Hong Kong, à Shanghai et au Japon, puis en Palestine et en Espagne. L’auteur de la théorie de la relativité est alors l’homme le plus célèbre au monde, parlant d’égal à égal avec les souverains et les chefs d’Etat, accueilli partout par des foules enthousiastes. Et pendant ce temps, en Allemagne, sa tête est mise à prix par les milices d’extrême droite.
Or, pour la première fois Einstein tient un journal, un journal de bord, où il note ses impressions, raconte avec humour les menus incidents du voyage, décrit les paysages de l’Orient et les personnages pittoresques qu’il rencontre. Il découvre des mondes nouveaux, des mondes rêvés. Il se confronte à la réalité coloniale et fait l’expérience, plus difficile qu’il ne pensait, d’une autre relativité : celle des cultures. Une conscience esthétique et politique s’exprime et s’affirme. L’un des plus grands génies de tous les temps se révèle sans pudeur et sans aucune censure dans sa vie quotidienne et dans son intimité. C’est ce journal qui est maintenant publié pour la première fois en français.
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Robicheaux – James Lee Burke
Rivages/noir – 504 pahes – 23.00 €
Le dernier roman d’une des figures du polar américain, né en 1936. Le titre ? Tout simplement Robicheaux, celui de son héros principal récurrent.
Plus de 500 pages et un pitch sympa : une bonne affaire pour l’été ?!
Le pitch : Robicheaux est un homme hanté. La mort de son épouse Molly, tuée sur la route, ne lui laisse que des questions sans réponses. Dans la chaleur du Bayou, il boit pour oublier. Au lendemain d’une nuit difficile noyée dans les brumes de l’alcool, il découvre ses mains meurtries. Lorsqu’un policier lui annonce que l’homme qui a tué Molly a été retrouvé assassiné, Robicheaux sait que s’il ne peut prouver où il se trouvait au moment des faits, il deviendra le principal suspect.
Mais est-il vraiment innocent ? Il n’a jamais prétendu être un saint, et il n’est pas certain de n’avoir pas commis ce crime.
Pour laver son nom, Robicheaux devra se rendre en enfer et en revenir.
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Les Dieux du Tango – Carolina de Robertis
Le livre de poche – 512 pages – 8.40 €
La sortie en format poche d’un excellent roman atypique, climat sud-américain et musique, que j’ai beaucoup apprécié lors de sa sortie en format broché en 2018.
Le pitch : Février 1913. Leda a dix-sept ans. Elle quitte son petit village italien pour rejoindre en Argentine son cousin Dante, qu’elle vient d’épouser. Dans ses maigres bagages, le précieux violon de son père.
Mais à son arrivée, Dante est mort. Buenos Aires n’est pas un lieu pour une jeune femme seule, de surcroît veuve et sans ressources : elle doit rentrer en Italie. Pourtant, quelque chose la retient… Leda brûle d’envie de découvrir ce nouveau monde et la musique qui fait bouillonner les quartiers chauds de la ville, le tango, l’envoûte.
Passionnée par ce violon interdit aux femmes, Leda décide de prendre son destin en main. Un soir, vêtue du costume de son mari, elle part, invisible, à travers la ville.
Elle s’immerge dans le monde de la nuit, le monde du tango. Elle s’engage tout entière dans un voyage qui la mènera au bout de sa condition de femme, de son art, de la passion sous toutes ses formes, de son histoire meurtrie. Un voyage au bout d’elle-même.
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Le dernier pharaon – Schuiten & Van Dormael & Gunzig
Editions Blake Mortimer – 92 pages – 17.95 €
Voilà un copieux one shot spin off de Blake & Mortimer (96 pages) qui va faire fantasmer énormément d’amateurs de BD.
Une déclinaison du Mystère de la grande pyramide, avec l’immense François Schuiten aux graphismes… rien que pour la fabuleuse couverture, je l’achète les yeux fermés !
Le pitch : « Par Horus, demeure ! »
Le souvenir de la Grande Pyramide hante à nouveau Mortimer. Ses cauchemars commencent le jour où il étudie d’étranges radiations qui s’échappent du Palais de Justice de Bruxelles : un puissant champ magnétique provoque des aurores boréales, des pannes dans les circuits électroniques et d’épouvantables cauchemars chez ceux qui y sont exposés. La ville est aussitôt évacuée par l’armée et enceinte d’un haut mur.
Pour venir à bout du rayonnement, l’armée a conçu un plan qui met en péril l’avenir du monde. Pour Blake et Mortimer, malgré leurs vieilles querelles, malgré leur âge, il va s’agir de repartir à l’aventure, vers une Bruxelles abandonnée pour tenter encore une fois de sauver le monde. Et s’apercevoir que la zone interdite n’est pas si abandonnée que cela.
Ce qu’ils trouveront là est en lien avec leur aventure passée, celle qui les avait menés au temps de leur jeunesse, vers les mystères de la Grande Pyramide.
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Rien n’est vrai que le beau – Oscar Wilde
Gallimard Quarto – 1248 pages – 29.00 €
29 € pour accueillir chez soi l’essentiel du grand auteur anglais, des œuvres les plus importantes jusqu’aux documents les moins connues (contes, correspondance), ce n’est vraiment pas cher payé.
Pour ceux qui ne connaissent pas… et pour les admirateurs sans limite !
Le pitch : La présente édition propose au lecteur de plonger au coeur de l’oeuvre d’Oscar Wilde (1854-1900) – des contes, histoires et nouvelles qu’il écrit et publie jusqu’au grand roman Le Portrait de Dorian Gray, version moderne du mythe de Faust. Le volume est enrichi des illustrations de F. H. Townsend (Le Fantôme des Canterville et Le Crime de Lord Arthur Savile), de Walter Crane et George Percy Jacomb-Hood (Le Prince Heureux et autres contes) et de Charles Ricketts (Une maison de grenades), toutes parues du vivant de l’auteur.
Wilde, qui « pense en contes » , n’a jamais cessé de raconter. Aux contes, histoires et nouvelles célèbres s’ajoute, en appendice, une collection de « contes parlés » tels qu’ils sont restés dans la mémoire d’un auditoire conquis. Enfin, par les lettres de Wilde à ses proches, aux journaux, à ses détracteurs, à son amant (dans son De profundis), cette édition Quarto donne à voir combien l’esthétisme embrasse sa vie et son oeuvre.
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Kahawa – Donald Westlake
Rivages/Noir – 621 pages – 10.70 €
La réédition d’un très gros roman de Donald Westlake, l’auteur le plus frappadingue et le plus drôle du polar américain.
Cela se passe en Afrique, et il y a de l’aventure à revendre. Que rêver de mieux pour passer un été distrayant ?
Le pitch : Voler six millions de dollars sous forme de grains de café, qui dit mieux ? C’est ce que se proposent de faire Lew Brady et Frank Lanigan. Ils vont monter le hold-up du siècle : s’attaquer à un train de marchandises transportant une récolte de café. Nous sommes en Afrique orientale, en 1977. Idi Amin Dada règne sur l’Ouganda et nombreux sont ceux qui voudraient le voir tomber…
Westlake nous embarque dans un grand roman d’aventures où se mêlent érotisme, violence, exotisme et, bien sûr, humour.
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Maharajah – M.J. Carter
10/18 – 480 pages – 8.80 €
En découvrant le pitch, je n’ai pu m’empêcher de penser : « voilà exactement le type de roman que je recherche pour mes vacances d’été ! ». De l’aventure exotique…
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : La disparition d’un écrivain à Calcutta au XIXe siècle marque le début d’une passionnante aventure au pays des temples et des maharajahs
Calcutta, 1837. Le pays est sous la régence de la Compagnie britannique des Indes orientales. Figure haute en couleur chez les expatriés anglais, l’écrivain Xavier Mountstuart vient de disparaitre dans les profondeurs de la jungle.
L’armée de la Compagnie envoie à sa recherche Jeremiah Blake, un agent spécial, grand spécialiste des mœurs du pays, accompagné d’un jeune officier, William Avery. C’est le début d’une aventure passionnante au pays des temples et des maharajahs. En approchant de la région où Mountstuart a disparu, celle des thugs, adorateurs de Kali, déesse de la mort et de la destruction, Blake et Avery vont découvrir une incroyable conspiration.
Un vrai roman d’aventures à suspense, qui tient à la fois du thriller historique et du voyage initiatique, un duo de personnages inoubliables : vous ne lâcherez pas Maharajah.
