Livres : les grandes nouveautés et découvertes 2023

Posté le 23 décembre 2022, par letournepage, dans L'actualité des sorties

2023

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2016-2023 : depuis la création de ce site, voilà déjà 7 ans, j’ai passé des heures et des heures à chercher, creuser, fouiner dans le catalogue des éditeurs pour dénicher les livres dont la parution à venir pourrait vous séduire, intéresser, intriguer…

Quelques romans prévus de longue date, derniers nés des auteurs à succès. Mais surtout, surtout, ceux dont on ne parle pas assez : les livres au pitch original, intriguant, les BD ou les romans graphiques différents, sans parler de tous les livres de genre : livres pour enfants, essais sur l’histoire, les arts, la cuisine, etc.

Vous découvriez donc ici, tout au long de l’année et au fur et à mesure de l’annonce de leur parution, les grandes nouveautés et découvertes 2023, classées mois après mois.

Vous y trouverez – peut-être -, les livres de vos attentes; mais j’espère surtout que, grâce à mes suggestions inattendues, vous y découvrirez ceux que vous n’attendiez pas !

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♥ Les nouveautés du livre en 2023 ! ♥

    – Cliquez sur sur la couverture des titres pour accéder,

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♠ Janvier /Février 2023 ♠


Le pavillon des combattantes

Le pavillon des combattantes – Emma Donoghue

Pocket – 400 pages – 7.95 €

Un formidable roman historique et féministe, mais aussi un livre profondément optimiste sur la nature humaine.

Surtout, à ne pas rater !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : 1918. Dublin est ravagé par la guerre et un nouveau mal s’abat sur l’Irlande. On l’appelle  » la grande grippe « , pas encore  » espagnole « , mais l’épidémie fait rage, ajoutant la confusion au chaos. Placée à la tête d’une maternité de fortune, l’infirmière Julia Power l’affronte chaque jour en première ligne

À l’aube de ses 30 ans, alors qu’à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – farouche indépendantiste.

Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s’escrimeront, là où la mort règne, à donner la vie envers et contre tout…

Crépuscule

Crépuscule – Philippe Claudel

Stock – 352 pages – 23.00 €

Un nouveau roman de l’auteur de Les âmes grises et Le rapport de Brodeck, c’est toujours un évènement.

Les livres de Philippe Claudel, un des meilleurs auteurs français contemporains, ne sont pas d’une gaieté effarante, mais quel plaisir de lire sa prose !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Aux marches de l’Empire « à cent têtes et cent corps », sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d’une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n’est d’être placée à la frontière « d’un pays dont la bannière se frappait d’un croissant d’or », et dont la vitalité contraste avec l’épuisement ranci du village aux passions tristes.

Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d’une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s’ordonne toute une géométrie implacable d’actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car « c’était fabuleux pour lui d’avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l’ordinaire des jours ». Le voilà lancé dans d’inutiles recherches. À quoi sert de s’opposer au cours impétueux des choses ?

Les Dangers de fumer au lit

Les Dangers de fumer au lit – Mariana Enriquez

Editions du sous-sol – 240 pages – 21.00 €

Titre étonnant, couverture surprenante : un recueil de nouvelles fantastiques écrites par une auteure argentine, recommandé par Kazuo Ishiguro….

Que demande le peuple ?!

Le pitch : Peuplées d’adolescentes rebelles, d’étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l’horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique. Si elle fait preuve d’une grande tendresse envers ses personnages, souvent féminins, des êtres qui souffrent, qui ont peur, qui sont opprimés, Mariana Enriquez scrute les abîmes les plus profonds de l’âme humaine, explorant de son écriture à l’extraordinaire pouvoir évocateur les voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions.

Les derniers géants

Les derniers géants – Ash Davidson

Actes sud – 528 pages – 24.50 €

Un premier roman d’une jeune américaine qui traite de sujets actuels, sur un fond traditionnel et immersif.

Comme c’est publié chez Actes sud, il y a de fortes chances pour que cela vaille l’investissement !

Le pitch : 1977. Californie du Nord. Rich est de ces bûcherons qui travaillent au sommet des arbres. C’est un métier dangereux, dont son père et son grand-père sont morts. Il veut une vie meilleure pour sa femme Colleen et son fils Chub. Pour cela, il a investi en secret toutes leurs économies dans un lot de séquoias pluricentenaires.

Mais lorsque Colleen, qui veut avoir un deuxième enfant malgré de précédentes fausses couches, se met à dénoncer la compagnie d’abattage pour l’usage d’herbicides responsable selon elle de nombreuses malformations chez les enfants, le conflit s’invite au coeur de leur couple.

La venin T5

La venin T5 – Soleil de plomb – Laurent Astier

Rue de Sèvres – 64 pages – 15.00 €

Le 5ème et dernier tome d’une meilleure saga BD de ces dernières années.

Graphismes somptueux, scénario nerveux, La venin est aussi un excellent manifeste féministe.

=> Lire déjà ici ma critique.

Le pitch : Emily arrive au terme de sa quête de vengeance, visant à retrouver et éliminer les meurtriers de sa mère. Après avoir fait le deuil Stanley Whitman, l’homme qu’elle aimait, elle met en place le plan qui lui permettra d’atteindre sa dernière cible et ainsi achever son sanglant projet.

Pour cette ultime étape, la plus ambitieuse et dangereuse de toutes, Emily est prête à prendre tous les risques. L’homme à abattre n’est en effet autre que le président des Etats-Unis.

La dernière ville sur terre

La dernière ville sur terre – Thomas Mullen

Rivages/Noir – 560 pages – 24.00 €

La publication par Rivages/Noir d’un roman « de jeunesse » de Tomas Mullen, l’auteur de la très réussie trilogie de Darktown.

Le thème, très différent de ses romans policiers, entre en résonnance avec nos préoccupations de ces dernières années.

Le pitch : Durant l’épidémie de grippe espagnole, une petite ville industrielle située au cœur des forêts brumeuses du Nord-Ouest Pacifique décide de se mettre en quarantaine, mais l’arrivée d’un soldat affamé et malade aura des répercussions terribles sur la communauté.

Frères d'armes

Frères d’armes – Eugene B. Sledge

Tempus – 480 pages – 11.00 €

Pour tout ceux que la guerre du Pacifique passionne, un célèbre récit américain, enfin traduit en français dans l’excellente collection Tempus.

Le pitch : Eugene Sledge était un rescapé. À quiconque trouverait le terme galvaudé, il suffirait de rappeler ceci : à l’âge de vingt-deux ans, le jeune Américain avait traversé deux des batailles les plus meurtrières de la guerre du Pacifique : Peleliu, à l’automne 1944, et Okinawa, au printemps 1945.

Revenu physiquement indemne, Sledge souffre cependant de blessures psychologiques, qui l’accompagnent jusqu’à la fin de sa vie. Sous l’apparence d’un homme discret et affable se cache un ancien combattant agité de cauchemars, vivant dans la compagnie des morts. Le livre qu’on va lire est un monument écrit à leur mémoire

Nos vies en flammes

Nos vies en flammes – David Joy

10/18 – 336 pages – 8.50 €

La sortie en format poche du dernier roman de David Joy, un des auteurs américains dont on parle (beaucoup ? Trop ?).

