Le pitch

A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel.

1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès : elle atteindra l’éther... mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir.

Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle.

Mon avis

Très souvent, c'est la 4ème de couverture qui donne envie au lecteur d'en savoir plus et à fouiller à l'intérieur...

Mais parfois, plus rarement (souvent pour une BD), l'œil est attiré par une couverture de livre singulière : un dessin, des couleurs, une mise en page singulières, qui poussent le lecteur à l’affût à tourner la page - enfin... la couverture - et à s’intéresser au contenu. C'est le cas du Château des étoiles.

Regardez cette couverture dessinée "à l'ancienne", avec une mise en page steampunk qui fait expressément référence aux livres d'aventures de la fin du XIX° siècle.

Habillée de couleurs pastels dont la douceur tranche avec la quasi totalité de ce que propose habituellement le marché littéraire (deux mots qui, je tiens à le préciser, n'ont rien d'antinomiques...) : n'est-elle pas intrigante ? Ne donne-t-elle pas envie d'en voir plus ?

Oui ? Eh bien vous avez raison, suivez votre instinct (et mon conseil !) : tournez la couverture ! Vous plongerez alors dans une drôle d'oeuvre d'art...

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Avec ce premier tome d'une saga qui comporte quatre tomes à ce jour, Alex Alice, qui est aux commandes, tant pour le dessin que pour le scénario (même si, en page de garde, il remercie une foule de contributeurs), vous voilà parti dans une machine à remontée le temps.

Vous aimez Jules Verne ? Vous allez être ravi ! Car cette histoire "à la manière de" aurait pu, à quelques détails prêts, être écrite par le maître.

Quelques héros bien campés, une ou deux canailles, la plongée dans l'inconnu, les découvertes scientifiques décrites avec moult détails et croquis, un cadre historique soigneusement documenté, rien ne manque pour l'amateur de Jules Verne, y compris le découpage en deux tomes pour la conquête de l'espace.

Tome 1 : la préparation du voyage, avec toutes les péripéties.

Tome 2 : le voyage lui-même.

Vous êtes dans un trip (c'est le cas de le dire) à la De la Terre à la lune ou (autre imitateur de renom !) à la Objectif Lune.

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N'ayons pas peur des mots : le premier tome est une réussite absolue.

Pour le plaisir des yeux, tout d'abord. Le dessin d'une finesse étonnante, la mise en couleurs (pastels) à l'aquarelle d'une subtile délicatesse.

Mais aussi (surtout ?) pour un parti pris très, très original : l'auteur a décidé de ne pas encrer ses planches (à l'exception du texte) ! Il n'y a donc pas de cadres aux cases, les dessins ne sont pas "surlignés", et les bulles de texte sont tout juste délimitées, en partie, au crayon rouge...

Étonnant ? Non : magique ! Unique !

(Suite de mon commentaire dans le tome 2)