Nous vivons une époque formidable : la BD n’a jamais eu autant de succès que depuis le début du XXI° siècle, et la quantité d’albums qui sort chaque année n’arrête pas d’augmenter, de même que les ventes.
N’empêche que… pour les amateurs, passionnés de BD, on n’a jamais sorti autant de chefs-d’œuvre qu’entre les années 1940 et 1970 !
Démonstration : il suffit de faire l’addition magique : Tintin + Astérix + Lucky Luke + Blake & Mortimer + Spirou + Schtroumpfs + Yoko Tsuno + Les tuniques bleues + Johan & Pirlouit + Tif & Tondu = la somme magique de la BD belge (Astérix, par assimilation, bien entendu !). Et encore, je mets de côté les séries de gag en une planche (comme Gaston Lagaffe, Boule & Bill, Achille Talon) et les séries réalistes !
Question : parmi ces centaines d’albums, lesquels retenir si on devait s’embarquer pour un séjour sur une île déserte ? La crème de la crème ?
Voici ma sélection, en toute subjectivité. Trois à cinq albums par grande série, près d’une cinquantaine au total. Que des chefs-d’œuvre, ou presque !
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Le meilleur de l’âge d’or de la BD franco-belge
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♠ Astérix et Obélix ♠
Astérix chez les bretons – Goscinny & Uderzo
Hachette Astérix – 48 pages – 9.90 €
Le pitch : Jules César vient d’envahir l’Angleterre, mais un village résiste encore aux légions romaines. Un de ses habitants est dépêché en Gaule pour quérir l’aide du village d’Astérix, réputé pour sa potion magique qui multiplie la force.
Astérix et Obélix le raccompagnent en Bretagne afin de transporter un lourd tonneau de potion magique.
Mon avis : 8ème tome des aventures d’Astérix et Obélix, publié en 1966.
Astérix chez les Bretons est selon moi un des sommets de la saga Astérix, au même titre qu’Astérix et Cléopatre paru deux ans plus tôt.
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Le dessin d’Uderzo est au sommet de son art et l’on y trouve la quintessence de l’humour alors éblouissant de Goscinny.
Astérix en Corse – Goscinny & Uderzo
Hachette Astérix – 48 pages – 9.99 €
Le pitch : Pour célébrer l’anniversaire de la bataille de Gergovie, les Gaulois s’offrent en apéritif les malheureux légionnaires du camp de Babaorum. Là, ils libèrent Ocatarinetabelatchitchix, chef de clan corse.
Ce dernier, plus fier encore qu’un Gaulois, prétend alors que les Corses sont le « cauchemar des Romains ». Astérix et Obélix décident de s’embarquer pour l’île de beauté, histoire de prouver qu’ils sont les seuls à donner d’authentiques sueurs froides aux Romains.
Et ce sont encore ces derniers qui, malgré eux, vont arbitrer les débats
Mon avis : 21e tome des aventures d’Astérix et Obélix, publié en 1973 entre Le devin et Le cadeau de césar, deux albums de moindre qualité.
À mon avis (partagé par beaucoup, il me semble), Astérix en Corse est un des trois meilleurs Astérix. Quelques bonnes raisons à l’appui de cette distinction personnelle :
Les dialogues sont étincelants. Comment ne pas s’extasier devant la dialectique corse résumée par René Goscinny, elle est absolument géniale ! (« Tu as parlé à ma soeur ? » et la suite, inoubliable !)
Astérix et les normands – Goscinny & Uderzo
Hachette Astérix – 48 pages – 9.99 €
Le pitch : Les Normands se morfondent de ne point connaître la peur, censée leur « donner des ailes ». Afin de percer le secret qui leur permettra de voler, leur chef Olaf Grossebaf décide de partir à la recherche de peuplades capables de leur enseigner la seule chose qu’ils ignorent.
C’est ainsi qu’ils accostent près du village gaulois où Goudurix, neveu d’Abraracourcix, est venu de Lutèce pour ses vacances. Terrifié par la venue de ces barbares sanguinaires, il passe aux yeux des Normands pour un « champion de peur ».
Les guerriers du Nord crient victoire, un peu vite.
Mon avis : 9e tome des aventures d’Astérix et Obelix, publié en 1967. On est dans la grande période de la série et cet album est tout simplement formidable.
L’idée de départ – cette curiosité inextinguible des Normands pour la peur qu’ils ne connaissent pas et à qui ils prêtent des vertus miraculeuses – est véritablement astucieuse.
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René Goscinny en tire le meilleur puisqu’il arrive à rebondir dessus tout au long des 44 planches en enchaînant les gags les plus improbables.
Astérix et Cléopâtre – Goscinny & Uderzo
Hachette Astérix – 48 pages – 9.99 €
Le pitch : Excédée par ses sarcasmes, Cléopâtre fait à César le pari d’édifier dans la ville d’Alexandrie un palais somptueux en son honneur, en trois mois, jour pour jour !
Pour Numérobis, l’architecte à qui la reine confie le projet, c’est mission impossible. D’autant qu’Amonbofis, son rival jaloux, fera tout pour mettre son projet en péril. Il ne lui reste qu’un espoir : Panoramix, le druide gaulois aux pouvoirs magiques.
Mon avis : 6e tome des aventures d’Astérix et Obélix, publié en 1965. Il s’agit pour certains – dont je fais partie – du sommet de la série.