Attention : l’auteur écrit sur l’Amérique profonde dans une veine naturaliste qui pourra en choquer plus d’un !

Le pitch : Retraité depuis quelques années, Ray mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches, où il espère que son fils, Ricky, vienne le rejoindre. Mais ce dernier est trop occupé à essayer de se procurer sa dose quotidienne –et indispensable – de drogue pour s’occuper de son père. Autour de Ray, le monde semble sombrer lentement : le chômage s’étend peu à peu dans la région, les petites villes se vident, la misère sociale et la drogue gagnent un peu plus de terrain chaque jour… Bref, l’Amérique d’aujourd’hui, que Ray contemple, amer, alors qu’un incendie fait rage dans les montagnes environnantes. Mais le jour où un dealer le contacte pour qu’il règle les dettes de son fils, Ray sort de sa torpeur et se dit qu’il plus que temps de prendre les choses en main.

C’est le début d’un combat contre tout ce qui le révolte, avec au bout du chemin, qui sait, un nouvel espoir.

L'empire de la poussière

L’empire de la poussière – Francesca Manfredi

10/18 – 192 pages – 8.30 €

Le premier roman d’une auteure turinoise avec un pitch intriguant.

Le pitch : Valentina, douze ans, a une grand-mère pieuse et sévère, une mère sublime et insaisissable, et un père absent. Les trois femmes vivent dans une vieille maison de campagne, percée de rares fenêtres, surnommée  » la maison aveugle  » dans la région. C’est l’été 1996 et un événement vient troubler les longues journées de vacances : le corps de Valentina change et tout autour d’elle semble vouloir crier le secret qu’elle a choisi de garder. Sa mère et sa grand-mère deviennent de plus en plus distantes tandis que la maison elle-même semble s’animer d’étranges présages. Alors que grenouilles, moustiques et sauterelles envahissent les champs alentour, Valentina explore le terrain dangereux de l’adolescence, découvrant les amitiés fusionnelles et leurs points de rupture, la sensualité curieuse ainsi que l’énergie féminine et mystique de la nature…

Un premier roman qui mêle avec brio réalisme social et réalisme magique dans un tourbillon qui sème perpétuellement le doute.

Harlem Shuffle

Harlem Shuffle – Colson Whitehead

Albin Michel – 432 pages – 22.90 €

Colson Whitehead, l’auteur afro-américain à la mode (vous vous rappelez de Underground railroad, prix Pulitzer un brin surestimé ?) se lance dans le roman noir. A découvrir.

Le pitch : Époux aimant, père de famille attentionné et fils d’un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d’électroménager à New York sur la 125e Rue, « n’est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu’à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem…

Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d’un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd.

Irréfutable Essai de successologie

Irréfutable Essai de successologie – Lydie Salvayre

Seuil – 176 pages – 17.50 €

L’auteure de Pas pleurer, prix Goncourt 2014, règle son compte avec le milieu littéraire.

Un essai qui ne va plaire à tout le monde…

Le pitch : Comment se faire un nom ? Comment émerger de la masse ? Comment s’arracher à son insignifiance ? Comment s’acheter une notoriété ? Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?

Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ?

Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d’anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d’adulation ?

Matrix

Matrix – Lauren Groff

Edition de l’olivier – 302 pages – 23.50 €

Avec un titre pareil, difficile de passer inaperçu ! Lauren Groff avait rencontré un immense succès critique avec son précédent roman, Les furies (qui ne m’avait pas convaincu).

Qu’en sera-t-il avec ce récit qui s’attache au personnage de Marie de France, grande poétesse du XII° siècle ?

Le pitch :  Que disent les livres d’histoire sur Marie de France ? Qu’elle est la première femme de lettres à écrire en français. Pourtant, sa vie reste un mystère. Matrix lève le voile sur ce destin hors du commun.

Expulsée de la cour par Aliénor d’Aquitaine, la « bâtarde au sang royal » est contrainte à l’exil dans une abbaye d’Angleterre. Loin de la détruire, cette mise à l’écart suscite chez elle une révélation : elle se vouera dès lors à la poursuite de ses idéaux, à sa passion du texte et des mots. Dans un monde abîmé par la violence, elle incarne la pureté, transcendant les obstacles grâce à la sororité.

Maman pour le dîner

Maman pour le dîner – Shalom Auslander

10/18 – 312 pages – 8.20 €

Le pitch le plus délirant qu’il m’ait été donné de lire depuis bien longtemps.

Le contenu est-il à la hauteur ? A vous – et à moi ! – de le découvrir…

Le pitch : Septième Seltzer est un américain bien tranquille. Editeur de son état, il coule des jours heureux à New York avec sa femme et sa fille, jusqu’au jour où son frère aîné l’appelle pour lui annoncer la mort de leur mère qu’il n’a pas revue depuis des années.

Ce n’est pas tellement que Septième soit triste, – sa mère était un monstre d’égoïsme et de méchanceté -, c’est surtout que les Seltzer appartiennent à la communauté Cannibale des Etats-Unis et que selon une ancestrale tradition, les enfants doivent manger leur mère au cours d’un repas de fête.

Septième est catégorique : jamais il ne cèdera à des coutumes aussi archaïques et certainement pas pour honorer la mémoire d’une mère qu’il déteste et d’un passé qu’il n’a de cesse de vouloir laisser derrière lui. Pourtant, le doute et la culpabilité ne tardent pas à s’installer. Si lui et ses frères ne respectent pas ce rituel, que restera-t-il de l’histoire de leur peuple, jadis si glorieux ? Que restera-t-il de leur héritage et de leur famille ?

Scandaleuse Sarah

Scandaleuse Sarah – Elizabeth Gouslan

L’Archipel – 240 pages – 20.00 €

Le récit de la vie de Sarah Bernard est un roman à lui tout seul, alors pourquoi ne pas se laisser tenter ?!

Le pitch : Pour les 100 ans de la mort de Sarah Bernhardt, Elizabeth Gouslan retrace l’incroyable parcours de ce monstre sacré, une féministe avant l’heure qui fit scandale à son époque.

Son nom ? Une légende. Sa vie ? Un roman truffé d’intrigues amoureuses, de scandales, de triomphes et d’exploits. Fille d’une demi-mondaine et d’un père qu’elle n’a presque pas connu, Sarah était vouée à un destin misérable. Mais elle rebat les cartes. La jeune fille aux yeux de chat se réinvente en idole. L’Odéon, la Comédie-Française : elle n’a pas vingt-cinq ans et le Tout-Paris est à ses pieds.

Pour raconter ce fabuleux destin, Elizabeth Gouslan convoque Julia Bartet, grande sociétaire de la Comédie-Française, rivale devenue amie de Sarah, qui nous entraîne dans les coulisses du Second Empire, de la Belle Époque et des Années folles où ce monstre sacré régna sans partage.

Lily

Lily – Rose Tremain

JC Lattès – 336 pages – 22.90 €

Rose Tremain, l’auteure de l’excellent Le don du roi (30 ans déjà, comme le temps passe), revient une fois de plus à son domaine favori, le roman historique.

Le scénario, dickensien en diable, de déroule durant le règne victorien. Un petit tour chez nos amis anglais, bonne idée !