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Passions – Nicolas Sarkozy
Editions de l’observatoire – 368 pages – 19.50 €
Sachons aller au delà de nos préjugés : les mémoires, même passées aux filtres multiples de la communication normée, d’un ancien président de la république, ne peuvent laisser indifférent.
D’après les informations qui ont filtrées, le récit court chronologiquement jusqu’en mai 2007, date à laquelle Nicolas Sarkozy a été élu.
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Dernière saison dans les Rocheuses – Shannon Burke
10/18 – 288 pages – 7.50 €
Le pitch : En 1820, aux Amériques, le commerce des fourrures est un moyen périlleux de faire fortune. À peine le jeune William Wyeth s’est-il engagé auprès de la compagnie de trappeurs la plus téméraire de l’État qu’il manque de se faire tuer.
Il découvre alors la force des liens entre les hommes, dont la survie ne dépend que de leur solidarité. Chasse au bison, nuits passées à dormir sur des peaux de bête, confrontations aux forces de la nature ou aux tribus indiennes, la vie de trappeur est rude, mais William a soif d’aventures. Il a quitté sa famille pour le grand Ouest, sauvage et indompté.
Il devra réunir plus de courage et d’habileté qu’il ait jamais cru avoir pour en sortir vivant.
Retour aux sources pour cette expédition de trappeurs, dans la tradition des grands romans d’aventure à l’américaine
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Mon avis : La littérature américaine fourmille actuellement de romans historiques ayant pour cadre la nouvelle frontière, cette ligne qui délimitait la progression des aventuriers et des colons vers l’ouest.
La conquête de l’Ouest est furieusement à la mode.
Il faut dire que c’est un vaste, immense sujet : que de récits passionnants sur le wild west, la lutte contre les tribus indiennes, la chasse aux bisons… mais à côté de quelques réussites indiscutables (au hasard : Deadwood, Mille femmes blanches et, un cran au dessus, Le fils de Philip Meyer), que de nanars !
Avec Dernière saison pour les rocheuses, troisième roman de Shannon Burke, un jeune auteur new-yorkais, je vous garantie du 100 % qualité premium !
L’idée formidable de Burke, c’est d’avoir visé ni trop haut, ni trop fort.
Juste 300 pages d’un récit quasi naturaliste, une plongée dans la vie d’un groupe de trappeurs au début du XIX° siècle.
Mais attention, rien de rebutant, au contraire !
Avec un sens naturel de la narration (ou du moins qui parait naturel, effet le plus difficile à obtenir !), l’auteur prend le lecteur part la main – ou plutôt par les yeux – et le plonge peu à peu dans une grande fresque cinématographique.
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Zaroff – Runberg & Miville-Deschênes
Le Lombard – 88 pages – 16.45 €
Un one shot copieux sur un scénario malin, reprenant l’histoire des Chasses du comte Zaroff (le fameux film d’Ernest B. Schoedsack tiré de la nouvelle The most dangerous game de Richard Connell) là où elle s’arrêtait, c’est plus que tentant.
Quand on a déjà vu ce que François Miville-Deschênes est capable de faire avec ses crayons (des miracles !) dans Reconquêtes, c’est un élément de motivation supplémentaire !
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Le pitch : « Je m’appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, général Zaroff… Et pourtant, il y a peu, vous avez changé ma vie. En tuant mon père, lors d’une de vos sordides chasses à l’homme. Je me propose de vous rendre la pareille !
Mes hommes ont retrouvé votre sœur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l’île qui vous sert de repaire… Et cela m’a donné, à mon tour, des envies de chasse !
Qui, de vous ou moi, trouvera votre sœur et ses enfants en premier ? À l’instant où vous lirez ces mots, ils seront déjà sur votre île. Si c’est moi qui les rattrape, je les tuerai. Si c’est vous, il vous faudra les défendre. Car je n’aurai de cesse de tous vous chasser et de tous vous abattre. Afin qu’il ne reste aucun Zaroff en vie dans ce monde. »
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♠ Juillet ♠
Les forbans de Cuba – Dan Simmons
Pocket – 800 pages – 10.00 €
Un énorme pavé de Dan Simmons, dont la parution en poche survient vingt ans après sa sortie en grand format, c’est du quitte ou double.
Avec cet auteur, soit c’est vraiment génial, soit c’est carrément raté.
Mais vu le pitch – de quoi faire saliver n’importe quel amateur du genre – et les critiques des lecteurs publiés lors de sa sortie originelle, cela donne vraiment envie de l’emporter dans ses bagages pour les vacances estivales !
Le pitch : Fin avril 1942, Joe Lucas, agent du FBI, est envoyé par J. Edgar Hoover à Cuba pour surveiller les activités d’Ernest Hemingway. Le célèbre écrivain s’est mis en tête de créer un réseau de contre-espionnage, l’Usine à forbans, pour faire obstacle aux activités des nazis dans la mer des Caraïbes.
Au début, face à ce groupe d’espions amateurs, Joe pense à une grande mascarade innocente. Cependant, quand l’écrivain et lui voient un sous-marin allemand à côté d’un yacht de luxe, la situation se corse… Les événements se précipitant, l’agent Lucas, en plein mélodrame et sans piste, devra rapidement reprendre ses esprits s’il veut démêler les nœuds de cette intrigue !
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Waldo – Robert A. Heinlein
Editions Le Bélial – 160 pages – 10.90 €
Un quasi inédit du grand maître de la Hard science, chez un éditeur qui monte : 75 ans après sa publication, ce court roman qui a reçu le prix Rétro Hugo 2018 donne irrésistiblement envie !
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Le pitch : Atteint d’une maladie neuromusculaire chronique, Waldo Farthingwaite-Jones vit retiré du monde au sein de son petit paradis privé, un habitat orbital automatisé conçu par ses soins qui le soustrait à l’insoutenable gravité terrestre martyrisant son corps…
Obèse, solitaire et misanthrope, Waldo est un être détestable. Mais c’est aussi, sans doute, l’un des plus remarquables esprits que l’humanité ait jamais connu. De fait, quand les moteurs des appareils de la North American Power-Air se mettent à dérailler sans la moindre explication, menaçant l’ensemble du trafic aérien, les ingénieurs de la compagnie n’ont d’autre choix que de se tourner vers un Waldo peu enclin à les aider. Sauf à y trouver son propre intérêt, et envisager la plus stupéfiante des découvertes…
Waldo est lauréat du prix Retro Hugo 2018
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Alpenglow – Ben Tibbets
Editions du Mont-Blanc – 280 pages – 55.00 €
Un magnifique album de photos et d’informations sur la montagne, cela faisait bien longtemps !
Si, comme c’est mon cas, vous avez un jour passé du temps sur les flancs d’un des sommets des Alpes (ski, randonnée, alpinisme), vous sauterez sur l’occasion… même si le plaisir se mérite financièrement !
Le pitch : Après presque une décennie pour accomplir l’ascension des 82 sommets alpins de 4 000 m officiellement reconnus, Ben Tibbetts nous fait partager sa sélection des plus belles voies des Alpes. Pour chaque sommet gravi, il décrit sa propre expérience à laquelle s’entremêlent des extraits de récits historiques des premiers ascensionnistes.
Alpenglow transporte le lecteur au travers d’une aventure personnelle, en combinant subtilement art minutieux et images à couper le souffle, narrations et conseils pratiques. Que vous soyez un amoureux des paysages de montagne, un alpiniste en herbe ou au contraire aguerri, ce livre vous offrira une foule d’informations originales pour vous inspirer de futures aventures ou simplement vous plonger dans la beauté des hautes montagnes.
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Xingu – Edith Wharton
L’apprentie Editions – 144 pages – 7.50 €
Une nouvelle de la géniale Edith Warton, rééditée dans un format original (bilingue et réversible) par une toute jeune maison d’édition bordelaise constituée par sept étudiantes.
Le sujet, acerbe et piquant, est à la hauteur de la réputation de l’auteure, caustique parmi les caustiques.
Dommage, c’est un peu cher…
Le pitch : Sept femmes, traquant la culture et l’érudition, forment le très sélectif Lunch Club dans la petite bourgade d’Hillbrigde. Elles ont alors l’honneur de recevoir la romancière en vogue Osric Dane, qu’il faut impérativement avoir lue. Cependant la rencontre ne se passe pas comme prévue et, très vite, le ridicule mondain de l’assemblée s’attire les foudres de l’auteure. Les conversations s’enlisent et la complaisance du club est mise à mal.