Cet album est magique, car il est le fruit de l’alchimie parfaite entre les différents composants de ce qui à fait le succès d’Astérix. Dans ces planches, tout est parfait.
Le dessin d’Uderzo ne sera jamais plus beau et plus précis, avec des décors incroyables en terre égyptienne… et des hiéroglyphes !
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Astérix chez les helvètes – Goscinny & Uderzo
Hachette Astérix – 48 pages – 9.99 €
Le pitch : Gracchus Garovirus, gouverneur de Condate (Rennes), s’enrichit sur le dos de Rome : il garde pour lui la quasi-totalité des impôts collectés dans sa province. Aussi, lorsque le questeur Claudius Malosinus vient examiner ses comptes au nom de César, il s’empresse de l’empoisonner.
Pour se sortir de ce mauvais pas, Malosinus fait appel à Panoramix et ses recettes miracles. Le druide a besoin d’une fleur des montagnes très rare, l’étoile d’argent (Edelweiss).
Une nouvelle mission s’engage pour Astérix et Obélix, jusqu’au pays des coucous, des banques et du fromage fondu !
Mon avis : 16e volume des aventures d’Astérix et Obélix, publié en 1970.
À noter qu’il s’agit du douzième album scénarisé, dessiné et publié en 6 ans. Un rythme absolument hallucinant, notamment pour Uderzo : comment est-il parvenu à dessiner 528 planches en 72 mois ? De cette qualité ? Cela paraît surhumain !
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J’adore ce volume, que je place à part dans la série.
♠ Tintin ♠
Objectif lune et On a marché sur la lune – Hergé
Casterman – 128 pages – 19.90 €
Le pitch : Le Professeur Tournesol invite Tintin et le Capitaine Haddock à le rejoindre en Syldavie où il travaille sur le plus grand projet du siècle : l’envoi d’une fusée sur la Lune.
Le défi s’annonce palpitant, d’autant plus qu’au grand effarement du Capitaine, le Professeur leur suggère d’être du voyage !
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Mon avis : Avec ce diptyque (préparation/expédition), Hergé – en sortant de la seconde guerre mondiale et en même temps d’une dépression carabinée – marche clairement sur les traces de maître Verne.
Objectif lune est une sacrée performance : 60 planches d’exposition, où il ne se passe pas grand-chose, en fait, si ce n’est la construction d’une fusée. Et pourtant, on ne s’ennuie pas une seconde !
La méthode d’Hergé, imparable : parsemer ses longs (parfois très longs) développements sérieux, scientifiques, d’une avalanche de gags destinée à alléger le propos et distraire les jeunes -et moins jeunes – lecteurs.
Les bijoux de la Castafiore – Hergé
Casterman – 64 pages – 11.50 €
Le pitch : Au grand effarement du Capitaine Haddock, Bianca Castafiore, le « Rossignol Milanais », débarque à Moulinsart !
Et avec elle, non seulement Irma, son habilleuse et Igor Wagner, son pianiste, mais également la presse, la télévision et d’étranges rôdeurs… que de précieux bijoux semblent intéresser plus que le timbre de sa voix…
Mon avis : 21ème et antépénultième album de la série des aventures de Tintin, et sans doute un des plus réussis.
Contrairement au principe même de la série (Tintin part à l’autre bout du monde pour résoudre une énigme, aider un tiers, et va affronter de multiples aventures), Les bijoux de la Castafiore est une histoire casanière, statique : on ne quitte jamais le château de Moulinsart de plus de quelques hectomètres !
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Crayonné de la couverture
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L’album est célèbre pour l’absence de colonne vertébrale scénaristique.
Le secret de la licorne & Le trésor de Rackam le rouge – Hergé
Casterman – 128 pages – 2*11.50 €
Le pitch : En fouillant le grenier, le capitaine Haddock retrouve la trace de son ancêtre, le chevalier de Hadoque. Ce légendaire loup des mers s’est rendu célèbre par ses déboires avec le cruel pirate Rackham le Rouge.
Un roman maritime de plus ? Certainement pas ! Car le chevalier devient le dépositaire d’un fabuleux trésor. Pour Tintin, Haddock et une série de malfrats, il s’agit de le retrouver. Mais les pistes et les énigmes se multiplient.
Mon avis : Le premier (dans l’ordre chronologique) des trois fabuleux diptyques de la série Tintin, consacrés tous les trois – il faut le dire – à des aventures lointaines, exotiques, capables de dépayser complètement le lecteur.
Hergé trouve ici une fois encore un équilibre parfait entre humour et aventure. Ces deux albums ont marqué à jamais la mémoire de plusieurs générations d’enfants et d’adolescents.
Les 7 boules de cristal & Le temple du soleil – Hergé
Casterman – 128 pages – 2.11.50 €
Le pitch : Sept savants sont mystérieusement frappés de léthargie à leur retour d’une expédition dans les Andes. Le professeur Tournesol ayant disparu, Tintin, Milou et le Capitaine Haddock s’envolent pour le Pérou à sa recherche.
Le savant a involontairement commis un sacrilège qui le destine au châtiment suprême.
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Mon avis : Le second diptyque génial de la série Tintin.
Dans cette aventure – une des plus mystérieuses de la saga -, Hergé flirte sérieusement avec le fantastique (comme il le fera à d’autres reprises), ce qui donne un piment imprévu et savoureux à une histoire qui se déroule en Amérique du sud.