Le pitch : Londres, 1850. Par une nuit glaciale, un bébé est abandonné devant les grilles d’un parc. Sauvée par un jeune policier, la petite fille est emmenée à l’hospice des Enfants trouvés. Après des années d’un traitement cruel et brutal, Lily retrouve sa liberté dans le Londres de l’époque victorienne. Pourtant elle cache un terrible secret…

Quand Lily et le policier se rencontrent à nouveau, elle est convaincue qu’il détient la clé de son bonheur. Mais ne pourrait-il tout aussi bien être celui qui découvrira son crime, la condamnant ainsi à mort ?

Avec Lily, Rose Tremain explore avec brio les thèmes du rejet et de la culpabilité dans une remarquable fresque qui laisse place à la rédemption comme à la vengeance.

Stalingrad

Stalingrad – François Kersaudy

Perrin – 176 pages – 22.00 €

Par un des meilleurs spécialistes de la seconde guerre mondiale (lisez, entre autres, sa formidable biographie de Churchill), un des épisodes les plus terribles de la seconde guerre mondiale.

C’est une réédition, profitons-en !

Le pitch : Stalingrad reste à bien des égards la reine des batailles : par la durée et l’intensité des combats, le nombre d’hommes engagés et perdus, l’importance des enjeux stratégiques et l’exceptionnelle valeur symbolique de son dénouement, l’affrontement homérique de deux dictatures entre Don et Volga représente un tournant unique dans l’évolution de la guerre en Europe.
C’est une suite de hasards, de rapports de forces et d’erreurs de calcul qui a provoqué la concentration progressive des immenses armées le long des rives de la Volga, autour d’une ville dont la valeur militaire était des plus réduites ; c’est aussi l’entêtement de deux dictateurs et la discipline de fer qu’ils ont fait régner parmi leurs troupes qui ont prolongé pendant cinq mois une confrontation unique par son ampleur et sa férocité.

Quatre-vingts ans plus tard très exactement, il est passionnant d’en suivre les péripéties au triple niveau des chefs suprêmes, des commandants d’armées et des soldats sur le terrain.

Age of Vice

Age of Vice – Deepti Kapoor

Robert Laffont – 592 pages – 24.00 €

Les livres sur l’Inde contemporaine écrit, non par un natif, mais une native du pays ne sont pas légion !

Raison de plus de se pencher sur ce gros roman dont le thème m’a fait un peu penser à celui du très bon Le tigre blanc.

Le pitch : New Delhi, 3 heures du matin. Une Mercedes roulant à vive allure manque un virage et, en un instant, cinq personnes sont tuées. C’est la voiture d’un homme riche. Mais lorsque la poussière retombe, le chauffeur s’avère n’être qu’un domestique en état de choc qui ne peut expliquer l’étrange série d’événements qui a mené à ce crime. Tout comme il ne peut prévoir le drame qui est sur le point de se dérouler.

À l’ombre de propriétés luxueuses, de soirées extravagantes, d’affaires sombres et de diverses influences politiques, trois vies s’entremêlent dangereusement. Celle d’Ajay, domestique attentif, né d’une famille très pauvre, qui tente de gravir les échelons. Celle de Sunny, jeune héritier charismatique qui rêve d’éclipser son père. Et celle de Neda, journaliste prise entre la morale et son désir. Les liens qui unissent ces personnages seront-ils pour chacun une porte de sortie ou l’élément déclencheur d’une plus grande destruction ?

Colette

Le blé en herbe et autres récits – Colette

La pléiade – 1360 pages – 75.00 €

La nouvelle sortie dans la pléiade d’une partie de l’œuvre de Colette, dont on fête les 150 ans de sa naissance.

Une intégrale existait déjà, en quatre volumes, mais il s’agit ici d’une sorte de « best of », regroupant ses romans les plus connus, dont Chéri, Le blé en herbe, Sido, Claudine à l’école. Que du bon et du bonheur !

Le pitch : Claudine à l’école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu’il s’agit du pseudonyme d’Henry Gauthier-Villars, qui l’utilise pour signer les productions de l’atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C’est qu’il n’est pas de la plume d’un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette.

Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d’un livre. Avant cela, il y aura eu d’autres « Willy », des « Colette Willy » et même des « Colette (Colette Willy) ». Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : « vous avez créé un type ». Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe.


♠ Mars/avril 2023 ♠


Le passager

Le passager – Cormac McCarthy

Editions de l’Olivier – 544 pages – 24.50 €

C’est avec une intense jubilation que j’ai découvert la sortie d’un nouveau roman de Cormac McCarthy, le plus grand auteur américain vivant.

A l’âge de 90 ans – et 17 ans après No country for old man – l’auteur formidable de La trilogie des confins et du chef-d’œuvre La route propose un récit foisonnant de 550 pages aux Editions de l’Olivier.

[Addendum: trois mois après la sortie du roman, Cormac Mc Carthy est mort…]

Le pitch : Le corps d’une jeune fille abandonné dans la neige, l’épave d’un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d’images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d’Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d’action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu’il a abandonnées après la mort de sa sœur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?

Roman noir, histoire d’une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l’homme moderne.

Une autre moi-même

Une autre moi-même – M.R. Carey

Atalante – 560 pages – 28.50 €

Un sacré pavé pour le dernier roman de M.R. Carey, le nouveau King (Stephen, bien entendu !) du récit fantastique anglais.

Vous n’avez jamais lu ? Commencez par exemple par Celle qui a tous les dons, la critique est sur le site !

Le pitch : Le marionnettiste l’avait sauvée. Mais elle espérait plus que tout au monde que cela ne se reproduirait jamais. Il y a Liz, mère aimante et dévouée, impuissante face aux agressions de son ex-mari. Et il y a Beth, cette autre présence en elle, plus féroce ; plus inquiétante aussi.

Fran, enlevée et séquestrée à l’âge de six ans, est une adolescente tourmentée. Heureusement dame Guigne, la fidèle renarde, veille sur elle, en chevalière armée de son épée.

A l’instar de Stephen King, M.R. Carey excelle dans l’horreur glaçante.

Chronorama. Trésors photographiques du XXe siècle

Chronorama. Trésors photographiques du XXe siècle

Editions Martinière – 432 pages – 75.00 €

De temps en temps, quoi de mal à se faire un petit (gros) plaisir) ?

Avec le livre somme de l’exposition de la collection Pinault à Venise, vous accéderez à une multitudes de photos exceptionnelles du XX° siècle. Rien que ça !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Cet ouvrage de référence rassemble plus de 400 images issues de la Collection Pinault. Signées par les plus grands noms de la photographie (Irving Penn, Helmut Newton, Horst P. Horst, Lee Miller, Edward Steichen…) et publiées dans de célèbres magazines (Mademoiselle, House & Garden, Glamour, GQ, Vanity Fair, Vogue…), elles témoignent des évolutions historiques et esthétiques du XXe siècle et proposent un voyage au coeur de l’effervescence culturelle qui a marqué la période.

Les éclats

Les éclats – Bret Easton Ellis

Robert Laffont – 616 pages – 26.00 €

13 ans après son dernier roman, et près de 30 ans après l’incroyable American psycho, Bret Easton Ellis sort un nouveau livre. ET c’est un pavé de 600 pages !