L’intervention inattendue de l’une d’entre elles sur un sujet des plus déroutants, Xingu, renverse la situation. Tout le monde y va alors de son commentaire, espérant faire étalage de sa culture. Et vous, avez-vous déjà entendu parler de Xingu ?
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♠ 15 août ♠
Civilizations – Laurent Binet
Grasset – 384 pages – 22.00 €
Les amateurs de SF appellent ce genre littéraire une uchronie : comment l’histoire se serait-elle déroulée si l’ordre des choses n’avait pas été celle que nous connaissons ?
La plus célèbre des uchronies est celle de Philip k Dick où, dans Le maître du haut château, ce sont les nazis qui ont gagné la seconde guerre mondiale.
Ici, Laurent Binet nous propose un postulat de départ très excitant : c’est la civilisation sud américaine qui conquiert l’Europe, au XVI° siècle.
Tout le pari de l’auteur est là : son idée va-t-elle tenir la route ?
Le pitch : Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.
1531 : les Incas envahissent l’Europe.
À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer et les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.
Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le Capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.
De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.
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Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon – J. P. Dubois
Editions de l’Olivier – 254 pages – 19.00 €
Tous ceux qui connaissent et apprécient Jean-Paul Dubois, un des meilleurs auteurs français contemporains, sont curieux de voir de quoi il se chauffe en cette rentrée littéraire 2019 (Dubois… se chauffe… you get it ?! ).
Même si le titre, la couverture et le pitch ne sont franchement pas folichons, il serait dommage de ne pas jeter un oeil…
Le pitch : Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière: Hansen est super-intendant a L’Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit.
Une église ensablée dans les dunes d’une plage, une mine d’amiante à ciel ouvert, les méandres d’un fleuve couleur argent, les ondes sonores d’un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.
Histoire d’une vie, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est l’un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu’animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l’égard de toutes les formes d’injustice.
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Le Général a disparu – Georges-Marc Benamou
Grasset – 240 pages – 19.00 €
Georges-Marc Benamou revisite un passage les plus intrigants – et des plus mystérieux ! – de la V° république : la fuite de de Gaulle à Baden-Baden.
Pour les amateurs d’Histoire et les fans du grand homme, l’ouvrage a de quoi faire saliver…
Le pitch : Que se passe-t-il quand le Peuple se met en rage, et veut faire tomber le Prince qui le gouverne ? C’est le thème de ce roman.
Il nous fait vivre la fameuse disparition du Général de Gaulle, le 29 mai 1968 à Baden-Baden, comme un thriller haletant, heure par heure, dans la tête du Général, ainsi que des protagonistes ambitieux, assassins, ou clochards épiques, qu’on trouve dans la coulisse (Pompidou, Foccart, Jobert, Monnerville, Mitterrand, Mendès France et tant d’autres).
Nourri aux meilleures sources, Georges-Marc Benamou, au rebours de Histoire pieuse, nous fait entrer là où les historiens ne peuvent plus aller. Par brefs chapitres, nous sommes tour à tour, durant trois jours où se joue le destin du pays, au cœur de la tragédie que vit De Gaulle, ce roi Lear désespéré par la France ; des intrigues politiques pour le remplacer ; du chaos au sommet du pouvoir ; et de ce mystérieux après-midi passé avec Massu qui va tout changer….
Un saisissant éclairage sur ce trou noir de notre histoire qui n’est pas sans résonner d’un écho particulier aujourd’hui…
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♠ 22 août ♠
Les choses humaines – Katherine Tuil
Gallimard – 352 pages – 21.00 €
Un nouveau roman de Katherine Tuil est toujours attendu avec beaucoup d’attention car, l’auteure, à la prose virtuose, a une étonnante capacité à s’approprier les sujets de son époque.
A la lecture du pitch, impossible de ne pas être tenté par unt hème qui agite l’actualité, jour après jour…
Le pitch : Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?
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L’étrange histoire du collectionneur de papillons – Rhidian Brook
Fleuve éditions – 528 pages – 21.90 €
Plus de 500 pages, de l’aventure, un récit américain, du suspens, un titre et une couverture réussis : tout concoure à tenter sa chance en plongeant son nez de lecteur dans cet épais tas de papier imprimé. Vous n’êtes pas de mon avis ?
Le pitch : 1980, États-Unis. Llew Jones, jeune Gallois d’une vingtaine d’années, souhaite voir les États-Unis et écrire le roman de sa vie.
Installé depuis peu dans la demeure de sa tante dans les montagnes Catskills, il passe son temps à flâner, fumer de l’herbe et lire. Un beau matin, alors qu’il est plongé dans sa lecture au bord d’une rivière, un homme étrange l’aborde. Joe Bosco, vendeur de papillons aussi charismatique qu’exaspérant, lui propose de l’accompagner à travers le pays pour développer son commerce de spécimens rares.
Commence alors un voyage extraordinaire qui finit pourtant par échapper à leur contrôle, le jour où Joe disparaît. Llew se retrouve en prison et il n’a plus qu’une seule chance pour s’en sortir : convaincre tout le monde que sa version des faits est la bonne.
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Ici n’est plus ici – Tommy Orange
Albin Michel – 352 pages – 21.90 €
Pour les amateurs de littérature américaine contemporaine, difficile de ne pas se faire draguer par ce pitch intriguant. Quand au nom de l’auteur, je le trouve formidable; dans une autre vie, j’aurais bien aimé m’appeler Tommy Orange !…
Le pitch : À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Macadam Indian a été consacré « Meilleur roman de l’année » par l’ensemble de la presse américaine. Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.
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Saisis Ta Chance, Calypso ! – Valérie Lavallé
Charleston – 272 pages – 18.00 €
S’il ne fallait qu’un seul feel gook book pour la rentrée, autant que cela soit un roman français et -mieux – un premier roman, doté un pitch assez classique, mais toujours aussi tentant.
Laissons lui sa chance !
Le pitch : Ne jamais, jamais, l’avoir rencontré. Voilà ce que voudrait Calypso, en ce beau matin de novembre, alors qu’elle pense à sa récente rupture avec Yann. Yann est l’homme de sa vie et il l’a quittée. Brutalement. Une blessure qui jette une ombre sur tout le reste de sa vie si parfaite. Plongée dans ses pensées, Calypso ne voit pas venir la voiture qui la percute violemment. Cela pourrait être la fin de l’histoire… Ce n’est que le début.
Car le choc l’a projetée six mois plus tôt, dans une vie à laquelle Yann n’appartient pas encore. Tout est donc encore possible et Calypso va devoir saisir sa chance pour tenter de réécrire l’histoire, son histoire. Une merveilleuse comédie romantique au ton enjoué, vif et résolument moderne, dans laquelle amour et amitié tiennent des places essentielles. Irrésistible Calypso !
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La petite sonneuse de cloches – Jérôme Attal
Robert Laffont – 270 page s- 19.00 €
Pour un amoureux de la littérature, le pitch de ce roman est imparable.
Après, tout lecteur aguerri sait qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et qu’un auteur français contemporain est souvent bien meilleur dans le concept que dans la réaalistion…
Laissons le bénéfice du doute à Jérôme Attal…
Le pitch : Deux époques entrelacées, deux histoires d’amour qui se confondent en une chasse au trésor fiévreuse et romantique dans les rues de Londres.
1793. Le jeune Chateaubriand s’est exilé à Londres pour échapper à la Terreur. Sans argent, l’estomac vide, il tente de survivre tout en poursuivant son rêve de devenir écrivain. Un soir, tandis qu’il visite l’abbaye de Westminster, il se retrouve enfermé parmi les sépultures royales. Il y fera une rencontre inattendue : une jeune fille venue sonner les cloches de l’abbaye. Des décennies plus tard, dans ses Mémoires d’outre-tombe, il évoquera le tintement d’un baiser.
De nos jours, le vénérable professeur de littérature française Joe J. Stockholm travaille à l’écriture d’un livre sur les amours de l’écrivain. Quand il meurt, il laisse en friche un chapitre consacré à cette petite sonneuse de cloches. Joachim, son fils, décide alors de partir à Londres afin de poursuivre ses investigations.
