L’assassin royal
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L’assassin royal
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Le pitch
Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich.
Mais le roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L' enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame...
Mon avis
Les deux énormes volumes du premier cycle dont la lecture va vous emmener, non pas au bout de la nuit, mais de plusieurs nuits, est paru à l'origine, en France, en six tomes.
Il constitue le roman, finalisé, de L'Assassin royal, imaginé par Robin Hobb entre 1995 et 1997, qui le considérait comme clôt, définitif.
Cinq ans plus tard, face à l'immense succès rencontré par ce récit, l'auteure se lancera dans une sorte de suite, se déroulant quinze ans plus tard, constitué de 7 tomes; puis, en 2012, elle rajoutera un troisième cycle de sept nouveaux tomes !
Je préfère vous prévenir tout de suite : inutile de vous épuiser à lire les 14 tomes évoqués plus haut, bien moins passionnants que le premier cycle, qui se suffit à lui-même et constitue un chef-d'oeuvre absolu de la littérature d'héroïc fantasy.
A placer sur le podium, au côté du Seigneur des anneaux et du Trône de fer; rien moins que ça.
De ces trois monuments, L'assassin royal est, de loin, le plus facile à lire et, d'une certaine manière, le plus soft, le moins noir, probablement parce que dans la tête de Robin Hobb, le roman était au départ avant tout destiné aux adolescents.
Normal, puisque l'histoire de Fitz est tout d'abord, et avant tout, un roman d'apprentissage, dont il est le narrateur, puisque l'histoire débute alors qu'il n'est qu'un jeune garçon et qu'il s'achève alors qu'il a bouclé sa vie d'adulte.
Ce fabuleux roman est absolument bourré de magie.
Magie de la narration, tout d'abord, tant Robin Hobb possède cette capacité à entraîner le lecteur dans un tourbillon d'aventures, entraîné par l'empathie qu'elle a su créer entre lui et son héros.
Tout au long des plus de mille pages du roman, on vit avec Fitz ses joies, ses peurs, on affronte les innombrables dangers qu'il doit affronter...
Magie classique d'un roman fantasy, ensuite, car dans le monde moyenâgeux où se déroule l'histoire, l' Art, manipulé par ceux qui ont un don, est un moyen de combattre le bien ou le mal.
Magie exceptionnelle, ensuite, celle que l'auteure appelle le Vif, cette capacité d'un être humain à communiquer avec un animal et vivre, en partie (et parfois en totalité, je n'en dit pas plus !) en symbiose avec lui. Robin Hobb exploite ce concept avec une intelligence remarquable et elle en fait un des éléments essentiels de l'histoire.
Bourré de personnages formidables dont, en première ligne, l'inoubliable et complexe Fou, L'apprenti assassin monte en puissance tout au long des chapitres pour s'achever en apothéose, la boucle bouclée (pas de spoils, amis lecteurs, c'est promis !).
Enfin, comme dans tout grand roman d'Héroïc fantasy, le monde imaginé par Robin Hobb comporte des dragons. Son habileté suprême est d'en parler beaucoup, mais de ne les montrer que très tardivement...
Vous l'avez compris : mon admiration pour L'apprenti assassin est totale, tant ce roman d'aventures est un Tourne Page universel, aussi bien sur la forme que sur le fond.
A lire de 7 à 777 ans (au moins !), par tous les lecteurs, et à distribuer autour de vous !
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