Sans le moindre doute un des évènements littéraires de l’année !

Le pitch : Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l’écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l’âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes.

L’arrivée d’un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d’obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ?

champignac

Champignac – Quelques atomes de carbone – Beka & David

Dupuis – 56 pages – 15.50 €

Troisième tome du spin off Spirou consacré au Comte de Champignac.

La série est particulièrement distrayante, avec le principe : 1 aventure = 1 grande découverte scientifique.

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Automne 1951 : Margaret Sanger, une Américaine un peu excentrique, débarque au château de Champignac. Cette pionnière en matière de planning familial a entendu parler des recherches de Pacôme en matière de contraception.

Le comte décide de l’accompagner à Boston pour rencontrer les responsables d’un laboratoire capable de développer cette pilule-miracle. Mais de nombreuses embûches attendent les deux pionniers de la science.

Le droit au pardon

Le droit au pardon – John Grisham

JC Lattès – 560 pages – 22.90 €

Le retour – enfin ! du John Grisham que j’adorais, celui qui prend le temps de parler des grands sujets de société américains.

560 pages pour réfléchir et se passionner : parfait pour les vacances !

Ma critique est déjà là

Le pitch : Clanton, Mississippi, 1990. Jake Brigance est impliqué dans une affaire qui soulève la controverse lorsque le juge lui demande de défendre Drew Gamble, un garçon timide de seize ans, accusé d’avoir tué un policier local. La majeure partie des habitants réclament un procès rapide et la peine de mort, mais Jake creuse et découvre que l’histoire est plus complexe qu’elle n’y paraît. Son combat pour que Drew échappe à la chambre à gaz met en grand péril sa carrière, ses finances, et la sécurité de sa famille.

Cinéma spéculations

Cinéma spéculations – Quentin Tarantino

Flammarion – 448 pages – 25.00 €

Quentin Tarantino dit qu’il ne lui reste plus qu’un seul – et dixième film – à réaliser avant qu’il ne prenne sa retraite de réakisateur.

En attendant, allez jeter un oeil sur ses souvenirs et éflexions sur le cinéma  doit être plutôt passionnant !

Le pitch : Non content d’être l’un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c’est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu’il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations – un director’s cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant.

Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.

Les femmes du bout du monde

Les femmes du bout du monde – Mélissa da Costa

Albin Michel – 384 pages – 21.90 €

Avec ces deux précédents romans – Tout le bleu du ciel et Les douleurs fantômes – Mélissa da Costa a cassé la baraque en devenant une des best selleuses de la veine feel good.

Il n’y a pas de raison pour que cela s’arrête et il va bien falloir que j’en lise un !

Le pitch : À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au coeur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption…

Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.

Conte de fées

Conte de fées – Stephen King

Albin Michel – 736 pages – 24.90 €

La livraison annuelle du stakhanoviste du roman fantastique. Et cette fois-ci, il y en a pour plus de 700 pages !

Parfois c’est bien, parfois c’est trop… en tout cas, le titre est joli…

Le pitch : Conte de fées, c’est l’histoire magnifique et terrifiante d’un garçon de dix-sept ans qui hérite de clés ouvrant sur un univers parallèle où le Bien affronte le pouvoir écrasant du Mal.

Une bataille dont l’enjeu est capital… pour notre monde.

La horde

La horde – Marie Favereau

Perrin – 432 pages – 25.00 €

Un essai passionnant sur un sujet absolument délaissé par les historiens contemporains !

Le pitch : En rupture avec la vision conventionnelle de l’Empire mongol, l’auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l’espace slave, contribuèrent à l’épanouissement de l’Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l’origine de l’une des premières mondialisations.

Une fresque d’envergure portée de bout en bout par une plume fluide.


♠ Mai/Juin 2023 ♠


Le silence

Le silence – Dennis Lehane

Gallmeister – 448 pages – 25.40 €

Gros évènement, avec la sortie aux Éditions Gallmeister du nouveau roman de Dennis Lehane, le premier depuis six ans. Le père d’une bonne demi-douzaine de chefs-d’œuvre (Gone baby gone, Mystic river, Shutter island) a annoncé que Le silence sera son dernier roman…

L’histoire se passe à Boston, comme le titre qui constituera sans doute le sommet de sa carrière, Un pays à l’aube. On en salive d’avance.

Ma critique est déjà là.

Le pitch : En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessy mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble. D’autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare.

Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.

Sur la dalle

Sur la dalle – Fred Vargas

Flammarion – 520 pages – 23.00 €

Le premier roman de Fred Vargas depuis six ans, avec le retour du commissaire Adamsberg : c’est donc un petit évènement et un gros succès quasi assuré.

Même si le pitch est pour le moins lacunaire, sans trop se tromper, on peut se dire que cela se passe en Bretagne !

Le pitch : – Le dolmen dont tu m’as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?- À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.- Ça date de quand, un dolmen ?- Environ quatre mille ans.- Donc des pierres pénétrées par les siècles. C’est parfait pour moi.- Mais parfait pour quoi ?- Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.- Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J’espère que cela ne te gêne pas.- En rien. C’est là que je vais aller m’allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.- Et qu’est-ce que tu vas foutre là-dessus ?- Je ne sais pas, Johan.

Les maudits

Les maudits – Tony Richardson

Sonatine – 496 pages – 21.90 €

Un récit fantatico/horrifique bien épais et apparemment bien écrit pour passer l’été ? Il faudrait être fou pour ne pas se laisser tenter !

Le pitch : Arras, 1914. Sur la ligne de front, le lieutenant Henry Frost donne l’assaut. À sa grande surprise, sa troupe ne rencontre aucune résistance. Dans la tranchée adverse, les soldats allemands ont été tués, leurs corps atrocement déchiquetés. Au même moment, le père Andreas est retrouvé sauvagement assassiné dans la cathédrale. Le Vatican décide d’envoyer l’inquisiteur Poldek Tacit. Sa mission : protéger l’Église de ceux qui cherchent à lui nuire. À n’importe quel prix.

Des loups-garous dans les tranchées… Vous en rêviez ? Tarn Richardson l’a fait !

Le Romantique

Le romantique – William Boyd

Seuil – 528 pages – 23.90 €

Un grand roman de William Boyd, c’est toujours un évènement.

Et le fait qu’il se lance (pour la première fois ?) dans un récit historique est d’autant plus intriguant…

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Fuyant l’Irlande, où il est né en 1799, Cashel Greville Ross s’enrôle dans l’armée. Ainsi débute un parcours tumultueux, semé d’épisodes glorieux et de revers de fortune, dans les pas de l’Histoire. Blessé et décoré à la bataille de Waterloo puis témoin des atrocités de l’armée anglaise aux Indes, il arpente la France et l’Italie, où il se lie d’amitié avec Byron et Shelley avant de tomber éperdument amoureux de la mystérieuse Raffaella. Mais le goût de l’aventure l’emporte inexorablement chez ce romantique impétueux. Célébré à Londres pour ses récits de voyage, floué par son éditeur, emprisonné un temps pour dettes, il bondit allègrement d’un continent à l’autre, et se réinvente tour à tour en fermier d’Amérique, explorateur à la recherche des sources du Nil ou encore diplomate à Trieste.