Qui est la petite sonneuse de cloches ? A-t-elle laissé dans la vie du grand homme une empreinte plus profonde que les quelques lignes énigmatiques qu’il lui a consacrées ? Quelles amours plus fortes que tout se terrent dans les livres, qui brûlent d’un feu inextinguible le coeur de ceux qui les écrivent ?
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Un air de gravité – Foerster
Glénat – 112 pages – 22.00 €
Pour les amateurs de la grande période de Fluide glacial, Foerster, c’est quelque chose…
Une ambiance, des histoires fantastiques, noires d’encre, aux graphismes extraordinaires, expressionnistes, qui ont hanté plus d’un esprit des nuits durant (découvrez l’énorme album, recueil de ses meilleures short stories, dans Certains l’aiment noir, chez Fluide Glacial).
Avec ce long one shot au pitch surréaliste, c’est l’occasion de faire marcher la machine à voyager dans le temps.
Le pitch : Dans le monde de l’éternel repos, les ayant-étés vivent dans immeubles taillés dans d’immenses visages de pierre dignes de l’île de Pâques, au sein d’une cité lugubre nichée sur les berges du Styx. C’est dans ce monde sombre et étrange que notre narrateur – le lecteur reconnaîtra sans peine l’alter-ego de Jean-Paul Sartre – nous emmène pour un voyage aux frontières des idées et de l’existentialisme. On y croise Nietzsche qui parle comme Zarathoustra, Dante pas vraiment divinement comique et tout un tas de créatures que n’aurait pas renié son enfer. On rit (un peu) et on philosophe (beaucoup) en refaisant le monde aux côtés des grands de ce monde, entre petites chroniques du quotidien décalées et profondes réflexions philosophicomiques.
Auteur génial mais injustement méconnu, l’immense Philippe Foerster (Le Confesseur sauvage) nous livre un nouveau monument de cet humour absurde dont lui seul a le secret. Aussi expressionniste par le dessin qu’existentialiste par la pensée, il s’amuse de la comédie humaine et nous permet de rire de nous-mêmes.
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Rouge impératrice – Léonora Milano
Grasset – 608 pages – 24.00 €
Je ne saurais mieux dire que : découvrez le pitch de ce très épais roman. Si cela vous intrigue, faites comme moi : tentez votre chance !
Le pitch : Le lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d’Afrique, où les Sinistrés de la vieille Europe sont venus trouver refuge. L’époque : un peu plus d’un siècle après le nôtre.
Tout commence par une histoire d’amour entre Boya, qui enseigne à l’université, et Illunga, le chef de l’Etat. Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d’Etat.
Car Boya s’est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants d’immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle, s’estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité européenne, certains s’étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l’on parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d’antan : appauvrie et dépassée, elle s’est repliée sur son identité.
Le chef de l’Etat, comme son Ministre de l’intérieur et de la défense, sont partisans d’expulser ces population inassimilables, auxquelles Boya préconise de tendre la main. La rouge impératrice, ayant ravi le cœur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa main ? Pour les « durs » du régime, il faut à tout prix séparer ce couple…
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Dans la forêt – Lomig d’après Jean Hegland
Editions Sarbacane – 160 pages – 24.50 €
Une adaptation en BD du roman post apocalyptique de Jean Hegland qui a remporté un énorme succès en 2017/2018 ?
A priori, pas d’enthousiasme excessif de ma part, je n’ai pas vraiment aimé le roman (voir ma critique en cliquant ci dessous sur la couverture).
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Mais… il y a les premières planches disponibles, pour ceux qui cherchent bien. Et elles sont magnifiques…
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Deux tons, dessin semi-réaliste à plat. Rien que pour ça, j’achète !
Tiens, je vous livre deux planches à votre jugement sagace.
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Maintenant, à vous de voir !
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Millénium 6 – David Lagercrantz
Actes sud – 320 pages – 23.00 €
Millénium 6, donc, mais troisième suite de la splendide trilogie créée par Stieg Larsson juste avant sa mort.
Vu comme ça, cela parait un peu compliqué, mais il parait – selon les déclarations de David Lagercrantz et des ayants-droit (richissimes) de Larsson – que cela sera le dernier. Promis, juré.
En attendant, relisez ma critique du vrai Millénium, c’est ici !
Le pitch : À Stockholm, un SDF est retrouvé mort dans un parc du centre-ville – certains de ses doigts et orteils amputés. Dans les semaines précédant sa mort, on l’avait entendu divaguer au sujet de Johannes Forsell, le ministre de la Défense suédois. S’agissait-il des délires d’un déséquilibré ou y avait-il un véritable lien entre ces deux hommes ?
Michael Blomqvist a besoin de l’aide de Lisbeth Salander. Mais cette dernière se trouve à Moscou, où elle a l’intention de régler ses comptes avec sa sœur Camilla.
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Une guerre de velours – Jeanne Mackin
City éditions – 384 pages – 19.50 €
Avec un pitch pareil, jouant sur l’histoire de la mode, et sur l’histoire tout court, mêlant de grands noms à une intrigue romanesque, pas de milieu : ça passe ou ça casse !
Envie de tenter votre chance ? Why not ?
Le pitch : Quand Lily débarque à Paris en 1938, son monde s’est écroulé. L’homme qu’elle aimait vient de mourir et cette jeune Américaine espère trouver du réconfort dans la lointaine Europe. Passionnée de mode et douée pour le dessin, elle trouve un travail dans l’atelier de couture d’Elsa Schiaparelli. Entre cette star montante de la mode et Coco Chanel, le conflit fait rage. À part leur amour pour l’élégance féminine, tout les oppose : si les créations de Chanel sont classiques, celles de Schiaparelli sont audacieuses et novatrices.Au milieu de cette querelle, Lily devient peu à peu amie avec les deux créatrices.
Mais bientôt la guerre éclate, mettant fin à ce tourbillon de mondanités et de frivolités. Entre rumeurs de collaboration et dénonciations, les choix de Lily la feront basculer bien malgré elle au coeur d’un terrible combat…
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L’échelle de Jacob – Ludmila Oulitskaïa
Folio – 624 pages – 7.90 €
La sortie en format poche du dernier roman – un pavé ! – de la plus grande auteure russe contemporaine.
La longueur, le thème : pas de doute, on est dans la grande tradition du roman russe !
Le pitch : Dans la malle laissée par sa grand-mère Maroussia avant sa mort, Nora découvre des lettres échangées avec son grand-père, Jacob. Féministe avant la révolution, danseuse artistique et communiste ardente, la belle Maroussia a ses propres convictions intellectuelles. Mais les rêves et les ambitions du jeune couple croulent sous le poids de l’histoire soviétique. Et quand Jacob est relégué en Sibérie pour sabotage, même son fils, le père de Nora, lui tourne le dos.
Le destin du grand amour de ses grands-parents ne reflète cependant que le début des événements qui marqueront la vie de Nora. Scénographe passionnée et assoiffée de liberté, elle choisit elle-même ses amants et ses projets, élève son fils seule et découvre peu à peu la puissance de ces liens avec ses proches.
Sur les traces de la correspondance de ses propres grands-parents, Ludmila Oulitskaïa conte avec autant de tendresse que d’ironie mélancolique les hauts et les bas, la grande et la petite histoire de quatre générations d’une famille, tout en décrivant délibérément ce XXᵉ siècle russe comme celui des femmes.
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♠ 29 août ♠
Gunfighter – Christophe Bec & Michel Rouge
Glénat – 56 pages – 14.50 €
Un grand du dessin de western, un scénariste reconnu, et un pitch dans la grande tradition du genre, en plein renouveau depuis quelques années : que demander de plus ?
Le pitch : Quelque part dans les plaines d’Arizona. Alors que les « longhorns », ces vaches américaines aux cornes interminables, ont besoin d’espace, l’arrivée des premiers barbelés, la « corde du diable » comme on l’appelait alors, ne fait qu’exacerber les conflits qui opposent deux familles de propriétaires terriens. C’est dans ce contexte et dans le souffle d’une tempête qu’une bande de ranchers découvre un homme inanimé, agrippé à son colt… Qui peut bien être ce mystérieux Gunfighter ?
Gunfighter marque le grand retour de Michel Rouge à son genre de prédilection. Celui qui avait repris tour à tour le dessin de Comanche puis du Marshal Blueberry, revient en force pour nous livrer un western flamboyant et crépusculaire. Scénarisé par un Christophe Bec plus inspiré que jamais, l’album est mis en couleur par le virtuose Corentin Rouge (Rio).