Tintin au Tibet – Hergé
Casterman – 64 pages – 11.50 €
Le pitch : Un avion de ligne à bord duquel le jeune Chinois Tchang se rendait en Europe s’est écrasé dans l’Himalaya.
Tintin au Tibet (1960), pure histoire d’amitié, sans le moindre méchant, décrit la recherche désespérée à laquelle Tintin se livre pour retrouver son ami.
Mon avis : Un récit d’aventure totalement original, bien loin des canons habituels de la série, puisqu’on n’y retrouve qu’une petite partie de ces personnages récurrents.
C’est visuellement très beau et émotionnellement très fort. Hergé parle d’amitié avec une pointe de mysticisme très touchante.
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♠ Lucky Luke ♠
En remontant le Mississipi – Goscinny & Morris
Dupuis – 48 pages – 10.90 €
Le pitch : Afin d’y conduire un troupeau de bétail, Lucky Luke retrouve son boulot de garçon vacher (cow boy dans le texte ;)) et quitte son environnement habituel pour rejoindre le Mississipi. A la Nouvelle-Orléans, notre héros rencontre deux capitaines de bateau caractériels, Barrows et Lowrner qui se livrent à une guerre terrible pour s’accaparer le transit fluvial.
Ils décident d’organiser une course de vitesse à travers le Mississipi dont l’enjeu est simple : le gagnant sera le seul autorisé à naviguer sur le fleuve.
Mon avis : 16ème volume des aventures de Lucky Luke. En remontant le mississipi est un sommet de l’association Morris & Goscinny et, de manière plus générale, de l’âge d’or de la BD belge. Publié en 1961, l’album est un condensé du talent de Goscinny.
Il y a un scénario, passionnant – quoi de mieux que la course-poursuite entre deux steamers concurrents sur le plus long fleuve du monde (une idée tirée d’une histoire vraie !) ? – sur lequel le grand auteur saupoudre une quantité formidable de gags.
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Les rivaux de Painful Gulch – Goscinny & Morris
Dupuis – 48 pages – 10.90 €
Le pitch : Lorsque Lucky Luke arrive dans la charmante ville de Painful Gulch, il ne se doute pas du drame qui se trame… La ville est en effet ravagée par deux familles ennemies, les O’Timmins et les O’Hara… Sans que l’on sache pourquoi, leur opposition date de très longtemps, et face aux grandes oreilles des O’Hara, on retrouve les gros nez des O’Timmins.
Cette fois Lucky Luke ne sera pas shérif mais maire de la ville. Il faut dire que les habitants sont fatigués de ces conflits et qu’ils veulent retrouver l’ordre et le calme.
Lucky Luke va donc devoir déployer des trésors d’ingéniosité et de diplomatie pour arriver à ses fins… mais y parviendra t-il ?
Mon avis : 19ème volume des aventures de Lucky Luke. Les rivaux de Painful Gulch est indubitablement un des sommets de l’association Morris & Goscinny.
Comme toute réussite majeure de Goscinny, elle repose sur l’association d’une formidable idée de scénario (l’affrontement terrible entre deux familles qui se détestent) et d’une série de rebondissements et de gags superbes.
Les collines noires – Goscinny & Morris
Dupuis – 48 pages – 10.90 €
Le pitch : Le Sénat américain décide d’ouvrir l’accès aux territoires du Wyoming, régions fertiles et aptes à la colonisation. Il faut envoyer une expédition chargée d’étudier le territoire avant l’envoi de colons. Les sénateurs demandent à Lucky Luke d’accompagner les membres de cette expédition : le professeur Simeon Gurgle, biologiste, le professeur Ira Doublelap, géologue, le géomètre Darryl Bundlofjoy et le Docteur Gustav Frankenbaum, anthropologue.
Ce ne sera pas une chose facile pour Luke de diriger cette expédition, car le sénateur Stormwind a chargé un homme de faire échouer cette mission. Et les Cheyennes pourraient déterrer la hache de guerre…
Mon avis : 21ème album des aventures du célèbre cow-boy. Vous savez : celui qui tire plus vite que son ombre…
Ici, on est carrément au top de l’association de Luke, Morris et Goscinny. A partir du schéma scénaristique le plus récurrent de la série (Lucky Luke doit se déplacer d’un point A à un point B en escortant plusieurs personnes vulnérables), Goscinny exploite un pitch génial avec une maestria admirable.
Dalton city – Goscinny & Morris
Dupuis – 48 pages – 10.90 €
Le pitch : Dean Fenton raconte, en prison, comment sa ville, Fenton Town, est devenue le paradis des despérados, avant qu’il ne finisse par se faire arrêter par Lucky Luke et soit mis en prison. Les Dalton sont très intéressés par cette histoire. Après une erreur du télégraphiste de la prison, Joe est libéré pour bonne conduite. Celui-ci fait évader ses frères afin de fonder Dalton City sur les ruines de Fenton Town.
Lucky Luke va profiter de l’aubaine pour ramener les Dalton en prison et tenter de coffrer d’un seul coup la fine fleur des malfrats de l’ouest.
Mon avis : 35e album de la saga Lucky Luke, Dalton City est publié en 1969.
Dès sa sortie, la couverture – fabuleuse ! – et le contenu de l’album le distinguent comme un des meilleurs épisodes de la série.
Près d’un demi-siècle plus tard, l’œuvre n’a pas pris une ride : sur un scénario simple et linéaire mais vraiment malin, René Goscinny – en pleine forme – développe plusieurs personnages et running gag qui resteront dans les annales.