Avec une jubilation contagieuse et un souffle irrésistible, William Boyd nous entraîne dans la chevauchée débridée d’un personnage follement attachant, et nous enchante à la manière des grands romanciers anglais du XIXe siècle.

La Volonté du Roi Krogold

La Volonté du Roi Krogold – Louis-Ferdinand Céline

Gallimard – 320 pages – 22.00 €

Gallimard poursuit la publication des inédits de Céline retrouvés il y a deux ans.

Deux textes inachevés mais qui semblent ne pas manquer d’intérêt.

Le pitch : Les manuscrits mis au jour en 2021 ont confirmé l’importance aux yeux de Céline de sa « légende gaélique… mi-rime mi-prose », récit de la guerre menée par le Roi Krogold contre le prince félon Gwendor, du meurtre du procureur Morvan par le trouvère Thibaut et de la passion de Joad pour la belle Wanda – et dont les épisodes principaux se déroulent entre Bretagne et Scandinavie, dans un décor de « Moyen Âge d’opéra ».

L’écrivain, faute d’avoir pu la publier, en inséra le récit fragmenté et parfois halluciné dans Mort à crédit (1936), ainsi que dans Guerre et dans Londres. Mais il continua ensuite d’y travailler, sans toutefois parvenir à y mettre un point final.

Hello, plum !

Hello, Plum ! – P.J. Wodehouse

Les belles lettres – 500 pages – 15.00 €

Pour les amateurs d’humour anglais et amateur du grand P.J. Wodehouse (oui, l’auteur de Jeeves !), cette édition d’une autobiographie au troisième degré est tout bonnement une bénédiction pour l’été !

Le pitch : À soixante-dix ans passés, Pelham Grenville Wodehouse (1881-1975), auteur de plus de cent ouvrages romanesques, reconnu comme le repère le plus stable du fameux humour anglais, passe enfin aux aveux.

Censé répondre aux questions d’un journaliste indiscret, il glisse rapidement sur sa vie privée pour mieux s’adonner à la digression, art dans lequel il excelle. Il sautille allègrement de la presse aux romans policiers, en passant par les chiens, Shakespeare, les chauffeurs de taxi, Hollywood, le ramassage des escargots, etc. Ces propos sans importance et reconnus d’utilité publique sont dédiés à tous les inconditionnels du loufoque.

LES HOMMES ONT PEUR DE LA LUMIÈRE

Les hommes ont peur de la lumière – Douglas Kennedy

Pocket – 320 pages – 8.60 €

La sortie en format poche du dernier Douglas Kennedy, dont la qualité de l’inspiration varie depuis quelques années de l’excellent au moins bon.

Ici, il s’agit de la mise en scène de sujets contemporains qui agitent la société américaine dans le cadre d’un thriller.

Ma critique est déjà là

Le pitch : Direction Los Angeles et une Amérique rongée par la crise… Le bouleversant portrait d’un homme bien, piégé par la violence.

Brendan, la cinquantaine fourbue, est chauffeur Uber à Los Angeles. Une course, deux courses, trois courses… Sa matinée s’enchaîne, sans joie, quand cette gentille dame lui renvoie son premier sourire de la journée. Direction une clinique pratiquant l’avortement, où sa cliente travaille comme bénévole. Mais arrivés sur place, le bâtiment s’enflamme. Les voilà lancés dans une course-poursuite impitoyable à travers la cité des anges, où certains  » pro-vie  » ont manifestement un peu trop tendance à souhaiter les voir morts…
Parce qu’il faut, parfois, sortir de l’ombre. Et braver la lumière…

La vengeance de zaroff

La vengeance de zaroff – Runberg & Milliville-Deschênes

Le Lombard – 96 pages – 18.50 €

Il y a quatre ans, le Zaroff de Runberg et Milliville-Deschênes avait frappé les esprits en reprenant le mythe de Zaroff (ma critique ici), le chasseur infernal.

Voilà l’occasion de retrouver le personnage, surtout les incroyables illustrations de Milliville-Deschênes !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Depuis dix ans qu’il y a élu domicile, les États-Unis n’ont pas été à la hauteur des attentes de Zaroff. Quelques criminels, des vagabonds… menu gibier, bien indigne du plus grand chasseur du monde.

Mais l’oncle Sam lui offre un nouveau terrain de chasse : sa Russie natale, envahie par les nazis. Zaroff devra y retrouver une physicienne perdue au beau milieu de ces prédateurs du IIIe Reich, dont la sauvagerie n’a d’égale que la sienne. Car plus le jeu est dangereux, plus Zaroff le devient…

Le terminus des prétentieux

Le terminus des prétentieux – Michel Audiard

Cherche Midi – 240 pages – 13.00 €

Rééditer un polar de Michel Audiard, inédit depuis 1968, quelle bonne idée !

Pour les amateurs des Tontons flingueurs et autres Barbouzes…

Le pitch : Bienvenue dans le monde de Gustave, tombeur de ces dames, gigolo à ses heures, escroc à la petite semaine. De Juan-les-Pins à Deauville, Michel Audiard nous invite à suivre les tribulations de ce héros passionnément malhonnête dans le monde parfois naïf des grandes familles et des nantis. Si vous aimez les briquets en or et les Ferrari, si vous louchez sur l’aluminium du Paraguay, vous frappez à la bonne porte. Si vous préférez le faisan chasseur, les jolies jeunes femmes aux dents longues ou encore les balles dans la nuque, vous serez aussi largement servi. Il y en a en effet pour tous les goûts dans ces pages hautes en couleur au détour desquelles on croise – non sans une certaine appréhension – l’irrésistible inspecteur Ceccaldi qui évoque avec superbe le Bertrand Blier des grands jours.

Des jours meilleurs

Des jours meilleurs – Jess Walter

10/18 – 480 pages – 9.60 €

Un pitch vraiment tentant, des critiques (Times, Washington post, Sunday times) vraiment enthousiastes : voilà exactement le genre de roman que j’aime lire en vacances. Et vous ?

J’avais beaucoup aimé un roman de Jess Walter il y a quelques années, De si jolies ruines.

Le pitch : À travers l’histoire de deux frères, une grande saga historique, une aventure humaine véridique où marginaux, anarchistes et suffragettes s’unissent pour imposer leurs droits de travailleurs dans l’Amérique du début du XXe siècle.

1909 à Spokane, dans l’État de Washington. Les frères Dolan vivent de menus larcins et de petits boulots. Rye, 16 ans, rêve de mener une vie tranquille, mais son grand frère Gig se lie aux premiers travailleurs syndiqués du IWW (Industrial Workers of the World) qui se battent pour un salaire et des conditions de travail décents. Quand Rye rencontre la militante Elizabeth Gurley Flynn, il tombe amoureux et s’engage dans le mouvement. Au risque de s’y perdre.

Robert Oppenheimer - Triomphe et tragédie d'un génie

Robert Oppenheimer – Triomphe et tragédie d’un génie

Le cherche midi – 912 pages – 28.00 €

La sortir d’une monumentale biographie du grand physicien est un évènement pour les amateurs, surtout avec le retentissement mondial du dernier film de Christopher Nolan (dont je n’ai pas apprécié, je l’avoue, l’angle d’attaque scénaristique).

