Le pitch

Le professeur Lidenbrock est persuadé d'avoir découvert le chemin qui mène au centre de la Terre. Accompagné de son neveu Axel, l'impétueux géologue part en Islande.

Là, au fond d'un volcan, les deux explorateurs et leur guide s'enfoncent dans les entrailles mystérieuses du globe.

Un voyage d'une folle audace, véritable défi lancé à la science.

Mon avis

Il arrive parfois - c'est assez rare, heureusement ! - qu'un livre, passion de jeunesse vous semble, à la relecture, bien des années plus tard, bien au-dessous du souvenir qu'on avait pu en garder. Voyage au centre de la Terre fait parti de ces déceptions inattendues.

Trois raisons à cette déception : la première, la plus embêtante, c'est que le lecteur s'ennuie ferme durant la première moitié du roman, qui ne sert que de préliminaire à l'exploration souterraine.

J'imagine la tête d'un jeune collégien d'aujourd'hui plongé dans les premiers chapitres du roman et qui, effaré, découvre un récit plombé par des considérations sociologiques, géographiques et scientifiques qu'aucun humour ne vient relever...

La seconde, c'est que l'histoire est par trop invraisemblable : il y a trop de science pour une histoire fantastique, ou trop de hasards pour une histoire scientifique.

La dernière, c'est qu'il n'y a que trois personnages, et qu'ils ont tous les trois une profondeur psychologique... nulle ! Des archétypes à l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.

Alors bien sûr, il reste la magie Verne, cette mise en scène de la science, cette capacité à se projeter dans l'Aventure, avec un grand A. Mais cette oeuvre souffre de trop de défauts de jeunesse (écrit en 1865, c'est un des premiers romans de JV).

Un conseil iconoclaste : achetez plutôt l'adaptation cinématographique de 1959, avec James Mason, qui est, elle, et restera malgré le temps qui passe une petite merveille de film d'aventure !