1er round – Un constat : ça ne marche pas !
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Cher ami lecteur(trice) : depuis combien d’années les médias vous cassent-elles les pieds avec le livre numérique ?
Combien d’articles avez-vous lu sur le sujet ? Combien de prophéties sur la fin du livre papier ?
Trop ? Je suis entièrement d’accord avec vous !
Alors :
- si vous vous posez de vraies questions sur le sujet,
- si vous souhaitez savoir si le match est joué,
- si vous êtes sur le point de basculer d’un monde littéraire bien concret à un monde virtuel mais que vous avez encore un doute sur le timing :
C’est le moment de faire un point sérieux, impartial, mais non dénué de la dose considérable de subjectivité qui me caractérise.
Dong ! Le match est lancé !
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L’avènement programmé du livre numérique
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L’idée de la numérisation d’un texte est né en 1971, dans le laboratoire informatique de l’Université de l’Illinois, avec la dématérialisation de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis.
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Vous ne le saviez pas ? Rassurez-vous : moi non plus !
25 ans plus tard, l’idée du livre numérique commence à se développer, au rythme du développement d’Internet.
En 1999, le rocket eBook est lancé aux Etats-Unis. Il fait 18 centimètres de hauteur, pèse un demi kilo et peut stocker de 20 à 150 livres.
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Au salon du livre à Paris, en l’an 2000, est présenté le Cybook, qui est la première liseuse française.
Toujours en l’an 2000, Stephen King, l’auteur star, vend en autopublication le premier roman en téléchargement par chapitres : The plant.
Après un départ fracassant, dès le 6ème chapitre, il abandonne. C’est un échec total.
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Couverture originale de l’eBook The plant
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Selon le magazine Lire, en octobre 2011, les e-books devaient représenter en 2015 (!) un tiers des chiffres de vente du livre grand public.
A la même époque, Télérama explique que 40% des professionnels interrogés à la Foire de Francfort pensent que la vente d’eBook détrônera d’ici « quelques années » la vente de livres classiques.
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Le constat actuel : des résultats catastrophiques !
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Près d’un demi-siècle après la première numérisation d’un texte, vingt ans après les premiers développements du livre numérique et cinq ans après les prédictions de l’industrie du livre d’un tsunami de l’eBook noyant définitivement des milliards de tonnes de pâte à papier, où en est-on ?
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Tentez juste de répondre honnêtement à ces quelques innocentes questions :
- Avez-vous du mal à trouver une librairie physique pour acheter un des (rares) livres papier encore édité ?
- Passez-vous tout votre temps sur votre liseuse pour dévorer nouveautés et classiques ?
- Téléchargez-vous une multitude de livres numériques grâce à leur prix trois fois moins élevé que celui des livres papier ?
- Mes questions sont stupides / dérangeantes / Indiscrètes / Inopportunes ?
Eh bien les réponses à ces quatre demandes sont respectivement : non, non, non et NON !
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- En dehors du marché anglo-saxon, le livre papier règne toujours en maître sur la planète de l’écrit, puisqu’en 2015, il représentait toujours 90% du Chiffres d’Affaires du livre allemand et… 94 % du livre français !
2. Si vous êtes un lecteur compulsif, vous avez toujours du mal à trouver un endroit pour installer le berceau du bébé, tant les bibliothèques prennent de la place chez vous. En fait, votre appartement EST une bibliothèque !
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3. Vous êtes toujours scandalisés par le prix des livres numériques lorsqu’il vous prend l’idée saugrenue de vous balader sur Amazon ou FNAC.com pour acheter un des rares eBooks qui meublent la mémoire déserte de votre liseuse.
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Le dernier best seller de Gilles Legardinier
Prix en poche : 7.80 €. Prix eBook : 13.99 € !
4. Si vous n’aimez pas les articles où l’auteur s’adresse au lecteur pour lui poser des questions, quittez rapidement ce site, il est dangereux pour vous !
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Le pourquoi du comment
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Mais alors : pourquoi ? Pourquoi tant d’écart entre ce qui devrait être, et ce qui est ?… comme disait Nietzsche (ou Schopenhauer, ou bien Hegel ; enfin…un de ses confrères, j’ai toujours eu tendance à confondre les noms des philosophes allemands; presque autant que leurs concepts) qui avait, il faut le reconnaître, une fort belle moustache (et un léger strabisme convergent, fruit de son intense réflexion intérieure).
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Ah que voilà une excellente question !
Vous pensez bien que, si je me suis lancé dans cet exercice casse gueule qui consiste à expliquer sereinement pourquoi j’ai trouvé tout seul, comme un grand, pourquoi tous les professionnels se sont jusqu’alors lamentablement plantés, c’est que j’ai quelques éléments de réponse.
Ce sont ceux-ci que je vous propose de vous exposer, dans les articles qui vont suivre…
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Le coin cadeau * **Les livres du jour
Les meilleures ventes* **L’actualité des sorties
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Je ne suis pas d’accord du tout avec vous. Un livre papier est agréable à manipuler , à lire, etc, je ne dis pas le contraire, je continue à en acheter et à les lire mais le marché des liseuses se développe de plus en plus, doucement peut-être, mais j’en rencontre de plus en plus et c’est bien plus facile à manipuler et à transporter que les gros livres d’antan. J’ai trois liseuses dont deux sont remplies à 700 livres chacune de nouveaux livres, celà pèse royalement 200 grs et vous pouvez l’emporter partout dans votre poche ou mieux dans votre sac, et vous ne manquerez jamais de lecture. La lecture est facile et agréable.
Merci beaucoup pour votre commentaire ! Mon analyse ne cherchait pas à mettre en concurrence les deux supports, mais en analyser les ressorts.
Force m’est de constater que, sur le plan économique,l’ebook ne progresse pas. Du tout. Voire régresse (chiffre US 2019).
Je sors du salon du livre de Paris 2019. Résultat : pas un stand identifiable consacré à l’ebook… mais que de stands consacrés au livre audio, en plein boom !
Conclusion : peu importe le support, l’important est que le livre vive. Vive le livre !