L’ouvrage a reçu le prix Pulitzer, ce qui est toujours une référence.

Le pitch : Le génie est parfois une malédiction. Robert Oppenheimer fut l’un des plus grands physiciens de son temps. Peu d’hommes pouvaient rivaliser avec son intelligence exceptionnelle et sa fantastique intuition scientifique. Ce talent hors norme l’a mené vers l’invention ultime, capable d’éradiquer la planète : la bombe atomique. Que penser d’un don qui conduit à la destruction universelle ? D’une soif de connaissance dont l’aboutissement est l’extinction de la vie elle-même ? Aucun homme n’a été confronté si directement à un tel dilemme.

Avec cette biographie, sacrée par le prix Pulitzer, Kai Bird et Martin J. Sherwin sondent la vie du père de la bombe atomique. Ils en explorent toutes les facettes, intimes et professionnelles, pour décrire un destin unique qui, à lui seul, résume toute l’histoire du xxe siècle : la folie de la guerre et la paranoïa du maccarthysme, la soif inextinguible de progrès et la course vers l’abîme.


Traquenoir – Ed Lacy

10/18 – 240 pages – 8.00 €

La réédition avec une nouvelle traduction d’un roman noir (noir ! ) de 1957. Une plongée dans une Amérique d’un autre temps.

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Engagé comme détective pour retrouver l’auteur d’un crime oublié dont l’arrestation constitue le clou d’une émission de téléréalité à gros budget, Toussaint Marcus Moore doit pister un pauvre Blanc, lequel, malgré la filature serrée dont il est l’objet, se fait assassiner. Moore devient alors le premier suspect… et il est Afro-américain ! Si on l’arrête, il est bon pour la chaise électrique. Il faut donc absolument qu’il retrouve l’assassin.

L’intrigue se déroule dans une Amérique blanche et raciste des années du maccarthysme. Avant les héros de Chester Himes, Ed Cercueil et Fossoyeur-Jones, Toussaint Marcus Moore est le premier personnage noir de détective, faisant de Leonard Zinberg alias Ed Lacy un pionnier au talent incontestable.


♠ Août/Septembre/Octobre 2023 ♠


Les naufragés du Wager

Les naufragés du Wager – David Grann

Editions du sous-sol – 448 pages – 23.50 €

Une fois de plus, David Grann met ses talents de journaliste historique au service d’un sujet exhumé du passé.

Si j’en crois ce que j’ai lu de lui jusqu’alors ( et notamment l’excellent La note américaine), cela devrait être passionnant !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : En 1740, le vaisseau de ligne de Sa Majesté le HMS Wager, deux cent cinquante officiers et hommes d’équipage à son bord, est envoyé au sein d’une escouade sous le commandement du commodore Anson en mission secrète pour piller les cargaisons d’un galion de l’Empire espagnol. Après avoir franchi le cap Horn, le Wager fait naufrage.

Une poignée de malheureux survit sur une île désolée au large de la Patagonie. Le chaos et les morts s’empilant, et face à la quasi-absence de ressources vitales, aux conditions hostiles, certains se résolvent au cannibalisme, des mutineries éclatent, le capitaine commet un meurtre devant témoins.

Reconstitution captivante d’un monde disparu, Les Naufragés du Wager de David Grann est un formidable roman d’aventures et une réflexion saisissante sur le sens des récits. Un grand livre par l’un des maîtres de la littérature du réel.

La mer de la tranquillité

La mer de la tranquillité – Emily St. John Mandel

Rivages – 304 pages – 22.00 €

Cinq ans après le très remarquable Station eleven, Emily St. John Mandel remet ça. Bonne nouvelle !

Le thème de ce nouveau roman semble aussi exigeant que celui du précédent. Autre bonne nouvelle !

Le pitch : Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination.

En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu’une simulation ?

Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige.

Free love

Free love – Tessa Hadley

10/18 – 336 pages – 8.60 €

Un roman anglais au pitch séduisant par une auteure très connue outre-Manche.

Le pitch : Dans l’Angleterre de la fin des années 1960, Phyllis Fischer, épouse et mère quadragénaire, s’éprend de Nicholas Knight, le jeune fils d’amis de son mari. Pour lui, elle abandonne son foyer et les conventions d’un ordre social devenu moralement inacceptable. Tout en s’apercevant que son amant n’est pas exactement celui qui lui convient, elle tombe enceinte et décide de garder l’enfant, qu’elle est heureuse d’élever.

Dans ce style fluide et raffiné qui lui permet de sonder admirablement la psychologie de ses personnages, Tessa Hadley décrit aussi bien le quotidien des classes sociales supérieures que la vie de bohème et les idées nouvelles à l’heure de la révolution sexuelle et confronte l’histoire de plusieurs générations autour du choix libérateur de son héroïne, qui prend tous les risques pour assumer son épanouissement personnel.

Demain, et demain, et demain

Demain, et demain, et demain – Gabrielle Zevin

Fleuve noir – 528 pages – 22.90 €

Porté par une kyrielle de critiques dithyrambiques de la presse américaine, le roman de Gabrielle Zevin donne vraiment envie.

Le pitch : Par un froid après-midi de décembre, Sam repère Sadie sur le quai du métro parmi la foule. Ils ne se sont pas vus depuis des années, mais jamais ils n’ont oublié leur première rencontre, à l’hôpital. Sam se remettait d’un accident, Sadie venait voir sa sœur malade, et ces deux enfants passionnés de jeux vidéo se sont mis à refaire le monde. À présent étudiants, c’est un univers virtuel que les deux amis vont inventer et qui va les propulser au sommet : leur première création, Ichigo, est un blockbuster. Du jour au lendemain, ils deviennent des stars. Ils n’ont pas encore vingt-cinq ans et ils sont brillants, riches et célèbres. Mais le succès n’empêchera pas le piège de l’ambition et de la jalousie de se refermer sur eux…

LE livre phénomène aux États-Unis : l’un des meilleurs livres de l’année selon (entre autres) The New York Times, The Washington Post, The Wall Street Journal, Publishers Weekly et BookPage.

La sentence

La sentence – Louise Erdrich

Albin Michel – 448 pages – 23.90 €

Le premier roman de Louise Erdrich publié depuis l’attribution de son prix Pulitzer en 2021.

Les thèmes du roman sont on ne peut plus dans l’actualité américaine…

Le pitch : Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d’origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s’épanouit dans ce travail. Jusqu’à ce que l’esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu’une pandémie a mis le monde à l’arrêt…

On retrouve l’immense talent de conteuse d’une des plus grandes romancières américaines, prix Pulitzer 2021, dans ce roman qui se confronte aux fantômes de l’Amérique: le racisme et l’intolérance.

Les voleurs d'innocence

Les voleurs d’innocence – Sarai walker

Gallmeister – 624 pages – 26.40 €

Un gros pavé appétissant (la couverture et le titre sont très réussis) chez Gallmeister. Pour les amateurs de littérature américaine.

Le pitch : Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – qui vivaient avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n’est pas un conte de fée : c’est l’histoire de la malédiction des sœurs Chapel. Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort.