Billy the Kid – Goscinny & Morris
Dupuis – 48 pages – 10.90 €
Le pitch : Billy the kid est un des desperados les plus terribles de l`Ouest. Il est très jeune, il aime le chocolat chaud et les caramels mous.
A Fort Weakling, les habitants de la ville ont tellement peur de lui qu’ils font tout ce qu’il veut. Même le shérif n’ose pas l’arrêter. Luke arrive à Fort Weakling pour y trouver du travail et il réalise rapidement que Billy contrôle toute la ville.
Mon avis : 20ème album des aventures de Lucky Luke et onzième association au sommet entre Morris et René Goscinny. Abordez avec respect cette histoire, jeune (ou vieux) lecteur !
Nous sommes ici en plein dans la période magnifique (qui, heureusement, va durer une dizaine d’années) où la fantaisie débridée du roi des scénaristes et le dessin nerveux du plus rapide des dessinateurs de l’ouest américain sont à leur sommet.
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♦ Spirou et Fantasio ♦
Z comme Zorglub – Franquin & Jidéhem
Dupuis – 64 pages – 10.90 €
Le pitch : Spirou et fantasio, amis du comte de Champignac, doivent faire face à un de ses anciens confrères, le génial mais maladroit Zorglub.
Véritable gaffeur, ce dernier n’en est pas moins un électronicien extraordinaire, capable de maîtriser toutes sortes d’ondes rendant les personnes dociles et réceptives à ses ordres. Zorglub parcourt le monde afin de lever son armée. Quels sont les véritables desseins cachés par le dictateur de l’electronique ? Et qui sortira vainqueur du duel que vont se mener le compte Pacôme de Champignac et cet huluberlu de Zorglub ?
Mon avis : 15e tome des aventures de Spirou et sixième de la série magique des « dix glorieuses » qui s’achèvera avec QRN sur Bretzelburg.
Depuis l’épisode précédent, cette réussite totale qu’est Le prisonnier du Boudha, Franquin utilise les compétences formidables de Jidéhem pour dessiner les décors et Greg pour l’assister au scénario.
Ce coup de main de deux grands de la BD permet à Franquin de publier de longues histoires merveilleusement dessinées, des splendeurs graphiques bourrées jusqu’à la gueule d’action, d’humour et de dialogues.
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Le nid des marsupilamis – Franquin
Dupuis – 64 pages – 10.90 €
Le pitch : Revenus d’Afrique, Spirou et Fantasio se voient proposer de faire une conférence sur le sujet. Fantasio n’est pas très chaud, mais il accepte. Soudain, on lui annonce qu’on a trouvé mieux. Ils apprennent le soir même que c’est Seccotine qui fera une conférence à leur place.
Se rendant à la conférence, ils comprennent pourquoi : il s’agit de la vie d’un Marsupilami filmé en Palombie. Celui-ci rencontrera une femelle, fondera un foyer et aura trois petits qu’il devra protéger du jaguar, des piranhas et autres dangers de la jungle palombienne. Après la conférence, Spirou et Fantasio vont féliciter Seccotine pour la qualité de son travail.
Mon avis : 12e tome des aventures de Spirou et quatrième de la série magique des « dix glorieuses » qui s’achèvera avec QRN sur Bretzelburg.
Le nid des marsupilamis est une histoire à part dans la série Spirou et Fantasio, puisque les héros ne jouent qu’un rôle secondaire.
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Le prisonnier du Bouddha – Franquin & Jidéhem
Dupuis – 64 pages – 10.90 €
Le pitch : En arrivant dans le parc du comte de Champignac, Spirou et Fantasio sont effarés de voir des plantes géantes et des dispositifs de sécurité inattendus.
Le comte est contraint de leur expliquer : il héberge le scientifique Nicolas Nicolaïevitch Inovskyev, qui a mis au point le G.A.G., une machine capable de faire pousser des plantes, d’annuler la gravité ou de créer des tempêtes de neige à loisir. Cependant, des espions russes tentent de s’emparer du prototype qu’il possède.
Mon avis : 14e tome des aventures de Spirou et cinquième de la série magique des « dix glorieuses » qui s’achèvera avec QRN sur Bretzelburg.
Ici, contrairement aux volumes précédents, l’album ne contient qu’une seule histoire; mais quelle histoire !
61 planches magnifiques, d’une extrême densité et qui, de nos jours, avec la technique éditoriale (extrêmement contestable d’un point de vue de la politique commerciale) adoptées par de nombreuses maisons d’édition d’étirer indéfiniment les histoires, donnerait matière à un développement en trois ou quatre tomes, sans problème.
Le repaire de la murène – Franquin
Dupuis – 64 pages – 10.90 €
Le pitch : Le Comte de Champignac annonce à Spirou et Fantasio qu’il vient d’inventer un produit, le X4, décuplant les facultés intellectuelles du cerveau. Il leur demande de lui poser un défi, Spirou pense alors à un concours dans le journal: construire un scaphandre capable de descendre à plus de 200 mètres de profondeur tout en laissant une totale liberté de mouvement au scaphandrier.
Le Comte accepte, et après s’être fait une piqûre, il met au point rapidement le scaphandre en question, ainsi qu’un petit sous-marin monoplace, sorte de moto sous-marine. Seulement leur construction est marquée par de nombreux attentats…
Mon avis : 9e tome des aventures de Spirou et premier de la série magique des « dix glorieuses » qui s’achèvera avec QRN sur Bretzelburg.
