Le pitch

Pour Violette, la famille est ce qu’il y a de plus précieux dans toute la galaxie. Alors le jour où son père disparaît au cours d’une mission dangereuse, hors de question d’attendre sagement son retour : oubliant toute prudence, elle se lance à sa recherche, accompagnée d’une bande d’amis un peu « spatiaux «...

Mais l’espace est vaste et dangereux, et Violette va vite découvrir que son père est dans une situation TRES périlleuse, sa vie ne tenant qu’à un fil !! Dès lors, rien n’arrêtera Violette dans sa quête pour le tirer d’affaire et sauver sa famille.

Space Boulettes conjugue les thèmes de la famille, de l’amitié et de la loyauté, tout en invitant le lecteur à s’interroger sur les défis sociaux et écologiques de notre monde.

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Mon avis

Space boulettes, c'est le dernier enfant de Craig Thomson, l'auteur du très vénéré (par moi et beaucoup d'autres) Blankets.

La capacité de cet auteur hors norme a se renouveler complètement d'un roman graphique à l'autre est impressionnante.

Pour ceux qui sont familier avec le style graphique de Blankets ou Habibi (des dessins en noir et blanc à la fois stylisés et réalistes), les trois cents et quelques planches de Space boulettes ont de quoi surprendre, voire désarçonner : ici, Thomson use (et abuse parfois) du dessin crobardé, très cartoon, support de multiples couleurs violentes, presque psychédéliques.

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De même, les lecteurs de Thompson, qui s'adressait jusqu'alors à des adultes, risquent de ne pas s'y retrouver dans cette histoire conçue avant tout pour les enfants (qui prendront l'histoire au premier degré) et adolescents (qui iront jusqu'au sous-texte, comprenne qui pourra).

De même, les lecteurs européens vont sans doute être très vite largués par une œuvre totalement truffée (jusqu'à l'indigestion) par les références à la culture américaine (au point que l'éditeur a cru bon développer en postface une explication à ses choix de traduction).

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Conclusion : pour ceux qui, comme moi, avaient été transporté par l'intelligence, la subtilité et la poésie de Blankets, Space boulettes risque d'être le voyage intersidéral de trop, même si le thème central de ses romans (la famille) est omniprésent : trop gamin pour séduire un adulte (c'est bourré de pipi-caca-boudin), trop sérieux pour vraiment convaincre l'enfant qui demeure en chacun de nous.

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Ce déluge de pages où tout fuse - littéralement - dans tous les sens garde cependant un attrait pour les amateurs d'art graphique, car il constitue indubitablement une véritable œuvre de pop art : le délire visuel, bourré de références, absolument hors normes, est souvent superbe à l’œil et stimulant sur le plan intellectuel.

Vous l'avez compris : Space boulettes est suffisamment (tellement) original qu'il mérite le détour. Après, c'est vous qui voyez !