Quel malheur pèse sur les Chapel ? Belinda, la mère à l’esprit torturé, hantée par les fantômes, semble pouvoir prédire leur funeste destin. Mais peut-on se fier à ce qui sort de son cerveau embrumé ? Quant à Iris, la cadette, elle est bien décidée à survivre. Quitte à devoir faire un bien sombre choix.

L'Empire de la douleur

L’Empire de la douleur – Patrick Radden Keefe

Pocket – 684 pages – 11.70 €

Une enquête impressionnante (près de 900 pages) sur le plus grand scandale sanitaire de l’histoire des Etats-Unis.

A lire absolument pour comprendre pourquoi le pays paye à l’heure actuelle un tribu social et économique terrible à son manque de discernement et de contrôle !

Le pitch : Patrick Radden Keefe révèle les secrets explosifs des Sackler, richissime famille américaine, responsable d’un des pires scandales sanitaires de l’histoire, et dresse au passage un tableau saisissant de la collusion entre capitalisme sauvage, lobbyisme effréné et système de santé défaillant.

Jusqu’au bout, ils auront menti. Jusqu’au dernier dollar, fait fortune des addictions, des vies brisées, des morts violentes…

De la crise des opioïdes aux États-Unis, scandale sanitaire comme il n’en existe qu’un dans un siècle, on a beaucoup parlé. Des racines du scandale, beaucoup moins. A l’origine, pourtant, était une famille – les Sackler. Trois frères d’une famille juive de Brooklyn, tout à la fois médecins et rois du marketing, philanthropes, mécènes… et assassins.
Quand le capitalisme le plus rapace rencontre le business de la santé : enquête sur un empire au-dessus de tout soupçon…

Indiana

Indiana – Bouilhac & Catel

Dargaud – 176 pages – 25.00 €

Une adaptation par Claire Bouilhac d’un roman de jeunesse de George Sand dont je n’ai jamais entendu parler.

Je suis tenté car la partie graphismes est assurée par la grande Catel, la reine du roman biographique.

Elle semble s’être largement inspirée d’Isabelle Adjani pour la couverture !

Le pitch : Indiana a épousé pour son malheur un officier en retraite, antipathique et autoritaire. Elle vit avec lui dans la tristesse d’un château de province. Tout la dispose à se laisser séduire par l’amour : Raymon qui possède la fougue et la jeunesse que n’a plus son mari. Hélas, cette aventure (et son amant) s’avère bien décevante. Alors que tout prédestinerait l’héroïne à une fin tragique, elle trouvera le réconfort et la sérénité sur l’île Bourbon, dans la compagnie de son cousin Ralph.

Une intrigue amoureuse fougueuse et délicate, une étude des moeurs incisive, une charge contre l’oppression dont les femmes sont victimes font d’Indiana un classique de la littérature féministe.

Nos coeurs disparus

Nos coeurs disparus – Céleste Ng

Sonatine – 528 pages – 23.50 €

Une dystopie d’autant plus terrifiante qu’elle parait possible.

Un des grands romans de la rentrée, précédé par des premières critiques enthousiastes.

Le pitch : États-Unis d’Amérique, dans un futur pas si lointain. L’existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société.

Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.

L’histoire bouleversante d’une famille qui lutte pour raviver l’espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.

Les armes de la lumière

Les armes de la lumière – Ken Follett

Robert Laffont – 792 pages – 25.90 €

Le retour du roi anglais du roman historique.

Comme toujours avec Ken Follett, (74 ans !), c’est très, très copieux ((800 pages)…

Le pitch : À la fin du XVIIIe siècle, un gouvernement tyrannique est résolu à faire de l’Angleterre un empire commercial puissant. En France, c’est le début de l’ascension au pouvoir de Napoléon Bonaparte. Les dissensions sont nombreuses et les pays voisins de la France en alerte maximale. Il y a de la révolution dans l’air… Et elle est aussi industrielle. Sans précédent, elle bouleverse la vie des ouvriers des prospères manufactures de textile de Kingsbridge. La mécanisation galopante et l’invention de nouvelles machines à tisser engendrent l’obsolescence de plusieurs métiers et brisent des familles entières.

Tandis qu’un conflit international devient inéluctable, un petit groupe d’habitants de Kingsbridge – dont Sal, fileuse, Spade, tisserand, et Kit, le fils volontaire et ingénieux de Sal – va incarner la lutte d’une génération pour un avenir libre de toute oppression.

Les aiguilles d'or

Les aiguilles d’or – Michael McDowell

Monsieur Toussaint Louverture – 520 pages – 12.50 €

Voilà certainement, sous sa couverture coloré, un des livres les plus attendus de la rentrée.

Monsieur Toussaint Louverture, après le succès phénoménal des 6 tomes de Blackwater, poursuit la traduction des romans écrits par Michael McDowell, mort il y a 25 ans.

Ce roman écrit en 1980 semble faire résonnance à un Parrain des années 1880 !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D’un côté, l’opulence et le faste. De l’autre, le vice monnayé et l’alcool frelaté. C’est à leur frontière, au coeur de l’infâme Triangle Noir, qu’une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption.

Les Stallworth, dirigés d’une main de fer par leur patriarche, l’influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.

Trust

Trust – Herman Diaz

Editions de l’olivier – 400 pages – 23.50 €

Un pitch accrocheur pour le prix Pulitzer 2023. Avec les lauréats de ce prix, je suis très, très rarement déçu.

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Wall Street traverse l’une des pires crises de son histoire. Nous sommes dans les années 1930, la Grande Dépression
frappe l’Amérique de plein fouet. Un homme, néanmoins, a su faire fortune là où tous se sont effondrés. Héritier d’une famille d’industriels devenu magnat de la finance, il est l’époux aimant d’une fille d’aristocrates. Ils forment un couple que la haute société new-yorkaise rêve de côtoyer, mais préfèrent vivre à l’écart et se consacrer, lui à ses affaires, elle à sa maison et à ses oeuvres de bienfaisance.

Tout semble si parfait chez les heureux du monde… Pourtant, le vernis s’écaille, et le lecteur est pris dans un jeu de piste. Et si cette illustre figure n’était qu’une fiction ? Et si derrière les légendes américaines se cachaient d’autres destinées plus sombres et plus mystérieuses ?


♠ Novembre/Décembre 2023 ♠


Les régicides

Les régicides – Robert Harris

Belfond – 560 pages – 23.90 €

Avec Robert Harris, on peut s’attendre à tout, car ces derniers romans étaient un ton au dessous des précédents.

Ma critique est déjà là.

Mais il s’agit d’un maître du roman historique qui, lorsqu’il est en forme, fait rêver l’amateur (la trilogie Dictator, Fatherland, D.). Je vais tenter ma chance !

Le pitch : 1649. Une poignée d’hommes menés par Oliver Cromwell signent la condamnation à mort du roi Charles Ier. Parmi eux, les colonels Edward Whalley et William Goffe, deux républicains déterminés à faire souffler un vent nouveau sur le pays.

