Sirius le chien qui fit trembler le III°reich
Presses de la Cité / Pocket
Sirius le chien qui fit trembler le III°reich
Presses de la Cité / Pocket
Le pitch
Né Levi dans le Berlin des années 30, rebaptisé Sirius pour plus de sécurité, ce brillant fox-terrier ne sait pas seulement faire la pirouette à la demande et singer le salut nazi : il communique par abois codés.
Fuyant le IIIe Reich avec sa famille, les Liliencron, il ne tarde pas à faire la conquête du Tout-Hollywood. Chien savant à l'écran, star de la Warner, vedette de cirque, ses pas le ramèneront dans son Allemagne natale, aux côtés d'un maître à petite moustache...
Sirius, ou l'agent double le plus poilu de l'Histoire !
Mon avis
Une jolie couverture (en format poche), un titre intriguant, un pitch étonnant : il ne m'en faut pas plus pour plonger sur une nouveauté.
Dès le départ, il est manifeste que ce roman est un récit de pure distraction même si l'histoire, elle, rejoint la grande Histoire, avec un H, avec son cortège de drame...
Il fallait un sacré culot à Jonathan Crown - un berlinois pure souche, malgré son nom ! - pour imaginer cette fable (car c'en est une) racontant comment Sirius, un chien juif (!) surdoué en est arrivé à jouer essentiel dans la défaite de l’Allemagne nazie durant la II° guerre mondiale !
Pour y parvenir, Crown emploie un humour au second degré d'une grande efficacité, très digne compte tenu du sujet, au service d'un style véritablement très original. Crown aime ses personnages, et on le sent.
Imaginez un roman dont l'essentiel est constitué de scènes de cinq à quinze lignes... Une succession de paragraphes composés à chaque fois de quelques lignes de narration et de deux ou trois répliques.
Un roman découpé exactement comme un script de film (je verrais aussi parfaitement une adaptation en BD), en fait, qui permet de suivre en accéléré le destin du fox terrier le plus intelligent du monde .
Contrairement à ce que l'on pourrait a priori penser, c'est un truc narratif qui fonctionne à merveille : cela va vite, à chaque fois droit à l'essentiel, comme si l'auteur avait décidé d'épargner à ses lecteurs les phrases inutiles.
A notre époque, où les auteurs anglo-saxons ont tendance à considérer qu'un roman n'est rien s'il ne fait pas au moins 600 ou 800 pages, quel bonheur !
Le cœur du récit, qui narre comment Sirius conquiert Hollywood comme star de cinéma (Sirius, c'est un peu l'image du Rintintin de la grande époque !), puis star de cirque, est absolument savoureux.
Et même si le dernier tiers du roman qui se déroule en Allemagne est un peu moins drôle et sexy (il faut dire qu'il est difficile de faire sourire avec des passages entier où Hitler est le personnage principal !), le lecteur se laisse embarquer jusqu'au bout.
Une lecture de vacances, ou pour un voyage entrain ou en avion, pour toute la famille.
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