Mille femmes blanches
Cherche Midi / Pocket
Mille femmes blanches
Cherche Midi / Pocket
Le pitch
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles...
L'une d'elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l'alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l'agonie de son peuple d'adoption...
Mon avis
Lorsque ce roman sort en France, en 2000, publié par Le Cherche Midi, l'éditeur est bien incapable d'imaginer le succès qu'il va remporter.
Ce récit a certes reçu un accueil largement positif, deux ans plus tôt, aux U.S., mais de là à vendre plus de 400 000 exemplaires sur notre territoire, grâce à la magie du bouche-à-oreille... !
En découvrant cette histoire, près de vingt ans plus tard, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre les raisons de ce vif succès : Mille femmes blanches est le prototype absolument parfait du roman à trame historique à la fois bien écrit (le style est d'une fluidité parfaite), très habilement composé, mêlant aventures exotiques, pédagogie historique et ethnique, tout en délivrant un message humaniste sincère...
"Waouh ! Que de compliments !" allez-vous vous exclamer. Certes, mais je peux vous certifier qu'ils sont sincères, et pas du tout exagérés !
Je me suis laissé porté avec un plaisir quasi enfantin par ce récit apocryphe de May Dodd, ces carnets intimes retrouvés après sa disparition et qui raconte par le détail son incroyable aventure.
Attention : le pitch de départ, cet incroyable échange entre des chevaux et des femmes blanches, des laissées pour compte (folles, délinquantes, femmes perdues) chargées de s'unir avec des indiens en partageant leur vie, en vue d'une meilleure intégration de ces peuples dans la nation américaine, est complètement fantasmé !
Juste la projection romanesque d'une rencontre, réelle celle-là, entre le président Grant et des représentants des peuples indiens.
Pourtant, dès le départ, on y croit dur comme fer.
Comme on croit en cette magnifique galerie de personnages féminins hauts en couleur, terriblement attachantes, formidablement bien brossés par Jim Ferguson.
Vous n'êtes pas prêt d'oublier les sœurs jumelles Kelly, Gertie la muletière, Phoemie, la sculpturale black, Gretchen, la formidable allemande, Martha, Helen...
A moins d'être totalement blasé, impossible de ne pas s'identifier (oui, même si vous êtes un homme !) à ces pauvres femmes qui vont, avec courage, s'accrocher, s'intégrer, prendre toute leur place dans ce village cheyenne dont le chef, Little Wolf, va s'unir à la narratrice.
Même si, parfois, le récit prend quelques teintes romanesques un peu trop roses pour vous satisfaire, messieurs, vous serez vite rattrapé par les événements qui s’enchaînent, terribles, parfois horribles, jusqu'à une fin... dont je ne vous soufflerai pas un mot, soyez-en rassuré !
N'hésitez pas une seconde : Mille femmes blanches est un vrai Tourne Page, à lire - en quelques heures ! - là où vous pourrez le caler pour avancer : dans votre lit, votre bain, dans les transports, ou sur une plage.
Peu importe où vous le dégusterez : c'est un livre tout terrain pour les amoureux du récit d'aventure !
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