Le pitch

Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et... trois belles-filles délicieusement insupportables !

Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l'arrivée va déstabiliser l'équilibre de la tribu.

Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d'une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter... et savourez !

Mon avis

Lorsque je suis confronté à gros problème de lecture, je préfère ne pas trop m'étendre; après tout, lire est un acte avant tout individuel, et l'appréciation qu'on tire de sa lecture est forcement teinté de subjectivité.

C'est pour cette raison que je ne passerais pas deux heures pour vous expliquer pourquoi je n'ai vraiment, vraiment pas aimé le deuxième roman d'Aurélie Valognes.

Pourtant, ma romance littéraire avec la très sympathique auteure avait bien commencé : j'avais trouvé son premier récit, Mémé dans les orties, frais, drôle, malin, même s'il y avait un trou d'air grave et incompréhensible au milieu du roman.

Je n'étais pas le seul à avoir apprécié, loin de là ce qui était un feel good book, dans le meilleur sens du terme : Aurélie Valognes est le meilleur exemple d'une success story littéraire moderne.

Partie d'un roman publié en auto-édition, pour arriver au sommet de la liste des meilleurs ventes, avec plus de 600 000 exemplaires. Chapeau !

Avec En Voiture, Simone ! , se pose le problème du second roman.

Enfin... ne devrait-on pas parler plutôt de Mes adorables belles-filles ?

Car - c'est ce que j'ai découvert avec stupéfaction - le titre original du livre a été changé lors de son édition en format poche !

Sans doute la première fois de ma vie d'électeur que j'étais confronté à un changement de titre de ce genre !  Vive le marketing  ? Non : haro sur le marketing de ce type !

Quoiqu'il en soit, le roman n'est ni fait ni à faire.

Cette histoire sans colonne vertébrale, narrée sur un ton mièvre, dans un style trop familier (vive les fôtes de syntaxe,même si elles sont mises dans la bouche de "français moyens"  !), est tout juste digne d'un feuilleton "familial", format quotidien de TF1.

Personnages sans épaisseur, pas assez travaillés (Jacques, le principal, est une caricature ridicule de "vieux con"), intrigue téléphonée, mais surtout, surtout : où est passée l'humour qui faisait pétiller Mémé dans les orties ?

L'ensemble ne va pas jusqu'à devenir désagréable, antipathique, mais c'est plutôt sinistre, même si l'auteure tente de se justifier dans une postface où elle flirte avec la justification autobiographique (ou pas).

Le livre est un nouveau succès. Super pour Aurélie Valognes ! Mais quel dommage !

Je sais qu'elle peut faire beaucoup mieux : elle l'a déjà démontré... en changeant d'éditeur !