Après La mauvaise tête, Franquin passe très nettement la 5e vitesse, même si la seconde partie de l’histoire se passe sous l’eau !
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Le repère de la murène est drôle (la première partie qui se déroule à Champignac, avec la poule, est une vraie réussite comique), mais surtout absolument passionnant.
QRN sur Bertzelburg – Franquin & Jidéhem
Dupuis – 64 pages – 10.90 €
Le pitch : Le Marsupilami avale par gourmandise (en le confondant avec un caramel) un émetteur-récepteur radio à transistors miniature appartenant à Fantasio. À cause d’une particularité anatomique du marsupilami, l’appareil ingéré aboutit dans son nez où il se remet en marche avec le volume sonore coincé au maximum. Le transistor endommagé commence à émettre des parasites radio…
Suite à cette gaffe, Spirou et Fantasio se retrouvent impliqués dans un conflit entre le roi du Bretzelburg et la présidente du Maquebasta.
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Mon avis : QRN sur Bretzelburg est le 18ème album de la saga Spirou. Publié en 1966, il s’agit sans le moindre doute d’ un des sommets de la série, porté par la vista graphique absolue de Franquin et un scénario virtuose de Greg.
QRN se distingue nettement du reste de la série par le thème et le traitement de l’histoire, nettement plus « adulte » que d’habitude.
J’oserais même dire ici que, sous couvert d’un aimable marivaudage burlesque et d’une série de running gags impressionnante, Greg et Franquin se sont livrés (en 1966, en pleine guerre froide !) a une critique sévère des dictatures (droite ou gauche) qui dominaient alors tout le centre de l’Europe !
♠ Blake et Mortimer ♠
Le mystère de la grande pyramide (2 tomes) – Edgar P. Jacobs
Blake Mortimer – 112 pages – 2*15.95 €
Le pitch : Invité au Caire par l’un de ses vieux amis, conservateur du musée des antiquités égyptiennes, le professeur Mortimer flaire une découverte de la plus haute importance : l’existence d’une chambre secrète nichée au coeur de la pyramide de Kheops…
Mais les choses se gâtent. L’infâme Olrik, véritable génie du mal, entre en scène à la tête d’un réseau de trafiquants. Et Blake, le complice de toujours appelé à la rescousse, est assassiné pendant son voyage vers l’Égypte. Mortimer jure alors de le venger et de résoudre l’énigme de la Grande Pyramide…
Mon avis : Si vous êtes un passionné de l’Égypte antique, comme je le suis (j’ai eu la chance d’effectuer plusieurs séjours au Caire, où se déroule l’essentiel de cette histoire), vous devez absolument lire ce double album des aventures de Blake et Mortimer.
Il retranscrit, avec une fidélité fabuleuse, toute la fascination que peut générer le musée du Caire, le plateau de Gizeh et, de manière plus générale, toute la symbolique de cette époque.
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La marque jaune – Edgar P. Jacobs
Blake Mortimer – 72 pages – 15.95 €
Le pitch : Les murs de la City ne résonnent plus que des incroyables exploits de la « Marque Jaune ». Ce mystérieux criminel multiplie les actions spectaculaires : raid contre la banque d’ Angleterre, vol du Gainsborough de la National Galery, et même vol de la couronne royale d’Angleterre. Rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Qui se cache derrière la Marque Jaune ? Quels sont ses mobiles, ses motivations ?
Blake et Mortimer auront fort à faire pour venir à bout de l’inquiétant individu aux pouvoirs quasi surnaturels.
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Mon avis : Quand Edgar P. Jacobs se hisse au niveau d’Arthur Conan Doyle, cela donne ça : La marque jaune.
Des générations entières d’adolescents ont été fascinées (et le sont encore) par ce récit policier haletant qui se passe, il faut le souligner, entièrement dans le noir (la nuit ou les sous-sols) d’un Londres mystérieux, balayé par la pluie.
Le secret de l’espadon – Edgar P. Jacobs
Blake Mortimer – 172 pages – 60.00 €
Le pitch : 1947. Alors que dans le monde se multiplient les pactes et les conférences destinées à sauvegarder la paix, le mystérieux « Empire Jaune » de Basam Damdu « l’usurpateur », empereur du Tibet, lance une offensive généralisée.
En quelques heures, la gigantesque armada anéantit les principales villes de la planète. Paris, Londres, Rome, Bombay, sont réduites à l’état de ruines fumantes, la flotte américaine du Pacifique gît au fond de l’océan, tandis que les couleurs de l’empereur sont hissées par ses parachutistes sur les gratte-ciel du nouveau monde…
Cependant, dans la base militaire de Scaw-Fell, en Angleterre, le professeur Mortimer met au point une arme secrète dont la puissance de feu devrait permettre de contrer la fulgurante progression de l’armée « jaune » : l’Espadon.
Mon avis : Le secret de l’espadon est la première aventure de Blake et Mortimer. En reprenant ce récit d’un bout à l’autre (il vous faudra plusieurs heures pour venir à bout de ce récit d’aventures de guerre extrêmement denses), on est frappé par trois choses :
1/ Cette œuvre est l’occasion pour Jacobs de trouver son style graphique définitif.
Au début de l’histoire (à l’exception de quelques pages qui ont visiblement été redessinées après coup), nous sommes encore dans le climat du « prequel » des aventures de Blake & Mortimer, le très célèbre Rayon U, avec un dessin encore « à l’ancienne », très réalistes, des décors très ombrés et des personnages aux traits assez épais. Quelques cents planches plus loin, tout s’est affiné, stylisé, modernisé.
