Le pitch

C'est un village où personne ne s'arrête…sauf si l'on tombe en panne.

Les gens vivent là en vase-clos sans aucune envie de connaitre le monde d'ailleurs.

Un petit garçon va décider de supprimer un à un tous les habitants du village afin de pouvoir en partir. Très rapidement la psychose va s'emparer de tous .

Mon avis

Attention : de façon tout à fait exceptionnel, je signale en préalable que cet album BD ne doit en aucun cas être laissé à portée d'un enfant, ou même d'un adolescent !

Un léger bruit dans le moteur fait en effet partie d'une catégorie assez rare, celle des BD d'horreur.

Imaginez 120 planches d'un récit one shot totalement désespéré.

Tout est déjà dans la couverture.

De la première à la dernière case, dans des graphismes privilégiant les visages grimaçant, horribles, peur et colère mélangés, baignant dans des couleurs sombres, glauques, Jonathan Munoz adapte le terrible roman de Jean-Luc Luciani (que je n'ai pas lu).

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Un récit d'horreur absolu narrant comment, dans un village de campagne peuplé de tarés, pervers et dégénérés, un petit garçon va décider de tuer tout le monde.

Tout le monde.

A l'exception d'une petite fille qui aura, encore plus que lui-même, subi les pires outrages de la part de son entourage.

Je suis sorti de cet enfer extrêmement perplexe.

Car si les graphismes de Gaet's et sa mise en couleur sont parfaitement maîtrisés (voire brillants) et, en soi, extrêmement cohérents avec l'ambiance du récit, lui-même très maîtrisé, je n'ai que moyennement goûté cette volonté affichée de "glauquitude" totale, ses déchaînements de violence systématique montrés avec complaisance, cette surenchère d'horreurs dans laquelle l'auteur plonge, semble-t-il avec un brin de délectation ses jeunes personnages.

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En fait, voilà le problème : pourquoi pas un récit d'horreur?

Mais celui-ci est carrément malsain : un jeune enfant multi-meurtrier d'une part, qui accomplit ses forfaits sans le moindre remords et, d'autre part, une petite fille victime d'actes de pédophilie répétés par deux adultes...

Que les choses soient claires, ce n'est pas un problème de morale, pour moi, mais bien une question : doit-on tout montrer sous couvert de fiction ?

Avec l'expérience, je sais que jouer avec de tels concepts n'est jamais totalement innocent et sans conséquence.

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Maintenant, à vous de voir. Si la série des Saw, au cinéma, vous a fait saliver de plaisir, alors cet album est pour vous.

Sinon, passez votre chemin, c'est mon conseil !