Il faut flinguer Ramirez
Glénat
Il faut flinguer Ramirez
Glénat
Le pitch
Falcon City, Arizona. Jacques Ramirez travaille à la Robotop, une entreprise d’électroménager et l’un des fleurons industriels du coin. Employé modèle, il bosse vite, bien, et sait surtout se faire discret. Pour cause : il est muet.
Sa vie bascule le jour où deux membres d'un dangereux cartel pensent reconnaître en lui l’homme qui a trahi leur organisation par le passé : Ramirez, le pire assassin que le Mexique ait jamais connu. Aussi étonnant que cela puisse paraître, sous le chapeau du nettoyeur légendaire se cacherait désormais... un expert en aspirateurs hors-pair. Et maintenant que les hommes du cartel l’ont démasqué, ils feront tout, absolument tout... pour flinguer ce fumier !
Mon avis
"Ah, ben ça alors !" me suis-je exclamé en découvrant le très bel album cartonné proposé par Gléant BD et Nicolas Pétrimaux, "Si les français se hissent au meilleur niveau des comics US, tout en se moquant gentiment de leur gueule, on va bien rigoler !"
Une fois les 130 planches de ce one shot explosif avalé, j'ai bien été obligé d'avouer que mon (excellente) impression première était la bonne : Nicolas Pétrimaux a tout simplement réussi à se démarquer dès son (quasi) premier essai de tout ce qui se produit en France en matière de BD !
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Une couverture géniale, pour commencer, avec un format d'album tout en longueur, des tons acides, agressifs, et un cartonnage très doux et épais permettant la mise en relief (en creux) du titre.
Promenez vos doigts dessus : c'est doux et signifiant !
Derrière la couverture: un long métrage sur le papier. Littéralement.
Petrimaux découpe la narration de son scénario comme s'il posait une caméra au milieu des planches ultra découpées comme autant de cut sur un montage tarantinesque.
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Tiens, à propos, Tarantino... impossible de ne pas sentir l'influence du réalisateur sur Nicolas Petrinaux. Il faut flinguer Ramirez, c'est un mélange de Réservoir dogs et de Pulp fiction.
La violence, les armes énormes brandies par les méchants, les filles pulpeuses, les plans fixes sur le pare-brise des voitures avec les protagonistes qui dialoguent à l'intérieur...
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Et puis la même distance, l'humour à l'arrachage, toujours à l'extrême limite de la parodie.
Bref, pendant 130 planches, ça court, ça défouraille, ça blague, tout ça avec des couleurs psychédéliques qui en mettent plein les mirettes au lecteur et des dialogues qui pètent dans tous les sens en autant de bulles éclatées qui s'échelonnent à travers la page comme des chapelets sonores.
Ah, j'oubliais : on y trouve même des fausses pubs en interlude...
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Verdict, vous l'avez compris : jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas, garanti !
PS : je vous laisse découvrir le twist final. J'avais deviné, mais pour vous ?! Acheter sur Amazon