♠ Les schtroumpfs / Johann et Pirlouit ♠
Le schtroumpfissime – Peyo
Dupuis – 64 pages – 10.95 €
Le pitch : Promesses électorales, élections truquées, et quand un des Schtroumpfs est élu et est pris par la folie des grandeurs, c’est le début de la chienlit.
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Mon avis : 2ème volume de la saga des Schtroumpfs.
Disons-le tout de suite, sans fard : je considère les 40 planches du Schtroumpfissime comme un des sommets de la BD mondiale, tous genres confondus.
Le scénario de Peyo (toujours avec Delporte) peut être pris au premier degré, mais c’est bien entendu au second que l’histoire prend tout son sel.
La schtroumfette- Peyo
Dupuis – 64 pages – 10.95 €
Le pitch : Afin de briser l’harmonie qui règne dans le village des Schtroumpfs, Gargamel crée une schtroumpfette.
Il espère qu’elle rendra fous les gentils lutins bleus.
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Mon avis : La schtroumpfette est le 3e volume de la saga des schtroumpfs.
Les 40 planches de La schtroumpfette sont presque au niveau du Schtroumpfissime. Peyo crée un personnage qui devient instantanément mythique.
C’est une des histoires les plus drôles, mais aussi une des plus cruelles de la série. Le dessin est magnifique de simplicité, et Peyo n’est jamais mieux parvenu à mixer un récit destiné – avant tout – aux enfants, à une morale dirigée très clairement vers les parents.
Les schtroumpfs et le cracoucass – Peyo
Dupuis – 64 pages – 10.95 €
Le pitch : Le Grand Schtroumpf a mis au point un engrais qui se révèle dangereux car il transforme tout être vivant en monstre énorme et agressif, après avoir involontairement changé une pâquerette en plante carnivore.
Il charge deux Schtroumpfs d’emporter cette potion et de l’abandonner dans le désert. Ne voulant pas faire un chemin si long, les deux lutins préfèrent la jeter dans un gouffre où un oisillon en avale une goutte par mégarde.
Plus tard, un grand oiseau monstrueux vient terroriser et anéantir le village…
Mon avis : 5ème tome des aventures des petits être bleus, héros du grand Peyo.
Après un album pour les petits (L’oeuf et les schtroumpfs), Peyo se lance en 1969, en duo avec Gos (l’auteur du futur Scrameustache) dans la seule aventure des schtroumpfs qui fait peur.
Vous pensez que j’exagère ? Pourtant, je peux vous certifier que, petit, la lecture de cette histoire me terrifiait, et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas là !
La flûte à six schtroumpfs – Peyo
Dupuis – 62 pages – 10.95 €
Le pitch : Pirlouit a trouvé une flûte qui a le pouvoir de faire danser jusqu’à la léthargie celui qui écoute sa mélodie, mais Torchesac la lui dérobe.
Pour la récupérer Johan et Pirlouit demandent l’aide d’Homnibus, l’enchanteur, et des Schtroumpfs, qui ont fabriqué cette flûte magique.
Mon avis : 9ème tome des aventures de Joahnn et Pirlouit.
C’est également l’album (historique !) où apparaissent pour la première fois ces drôles de petits lutins bleus à bonnet blanc qui parlent un language totalement incompréhensible pour le commun des mortels !
Le pays maudit – Peyo
Dupuis – 62 pages – 10.95 €
Le pitch : Une troupe de saltimbanques arrive au château du roi pour essayer de le divertir car le souverain est déprimé. Aucun de leurs numéros n’y parvient. En désespoir de cause, le chef de la troupe révèle au roi et à ses sujets une créature exceptionnelle. Johan et Pirlouit s’exclament : il s’agit d’un schtroumpf !
Celui-ci explique qu’il a quitté le Pays maudit à cause d’un « schtroumpf qui schtroumpfe du schtroumpf ». Johan et Pirlouit décident de rejoindre le pays maudit afin de découvrir ce qui est arrivé au peuple schtroumpf. Malheureusement pour eux, le roi décide de les accompagner pour mettre fin à sa dépression. C’est le début d’un voyage plein de dangers…
Mon avis : 12ème et avant-dernier album des aventures de Johan et Pirlouit. Du moins… les vraies aventures : celles dessinées par l’immense Peyo.Cet album est un des sommets de la série, car il parvient à mixer parfaitement les trois ingrédients qui auront fait toute la saveur de la saga :
1/ Une capacité à mettre en scène, pour les enfants comme pour les adultes, un récit d’aventure simple et captivant, reprenant tous les codes des romans d’aventure du XIX° siècle.
Ici : un road trip à travers des paysages variés, avec au départ, au milieu et à l’arrivée des dangers d’une grande diversité. En ce sens, il est assez proche sur le principe itinérant de La source des Dieux, une vraie merveille.
♠ Yoko Tsuno ♠
La forge de Vulcain – Roger Leloup
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Au large de la Martinique, sur une plate-forme de forage, les trépans d’une compagnie pétrolière ont heurté une matière mystérieuse, inconnue des scientifiques. Yoko Tsuno s’alarme aussitôt. Devinant sous cet événement d’apparence anodine la présence de ses amis vinéens, elle rallie aussitôt Saint-Pierre en compagnie de Vic et Pol.