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La fille dans le tour – Katherine Ardin
Editions Denoël – 416 pages – 21.90 €
Qui aime la littérature russe ne peut être que séduit par les thèmes et les ambiances développées par Katherine Arden : aventure médiévale, conte à l’ancienne, de tels oeuvres sont suffisament rares dans les échoppes françaises pour s’y intéresser… et remercier les éditions Denoël !
Le pitch : La cour du grand-prince, à Moscou, est gangrenée par les luttes de pouvoir. Pendant ce temps, dans les campagnes, d’invisibles bandits incendient les villages, tuent les paysans et kidnappent les fillettes. Le prince Dimitri Ivanovitch n’a donc d’autre choix que de partir à leur recherche s’il ne veut pas que son peuple finisse par se rebeller. En chemin, sa troupe croise un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval digne d’un noble seigneur. Le seul à reconnaître le garçon est un prêtre, Sacha. Et il ne peut révéler ce qu’il sait : le cavalier n’est autre que sa plus jeune sœur, qu’il a quittée il y a des années alors qu’elle n’était encore qu’une fillette, Vassia.
La Fille dans la tour est le deuxième tome de la «Trilogie d’une nuit d’hiver», mais peut se lire indépendamment. On y retrouve toute la poésie et la sombre cruauté des contes russes qui ont fait le succès de L’Ours et le Rossignol.
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Marx dans le jardin de Darwin – Ilona Jerger
Editions de Fallois – 296 pages – 20.00 €
Quelle jolie idée que celle de ce roman ! Comment ne pas être intellectuellement excité par ce postulat de départ, le choc de deux grands esprits qui se seraient rencontrés… une uchronie au petit pied, à découvrir.
Le pitch : Angleterre, 1881: deux des plus grands penseurs du XIXe siècle vivent à quelques miles l’un de l’autre. Charles Darwin dans une belle demeure du Kent et Karl Marx dans un faubourg de Londres. Tous deux ont révolutionné le monde des idées et scandalisé par leurs audaces nombre de leurs contemporains.
Darwin, avec sa théorie de l’évolution, a déconstruit le mythe de la Création et, à la fin de sa vie, il poursuit encore des recherches quotidiennes : sur le ver de terre. Ce doux savant se doute-t-il qu’il sera encore contesté au XXIe siècle par des «créationnistes» religieux de tous bords? Marx, plus coléreux, attend la nécessaire révolution qu’il annonce depuis des lustres et peine, dans la misère, à compléter le tome I de son Capital.
La romancière imagine qu’ils ont le même jeune médecin et confident, et que ces deux géants finissent, un soir, par se rencontrer.
Les controverses qui les occupent restent terriblement actuelles.
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♠ 5 septembre ♠
Un livre de martyrs américains – Joyce Carol Oates
Philip Rey – 864 pages – 25.00 €
La plus grande polygraphe des Etats-Unis – et sans doute la plus talentueuse ! – publie un enième roman.
Près de 900 pages, sur ce qui est peut-être le sujet le plus brûlant qui agite la société américaine depuis l’élection de Donald Trump.
Vu de loin, cela peut paraître un brin académique (pour ou contre l’avortement ?), mais quand on connait le talent de Joyce Carol Oates, il vaut mieux réserver son jugement et lire avant de s’exprimer !
Le pitch : 2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d’une petite ville de l’Ohio et, se sentant investi de la mission de soldat de Dieu, tire à bout portant sur le Dr Augustus Voorhees, l’un des » médecins avorteurs » du centre.
De façon éblouissante, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier : Luther Dunphy est à la fois un père rongé par la culpabilité car responsable de l’accident qui a causé la mort d’une de ses filles, et un mari démuni face à la dépression de sa femme. Pour ne pas sombrer, il se raccroche à son église où il fait la rencontre décisive du professeur Wohlman, activiste anti-avortement chez qui il croit entendre la voix de Dieu. Comme un sens enfin donné à sa vie, il se sent lui aussi chargé de défendre les enfants à naître, peu importe le prix à payer.
Dans un camp comme dans l’autre, chacun est convaincu du bien-fondé de ses actions.
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Journal d’un amour perdu – Eric-Emmanuel Schmitt
Albin Michel – 256 pages – 19.90 €
Le plus prolifique des polygraphes français joue cette fois-ci sur sa propre existence. D’aucuns trouveront le thème et le pitch d’une impudeur choquante, révoltante même.
Mais l’homme a des ressources : nous lui laisserons le bénéfice du doute.
Le pitch : « Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine. »
Pendant deux ans, Eric-Emmanuel Schmitt tente d’apprivoiser l’inacceptable : la disparition de la femme qui l’a mis au monde. Ces pages racontent son « devoir de bonheur » : une longue lutte, acharnée et difficile, contre le chagrin. Demeurer inconsolable trahirait sa mère, tant cette femme lumineuse et tendre lui a donné le goût de la vie, la passion des arts, le sens de l’humour, le culte de la joie.
Ce texte explore le présent d’une détresse tout autant que le passé d’un bonheur, tandis que s’élabore la recomposition d’un homme mûr qui n’est plus « l’enfant de personne ». Éric-Emmanuel Schmitt atteint ici, comme dans La nuit de feu, à l’universel à force de vérité personnelle et intime dans le deuil d’un amour. Il parvient à transformer une expérience de la mort en une splendide leçon de vie.
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Faut pas prendre les cons pour des gens – N. Rouhaud & E. Reuzé
Fluide glacial – 56 pages – 12.50 €
Je ne sais pas ce qu’il faut penser de cette album de BD humoristique, mais le titre me fait vraiment rire (ben oui, désolé… !) et le label Fluide Glacial et la référence à Goosens me rend vraiment curieux. Pas vous ?
Le pitch : En deux mots : Faut pas prendre les cons pour des gens est un album d’humour absurde sur la bêtise ordinaire, de plus en plus présente autour de nous.
À la manière d’un Goossens ou d’un Fabcaro, il tord et maltraite les clichés de la société dans une BD hilarante et grinçante à souhait. Racisme ordinaire, mesures gouvernementales ubuesques, maisons connectées, quotas policiers, surpopulation carcérale, rejet des laissés-pour-compte…
Reuzé n’épargne rien ni personne pour notre plus grand plaisir. Côté dessin, il singe la BD contemporaine qui n’hésite pas à reprendre le même dessin sur plusieurs cases. Comme vous l’aurez compris, ce bougre ne prend vraiment rien au sérieux, pas même son éditeur !
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Coup de vent – Mark Haskell Smith
Gallmeister – 256 pages – 22.00 €
Le dernier né du spécialiste américain du polar un peu too much, avec un sens de l’aventure et de l’humour déjanté qui n’est pas sans rappeler le maître Donald Westlake.
Une fois de plus, le pitch laisse augurer d’un grand n’importe quoi !
Le pitch : A quoi sert d’avoir dix millions de dollars en devises variées si, comme Neal Nathanson, on se trouve perdu en mer à bord d’un voilier en train de sombrer ? Strictement à rien, sauf à en brûler un sac ou deux dans l’espoir fou d’attirer l’attention.
Sauvé in extremis, Neal se réveille attaché au garde-fou d’une navigatrice en solitaire, méfiante et bien décidée à entendre son histoire. Neal lui parle alors de Bryan, un jeune loup de Wall Street qui a réussi à détourner un magot conséquent avant de s’enfuir dans les Caraïbes. Bien sûr, la banque qui l’employait a lancé des enquêteurs à sa poursuite, avant que les clients spoliés ne s’aperçoivent (enfin) que les traders sont des voleurs. C’est ainsi que Neal, accompagnée d’une pro de la finance, la très douée Seo-yun, s’est retrouvé en charge de récupérer l’argent. Simplement, il n’était pas le seul.
Coup de vent est une folle course-poursuite sanglante dans les Caraïbes, aux rebondissements multiples et à l’humour féroce.
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Opération âme errante – Richard Powers
Cherche Midi – 506 pages – 22.00 €
Un imposant inédit de 1994 de Richard Powers, l’auteur du génial Le temps ou nous chantions, sur un sujet carrément intriguant ? Impossible de passer à côté, voyons !