Onze ans plus tard, le protectorat a vécu. Alors que Charles II s’installe sur le trône, Whalley et Goffe sont piégés. Fuir ! Rejoindre le Nouveau Monde, trouver des partisans, éviter la prison et, plus que tout, échapper à Richard Nayler. Car ce fervent royaliste s’est donné pour mission de retrouver tous les régicides pour les envoyer ad patres de la pire manière possible. Et il réserve un sort particulier à Whalley et Goffe, ceux qui l’ont incarcéré sans raison des années plus tôt. Ceux qui l’ont privé de tout ce qui comptait dans sa vie…

 

Nos mondes perdus

Nos mondes perdus – Marion Montaigne

Dargaud – 208 pages – 24.50 €

Le retour de l’auteure de la série Tu mourras moins bête et, surtout, du best seller Dans la combi de Thomas Pesquet.

208 pages denses pour un exercice de vulgarisation drôle et malin sur la paléontologie. Un cadeau parfait pour les fêtes !

Le pitch : 1993, sortie en salles de « Jurassic Park » et traumatisme total pour la jeune Marion Montaigne, alors âgée de 13 ans. De cette fascination pour ces terribles reptiles d’un âge oublié va naître une obsession pour les fossiles, la science en général et le dessin anatomique… ainsi que quelques angoisses existentielles.

Alors pour exorciser ses démons, rien de tel que la méthode Montaigne : recherches à fond dans les livres et les musées, humour décapant et interrogations bien senties. Une plongée dans la paléontologie, l’histoire des sciences et finalement, l’histoire de l’Histoire.

Les Enfants du blizzard

Les Enfants du blizzard – Mélanie Benjamin

Albin Michel – 400 pages – 22.90 €

Une des meilleures auteurs américaines d’exofiction (Les cygnes de la 5ème avenue, La femme de l’aviateur, Hollywood boulevard), s’attaque à un drame historique. J’en salive d’avance !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Au matin du 12 janvier 1888, un redoux inattendu s’installe dans les plaines hostiles du Dakota. Les fermiers sortent enfin de chez eux et les enfants regagnent l’école sans leurs lourds manteaux d’hiver. Mais à l’heure de la sortie des classes, un blizzard aussi fulgurant que terrifiant s’abat sur la région. Raina et Gerda Olsen, deux soeurs institutrices de 16 et 17 ans, sont alors confrontées à un dilemme : garder leurs élèves au risque qu’ils meurent de froid, une fois le bois de chauffe épuisé, ou les renvoyer chez eux en priant pour qu’ils survivent.

Tandis que les éléments se déchaînent, les deux jeunes filles, seules et livrées à elles-mêmes, se retrouvent au coeur d’un véritable cauchemar. Parviendront-elles à sauver les enfants ?

Dévoilant un épisode méconnu de l’histoire américaine, Melanie Benjamin nous entraîne dans un suspense déchirant, une magnifique histoire de courage et d’abnégation.

Blacksad - Tome 7

Blacksad – Tome 7 – Alors, tout tombe 2ème partie

Dargaud – 56 pages – 16.95 €

La deuxième partie – très attendue ! – d’un dyptique, la dernière histoire de la célèbre série de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido. La première partie était plutôt réussie.

Le pitch : En enquêtant sur Solomon, le maître bâtisseur de New York à l’origine de l’immense pont en construction, Blacksad découvre que l’empire du faucon est bâti sur un monceau de cadavres dont Iris Allen, la directrice de théâtre, n’est pas la première victime. Piégé par Solomon, Weekly est alors accusé du meurtre.

Une véritable course contre la montre débute pour Blacksad afin de réunir les preuves innocentant son ami et permettant de faire tomber l’architecte tout en renouant avec son amour, Alma, dont le rôle dans cette affaire sera déterminant.

Et moi, et moi, et moi

Et moi, et moi, et moi – Jacques Dutronc

Le Cherche Midi – 224 pages – 18.90 €

Pour ceux qui – comme moi – apprécient énormément le style, la classe et l’humour de Jacques Dutronc, pas question de passer à côté de sa courte autobiographie (courte, sans doute parce que c’est fatiguant d’écrire !). Les premières pages sont formidables.

Ma critique est déjà là.

Le pitch : La guerre et la nuit ne vont pas ensemble. Je déconseille de naître la nuit, en pleine guerre, par exemple. Ça m’est arrivé : c’est une mauvaise idée. C’était en 1943, le 28 avril. Courir dans Paris en bravant le couvre-feu, sans laissez-passer, ça aussi, je le déconseille. Mais mon père n’avait pas le choix : Madeleine, sa femme, était sur le point de m’infliger la vie. Il a filé demander de l’aide au commissariat le plus proche : il est tombé sur la Kommandantur, le seul bâtiment éclairé. Là, on lui a indiqué le poste de police, qui a envoyé une estafette. J’ai donc été à deux doigts de naître dans un panier à salade. Finalement, j’ai attendu d’être à la clinique, près de la porte de Champerret, pour pousser mon premier cri. Il était 5 h 20 du matin.

Je n’étais pas le premier enfant du couple : mon frère Philippe m’avait précédé dans cet emploi. Je n’étais pas non plus le premier Jacques Dutronc : on m’a donné le prénom d’un de mes oncles, mort au champ d’honneur, le 7 juin 1940. Avant de naître, j’avais donc déjà ma tombe au Père-Lachaise. J’avais pris de l’avance.

Affiches de l'automobile

Affiches de l’automobile – E. Lopez

Citadelles & Mazerod – 200 pages – 77.00 €

Pour les fans d’histoire automobile et de (très beaux livres), voilà le cadeau de Noël idéale : un album aux dimensions gargantuesques (31*40 cm !) qui met en valeur une iconographie exceptionnelle.

L’ouvrage vaut une petite fortune mais, croyez-moi, il vaut le coup de casser sa tirelire car l’éditeur est un spécialiste des ouvrages d’exception !

Le pitch : Ce bel album convie le lecteur à revivre les plus grands moments de l histoire de l automobile depuis la Belle Époque jusqu’aux années 1960. Une passionnante épopée sous les auspices des plus grands graphistes du XXe siècle.

Une affiche de grande taille offerte dans l ouvrage. 31 × 40 cm, 200 pages reliées, 200 illustrations couleur.

L'OEil de l'éléphant

L’Oeil de l’éléphant – Mark & Delia Owens

Points – 456 pages – 9.90 €

Par l’auteure du célèbre roman Là où chantent les écrevisses, voici enfin le second tome narrant ses aventures de zoologistes avec son mari en Afrique, dans les années 80.

Le premier volume, Le cri du Kalahari, était absolument passionnant et fascinant. Donc, il n’est pas question de rater celui-là !

Ma critique est déjà là.

Le pitch : Après la publication du Cri du Kalahari, les zoologistes Delia et Mark Owens retournent en Afrique pour poursuivre leurs recherches. Dans la vallée de la Luangwa, région reculée de la Zambie, ils découvrent un éden sauvage, d’une beauté saisissante, où ils choisissent d’établir leur campement. Dans cet habitat naturel préservé, les hippopotames sillonnent encore les rivières et les éléphants se nourrissent des fruits des arbres.

Mais ce tableau idyllique est rapidement mis à mal par les nombreux braconniers qui sévissent dans la région. Les Owens s’engagent alors dans une lutte pour protéger les éléphants. Découvrez l’histoire captivante de leur combat pour sauver la vallée.


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