L’intrépide trio, conduit au centre de la terre afin d’éviter un cataclysme tellurique qui causerait la perte de milliers de vies, plonge au coeur d’un paysage hallucinant de laves incandescentes et de gaz d’hydrocarbures, de filtres rougeoyants et de vannes gigantesques.
Mon avis : Troisième tome des aventures de Yoko Tsuno. Comme c’est un numéro impair, c’est donc un tome côté SF, sauf que cela se passe sur (ou sous) Terre.
Il s’agit sans doute de mon épisode favori, car c’est un parfait mélange entre la Yoko terrienne et le charme des épisodes « vinéens ».
*
L’orgue du diable – Roger Leloup
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch :Entre Mayence et Coblence, le château du Katz est, par une nuit calme, le théâtre d’une lutte sauvage entre deux ombres mystérieuses où un homme périt. Yoko Tsuno, après avoir sauvé une jeune organiste, Ingrid, d’une tentative d’assassinat, apprend que le père de celle-ci est mort accidentellement sur les falaises. Un message enregistré, qui est volé par un homme masqué, leur dévoile cependant l’existence d’un énigmatique orgue du diable, instrument gigantesque reproduisant des sons inconnus aux effets destructeurs.
Après moult péripéties, Yoko découvre, enfoui dans les profondeurs du château, l’orgue diabolique transformé en une infernale machine à assassiner…
Mon avis : Second tome des aventures de Yoko Tsuno. C’est ici que Roger Leloup invente son rythme de publication qu’il suivra par la suite systématiquement : un album avec un thème SF, dans l’espace, suivi d’un album avec un thème « classique », sur terre.
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Message pour l’éternité – Roger Leloup
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch :Au cours de vacances sportives en Bretagne, Yoko Tsuno est contactée par les services secrets Britanniques qui la chargent de retrouver la trace d’un Handley-Page Heracles mystérieusement disparu en 1933, lors d’un orage, avec à son bord des documents secrets et qui, curieusement, diffuse encore à intervalles réguliers un message de détresse.
Avec la dextérité d’un maître du vol à voile, Yoko se pose dans un cratère perdu aux confins de la Chine, de la Russie et de l’Afghanistan, dans une contrée aride et désolée. Elle y découvre quelques ossements, les restes d’une météorite, d’antiques pierres sculptées, puis une tribu de féroces babouins dirigés par un vieil homme fou de solitude.
Mon avis : Message pour l’éternité est le 5ème tome des aventures de Yoko Tsuno et, sans le moindre doute, un des deux ou trois sommets de la série.
Comme une fois sur deux, cette histoire se passe sur terre, on ne voit pas l’ombre d’un vinéen. Par contre, le lecteur va vite plonger dans un récit qui, parfois, frôle le fantastique puisque, d’une certaine façon, on va remonter le temps (je n’en dirais pas plus).
Dès ma première lecture (il y a très longtemps… pfff… pourquoi parler des choses qui fâchent ?), j’ai été fasciné du début jusqu’à la fin par le scénario. Tout d’abord par son rythme (ça va très,très vite, les rebondissements succèdent aux rebondissement, on a l’impression d’être dans un James Bond), puis par son thème (l’homme abandonné de la civilisation).
♠ Les tuniques bleues ♠
Du nord au sud – Salvérius et Cauvin
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : La guerre de Sécession entre l’Union et les Confédérés est déclarée. Le sergent Chesterfield, le caporal Blutch et leurs compagnons rejoignent les troupes du général Grant.
Entre un capitaine de cavalerie fanatique de la charge, un général prêt à soûler ses soldats pour les convaincre d’accepter des missions risquées et des Indiens dangereusement susceptibles, nos cavaliers ne risquent pas de s’ennuyer !
Mon avis : 2e des 4 tomes des aventures des Tuniques bleues dessinées par Louis Salverius avant sa mort prématurée.
Quelle tristesse que cette disparition ! Salverius était vraiment un dessinateur hors pair et ce volume, comme les deux suivants, est une merveille graphique qui se situe, j’ose le dire, au niveau du Morris de la meilleure époque (Lampil, qui reprendra les pinceaux pour plus de 50 tomes [!] de la série est un excellent dessinateur, mais son dessin est plus rond, moins réaliste).
Avec cette aventure, le lecteur entre de plain-pied dans la réalité – atroce – de la guerre de sécession, puisque le sujet central est l’affrontement des troupes des généraux (Grant et Lee) pour « récupérer » un pont à l’importance stratégique.
Et pour 1 500 $ de plus – Salvérius et Cauvin
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sergent Chesterfield et le caporal Blutch se sont bien fait avoir ! On leur avait promis une grosse somme d’argent et ils ont signé à l’aveuglette. Sans même savoir à quoi ils s’engageaient.
Assistés par deux filous de Mexicains, ils doivent atteindre discrètement le camp ennemi pour brûler et détruire tout ce qu’ils peuvent. Une mission-suicide dans laquelle ils n’auraient jamais dû s’embarquer, même pour quinze cents dollars en plus !
Mon avis : 3e des 4 tomes des aventures des Tuniques bleues dessinées par Louis Salverius avant sa mort.
On sent ici nettement l’influence des films de Sergio Leone (le titre fait explicitement référence à Pour quelques dollars de plus).
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Le dessin est magnifique, encore meilleur celui du tome précédent.