Le pitch : Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, à Los Angeles. Au cœur de cette mégalopole, qui a renoncé à l’idée même de service public, la pression est permanente. Maladie du corps social, maladie du corps physique : tout est sur le point de se défaire, de voler en éclats. Dans cette atmosphère explosive, Richard et sa collègue thérapeute Linda essaient de soigner un groupe d’enfants malades, des enfants qui semblent en savoir plus long qu’eux sur l’âme humaine et recèlent tous des secrets étonnants. À leur contact, la thérapie peut basculer dans l’enquête, et l’Amérique révéler ses failles les plus noires.
Avec un humour grinçant et une empathie bouleversante, Richard Powers explore dans ce roman sous pression les racines de la survie et la mémoire de l’Amérique, grâce à une tribu d’enfants blessés mais, surtout, providentiels.
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Le Jardin des papillons – Dot Hutchinson
Thomas & Mercer – 349 pages – 9.99 €
Le premier tome d’une trilogie dont le pitch résonne agréablement à l’oreille des lecteurs des thrillers de Thomas Harris.
Un roman dans la mouvance du Silence des agneaux ? A vérifier dans le texte…
Le pitch : Près d’une grande demeure isolée, au cœur d’un immense et luxuriant jardin, débordant de fleurs et de plantes rares, le FBI fait une découverte terrifiante. Le lieu est peuplé de « papillons » : de très jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à celui de l’insecte.
Celui qui veille sur ce monde fascinant et effrayant est un homme brutal à l’esprit troublé que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ». Son obsession : capturer, préserver et immortaliser ses plus beaux spécimens.
Parmi les survivantes, une jeune femme, Maya, semble différente. Chargés de lever le mystère sur l’une des affaires les plus obscènes et les plus horrifiques qu’ils aient jamais eue à traiter, les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison sont perplexes. Plus ils interrogent la jeune femme, plus elle se révèle être elle-même une véritable énigme. Et plus elle se confie, et plus les agents se demandent ce qu’elle leur cache encore…
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Largo Winch – Introduction à la Finance – O. Bossard & P. Francq
Dupuis – 104 Pages – 25.00 €
Les mécanismes de la finance internationale, racontés par Largo Winch, le personnage inventé par Jean Van Hamme.
Enfin… par Olivier Bossard, économiste reconnu ! Avec des exemples tirés des albums de la série.
Sympa comme idée, non ? Moi, cela me donne franchement envie !
Le pitch : Qui de mieux placé que Largo Winch pour expliquer les arcanes de la finance 2.0 ? Notre milliardaire humaniste se fait pédagogue et permet de mieux comprendre les marchés financiers, disruptés par les produits dérivés et la science des données. Les nouveaux ennemis qu’affronte Largo dans « L’Étoile du Matin » et « Les Voiles écarlates » sont bel et bien le trading algorithmique et le trading haute-fréquence. Des notions que ce titre permet de mieux appréhender !
Mais au-delà du dernier diptyque de Largo Winch, c’est l’ensemble des aventures de Largo que l’auteur nous invite à revisiter, sous l’angle thématique de la finance. Une plongée abyssale dans les arcanes de la finance, qui nous fait redécouvrir avec une précision redoutable les mécanismes sous-jacents aux différentes aventures de Largo ! Olivier Bossard, professeur de finance à HEC Paris, à Pékin et à Tokyo, nous fait découvrir la finance moderne, ses aspects les plus méconnus et ses côtés les plus captivants.
Un ouvrage didactique qui s’articule en 42 sujets, regroupés en 6 chapitres. Illustrés par de magnifiques vignettes de Philippe Francq, cette vulgarisation financière permet de mieux comprendre le fonctionnement de la bourse et des marchés financiers.
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La clé USB – Jean-Philippe Toussaint
Editions de minuit – 192 pages – 17.00 €
Le nouveau roman d’un des grans auteurs européens contemporains (non, Toussaint n’est pas français, mais belge !).
Le pitch, digne d’un thriller, est tellement éloigné des sujets abordés habituellement par l’auetur que cela donne envie d’aller y jeter un œil.
Le pitch : Lorsqu’on travaille à la Commission européenne dans une unité de prospective qui s’intéresse aux technologies du futur et aux questions de cybersécurité, que ressent-on quand on est approché par des lobbyistes ?
Que se passe-t-il quand, dans une clé USB qui ne nous est pas destinée, on découvre des documents qui nous font soupçonner l’existence d’une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise basée à Dalian ? N’est-on pas tenté de quitter son bureau à Bruxelles et d’aller voir soi-même, en Chine, sur le terrain ?
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♠ 19 septembre ♠
Les amazones – Jim Fergus
Cherche Midi – 374 pages – 23.00 €
Le troisième tome d’une trilogie (eh oui, eh oui !) ouverte avec l’excellent Mille femmes blanches (ma critique ici), et poursuivi par le nettement moins formidable La vengeance des mères.
Un succès d’estime et commercial étonnant, d’où le troisième tome (de la trilogie : vous me suivez ?).
Tentant ? Pas tentant ? A vous de voir !
Le pitch : 1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers. Celles-ci, » recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays, intègrent peu à peu le mode de vie des Indiens, au moment où commencent les grands massacres des tribus.
1876. Après la bataille de Little Big Horn, quelques survivantes décident de prendre les armes contre cette prétendue » civilisation » qui vole aux Indiens leurs terres, leur mode de vie, leur culture et leur histoire. Cette tribu fantôme de femmes rebelles va bientôt passer dans la clandestinité pour livrer une bataille implacable, qui se poursuivra de génération en génération.
Dans cet ultime volume de la trilogie Mille femmes blanches, Jim Fergus mêle avec une rare maestria la lutte des femmes et des Indiens face à l’oppression, depuis la fin duXIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Avec un sens toujours aussi fabuleux de l’épopée romanesque, il dresse des portraits de femmes aussi fortes qu’inoubliables.
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Les Dernières Heures – Minette Walters
Robert Laffont – 528 pages – 22.50 €
Un thriller historique par une spécialiste du roman noir, avec un pitch que n’aurait pas renié le Ken Follett de la grande époque (remember Les piliers de la terre ?) ?
Diantre, ce livre là ne va pas échapper à ma tentation !…
Le pitch : Mois de juin de l’an 1348 : une épidémie monstrueuse s’abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d’atroces souffrances.
Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l’audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger. Bientôt, les stocks de vivres s’amenuisent et des tensions montent car l’isolement s’éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu’un événement terrible menace le fragile équilibre.
Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?
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♠ 26 septembre ♠
L’héritage Davenall – Robert Goddard
Sonatine – 704 pages – 23.00 €
Un gros, gros pavé, un thriller historique qui, pour tous les amateurs de l’Angleterre du XIX° siècle, fleure bon la nostalgie des plaisirs de la littérature victorienne…*
Le pitch : 1882. St John’s Wood. Lorsqu’un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, celle-ci ne se doute pas que sa vie va être bouleversée. L’homme prétend en effet être Sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croit mort depuis dix ans. Si Constance le reconnaît, toute la famille Davenall, en particulier sa mère et son frère, Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu’il s’agit d’un imposteur. C’est le début d’un incroyable puzzle, sur fond d’aristocratie victorienne et de secrets de famille, qui, après de multiples rebondissements, connaîtra une conclusion tout à fait inattendue.
Considéré par Stephen King comme le meilleur écrivain du genre, Robert Goddard kidnappe littéralement son lecteur avec ce roman d’intrigues où les histoires de pouvoir, d’argent, d’amour et de famille lézardent peu à peu la façade respectable d’une société en pleine décomposition.
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♠ 2 octobre ♠
D*Face – La monographie
Albin Michel – 240 pages – 49.00 €
Sans doute le plus beau livre d’art de cette fin d’année.
Même si vous n’aimez pas le street art, diffcile de ne pas remarque et apprécier cet objet splendide. A découvrir !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : « Ce livre va écorcher vos rétines. » Shepard Fairey alias OBEY GIANT
« Au moment où vous prendrez ce livre entre les mains, il se sera écoulé au moins six ans depuis la parution de ma dernière monographie. Cela peut sembler peu de temps mais il ne faut pas oublier que ce que vous voyez dans ces pages, c’est ma vie. Je ne parle pas seulement des longues sessions de travail en studio, ni des journées de douze heures que mon équipe et moi consacrons à nos fresques. Il y a aussi tous les instants de la journée, et parfois de la nuit, que je passe à réfléchir, à créer, à déconstruire et à critiquer ce que je peins. Ce n’est pas juste un travail. C’est toute ma vie.