Outlaw – Salvérius et Cauvin
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : La guerre de Sécession fait rage. Les armées du Nord et du Sud se livrent des batailles sanglantes dans l’ouest des Etat-Unis. Mais depuis quelque temps, un phénomène nouveau est arrivé : Après certaines batailles, alors que les hommes sont épuisés, l’armée du Nord est régulièrement attaquée par des hordes de mexicains et d’indiens qui parviennent souvent à leur voler du matériel. Soupçonnant tout d’abord le Sud d’être dans le coup, le général nordiste doit se rendre bien vite à l’évidence : Ces hors-la-loi agissent pour leur propre compte.
Quelques jours plus tard, Chesterfield est convoqué par le général : Le sergent et son compère Blutch vont être radiés de l’armée pour mauvaise tenue et insubordination. Mais au grand désespoir de Blutch, il ne s’agit là que d’une mise en scène : Les deux compères sont en réalité en mission secrète afin d’en savoir plus et de s’infiltrer parmi ces fameux « Outlaws ».
♠ Tif et Tondu ♠
La matière verte – Will & Rosy
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Tif et Tondu ont eu droit aux honneurs présidentiels, car ils viennent de sauver la patrie. Alors qu’ils pensaient pouvoir prendre un peu de bon temps, le gouvernement les charge de tester une surprenante boule de couleur verte aux capacités élastiques hors norme. Quelques soient les contraintes qu’on lui applique, la matière verte reprend toujours sa forme sphérique initiale.
L’étude commence pour les deux amis, qui frisent à chaque instant l’accident domestique. Mais ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que la matière verte suscite de nombreuses convoitises et que des personnes peu recommandables veulent s’en emparer…
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Mon avis : Sans doute l’album de Tif et Tondu le plus amusant pour les enfants, car les auteurs utilisent à fond toutes les possibilités de gags et de péripéties fournies par l’idée de départ.
Totalement ludique !
Le grand combat – Will & Rosy
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Tif et Tondu sont confrontés à de biens étranges rêves qui les mettent dans un profond embarras car ceux-ci paraissent bien réels.
Choc semble avoir obtenu le pouvoir de contrôler les rêves et il est ainsi sur le point de devenir le maître du monde.
Mon avis : Encore un des sommets de la série, avec un développement mi-onirique, mi-new age qui, en 2020, parait assez étonnant.
L’idée géniale de pénétrer dans les rêves d’autrui sera exploitée à plusieurs reprises au cinéma (on pense à Inception, de Christopher Nolan, bien entendu !
Le réveil de Toar – Will & Rosy
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Nos amis Tif et Tondu sont passionnés par les mystères, ce n’est plus un secret. Le jour où un antiquaire leur raconte un incident dans sa boutique, la disparition d’une clé étrange et la présence d’une armure qui n’aurait pas du être là, les voici pris de doutes quant à la réapparition de Monsieur Choc…
Le lendemain, afin d’avoir de plus amples renseignements concernant l’antiquaire, Tondu y retourne et le retrouver dans un état de torpeur… Puis c’est Tif qui, ne voyant pas revenir Tondu, apprend que son ami est plongé à son tour dans un état similaire… Heureusement, cela semble temporaire et, dès son réveil, les deux compères partent à la recherche d’un village nommé Menhir, comme écrit sur la clé. Destination moyen-âge…
Mon avis : Peut-être le meilleur album de la série Tif et Tondu.
Une atmosphère étrange, fantastique, un savant fou, un géant de fer… Tout cela m’avait, petit, sacrément impressionné !
♠ Gil Jourdan ♠
L’enfer de Xique-Xique – Maurice Tillieux
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Gil Jourdan reçoit René Cambon, petit employé de bureau, qui demande à l’engager afin de retrouver son frère Jean, qui lui a donné des nouvelles récentes de la république de Massacara.
Jean, ingénieur, a inventé une arme permettant à son détenteur de tenir en respect toute une armée. Malgré le ton badin de la lettre, René a découvert, au moyen d’un langage codé que lui et son frère utilisaient, que Jean l’appelle à l’aide. Il convainc Jourdan de partir à sa recherche.
Surboum pour 4 roues – Maurice Tillieux
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : À Paris, les vols de fourgonnettes se multiplient. L’un des voleurs meurt dans un accident de la circulation, alors qu’il avait été pris en chasse par sa victime ; son complice, Toni le martiniquais, s’en tire sans casse. L’inspecteur chargé de l’enquête, collègue de Crouton, ne comprend pas ce qui pousse une bande, à priori organisée, à dérober autant de fourgonnettes.
À l’agence Jourdan, en plus de son journal du matin, Gil reçoit une lettre qui ne lui est pas adressée (ou peut-être…). Ouverte par mégarde par Libellule, celle-ci contient des menaces envers la vie de son destinataire. Décidant, au vu du calme qui règne à l’agence, d’aller porter lui-même la lettre à l’intéressé, un dénommé Marc Rouleau, il part avec Libellule en direction de Savajols, en Lozère.
La voiture immergée – Maurice Tillieux
Dupuis – 48 pages – 10.95 €
Le pitch : Une voiture est retrouvée complètement immergée par des pêcheurs; son conducteur, qui a disparu est identifié : il s’agit de Nikita Zix, antiquaire.
Après ouverture de son testament et examen de sa collection, son neveu, Henri Zix découvre que les objets ont été remplacés par des copies. Il engage Gil Jourdan pour en savoir plus sur la mort de son oncle, pensant avoir affaire à un meurtre plutôt qu’à un accident.
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