À l’origine, je voulais que cet ouvrage soit consacré à mes murs. J’en ai peint un certain nombre maintenant, entre 70 et 80. Puis j’ai réfléchi à toutes les expos et à tous les projets auxquels j’ai participé, et je me suis dit que c’était dommage de ne pas y intégrer quelques pépites supplémentaires. Ceux qui ne connaissent pas mon travail y trouveront quelques réalisations plus anciennes. Ceux qui me suivent depuis longtemps y découvriront mes nouvelles créations et pourront, métaphoriquement, jeter un oeil en coulisse. » D*Face
Un livre-objet spectaculaire sous coffret transparent sérigraphié sur les 2 faces représentant ses deux grands murs (réalisés en 2018 et 2019), visibles à Paris le long du métro aérien – ligne 6 – dans le 13e arrondissement.
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Les petites robes noires – Madeleine St John
Albin Michel – 288 pages – 19.00 €
Pas besoin de vous vendre l’article : contentez-vous de lire le pitch; si vous êtes un lecteur compulsif, impossible de ne pas sauter sur ce roman, en espérant que l’article n’a pas été survendu par l’éditeur !
Le pitch : 1959. Au deuxième étage du grand magasin F.G. Goode’s de Sidney, des jeunes femmes vêtues de petites robes noires s’agitent avant le rush de Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l’exubérante Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ; Lisa, affectée au rayon Robes de cocktail, où elle compte bien rester en attendant ses résultats d’entrée à l’université… Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le temps d’un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent sous la plume délicate de Madeleine St John.
Avec la finesse d’une Edith Wharton et l’humour d’un Billy Wilder, l’australienne Madeleine St John (1941-2006), livre un remarquable instantané de l’Australie des années 1950 et une critique subtile de la place de la femme dans la société. Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les petites robes noires, traduit pour la première fois en français, est un chef-d’oeuvre d’élégance et d’esprit.
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Encre sympathique – Patrick Modiano
Gallimard – 144 pages – 16.00 €
Franchement, il ne faut pas compter sur m’sieur de la blanche pour vous vendre l’article … Donc, passez la quatrième de couverture la plus nulle de tous les temps et jetez votre nez dans le dernier (mince) opuscule de Patrick Modiano. Après tout, ce n’est pas tout les jours qu’un (excellent) prix Nobel de littérature français sort une nouveauté, n’est-ce pas ?
Le pitch : Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… ». On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.
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Histoire d’une baleine blanche – Luis Sepulveda
Editions A.M. Métailié – 128 pages – 12.00 €
Un nouveau jalon dans l’oeuvre du romancier chilien et espagnol d’adoption, dans sa série des « Histoire de… »
Pour les admirateurs de Moby Dick, de Melville, le sujet ne peut paraître que séduisant…
Le pitch : Au large de la Patagonie une baleine blanche est chargée de protéger les morts mapuches puis, lorsque la fin des temps sera venue, de guider toutes les âmes au-delà de l’horizon. Tout est prévu et écrit dans le temps des mythologies. Cependant l’homme vit dans un monde où tout bouge et, au xixesiècle, la chasse à la baleine se développe. La baleine blanche va devoir défendre son monde immobile contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.
Luis Sepúlveda nous raconte cette histoire du point de vue de la baleine blanche qui nous explique comment elle vit et s’intègre dans l’ordre du monde, ce qu’elle découvre des hommes, sa mission secrète, puis sa guerre et les mystères qu’elle protège. Enfin, c’est la mer qui nous parle.
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♠ 17 octobre ♠
La panthère des neiges – Sylvain Tesson
Gallimard – 176 pages – 18.00 €
L’auteur aventurier poursuit sa quête d’ailleurs, avec un petit opuscule pas cher, facile à lire et à offrir. Parfait pour un cadeau de Noël ! Avec le prix Renaudot pour booster les ventes, il est certain que la star des librairies va réaliser un carton absolu !
Le pitch : «– Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J’y retourne cet hiver, je t’emmène.
– Qui est-ce ?
– La panthère des neiges. Une ombre magique !
– Je pensais qu’elle avait disparu, dis-je.
– C’est ce qu’elle fait croire.»
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Les huit morts d’Elisabeth Creek – Elizabeth Crook
10/18 – 256 pages – 17.50 €
Les vrais romans d’aventure ne courent pas les rues, même si on en trouve plus facilement sur les sentiers de l’Ouest sauvage américain.
A la lecture de son pitch, celui-là donne sacrément envie. Vous ne trouvez pas ?
Le pitch : Nous sommes au lendemain de la guerre de Sécession. Un matin, à l’aube, dans une contrée reculée du Texas, une panthère s’attaque sauvagement à une famille de fermiers, défigurant la petite Samantha et assassinant sa mère, dont le dernier acte est de sauver la vie de sa fille.
Racontée dans la langue naïve et truculente de Benjamin, le demi-frère de Samantha, Les huit morts de Julian Creek est le récit de la traque de Samantha, qui a juré de venger sa mère en tuant le terrible animal, qui sème la terreur dans toute la région. Au cours de leur odyssée, le frère et la sœur vont rencontrer un charismatique hors-la-loi mexicain, Mr Pacheco, et un prédicateur au grand cœur, le pasteur Dob, maître d’un chien traqueur de panthère, gros et puant, qu’il chérit comme un de ses enfants. Ces quatre personnages, leurs chevaux et leur chien, vont entamer un périple terrifiant dans les canyons du pays des collines.
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Une minute quarante-neuf secondes – Riss
Actes sud – 311 pages – 21.00 €
Riss : directeur de Charlie Hebdo et l’un des rares survivants de la tuerie de 2015, apporte à son tour à son témoignage sur ce moment hors du temps. Indispensable pour se souvenir.
Le pitch : Une minute quarante-neuf secondes raconte une histoire collective et son atomisation instantanée ultraviolente. C’est le récit intime et raisonné d’un événement tombe dans le domaine public : l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. A travers le solitaire trajet de l’impossible retour à l’impossible normale, Riss tente de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, et apprivoise l’inconfortable légitimité du rescapé qui se soustrait à sa stricte condition de victime, le choc impensable du massacre idéologique, le scandale d’une rééducation qui mêle douleur, perte, deuil, révolte et rage.
« Il est impossible d’écrire quoi que ce soit » : ce sont les premiers mots de ce livre, magistralement démentis, avec une probité et un courage intellectuel rares. « Comment être à la hauteur de ce qui nous est arrivé ? » : c’est l’insoluble obsession qui accompagne jour après jour son auteur. Question qui nous engage, nous autres lecteurs à qui, aussi, en un sens, Charlie Hebdo est arrivé.
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Spirou à Berlin – Flix
Dupuis – 64 pages – 14.50 €
Dans la collection de « Le Spirou de… » qui a engendré tant de beux albums ces dernières années, voici venu de Flix (que je ne connais pas), avec un pitch malin qui plonge nos héros en 1989 dans les méandres de la chute de l’U.R.S.S.
Le pitch : En 1989, à Bruxelles, il faut croire qu’il ne se passe pas assez de choses pour remplir les Unes. En tout cas, Fantasio est incapable de trouver « LE » scoop dont son rédac-chef a désespérément besoin. Alors quand il apprend que le comte de Champignac est invité à un congrès de mycologie se déroulant à Berlin-Est, il le prend comme une merveilleuse opportunité de raconter le rapprochement des peuples. Mais le comte ne le voit pas de cet œil et refuse tout net d’y participer.
Après avoir ruminé quelque temps sa déception, Fantasio décide de retourner convaincre ce scientifique aussi génial que buté… qui semble avoir disparu en plein milieu de la nuit. Spirou et son compère comprennent rapidement qu’il a été embarqué malgré lui en RDA et vont se mettre sur sa piste. Mais traverser la frontière la plus protégée d’Europe ne va pas être facile. La Stasi, police politique de la dictature communiste, veille au grain. Et l’ombre d’un vieil ennemi plane sur Berlin coupée en deux.
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Une vérité à deux visages – Michael Connelly
Calmann Levy – 432 pages – 21.90 €
Et voilà (encore) le retour de Harry Bosch. On donne encore une chance à Michael Connelly, en souvenir du (superbe) passé ? Allez, one more time, mais après c’est fini…
Le pitch : Travaillant toujours bénévolement aux affaires non résolues pour la police de San Fernando, Harry Bosch est appelé sur une scène de crime dans une pharmacie. Les deux employés, père et fils,viennent d’être assassinés par des tueurs à gages et toutes les pistes s’orientent vers un trafic de médicaments antidouleurs qui, pris inconsidérément, se transforment en véritables drogues. Bosch n’hésite pas une seconde et se lance dans l’enquête.
Mais voilà qu’il est soudain accusé par la police de Los Angeles d’avoir, trente ans plus tôt, trafiqué des éléments de preuve pour expédier un tueur en série au couloir de la mort. Bosch va devoir prouver son innocence, et la partie est loin d’être gagnée d’avance. Car il existe bien deux sortes de vérité: celle qui conduit à la liberté et l’autre, qui mène aux ténèbres…
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♠ 30 octobre ♠
Le fantastique catalogue des dragons et autres créatures – L. Kubler & E. Friess
Editions Margot – 64 pages – 19.90 €
Impossible de passer à côté de cet immense album (27*38 cm !) pour les jeunes… et moins jeunes : couverture et dessins intérieurs splendides, couleurs spectaculaires, humour à tous les étages…
Recommandé !
Le pitch : Une princesse est retenue prisonnière par un féroce dragon, dans un lugubre donjon au coeur de… Attendez… vous avez dit FÉROCE ? Il y a erreur ! Car au lieu d’être tout bêtement terrifiant, ce dragon-là passe ses journées à jouer de la harpe…
À bout de nerfs, la malheureuse captive décide un matin d’écrire au Cercle chevaleresque de la Table Ronde pour se plaindre de ce mauvais traitement. En réponse, elle reçoit un catalogue de dragons (et autres créatures) afin de choisir un remplaçant à son horripilant gardien.
Cet ouvrage prend donc la forme d’un catalogue présentant 25 portraits de dragons et autres créatures ébouriffantes ! Un univers fantastique et décalé où vous ferez de drôles de rencontres…
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La kermesse fatale – M.C. Beaton
Albin Michel – 252 pages – 14.00 €
La sortie du 19ème tome des enquêtes d’Agatha Raisin est un événement…
… pour les lecteurs (trices ?) innombrables, qui font un triomphe à la série de la vénérable M.C. Beaton; et pour l’éditeur, qui se fait des fortunes (je reste poli) avec le catalogue d’une auteure déjà « amortie » (commercialement !) depuis longtemps en Grande-Bretagne.
Sur le fond, je laisse à chacun le loisir de se faire sa propre opinion. Mais c’est encore une histoire d’empoissonnement.
Le pitch : Agatha Raisin décide de prendre quelques jours de repos. Pendant ce temps le vicaire du village voisin vient la solliciter pour faire la promotion de la fête de son église. Sauf que la fête tourne au fiasco, deux personnes meurent empoisonnées lors de la dégustation de confiture.
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♠ 8 novembre ♠
Les 300 meilleures bières de France, de Belgique et d’ailleurs – Julie Fischelle
Larousse – 256 pages – 19.95 €
Pas de doute : Les 300 meilleures bières est un parfait cadeau pour les fêtes, ou pour un anniversaire (y compris le sien !) : un contenu encyclopédique, et une qualité d’édition indéniable. Impossible de passer à côté, surtout à ce prix !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : Que vous soyez néophyte ou déjà connaisseur dans le domaine, voici le livre de référence pour les amateurs de bières !
300 bières belges, françaises et du monde entier répertoriées dans cette nouvelle bible de la biérologie ! Que vous aimiez les blondes, les blanches, les brunes ou les ambrées il y en a pour tous les goûts.
À la façon d’un catalogue, chaque bière est illustrée par une photo de la bouteille, puis accompagnée d’une description, d’une note de dégustation et d’anecdotes sur la brasserie et la fabrication.
Grâce aux nombreuses pages thématiques, apprenez comment on fabrique une bière, initiez-vous à la dégustation, découvrez quels sont les plus gros producteurs de bières dans le monde (et les plus gros buveurs) ou encore sachez enfin différencier une bière de garde d’une gueuze.
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Les griffes de la nuit – Alexandre Gallen
Fayard – 360 pages – 8.90 €
Un prix des orfèvres, cela mérite toujours un coup d’œil curieux, même si le niveau des récipiendaires est inégal…
Le pitch : En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de « Mondaine », le commandant Philippe Valmy espérait s’éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu’à l’aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa première affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu’il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s’effacent pas…
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13 à table ! – Collectif
Pocket – 336 pages – 5.00 €
Les lecteurs sont généreux, c’est bien connu ! Comme chaque année, faites une bonne action en achetant le recueil de nouvelles publié par Pocket au profit de Les Restos du Coeur => 5 € = 1 livre acheté = 4 repas distribués !
Cette année, au programme, vous trouverez notamment des récits de Michel Bussi, Yasmina Khadra, Alexandra Lapierre et Leila Slimani… avec en prime une délicieuse couverture de Riad Sattouf. A votre bon cœur ! Et post à partager !
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Man Ray et la mode – Collectif
RMN – 248 pages – 39.90 €
Plus le temps passe, plus il est évident que Man Ray est un des photographes majeurs du XX° siècle.
Découvrez avec ce splendide album le meilleur de sa production, au service des grands de la mode. C’est tout simplement époustouflant !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : C’est en 1922, alors qu’il vient d’arriver à Paris, que Man Ray fait ses premiers pas dans la photographie de mode. Il réalise alors de nombreux portraits de figures marquantes d’un milieu parisien mêlant membres de la a colonie américaine, représentants de la bonne société, artistes, écrivains… Il bénéficie assez vite de commandes dans le domaine de la publicité et de la mode en raison de son style aisément identifiable, celui du groupe surréaliste, qui joue à merveille du scandale et de la provocation. Son travail parfaitement maîtrisé, tempéré par un classicisme de bon ton, pimenté par un érotisme lisse génère des images pleinement assimilables par ses commanditaires.
Au tournant des années 1930, Man Ray évolue vers un style plus spontané, conforme à l’évolution du modèle féminin que des artifices techniques – solarisation, inversion négative, découpage, superpositions – mettent brillamment en valeur. Les années passées sous contrat avec le magazine américain Harper’s Bazaar (1934-1939) consacrent la liberté technique et formelle du photographe et marquent son apogée dans ce domaine.
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♠ 14 novembre ♠
De l’urgent, du presque rien et du rien du tout – O. de Kersauzon
Le Cherche-Midi – 216 pages – 18.50 €
Le dernier essai du vieux barde, qui continue à écrire et à publier de manière régulière.
Des pensées, des souvenirs, un peu de philo… je ne suis jamais dessus par le rude poète à la plume légère !
Ma critique est déjà là : ⇒ Lire la suite
Le pitch : Le monde à la lettre, par Olivier de Kersauson.
Tour à tour poète, critique, humoriste, moraliste, il passe au crible notre époque et ses mœurs, son enfance, ses désirs et ses rêves, en essayiste et en conteur. Ses propos inédits sur un monde disparu forment ensemble un portrait et dessinent la philosophie d’un aventurier, libre dans tous les sens du terme.
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♠ 28 novembre ♠
La Passe-miroir – La Tempête des échos – Christelle Dabos
Gallimard jeunesse – 572 pages – 19.90 €
4ème et dernier tome de la saga Fantasy de Christelle Dabos, qui a su porter haut les couleurs de l’imagination française, dans l’esprit Harry Potter. A ne pas manquer pour les nombreux fans !
Le pitch : Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima… aucune arche n’est épargnée. Pour éviter l’anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s’engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes.
Au sommet de son art, Christelle Dabos signe le final éblouissant d’une saga devenue un phénomène et une référence de la littérature fantastique.
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très bon site ,clair concis.
Merci beaucoup. N’hésitez pas à le recommander autour de vous !
Excellents conseils de lecture, j’ai fait ma sélection et j’espère pouvoir les lire en ePub sur ma Kobo. Merci !
Merci pour l’encouragement. Toute la production française passée au regard exigeant du Tourne Page, cela prends du temps !
C’est drôle, j’aime l’auteure de ce bon papier.
Selon vous, pour cette décennie, 2009-2019, quel livre marquera cette décennie et dont on reparlera dans 50, 100 ans ?
Quelle œuvre a marqué par son style ?
Merci d’avance.
Rachel